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Avec le décret n° 2024-615 du 27 juin 2024, l’État français a décidé de renforcer drastiquement la réglementation autour des armes d’alarme et de signalisation. L’objectif principal ? Garantir une meilleure traçabilité de ces dispositifs pour lutter efficacement contre leur détournement à des fins criminelles. Depuis plusieurs années, les autorités constatent une hausse inquiétante du nombre de pistolets d’alarme modifiés en véritables armes à feu, notamment en raison de leur facilité de transformation.

Reclassement des Armes d'Alarme en Catégorie C

Pour répondre à ces préoccupations, le législateur a notamment décidé de basculer ces armes dans une catégorie plus restrictive : désormais, les armes d’alarme auparavant classées en catégorie D rejoignent la catégorie C 12° du Code de la Sécurité Intérieure (CSI). Le reclassement des armes d’alarme en catégorie C 12° constitue la mesure phare de ce décret. Désormais, leur détention et leur acquisition imposent des démarches spécifiques. Ce changement implique concrètement qu’il ne sera plus possible d’acheter un pistolet d’alarme sans formalité préalable. En résumé, ce reclassement en catégorie C est synonyme d’un encadrement plus strict, mais vise à garantir une plus grande sécurité collective en limitant la circulation anarchique de ces dispositifs facilement modifiables.

Définition Précise des Armes d'Alarme et de Signalisation

La nouvelle définition introduite par le décret est particulièrement précise. Selon l’article R311-1 du CSI, une arme d’alarme et de signalisation est désormais clairement définie comme une arme conçue pour tirer uniquement des munitions à blanc, à gaz irritant ou à effet sonore, sans capacité à propulser des projectiles solides létaux. En pratique, cela signifie qu’à partir de maintenant, toute arme susceptible d’être modifiée facilement pour tirer des projectiles létaux sort explicitement de la catégorie D pour intégrer la catégorie C.

C’est probablement le volet le plus sensible du décret. La notion d’« aisément transformable » désigne les pistolets d’alarme dont les caractéristiques techniques permettent une modification facile en arme réelle. Concrètement, cela signifie que certains modèles très répandus pourraient être interdits à la vente, sauf si leur fabricant a clairement mis en place des mesures empêchant leur modification.

Enregistrement Obligatoire au SIA

Avec le passage en catégorie C 12°, l’enregistrement obligatoire au SIA (Système d’Information sur les Armes) devient la norme dès le 1ᵉʳ juillet 2024. Tous les acheteurs devront obligatoirement créer un compte personnel SIA sur le site officiel afin de déclarer leur pistolet d’alarme. La présentation d’un certificat médical devient obligatoire dès l’achat. Il doit attester explicitement que l’acquéreur n’est atteint d’aucune contre-indication physique ou mentale à la détention d’une arme.

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Si vous possédez déjà un pistolet d’alarme acquis avant juillet 2024, vous avez jusqu’au 30 juin 2025 pour enregistrer cette arme dans le SIA. Les armuriers deviennent des acteurs incontournables du processus. Attention : les stocks d’armes non conformes seront interdits à la vente après le 1ᵉʳ juillet 2024.

Stockage et Transport des Armes d'Alarme

La nouvelle réglementation prévoit que le stockage sécurisé devienne obligatoire, même si l’installation d’une armoire forte n’est pas exigée. Un simple coffret verrouillé suffit généralement. Le transport reste autorisé sous conditions strictes : l’arme doit être déchargée, rangée dans une mallette fermée, séparée des munitions.

Si votre arme ne respecte pas les nouvelles normes, vous devez impérativement la régulariser ou la céder à un professionnel agréé. Ignorer la nouvelle réglementation expose désormais à des sanctions importantes. La détention non déclarée d’une arme d’alarme en catégorie C peut entraîner une amende pouvant atteindre 750 euros. Le prix moyen d'un certificat médical est compris entre 20 et 30 euros, auprès d’un médecin généraliste.

Législation et Armes Transformées

Les armes à blanc ou d’alarme ont souvent posé un problème aux législateurs européens ou français du fait, pour certains modèles (les plus anciens) d’une possible transformation, ou simplement de leur ressemblance avec une vraie arme à feu (pour les plus récents conçus pour que toute tentative de modification entraine la destruction). Rappelons que plusieurs textes ont bien posé le cadre et conservé dans leur catégorie d’origine les armes transformées. Fin 2023, nous avions évoqué un possible durcissement avec notre article « Les armes d’alarme dans le viseur ». Malheureusement le remède qui est présenté risque d’être pire que le mal, en particulier par un effet de substitution.

Résumé de la Nouvelle Réglementation

Les armes d’alarmes sont classées normalement en catégorie C 12° à compter du 1er juillet 2024. Il faut un certificat médical pour les acquérir. Si l’acquisition et la mise en possession nécessitent l’inscription dans le SIA, celles déjà détenues ne sont pas à déclarer. Pas de règle de stockage particulière. A noter que l’absence d’un des trois premiers critères conduira à reclasser l’arme en C1° ou C3° voire B. Quand à l’absence du système d’alimentation, il établira qu’il ne s’agit pas d’une arme, mais d’un objet non classé.

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Surtout la difficulté à qualifier la notion « d’aisément transformé » risque de susciter de la jurisprudence et surtout des ennuis à moult possesseurs de bonne foi d’armes d’alarme ou de signalisation anciennes. Du temps des « anciennes » règlementations, c’était la notion d’utilisation « outillage courant » employé dans le paragraphe 5 de la 4ème catégorie de l’article 2 du décret n°95-589 du 6 mai 1995. Par contre les système d’alimentation de toutes armes de catégorie C (donc y compris les C12) sont désormais classés uniquement en C10 [R311-2 III alinéa10). Ne nécessite pas la présentation d’un titre (Art R312-54) mais simplement d’un certificat médical de moins d’un mois (Art R312-53).

A noter que dans la note aux armuriers citée plus bas (Le côté officiel), il est indiqué : L’acquéreur relevant de la catégorie « détenteur sans titre » n’a pas à produire le certificat médical au moment de l’achat. Que l’arme soit trouvée ou provienne d’un héritage, cela implique déclaration via la création d’un compte SIA au titre de l’alinéa 2 du R312-84 et nécessite la présentation d’un certificat médical de moins d’un mois (Art R312-55) sous le même régime que les armes non létales (C3°) et les armes neutralisées (C9°). Et heureusement car sinon il aurait fallu fournir un certificat médical, mais également ouvrir un compte SIA et éventuellement subir l’enquête administrative. De quoi transformer bien des quidams en potentiels délinquants par méconnaissance et mettre à rude épreuve le SIA. Mais heureusement, nous n’en sommes pas là !

Conditions de Stockage et d'Utilisation

Cette nouvelle catégorie C12° ne constituant pas une arme à feu au sens du CSI, les conditions de stockages prévues par l’article R314-4 ne s’appliquent pas (Voir article.). Ce qui est heureux car cela aurait enlevé tout intérêt à l’’arme à blanc, qui impressionne par son simple bruit, par rapport aux armes classées en C3 (gomme-cogne), voire celles utilisées pour la défense et détenues par les « personnes exposées à un risque sérieux ». A l’inverse de ces dernières, elle restera disponible pour pouvoir être utilisée au moment précis où le risque sérieux se matérialise !

En théorie c’est simple : le port et le transport sont interdits, sauf motif légitime, aussi bien pour les armes (catégorie C) que pour les munitions (catégorie D) (Art L315-1). Par contre les contraintes de transport de l’article R315-4 ne s’imposent pas puisqu’il ne s’agit pas d’arme à feu au sens du CSI. Si pour les collectionneurs, tireurs, chasseurs le titre légitime le transport et les motifs sont ceux habituels, Si la carte de collectionneur permet le port durant une reconstitution historique et si le permis de chasse valide le permettrait en théorie en action de chasse (sous réserve qu’une arme d’alarme et de signalisation puisse être considérée comme « destinées à être utilisées en action de chasse ».

Pour les acheteurs courants, les motifs légitime de transport sont assez limités (de/vers un armurier, déménagement). Hors la sanction n’est pas négligeable : jusqu’à 30 000 EUR pour une personne seule et 2ans d’emprisonnement (au delà 75 000 EUR et 5 ans). De plus il y a inscription au FINIADA. Pour le transport, l’absence de contraintes de transport réglementaire a un effet pervers : parfois la différence entre port et transport d’une arme immédiatement utilisable est ténue et à l’appréciation des Forces de l’ordre puis de la justice.

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C’est pourquoi nous recommandons d’utiliser les méthodes de transport habituels des armes à feu de catégorie C (verrou de pontet ou fourreau/ valise fermés à clé ou démontage d’un élément ainsi il pourra être démontré qu’il s’agit d’un transport, permettant ainsi d’éviter bien des ennuis (même condamnations, dont inscription FINIADA, que pour l’absence de motif légitime). Attention, comme pour toute les autres armes de catégorie C, il convient de respecter la procédure prévue par l’article R314-24. Comme les armes d’alarme et de signalisations font désormais parties de la catégorie C, l’inscription au FINIADA rend impossible l’acquisition ou la détention de ces armes.

Toutefois les conditions de cession ou de destruction doivent désormais être celles de la catégorie C (cf. Attention pour les personnes fichées au FINIADA uniquement au titre des L312-3 ou L312-3-1 du CSI (pour lesquelles seules les armes de catégories A à C sont interdites), vous êtes désormais obligés de vous dessaisir de vos armes à blanc ou d’alarme du fait de leur changement de catégorie. En effet, création d’un compte SIA et donc fichage risquent de rebuter plus d’un candidat à l’achat. Mais surtout ce décret arrive comme un cheveu sur la soupe à une heure où rien n’est prêt pour son application : les numéros RGA des armes d’alarme et de signalisation n’existaient pas. Les armes en stocks chez les importateurs sont entrées en catégorie D, elles ne figurent pas sur leur LPN (Livre de Police Numérique) et la profession n’a pas de consigne claire pour gérer la transition.

Exemples de Pistolets à Blanc

Plusieurs modèles de pistolets à blanc sont disponibles sur le marché, offrant différents niveaux de réalisme et de performance. Voici quelques exemples :

  • Pistolet d’alarme Walther copie du PPK. Cal 9mm P.A.K. blanc ou gaz CS, capacité 7 coups.
  • Le pistolet à blanc Bruni New Police nickelé est une réplique haut de gamme du célèbre Walther PPK, un modèle mythique apprécié pour sa fiabilité et sa compacité.
  • Le pistolet à blanc Bruni Mod. 92 Desert est une réplique fidèle du célèbre Beretta 92FS, conçu pour offrir à la fois performance et réalisme.
  • Pistolet Kimar CZ 75 auto Noir cal.
  • Kit Défense Beretta P4 bicolor cal.
  • Pistolet Browning GPDA Gold cal.

Les pistolets lance fusées de collection ne sont pas des armes : « les objets conçus aux fins de sauvetage, d’abattage, de pêche au harpon ou destinés à des fins industrielles ou techniques, à condition qu’ils ne puissent être utilisés que pour ces usages précis ». « Mod 1917 de Grivolat Gerest fils & Cie - Hebel de L.B.J - Leuchtpistole 34 de Walther Zella-Mehlis - Webley No1 MkIV de I.L. Mod. Victime de son succès !

Utilisation et Efficacité des Pistolets à Blanc

L’achat d’un pistolet d’alarme est devenu une option populaire pour ceux qui souhaitent se défendre efficacement à domicile. Il s'agit d'une arme non-létale, mais puissante et dissuasive. Avant de passer à l’achat, beaucoup se demandent : Est-ce légal ? Faut-il un permis ? Nos experts en armes de défense vous expliquent ici, de façon claire et à jour, ce que la législation française autorise, les modèles les plus efficaces, ainsi que les limites à respecter.

Un pistolet d’alarme est une arme de poing conçue pour simuler le tir d'une vraie arme à feu, mais sans lancer de projectile. Aussi appelé pistolet à blanc, il utilise des cartouches à blanc, au gaz ou au poivre. Ces armes ressemblent souvent à des modèles emblématiques comme le Glock 17, le Beretta 92 ou le Colt 1911. Bon à savoir : Le pistolet d’alarme est inoffensif car son canon est volontairement bouché. Depuis le 1er juillet 2024, les armes à blanc ne sont plus classées en catégorie D. Elles sont désormais soumises à la catégorie C-12. Important : Le simple fait de posséder un pistolet d’alarme sans déclaration dans le SIA peut entraîner des sanctions. Bien que légal à l’achat, le pistolet d’alarme est soumis à des règles strictes d’utilisation. Conseil d’expert : Si vous transportez un pistolet d’alarme, gardez toujours une facture récente ou un document prouvant l’achat.

L’achat d’un pistolet d’alarme est autorisé en France, mais il est désormais réglementé par la catégorie C12. Rappel : Une fois l’arme achetée, elle doit être déclarée sur votre espace personnel SIA. Astuce : Pour maximiser la puissance dissuasive, choisissez des cartouches à effet flash ou au poivre.

Armes Alternatives : T4E

Que pouvez-vous faire avec un T4E ? Les armes T4E (Training For Engagement) sont des pistolets ou revolvers capables de tirer des billes en caoutchouc ou en poudre irritante, avec une puissance allant de 7 à 20 joules selon les modèles. À retenir : Si vous cherchez une arme capable de neutraliser temporairement un agresseur sans blesser gravement, les modèles T4E sont une excellente alternative.

Maintenance et Précautions

Comme tout système mécanique, un pistolet à blanc peut parfois rencontrer des soucis. Cela arrive souvent quand l’arme est neuve ou mal lubrifiée. Vérifiez l’amorce : elle doit être bien enfoncée. Évitez de stocker vos munitions dans un endroit humide. Si vous transportez l’arme sans justificatif, vous risquez une amende. Il est normal qu’un pistolet d’alarme neuf soit légèrement dur à manipuler. Une période de rodage est nécessaire. Bon à savoir : La plupart des problèmes viennent d’un mauvais stockage ou d’un manque d’entretien.

Chez TopTir, nous testons chaque produit en situation réelle. Notre recommandation : Le pistolet d’alarme est une excellente première solution de défense pour un usage à domicile. Il offre un fort pouvoir de dissuasion sans danger létal. Toutefois, nous rappelons que ce type d’arme ne doit pas être utilisé à la légère.

Questions Fréquentes

Voici quelques réponses aux questions fréquentes concernant les pistolets à blanc :

  • Est-ce réaliste ? Modèle ultra réaliste et ergonomique.
  • Est-ce qu'il fait du bruit ? Revolver au design rétro avec une forte détonation. Oui. Il produit une détonation très forte, similaire à celle d’une vraie arme à feu.
  • Peut-on tirer dans son jardin ? Non. Uniquement à condition de respecter le voisinage.
  • Peut-on prendre l'avion avec ? Non. Même en soute, cela est fortement réglementé.
  • Combien de temps ça dure ? Entre 10 et 20 ans selon l’entretien.

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