La nouvelle fusée de SpaceX, Starship, la plus grande et la plus puissante du monde, a laissé des traces imprévues lors de son premier décollage. Un cratère impressionnant s'est formé sous le pas de tir, et le béton au sol a été soufflé, tout comme une partie de l'infrastructure devant supporter l'énorme fusée.
Double peine pour Elon Musk. En plus de voir sa fusée exploser en vol, lors d’un test, le milliardaire a appris que le lancement raté avait sérieusement endommagé le pas de tir de SpaceX au Texas. Les dégâts causés prendront vraisemblablement plusieurs mois à être réparés. Le pas de tir a subi des dégâts importants qui prendront vraisemblablement plusieurs mois à être réparés. Ces dégâts pourraient retarder les prochains vols d'essai ainsi que le développement du Starship, sur lequel la Nasa compte pour déposer ses astronautes sur la Lune.
Tout autour règne un paysage de désolation, a constaté un photographe de l'Agence France Presse. Lors du décollage, une pluie de débris a été catapultée jusque dans la mer voisine, montre une vidéo de SpaceX. Un nuage de poussière a atteint une petite ville à plusieurs kilomètres, selon la presse locale.
« Les dommages principaux du pas de tir sont en dessous, là où les flammes (des moteurs) attaquent le sol », a expliqué le scientifique, dont plusieurs anciens élèves travaillent pour SpaceX.
Le pas de tir de Starship n'était pas équipé de deux infrastructures généralement utilisées pour des lanceurs lourds: un "déluge" pour atténuer les ondes acoustiques et un "déflecteur de jet" pour rediriger les gaz émis. Une structure qui déverse des quantités phénoménales d’eau au moment précis de l’allumage des moteurs. Un système de tunnels permettant de rediriger les gaz émis, protégeant à la fois le béton et la fusée.
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Pour ce vol test, SpaceX a fait le choix de ne constituer qu'une dalle de béton sous la fusée avec une résistance sensée être suffisante pour ne pas se détruire sous les contraintes énormes de ce premier lancement.
Elon Musk a toutefois expliqué après le test que l'entreprise avait commencé à construire "une plaque en acier refroidie par de l'eau" bien plus résistance, destinée à être placée sous le socle de la fusée. Elon Musk a cependant expliqué que Space X avait commencé la construction d’« une plaque en acier refroidie par de l’eau » pour être placée sous le socle de la fusée, qui n’a pas pu être « prête à temps ».
Une telle plaque en acier « aurait du sens, je pense que ça marchera », a déclaré Philip Metzger, ancien employé de la Nasa ayant travaillé sur la physique des aires de lancement.
SpaceX devra renforcer son pas de tir et déterminer la cause des problèmes rencontrés en vol avant de pouvoir revoler. Plusieurs moteurs n'ont pas fonctionné, et les deux étages de la fusée ne se sont pas séparés comme prévu. Avant de pouvoir revoler, outre renforcer son pas de tir, SpaceX devra déterminer la cause des problèmes rencontrés en vol. Enfin, il faudra convaincre le régulateur aérien, la FAA, d’autoriser Starship à redécoller, a noté Olivier de Weck. L'agence a confirmé que le test jeudi n'avait fait aucun blessé, et déclaré superviser l'enquête sur l'explosion.
Contre-intuitivement, ce premier test reste « davantage un succès qu’un échec », selon M. de Weck. « SpaceX arrive à développer ces capacités incroyables, parce qu’ils sont prêts à prendre des risques et casser des choses - mais ils en tirent les leçons.
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