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Il y a cent vingt ans, les duels étaient une pratique courante pour régler des affaires d'honneur. C'est dans ce contexte que Jean Jaurès, le 4 décembre 1904, monte dans le Sud-Express à destination de Saint-Sébastien en Espagne, accompagné de sa famille, de ses compagnons socialistes et de Paul Gastinne Renette, un armurier.

La présence de Paul Gastinne Renette, un armurier, est significative car Jean Jaurès, le pacifiste lettré et esthète, le grand humaniste, se battra en duel au pistolet le lendemain. Son adversaire s'appelle Paul Déroulède, figure de la droite nationaliste, exilé en Espagne pour une tentative ratée de coup d'État. L’affrontement, organisé le 6 décembre 1904 à Hendaye, à la frontière franco-espagnole, ne voit pas seulement s'opposer deux hommes, mais deux visions de la France.

Gastinne Renette : Une marque emblématique

Gastinne Renette est une marque de 203 ans, dont Arthur a pu obtenir la licence depuis quelques années: Gastinne Renette était à la base spécialisée dans les pistolets de duel qu’on venait lui acheter pour régler des affaires d’honneur. Le duel était d’ailleurs assez réglementé: après l’achat ou la location de l’arme chez Gastine Renette, on devait apprendre à bien se tenir et à éviter de tuer son adversaire (c’est généralement plus poli) et ensuite on allait manger un morceau avec son adversaire (qu’on avait donc pas tué).

Ce n'est pas le moindre des paradoxes que de voir ce farouche opposant à la peine de mort, ce défenseur du pacifisme se rendre sur le champ d'honneur pour y laver un affront. Fidèle à son temps, Jean Jaurès pouvait-il s'extraire des moeurs politiques de son époque ?

L'évolution des armureries parisiennes

Plusieurs armureries ont marqué l'histoire de Paris : Pirlet, située près du palais de l'Elysée. Modé-Pirlet, qui s'est appelée ainsi à partir de 1933 et a fermé au début des années 1990. Elle avait ouvert ses portes en 1956. Aux armes de Saint-Jean existait depuis au moins 1936. De nos jours, plus aucune arme de fabrication récente ne porte le poinçon de Paris, à ce qu'elles furent autrefois. Gastinne-Renette et tant d'autres... des crosses, et l'on y inventait même de nouveaux mécanismes d'armes à feu. Dans les années 1900, M. étaient alors très réputés. Les pistolets de tir étaient entièrement fabriqués à Paris.

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Parallèlement, d'autres armureries parisiennes ont également contribué à l'histoire de l'armurerie. René Cosson S.A, 16 rue des Tournelles, fondé en 1878 et fermé vers 1991. Flobert, rue des Mathurins à Paris, a fermé en 1997. Aussi, la nouvelle de sa fermeture en 2002 fut comme un coup de tonnerre.

Fabricants et inventions notables

Casimir Lefaucheux avait déposé le brevet de la cartouche à broche en 1827. Devisme ne se contenta pas de réaliser des armes innovantes pour son époque. Sa fabrique était installée au 36-38 rue de Cléry. La cartoucherie Gévelot était incontournable pendant près d'un siècle, à partir de 1885.

En 1867, la cartoucherie employait 500 ouvriers, répartis sur 7 hectares. En 1988, Jacques Tavitian rachète l'essentiel des marques et brevets.

Le duel au pistolet : un sport d'élite

« Il y a trois questions principales à considérer dans le tir au pistolet : la position de l'arme dans la main ; - la position du corps ; - le tir. » Le pistolet reste et restera un sport d'élite, aimé seulement de quelques-uns.

Armes ayant appartenu à des personnalités historiques

Le Musée centennal a mis en valeur les richesses confiées, notamment grâce à M. Fauré-Le Page qui a obtenu des armes de S. M. l'empereur de Russie Nicolas II. De leur côté, LL. AA. SS. les ducs Nicolas et Georges de Leuchtenberg confiaient à M. Fauré-Le Page les armes du prince Eugène et de la famille de Beauharnais ; enfin M. A ces pièces inestimables se sont ajoutées en France les plus belles armes des collections de LL. AA. RR. le duc de Chartres et le prince Auguste de Saxe-Cobourg, de M. le prince de Wagram, de M. le comte de Montaigu, de M. le comte Potocki, de M. Reubell, de M. Doistau et, pour servir à l’histoire de l’arquebu-serie, les collections du musée de Saint-Etienne, de feu M. L’organisation du Musée centennal a été ensuite l’œuvre personnelle de M. M.

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Les planches I, II et III représentent les armes appartenant à S. M. l'empereur Nicolas II, notamment :

  • Fusil simple ayant appartenu à l’impératrice Elisabeth Pétrowna (1755).
  • Paire de pistolets de même travail que le fusil, avec les mêmes armoiries, chiffres et inscriptions.
  • Fusil à un coup de l’impératrice Elisabeth Pétrowna (1750).
  • Arquebuse à rouet de la fin du xvie siècle, crosse ivoire avec parties en bois incrustées à arabesques.
  • Fusil à un coup, garnitures en argent ciselé à ornements et personnages, filigranes d’argent sur la crosse pareils à ceux du fusil n° 1 de l’impératrice Elisabeth, sur la poignée l’aigle à deux têtes et le chiffre E. P.
  • Fusil-revolver du xvme siècle, à barillet à six chambres tournantes, se présentant successivement devant un canon unique, crosse ornée sobrement de filigranes d’argent, canon en damas avec quelques incrustations or et argent arasées.
  • Fusil à un coup du xvme siècle, crosse en ivoire massif ornée de gravures; canon, platine, contre-platine et plaque de couche avec riches incrustations d’or et d’argent en relief, représentant des trophées ; le canon est muni d’une baïonnette se repliant et se redressant à volonté.
  • Paire de pistolets à crosse ivoire assortis au fusil précédent, calotte formant tête d’oiseau.
  • Carabine à double canon tournant de Boutet à Versailles, crosse ornée de larges appliques en argent, plaque de couche et contre-platine en argent, canons richement damasquinés sur fond maté bleui avec semis d’étoiles d’or.
  • Paire de pistolets assortis à la carabine précédente, même travail.
  • Epée en or de Boutet. Pommeau en lapis lazuli monté en or ciselé, sur chaque face un gros brillant, fusée en lapis monté en or ciselé; sur chaque face, figure de Pallas armée et casquée, branche en or ciselé; au centre, médaillon en lapis portant un dauphin en or ciselé. Sur la lame, « La Ville de Paris au général Sacken » d’un côté, de l’autre, « Paix de 1814 ».
  • Epée donnée par Napoléon à Alexandre Ier à la paix de Tilsitt.
  • Fusil d’enfant du grand-duc Alexandre Paulovitch (xvme siècle), crosse lâchement fili-granée d’argent, platine et contre-platine incrustées d’or, sur le canon aigle russe incrusté en or et en relief avec couronne impériale.
  • Fusil miniature modèle de munition.
  • Petit modèle miniature de fusil-revolver à pierre, cylindre, contre-platine, platine et plaque incrustés d’or.
  • Petit modèle de pistolet-revolver à pierre, du même genre que le fusil n° 9 de la même planche et que le fusil miniature n° 21, barillet, platine, contre-platine et calotte incrustés d’or.
  • Pistolet miniature, crosse filigranée d’argent, garnitures incrustées d’or.
  • Pistolet d’enfant du grand-duc Alexandre Paulovitch.
  • Pistolet d’enfant du grand-duc Constantin.

La planche IY représente les armes du prince Eugène de Beaubarnais, appartenant à LL. AA. SS. :

  • Sabre porté en campagne par le prince Eugène; la lame seule est de travail oriental.
  • Poignée de forme orientale en agate gris clair, quillons argent ciselé et doré, grosse dragonne or et étoiles argent, fourreau galuchat noir, garnitures argent ciselé et doré.
  • Sabre donné au prince Eugène par l’impératrice Joséphine.
  • Pommeau or ciselé, fusée nacre, sur l’écusson un camée tête de femme, garniture or ciselé, sur la chape Pallas, fourreau maroquin noir.
  • Glaive de prince français, ayant appartenu au prince Eugène.
  • Pommeau double tête de lion, or ciselé, fusée lapis semé d’abeilles et d’étoiles en or, quillons en or ciselé, fourreau nacre avec médaillon lapis et appliques en or ciselé, bouterolle or ciselé formée par faisceau à l’antique sur la chape : « Manufacture à Versailles, entreprise Boutet ».
  • Sabre droit court ayant appartenu à l’empereur Napoléon Ier et porté par lui à Lodi, Arcole, Rivoli, passage du Tagliamento.
  • Pommeau et garde en acier bleui et doré; fourreau maroquin noir, garnitures en or ciselé; sur la chape : « Manufacture à Versailles, entreprise Boutet ».
  • Epée, clavier en or ciselé, donnée au prince Eugène par sa femme la princesse Amélie de Bavière.
  • Sur le pommeau, la fusée et la coquille, miniatures portraits de famille; garniture du fourreau en or; travail de Biennais, orfèvre de l’empereur.
  • Sabre porté par le Premier Consul à la bataille de Marengo.
  • Pommeau en argent ciselé et doré formé par une tête d’aigle, garnitures argent ciselé et doré, fourreau maroquin noir, le tout de forme orientale.
  • Sabre courbe, poignée en bronze ciselé et doré, fusée en cuir noir, fourreau maroquin noir, garnitures en bronze ciselé et doré (ayant appartenu au général vicomte de Beauhar-nais, frère du prince Eugène).

Armes de Le Page, faites pour S. k. R. le duc d’Orléans. (Pl. VI). Une carabine, une paire de pistolets, une épée et un couteau de chasse, avec accessoires, style Renaissance ; crosses ivoire sculptées, riches ciselures à fond doré : réunis dans un nécessaire magnifiquement sculpté aux chiffres du Prince royal. [Appartenant h S. A. R.

Fusil de chasse à canons tournants, de Napoléon Ier, fait par Le Page. (PL V, n° 3.) [Appartenant à M.

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