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Depuis que le match pour le titre a pris ses quartiers au Stade de France, plusieurs finales incroyables ont marqué l'histoire du Top 14. Retour sur ces moments forts, des exploits individuels aux séances de tirs au but insoutenables.

16 mai 1998 : Stade Français - Perpignan

Le premier match pour le bouclier de Brennus disputé au Stade de France a eu lieu en 1998. L’arène ultra-moderne venait de sortir de terre en raison de la Coupe du Monde 1998 et détonait avec son architecture futuriste. Quelques mois avant le sacre des Bleus, c’est le rugby qui prenait ses quartiers afin de désigner le vainqueur de la 99e édition du championnat de France.

En finale, les deux premiers de la poule 2 se retrouvaient face à face : le Stade Français et Perpignan. Les frères Lièvremont, Marc côté parisien et Thomas côté catalan, étaient également présents lors d’une finale maîtrisée de bout en bout par le Stade Français. Victoire 34-7 de l’armada francilienne, une équipe 5 étoiles guidée par Bernard Laporte, qui remporta ainsi la première des 25 finales à Saint-Denis.

8 juin 2002 : Biarritz - Agen

Les supporters les plus acharnés de Biarritz soutiendront que, ce jour-là, Laurent Mazas a inspiré Jonny Wilkinson. Un an avant le drop légendaire du demi d’ouverture offrant la coupe du monde à l’Angleterre, en prolongation, un scénario similaire s’est produit au Stade de France. 19-19 entre le BO et Agen à la fin du temps règlementaire, la rencontre marque une pause avant de reprendre dans une atmosphère insoutenable.

Les dernières minutes avant les tirs au but s’égrènent, l’Australien Joe Roff permet aux Basques d’égaliser grâce à une pénalité de 50 m, 22-22. Les Biarrots pressent, ils préparent patiemment le drop. Laurent Mazas est dans l’axe, il capte le ballon puis il frappe, le temps semble ralentir avant de voir l’arbitre Didier Mené valider la tentative, 25-22. Les Lot-et-Garonnais sont assommés tandis que le BO remporte, du bout du pied, son 3e bouclier.

11 juin 2005 : Biarritz - Stade Français

La saison 2004-2005 a marqué la fin du TOP 16. Avant le passage à notre actuel TOP 14, Biarrots et Parisiens ont décidé d’offrir un beau cadeau d’adieu à l’ancienne formule : la finale la plus prolifique de l’histoire du championnat. Ce jour-là 71 points ont été marqués à l’issue d’un feu d’artifice de 110 minutes.

Un essai de Dominici pour le Stade Français, un essai de Gobelet pour Biarritz, 1 drop de Liebenberg côté Francilien et la réponse de Peyrelongue pour les Basques. A ces étincelles, la précision face aux perches de David Skrela et Dimitri Yachvili, maitres-artificiers de la soirée, offre un mythique duel de buteurs. 8 pénalités et 1 transformation pour l’ouvreur casqué du Stade Français et 9 coups de pied à 3 points plus une transformation au compteur du demi de mêlée du BO.

Le « Yach » remporte le combat avec 29 unités à son actif ! Un record encore inégalé pour un succès 37-34 synonyme de 4e Brennus pour les Rouge et Blanc.

29 mai 2010 : Clermont - Perpignan

Tremblement de terre place de Jaude. Au-delà du jeu de mot, c’est une véritable secousse sismique qui a été enregistrée en Auvergne au moment du succès. Après 10 finales perdues la 11e a été la bonne pour les Jaunards de Vern Cotter.

Opposés aux Catalans, les Clermontois sont revanchards car ils s’étaient inclinés lors de la précédente édition. Ils prennent rapidement le contrôle du match rentrant aux vestiaires avec un score de 13-6. Nalaga a marqué le premier essai et Parra s’est chargé de creuser l’écart. C’est finalement Floch, d’un drop, qui va sceller l’issue de la rencontre à la 68e (19-6). Pas la finale la plus belle mais un match ô combien mémorable pour cette équipe qui a mis fin à la malédiction de l’ASM.

17 juin 2023 : Toulouse - La Rochelle

Cet essai, on s’en souviendra encore dans des décennies. En cette nuit de finale, Romain Ntamack a illuminé le Stade de France d’un éclair de génie, le faisant entrer directement dans la légende à seulement 24 ans. Menés 22-26 à deux minutes de la fin par les Rochelais, les Rouge et Noir semblent sans solution.

L’ouvreur toulousain prend alors les choses en mains et le reste appartient désormais à l’histoire du TOP 14. Le maestro joue en soliste pour une course de 60 m crucifiant les Maritimes 29-26. Cet exploit retentissant permet au club le plus titré du championnat de graver son nom une 22e fois sur le bouclier de Brennus.

L’épique finale de Top 14 entre le Stade toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles s’est achevée après les prolongations, sacrant les Rouge et Noir (39-33). Merci à Maxime Lucu de nous avoir offert vingt minutes de bonheur en plus avec une pénalité décisive à la 80e pour permettre aux Girondins de recoller à 33 partout, "un petit signe du destin" y avait vu Yannick Bru.

Le Stade toulousain conserve son titre en Top 14 et remporte un vingt-quatrième Bouclier de Brennus face à l'Union Bordeaux-Bègles après un match extraordinaire. En maintenant les siens en vie à la dernière seconde du temps réglementaire, le demi de mêlée bordelais s’est peut-être souvenu de ses jeunes années comme fan de Biarritz.

Le BO avait remporté les deux précédentes finales de Top 14 disputées en plus de 80 minutes de jeu : en 2005 contre le Stade français (37-34 score final) et trois ans plus tôt contre Agen, grâce à un drop de Laurent Mazas passé à la postérité depuis (25-22).

Les Tirs au But : Un Dénouement Rare et Cruel

Vous avez dit tirs au but en rugby ? Eh bien, oui, ces séances au suspense insoutenable existent aussi dans le monde de l’ovalie. La dernière en date a été livrée samedi 7 mai, pour un quart de finale de Coupe d’Europe d’anthologie entre le Stade Toulousain et le Munster. Le sort du match a donc dû se décider aux tirs au but, au terme d’une partie à couper le souffle : alors que les Toulousains Antoine Dupont, Thomas Ramos et Romain Ntamack ont réalisé un sans-faute, Ben Healy et Conor Murray ont échoué face aux perches.

Rares sont les parties de rugby qui se terminent ainsi. Depuis l’apparition de la poule unique dans le championnat de France, au cours des années 2000, aucune rencontre ne s’est soldée par une séance de tirs au but.

En ce 3 mai 2009, pour la première fois de l’histoire des compétitions européennes, un match se termine aux tirs au but. La demi-finale de la Coupe d’Europe oppose Leicester aux Cardiff Blues, invaincus à domicile cette saison-là.

Le destin de la rencontre se dessine donc aux tirs au but. Les cinq premiers tireurs des deux camps réussissent tous leur coup de pied, malgré un soleil éclatant en face d’eux. À 5-5, c’est le tir au but en or : le premier qui rate dit adieu à ses rêves de Top 14. Aymeric Luc, révélation de la saison (10 essais), côté bayonnais, prend ce sixième penalty… Qui passe à côté des poteaux. Comme un symbole, le capitaine Steffon Armitage s’avance, ajuste sa frappe… Et le ballon passe pile entre les perches (6-5).

Un moment d’histoire, un derby légendaire… Biarritz est venu à bout de Bayonne aux tirs au but, ce samedi après-midi lors de l’access-match au Top 14. Un dénouement incroyable et si rare dans le rugby français.

Quelques Exemples Historiques

En championnat de France, il faut remonter à la saison 1994-1995, quelques mois avant l’avènement du rugby professionnel. Lors du quart de finale entre le Castres Olympique et Perpignan, à Nîmes, les deux équipes ne parviennent pas à se départager au terme des prolongations (15-15), après cinq pénalités de Cyril Savy (11e, 37e, 40e, 65e, 107e) du côté du CO et Éric Tréséné (15e, 31e, 53e, 62e, 109e) dans les rangs de l’Usap.

C’est donc une séance de tirs au but qui a décidé du sort de cette rencontre à l’époque. Sous la pression, l’ouvreur catalan Dominique Appy rate sa première tentative, et les Tarnais de Laurent Labit, entré en jeu pour l’occasion, arrachent la victoire 5 tirs au but à 4.

26 mai 1984 : Béziers - Agen, une Finale Décidée aux Tirs au But

Le 26 mai 1984, la finale du championnat de France se terminait pour la première fois aux tirs au but (21-21). Un scénario fou qui a sacré Béziers, et anéanti le club d'Agen. À l’issue de la prolongation, c’était l’égalité parfaite entre les deux clubs : même nombre d’essai (1), de pénalités (4), drop (1) et transformation (1).

L’arbitre Jean-Claude Yché alla demander au délégué ce qu’il devait faire. Faut-il rejouer la finale ? Impossible, le XV de France partait en tournée en Nouvelle-Zélande une semaine après. Les discussions ont duré, les joueurs ont eux attendu assis sur la pelouse du Parc des Princes. Certains joueurs ont allumé une cigarette en attendant que la décision d’avoir recours aux tirs au but soit prise.

À ce petit jeu, c’est Béziers qui s’en est tiré le mieux, s’imposant 3 tirs à 1. Reste cette image incroyable où l’arrière et buteur d’Agen, Bernard Viviès, s’écroula, anéanti, sur la pelouse du Parc des Princes. Certains disaient même que ce Brennus aurait pu/dû être partagé. Finalement, il est tombé dans l’escarcelle de l’ogre biterrois, qui souleva le 11e bouclier de son histoire. Et c’est à ce jour, le dernier.

À l’occasion du match ASBH-SU Agen de ce vendredi, Patrick Fort, l’ancien trois-quart de l’AS Biterroise, revient sur le dernier titre de Béziers glané face à Agen, en 1984. Ce match s’était achevé par une terrible séance de tirs au but, remportée par les Biterrois.

Cette incroyable finale se joua aux tirs au but (3 tirs au but à 1, 12-12 à la fin du temps réglementaire, 21-21 après prolongation) et ce sont les Biterrois qui levèrent les bras au ciel. Le Biterrois disputait alors la quatrième finale de sa carrière après avoir levé les bras au ciel en 1980 (Toulouse), 1981 (Bagnères-de-Bigorre) et 1983 (Nice) : "Cette finale a été pour moi la plus marquante, de par son dénouement.

Les tirs au but se sont déroulés en deux temps avec trois tirs pour chaque équipe. D’abord, nous avons tapé entre les 15 et les 22 mètres, à droite des poteaux. J’ai réussi le premier, Michel Fabre et Philippe Bonhoure ont raté les leurs. À Agen, Pierre Montlaur et Philippe Mothe ont manqué leurs tirs alors que Bernard Viviès a inscrit le sien. Si Papy Fort rate alors son tir, Michel Fabre et Philippe Bonhoure réussissent les leurs. Du côté d’Agen, Pierre Montlaur et Bernard Viviès manquant leur cible, Béziers peut alors exulter : "Bernard Viviès s’est littéralement écroulé et nous, nous sommes tous pris dans les bras.

Ce match avait été très rude avec deux équipes aux jeux différents. Agen jouait beaucoup et nous, comme à notre habitude, nous faisions tout pour les déstabiliser dans l’axe avec nos avants.

Tableau Récapitulatif des Séances de Tirs au But Mémorables

Date Compétition Match Vainqueur Score
26 mai 1984 Championnat de France Béziers - Agen Béziers 21-21 (3-1 t.a.b.)
1994-1995 Championnat de France Castres - Perpignan Castres 15-15 (5-4 t.a.b.)
3 mai 2009 Coupe d'Europe Leicester - Cardiff Blues Leicester N/A
7 mai Coupe d'Europe Stade Toulousain - Munster Stade Toulousain 24-24 (4-2 t.a.b.)
N/A Access-match Top 14 Biarritz - Bayonne Biarritz 3-3 (6-5 t.a.b.)

Il y a 27 ans, la finale du championnat de France entre Béziers et Agen s'était jouée aussi aux tirs au but. Quand, ce 26 mai 1984, les Biterrois et les Agenais pénétrèrent sur la pelouse du Parc des Princes, pas un ne se doutait qu’il la quitterait après une insoutenable série de tirs au but.

On imagine le pauvre Jean-Claude Yché obligé de siffler la fin du match à 21-21 après... 110 minutes de jeu et d’un duel de toute beauté. Agen avait été crucifié par une interception de Médina : "Causée par un beau plaquage de Fabrice Joguet sur Philippe Sella", ajoute Bonhoure. L’égalité était parfaite : qua- tre pénalités, un drop, plus un essai transformé (et même un essai refusé de chaque côté après un drop sur le poteau).

Les capitaines Pierre Lacans et Daniel Dubroca sont appelés et se voient ordonner de désigner... trois tireurs. Le scénario promet d’être cruel. Le tirage au sort permet aux Biterrois de s’élancer en premier.

Fort, buteur attitré, la réussit mais Fabre et Bonhoure ratent : "Je me suis effondré en pleurs, Agen était notre bête noire. Mais les Agenais ne font pas mieux, Montlaur et Mothe (blessé) échouent. Entre les deux, Viviès a réussi. Un sur trois partout.

Montlaur, 20 ans, s’avance. Il manque à nouveau. Les Agenais n’ont plus droit à l’erreur. Ils viennent de comprendre qu’ils ne peuvent plus gagner. Il leur faut faire deux sur deux pour simplement accéder à une possible troisième série.

Bernard Viviès, 29 ans, dix sélections, papa des lignes arrières s’avance : "J’ai trop ouvert mon pied." Le ballon s’échappe dans le décor. Les Biterrois se jettent les uns sur les autres. "C’était ma quatrième finale. Cela m’a permis de tenir le coup.

Montlaur : "La tristesse m'a accompagné" Il fut alors décidé d'en passer par l'épreuve des tirs au buts pour départager les deux formations. Car ce match ne pouvait être rejoué quelques jours plus tard, l'équipe de France devant s'envoler pour sa tournée en Nouvelle-Zélande.

Et alors que Pierre Montlaur se manquait une deuxième fois, Bernard Viviès avait le ballon de la dernière chance pour espérer égaliser. Mais il n'y parvenait pas et s'écroulait en pleurs sur la pelouse. Une image devenue célèbre alors que les Biterrois fêtaient ce succès (21-21, 6-5 t.a.b.).

Championnat de France - Alors que Biarritz a obtenu son ticket pour le Top 14 hier après un match haletant décidé aux termes d'une séance de tirs au but face au rival bayonnais (6-5). C'est un succès personnel pour Jean-Baptiste Aldigé, président controversé du BO. En conflit avec la mairie au sujet du développement d’Aguiléra, il agite depuis des mois le spectre d’une délocalisation de son club à... Lille. «Il faut considérer le chemin parcouru depuis trois ans», a-t-il toutefois relevé.

En 1984, Béziers, qui dominait alors le rugby français, a remporté son dernier titre au Parc des Princes en dominant Agen aux tirs au but (21-21, 6-5 t.a.b.). C'est la conclusion du règne de Béziers sur le rugby hexagonal. Le 26 mai 1984, les Biterrois remportaient face à Agen leur onzième et dernier titre de champion de France, et le dixième en treize ans.

Un titre historique à plus d'un titre, puisque c'est la seule fois où le Brennus a été attribué à l'issue de la séance des tirs au but ! Et les deux équipes auront parfois dû batailler pour réussir à se hisser en finale.

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