Les huitièmes de finale de la Coupe du Monde sont souvent synonymes de suspense, de prolongations et de séances de tirs au but haletantes. Les matchs couperet n'ont rien à voir avec les phases de poule de la Coupe du monde, et les enseignements des deux premières semaines ne sont pas des vérités pour la suite de la compétition.
Comme l'expliquait Didier Deschamps, "On commence une autre compétition". Les huitièmes de finale marquent un tournant où la pression monte d'un cran. Parmi les matches à suspense, le huitième du Brésil face au Chili était sans doute celui où la tension été la plus forte avec des joueurs de la Seleção en pleure.
Tous les premiers de poule ont réussi à se qualifier. Une première dans l'histoire de la Coupe du monde. Si tous les gros ont été accrochés, hormis la Colombie, la logique a finalement été respectée.
Cette Coupe du monde au Brésil fait partie de celles qui offrent le plus de suspense. Si les matches n'ont pas été d'un niveau exceptionnel, la tension a été au rendez-vous comme en témoignent les cinq prolongations qui ont eu lieu en huit matches. Là encore, un record à ce stade de la compétition depuis que les huitièmes ont été instaurés en 1986.
Après le festival des matches de poule avec une moyenne de 2,83 buts de moyenne par match, l'euphorie est retombée. Avec 18 petits buts pendant les huitièmes, le cru 2014 est le deuxième plus mauvais de l'histoire, derrière le Mondial 2006 et ses cinq buts. Pour autant, la qualité de jeu était là, à l'image des matches Allemagne - Algérie et Belgique - Etats-Unis. Car bien souvent, si les scores sont longtemps restés vierges, c'est parce que les gardiens étaient sur un nuage.
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Pour expliquer le faible nombre de buts inscrits, on peut mettre en cause les attaqiants vedettes du début de la compétition, qui sont restés muets lors du premier match couperet. Pas de Müller, Messi, Neymar, Robben, Van Persie ou Benzema sur les tableaux d'affichage des huitièmes de finale. Parmi eux, seul Messi et Robben se sont montrés décisifs avec respectivement une dernière passe et un pénalty obtenu. Moins attendu mais seul à tenir les promesses du premier tour, James Rodriguez a continué à faire trembler les filets et s'est offert un doublé face à l'Uruguay.
Après l'hécatombe des phases de poules où sept sélections du Vieux Continent sont rentrées chez elles, le tableau des quarts de finale s'est réquilibré.
La finale de la Coupe du monde 2022 a été riche en buts (3-3 après prolongation, victoire des Argentins 4-2 aux t.a.b.). Mais quel est le joueur qui a marqué le plus de buts en finale ?
Seuls deux joueurs ont réussi cet exploit :
Huit joueurs ont marqué un doublé en finale d'une Coupe du monde, parmi lesquels Colaussi et Piola (Italie, 1938), Zidane (France, 1998), et Ronaldo (Brésil, 2002).
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Quatre joueurs ont marqué lors de plusieurs finales :
Ce n'est arrivé qu'une seule fois, au Croate Manduzkic en 2018 qui marqué pour la France.
Voici un aperçu des buteurs lors des finales de la Coupe du Monde, édition par édition :
Année | Vainqueur | Score | Buteurs |
---|---|---|---|
1930 | Uruguay | 4-2 | Dorado, Cea, Iriarte, Castro (Uruguay); Peucelle, Stabile (Argentine) |
1934 | Italie | 2-1 (ap. prol.) | Orsi, Schiavio (Italie); Puc (Tchécoslovaquie) |
1938 | Italie | 4-2 | Colaussi, Piola (Italie); Titkos, Sarosi (Hongrie) |
1950 | Uruguay | 2-1 | Schiaffino, Ghiggia (Uruguay); Friaça (Brésil) |
1954 | Allemagne de l'Ouest | 3-2 | Morlock, Rahn (Allemagne de l'Ouest); Puskas, Czibor (Hongrie) |
1958 | Brésil | 5-2 | Vava, Pelé, Zagallo (Brésil); Liedholm, Simonsson (Suède) |
1962 | Brésil | 3-1 | Amarildo, Zito, Vava (Brésil); Masopust (Tchécoslovaquie) |
1966 | Angleterre | 4-2 (ap. prol.) | Hurst, Peters (Angleterre); Haller, Weber (Allemagne de l'Ouest) |
1970 | Brésil | 4-1 | Pelé, Gérson, Jarizinho, Carlos Alberto (Brésil); Boninsegna (Italie) |
1974 | Allemagne de l'Ouest | 2-1 | Breitner, G. Müller (Allemagne de l'Ouest); Neeskens (Pays-Bas) |
1978 | Argentine | 3-1 (ap. prol.) | Kempes, Bertoni (Argentine); Nanninga (Pays-Bas) |
1982 | Italie | 3-1 | Rossi, Tardelli, Altobelli (Italie); Breitner (Allemagne de l'Ouest) |
1986 | Argentine | 3-2 | Brown, Valdano, Burruchaga (Argentine); Rummenigge, Völler (Allemagne de l'Ouest) |
1990 | Allemagne de l'Ouest | 1-0 | Brehme (Allemagne de l'Ouest) |
1994 | Brésil | 0-0 (3-2 t.a.b.) | Aucun buteur |
1998 | France | 3-0 | Zidane, Petit (France) |
2002 | Brésil | 2-0 | Ronaldo (Brésil) |
2006 | Italie | 1-1 (5-3 t.a.b.) | Materazzi (Italie); Zidane (France) |
2010 | Espagne | 1-0 (ap. prol.) | Iniesta (Espagne) |
2014 | Allemagne | 1-0 (ap. prol.) | Götze (Allemagne) |
2018 | France | 4-2 | Manduzkic (c.s.c.), Griezmann, Pogba, Mbappé (France); Perisic, Mandzukic (Croatie) |
2022 | Argentine | 3-3 (4-2 t.a.b.) | Messi, Di Maria (Argentine); Mbappé (France) |
Sur les 16 Coupes du monde auxquelles ils ont participé, c’est la dixième fois que les Bleus accèdent à cette catégorie en sortant du premier tour. Voyons maintenant les différents scénarios possibles en fonction du déroulement de la partie.
Les Bleus ont marqué les premiers 19 fois, et ont été menés au score en premier 10 fois. Le point remarquable ici est le fait que lorsqu’ils marquent les premiers et l’emportent, les Bleus encaissent assez rarement des buts (six fois, contre dix clean-sheets).
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Si les Bleus encaissent un but en premier, qu’ils se rassurent : à quatre reprises depuis 1986 ils ont su renverser la tendance et l’emporter.
C’est le scénario a priori le plus logique. Les trois premières fois de cette série, les Bleus ont pourtant bien réagi en égalisant très vite après l’ouverture du score adverse : en 1938 Oscar Heisserer (8e) répond à Gino Colaussi (7e), en 1958, Just Fontaine (9e) réplique à Vava (2e) et en 1982, Michel Platini transforme un pénalty (27e) peu de temps après le but de Pierre Littbarski (18e).
Les 0-0 en match à élimination de Coupe du monde sont extrêmement rares, puisqu’on en compte qu’un seul : c’est le quart de finale 1998 contre l’Italie.
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