L’horizon se dégage juste avant le prochain vol d’essai de la grosse fusée de SpaceX. Le Starship doit bientôt voler pour la dixième fois. Après avoir passé un test clé avec succès, le Starship approche progressivement du but.
La voie est libre pour le prochain décollage du Starship. « Le vol 10 peut avoir lieu », écrit la FAA dans son communiqué. « L’enquête exigée par la FAA sur l’incident du vol 9 est close. Aucun blessé ni dommage matériel n’a été signalé. La FAA a supervisé et accepté les conclusions de l’enquête menée par SpaceX. »
La FAA évoque également les causes du problème rencontré par le Starship au cours du vol n° 9. « Le rapport final sur l’accident cite comme cause probable de la perte du véhicule Starship une défaillance d’un composant du système de carburant. SpaceX a identifié des mesures correctives pour éviter que cet incident ne se reproduise. SpaceX peut désormais procéder au lancement du vol 10 de Starship dans le cadre de sa licence actuelle.
Sur son site, SpaceX confirme en effet que « des modifications matérielles et opérationnelles ont été apportées » à la fusée, en vue de son nouveau vol. Le résultat des investigations menées par l’entreprise est détaillé dans une publication du 15 août dernier : le texte évoque une force trop importante sur « la structure du propulseur, en particulier sur le tube de transfert de carburant du propulseur ». Les forces seront réduites lors des prochains essais de vol impliquant cette version du propulseur, en réduisant « l’angle d’attaque pour la descente du propulseur ».
Dixième vol d’essai imminent pour le lanceur super lourd de SpaceX. L’entreprise américaine d’Elon Musk a annoncé, vendredi 15 août, un décollage imminent de sa fusée réutilisable Starship, la plus haute et la plus puissante jamais lancée.
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Le vol n° 10 est pour l’instant prévu dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août, la fenêtre de tir s’ouvrant à 1h30 (heure de Paris). Près de trois mois après un neuvième essai encourageant, le lanceur lourd Starship devait s’envoler dans la nuit du 24 au 25 août. Mais lundi, à 1h30 heure française, la mégafusée de SpaceX est restée clouée depuis la base de l’entreprise américaine au Texas, dans le sud des Etats-Unis.
Environ un quart d’heure avant l’heure prévue du décollage, SpaceX a ainsi communiqué la nouvelle. Reculé pour mieux sauter, ou s’envoler, SpaceX a prévu de lancer le 10e test de sa fusée Starship dès ce lundi 25 août, à 18h30 heure locale, soit le mardi 26 août à 1h30 en France métropolitaine. Lancement Starship : Le dixième essai en vol de Starship de SpaceX est prévu dans la nuit du 26 au 27 août à 01h30 (heure de Paris).
Ce vol «continuera d'élargir l'enveloppe opérationnelle du propulseur Super Heavy, avec plusieurs essais de combustion à l'atterrissage prévus», a informé l’entreprise aérospatiale d’Elon Musk. Ce sera alors le 4e vol de Starship cette année et il sera possible de le suivre en direct sur le site de SpaceX.
Lors de son vol, l'étage supérieur du Starship doit notamment déployer dans l’espace huit simulateurs Starlink - de taille similaire à celle des satellites Starlink de nouvelle génération. Ceux-ci devraient se désintégrer lors de leur entrée dans l'atmosphère, selon l’entreprise. Autre test prévu : une remise à feu d'un moteur à ergols liquides Raptor dans l'espace.
«Un nombre important de tuiles ont été retirées de Starship afin de tester la résistance des zones vulnérables du véhicule lors de la rentrée atmosphérique», indique également l’entreprise dans un communiqué.
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Ce dixième vol d’essai de Starship, la plus grande fusée jamais développée, est particulièrement attendu car il fait suite à trois essais s’étant soldés en début d’année par des explosions. Si SpaceX est connue pour ses prises de risque et a démontré jusqu’ici que ses paris s’avéraient payants, cette succession de déconvenues interroge des experts quant aux réelles avancées menées par la société d’Elon Musk.
L’entreprise américaine espère mettre fin à la série noire des lancements de son méga lanceur réutilisable, depuis son tout premier vol en configuration complète en avril 2023. Les deux premiers vols de l’année 2025 se sont soldés chaque fois par des pluies de débris après la spectaculaire explosion de l'étage supérieur de la fusée en début de vol. Fin mai, le vaisseau de Starship avait enfin réussi à atteindre l'espace… Avant d’exploser de nouveau en plein vol, après qu'une fuite de carburant lui a fait perdre le contrôle. Le propulseur de la fusée avait subi le même sort, se désintégrant avant de toucher l'eau.
Ce nouvel essai doit faire partie d’une intense batterie de vols test pour la méga-fusée haute de plus de 120 mètres. L’entreprise doit accélérer ses essais dans les prochains mois, depuis l’obtention début mai 2025 de l’autorisation de passer de 5 à 25 vols par an pour la fusée la plus massive en service.
Lors des trois premiers essais, SpaceX avait subi de multiples déconvenues techniques, notamment lors des deux premiers marqués par la spectaculaire explosion en début de vol de l’étage supérieur de la fusée.
La Flight 9 a décollé de Starbase le 27 mai 2025 avec le prototype Ship 35 et le booster Super Heavy B14-2, marquant la première réutilisation d’un booster. À la suite de l’enquête sur la perte de Starship lors de son septième essai en vol, plusieurs modifications matérielles et opérationnelles ont été mises en place afin d’améliorer la fiabilité du second étage. Lors du vol précédent, d’importantes améliorations ont été testées pour augmenter la fiabilité et la performance de Starship.
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Les essais en vol restent imprévisibles, mais ils permettent d’accélérer le développement du Starship en testant des équipements dans des conditions réelles. Le septième essai en vol de Starship a marqué une nouvelle étape dans le développement du lanceur entièrement réutilisable de SpaceX.
L’enjeu est d’autant plus important que l’homme le plus riche au monde, qui ambitionne de coloniser Mars, continue de tabler sur de premiers lancements vers la planète rouge dès 2026. Une version modifiée de Starship doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.
Elon Musk, connu pour ses prévisions très optimistes, continue de tabler sur de premiers lancements vers Mars dès 2026. Une version modifiée doit également servir au programme Artémis de la Nasa.
Avec Starship, il souhaite aller encore plus loin en développant une fusée capable de mener des voyages interplanétaires tout en étant entièrement réutilisable. Si SpaceX réussit pour l’instant à récupérer le premier étage de sa mégafusée, qui propulse l’ensemble, dans une manœuvre spectaculaire qu’elle seule maîtrise, ce n’est pas le cas pour le vaisseau. Ce dernier, qui lors des trois derniers vols d’essais a explosé, doit réaliser lors de ce dixième vol d’essai une série de tests avant de finir sa course dans l’océan Indien.
D’autres expérimentations en vol doivent être menées sur le propulseur avant qu’il ne plonge dans les eaux du golfe du Mexique. L’entreprise SpaceX doit en effet encore relever « des milliers de défis techniques », a prévenu lundi Elon Musk lors de la retransmission en direct.
Pour l’instant, « les succès n’ont pas surpassé les échecs », estime Dallas Kasaboski, expert spatial au cabinet de conseil Analysys Mason. La mégafusée Starship ne s’est « pas révélée fiable », abonde-t-il, prévenant que ce nouveau vol d’essai soumettra donc SpaceX à « une forte pression ».
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