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C’est une nouvelle que de nombreux fans ont attendu : Zenith, dans les montres et merveilles 2025, commence à célébrer ses 160 ans avec le GFJ, un maître du maître.

L'Héritage de Georges Favre-Jacot

Lorsque Georges Favre-Jacot a fondé Zenith en 1865, son objectif était ambitieux: créer « la montre parfaite ». Un objectif qui se reflète même dans le nom de la marque, qui symbolise le point le plus élevé du ciel.

Une Réédition Améliorée

Ce n’est pas une rédition nostalgique simple, mais une réécabilité complète qui maintient l’essence du calibre d’origine améliorant ses performances.

Les Améliorations Techniques

Le nouveau calibre 135 n’est pas une copie de l’original. La réserve de charge est passée de 40 heures de la version des années 1950 aux 72 heures actuelles, tandis qu’un nouveau train d’engrenages avec une géométrie optimisée garantit une plus grande efficacité.

Un autre élément distinctif maintenu à partir de 135-O original est le contrôleur de la raquette à double flèche, qui permet une réglementation extrêmement précise. Un deuxième mécanisme d’arrestation a également été ajouté pour régler l’heure avec précision au second.

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L'Esthétique Rétro du GFJ

L’esthétique du GFJ capture parfaitement l’essence des années 1950, combinant l’élégance vintage et une touche contemporaine. Le cadran bleu, une couleur emblématique de Zenith, est un chef-d’œuvre de l’artisanat.

Zenith et les Concours de Chronométrie

Lorsqu’une montre a évolué l’Everest ou a remporté une compétition de chronométrie, tout le monde le voulait. Zenith a participé à ces compétitions depuis 1897, accumulant un record de 2 333 prix de chronométrie.

Le nom dérive de la taille du calibre: 13 lignes (ou 30 mm) et 5 mm d’épaisseur.

Disponibilité et Accessoires

Présenté dans une édition limitée de 160 spécimens, le GFJ est disponible exclusivement en pré-commande chez les boutiques Zenith et les concessionnaires autorisés. Il est livré avec trois sangles différentes: l’alligator bleu foncé, le veau noir et le veau bleu « Saffiano ».

Tradition et Innovation

L’observant, encore une fois, le GFJ est un mélange de tradition et d’innovation. La décoration du mouvement est aussi impressionnante que ses performances techniques.

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Le calibre 135, déjà extraordinaire dans les années 1950, a été réinventé pour satisfaire les normes de précision et de fiabilité du 21e siècle.

Qui possède celui de l’époque ne peut être heureux que: la maison, même si dans une édition très limitée et modifiée, elle le propose? L’original prendra encore plus de valeur.

L'Histoire du Calibre 135

Saviez-vous que le légendaire calibre 135 de Zenith et son histoire extraordinaire de succès dans les compétitions de chronométrie? Il fut un temps où l’on s’en remettait aux concours de chronométrie des Observatoires les plus réputés de la planète, Neuchâtel, Genève, Kew Teddington et Besançon, pour savoir quelles étaient les montres les plus précises de leur temps.

C’est ce passé que, sur une idée d’Aurel Bacs et Alex Ghotbi, de la maison d’enchères Phillips, la manufacture Zenith a choisi de ressusciter le temps d’une édition limitée de très haut vol: comptez environ 140 000 € pour chacune des dix pièces dotées d’un mouvement chronomètre historique passées entre les mains de Kari Voutilainen.

Quelle maison autre que celle aujourd’hui dirigée par Julien Tornare serait plus légitime pour un tel exercice? Ses mouvements ont au fil des décennies accumulé pour de 2300 prix de chronométrie!

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«Je connais Aurel Bacs et Alexandre Ghotbi depuis des années, explique-t-il. Nous avons eu des discussions sur le patrimoine de Zenith et sur les trésors cachés restant à découvrir. Ils ont posé des questions sur le Calibre 135.

Développement et Production du Calibre 135

Développé à partir de 1945 par Ephrem Jobin, le Calibre 135 a été produit entre 1949 et 1962. Chronomètre d’observation le plus primé de tous les temps, il a gagné cinq années de suite les concours de chronométrie des Observatoires de Neuchâtel, Genève, Kew Teddington et Besançon. C’est donc tout naturellement que ce mouvement a été choisi et rénové.

Ces mouvements «O» n’ont jamais été commercialisés et n’ont jamais été intégrés dans des montres de poche ou des montres-bracelets. Ils ont été soumis à des tests exhaustifs à des températures radicalement différentes, à des chocs et à un fonctionnement dans six positions différentes.

Les dix mouvements choisis pour cette édition très limitée appartiennent aux années de «victoires en série» entre 1950 et1954, lorsque le 135-O a remporté le concours cinq années de suite. Tous ont été préparés pour les concours et mis au point tout au long de l’année par le Laboratoire de Chronométrie de Zenith.

Restauration et Finition par Kari Voutilainen

Ces dix mouvements d’exception ont été nettoyés et soigneusement terminés par le maître horloger restaurateur. Leur esthétique du mouvement historique a au passage été affinée, entre des arêtes chanfreinées et polies à la main sur les ponts dorés, des têtes de vis biseautées et polies, un perlage sur la platine, un azurage sur les roues du cliquet et de la couronne… Tout cela en préservant soigneusement le réglage original et la mise au point des mouvements faite jadis par Fleck et Gygax.

«Les personnes travaillant sur ces mouvements étaient les meilleurs horlogers de l’époque. Ils avaient le savoir-faire pour faire des choses précises, explique Kari Voutilainen. Cette précision ne disparaît pas après 70 ans.

Cette édition limitée Calibre 135 Observatoire s’inspire des anciennes versions de montres-bracelets des années 1950 du Calibre 135. Son boîtier rond en platine de 38 mm présente des cornes effilées et une couronne crantée surdimensionnée portant le logo moderne de l’étoile Zenith.

Sous le verre saphir de type «glassbox», le cadran noir légèrement bombé en argent massif de l’atelier Comblémine de Kari Voutilainen présente une gravure guillochée dans un motif d’écailles de poisson. Le compteur de secondes surdimensionné à 6 heures porte quant à lui le numéro de série du mouvement.

Vente Rapide des Chronomètres

Le 2 juin dernier Zenith a lancé dix chronomètres animés par le fameux calibre 135-O produit de 1949 à 1962, et qui fut le plus primé des mouvements lors des concours de chronométrie d’observatoire. Le mouvement a été restauré et embelli par Kari Voutilainen et vendu en quelques minutes par Phillips X Bacs & Russo. Une belle aventure pour les amoureux d’horlogerie.

Ces mouvements, qui étaient dans les coffres du laboratoire de chronométrie de Zenith, appartiennent à l’histoire de la manufacture qui a décidé de continuer leur vie en les partageant avec quelques collectionneurs. Cette idée est née dans l’esprit d’Aurel Bacs et d’Alexandre Ghotbi de Phillips en association avec Bacs & Russo, à charge pour eux de vendre les dix modèles. Il leur a fallu quelques minutes pour s’en acquitter.

Le Calibre 135-O : Un Jalon Historique

Le calibre 135-O, qui a marqué un jalon dans l’histoire de l’horlogerie, avait été développé par Ephrem Jobin dès 1945. Produit entre 1949 et 1962, il a existé en deux versions: le calibre 135.O, destiné à participer aux concours de chronométrie des Observatoires de Neuchâtel, Genève, Kew Teddington, et Besançon, et le calibre 135, sa version commerciale.

Les 10 mouvements choisis appartiennent aux années 1950-1954 et avaient été réglés par Charles Fleck & René Gygax, deux chronométreurs de Zenith aux mains d’or. Comme ces calibres n’avaient jamais été commercialisés, ils reposaient bruts, dans leur petite boîte de bois protectrice. Il fallait un maître horloger pour les restaurer, les embellir et leur redonner vie: Kari Voutilainen a relevé le défi. Ce projet représente deux ans de travail et les montres ont été toutes vendues en quelques minutes.

Julien Tornare : Nous nous attendions à ce que, dès l’annonce faite, les pièces partent très vite car il n’y en avait que dix. Hier soir, Kari Voutilainen, Aurel Bacs et moi avons commencé à recevoir des messages et nous avons vite vu que les clients potentiels étaient en train de s’emballer. Quand je me suis couché, je ressentais un mélange de bonheur, de fierté face à tout ce que nous avions réalisé ensemble mais aussi un peu de nostalgie car c’était fini.

Les Critères de Sélection des Acquéreurs

Quel profil de clientèle avez-vous favorisé?

J.T. :Les critères de choix sont compliqués mais la priorité va aux personnes qui vont apprécier ce que Zenith a fait en cédant des morceaux d’histoire et d’héritage, ainsi que le travail exceptionnel réalisé par Kari sur ces montres. Nous appliquons aussi le principe du « premier arrivé, premier servi ».

Comment vous protégez-vous de la spéculation justement?

J.T. :En connaissant nos clients. Nous savons que ce sont des amoureux de ce type de produits et pas des personnes qui ont besoin de revendre leur montre un ou deux ans plus tard pour gagner 100’000 francs supplémentaires. J’espère qu’ils vont les garder toute leur vie. Et c’est tout à fait l’esprit des clients de Kari.

On a l’impression que la manufacture est une immense caverne d’Ali Baba, emplie de trésors que vous découvrez de manière parfois aléatoire. C’est cela la magie Zenith?

J.T. : C’est vrai. Après cinq ans, je découvre encore des choses. C’est une marque très riche en histoires. Ces mouvements, nous savions qu’ils étaient à la manufacture, nous en connaissions l’histoire, car nous travaillons beaucoup avec Laurence Bodenmann, notre Heritage Manager, mais entre le savoir et décider de les mettre au centre d’un nouveau projet, il y a un gap.

Zenith a beaucoup vécu autour du fameux mouvement El Primero. Quand je suis arrivé chez Zenith, Jean-Claude Biver (qui avait la direction ad interim de Zenith en 2017, ndlr), m’a demandé: « El Primero, c’est une bonne ou une mauvaise chose? ». Je lui ai répondu que c’était un atout incroyable mais qu’il fallait que l’on travaille le reste, les éléments plus faibles, et c’est ce que nous avons fait. Nous connaissions l’aspect légendaire et unique du calibre 135.O, nous savions que nous ne pourrions réaliser un tel projet qu’une seule fois.

En Finlande il y avait trois marques très populaires dans les années 50 et ce jusqu’à la crise du quartz: Eterna, Omega, et la plus connue, Zenith. On trouve énormément de montres de poche Zenith en Finlande.

Est-ce la raison de cette collaboration?

La chronométrie est une chose mais ce qui est au centre des collaborations que je fais, c’est l’humain. Alexandre Ghotbi (directeur du département montres, Europe continentale et Moyen-Orient de Phillips, ndlr) est la personne clef de ce projet. On se connaît depuis longtemps. Je n’ai pas fait cela pour l’argent et nous avons bien assez de travail comme cela.

Justement, il y a trois entreprises réunies autour de cette aventure: une manufacture appartenant à un grand groupe, un maître horloger indépendant et une maison de vente aux enchères. Comment avez-vous réussi à harmoniser cette collaboration?

K.V. : C’est le contact humain.

J.T. : J’ai travaillé pour différents groupes et nous avons la chance que Monsieur Arnault, en tant que serial entrepreneur, nous laisse une marge de manœuvre. Ce projet, qui aurait nécessité une infinité de validations dans un autre groupe, je l’ai décidé au nom de Zenith. Et c’est pour cela que nous avons pu avoir cet esprit de collaboration. C’est surtout une question de personnes: on s’écoute, on se respecte. Nous avons débattu, mais il n’y a pas eu le moindre problème. Ce fut un compromis helvétique dans le bon esprit.

Ces dix mouvements sont des pièces historiques qui n’ont jamais été destinés à être commercialisés. J’imagine qu’il y a eu à l’interne des discussions sur le fait de laisser partir ces calibres qui font partie de l’histoire de Zenith?

J.T. : Il y a eu des débats mais assez rapidement tout le monde a pris conscience que la meilleure manière d’honorer des mouvements magnifiques comme ceux-là, réalisées il y a 70 ans par des gens exceptionnels, était de leur donner une vie. Ces calibres ont été fabriqués, préparés, formés pour des compétitions de chronométrie. Mais l’essence même d’un mouvement, c’est de finir dans une montre qui sera portée. Nous avons gardé quelques pièces qui font partie du patrimoine et n’en bougeront jamais. Seule une montre supplémentaire va voir le jour: une pièce unique fabriquée dans un autre matériau que le platine avec un cadran différent.

Ce travail s’apparente à de la restauration. Vous n’aviez pas le droit à l’erreur.

K.V. :Nous avons gardé tous les éléments d’origine sans les modifier. Nous avons embelli les ponts et la platine. Décorer les roues, nettoyer le balancier, tout cela était risqué. Nous devions réfléchir avant d’agir.

Y a t-il quelque chose dans ce mouvement qui fait que l’on ne pourrait pas l’inventer de nos jours?

K.V. : On pourrait créer ce mouvement aujourd’hui mais pas le balancier spiral qui en est le cœur.

Pourquoi a-t-on abandonné le balancier Guillaume?

K.V. : Parce que l’on a abandonné les concours de chronométrie. Lors de la crise du quartz, on pensait que la montre mécanique était morte et les concours ont cessé. Le balancier Guillaume est cher à fabriquer. Il s’agit d’un calibre qui combine un spiral en acier et un balancier bimétallique. Mais contrairement aux balanciers bimétalliques traditionnels, celui-ci possède une lame en laiton et une lame fabriquée dans un alliage qui s’appelle Invar, un métal insensible à la température inventé par Charles-Edouard Guillaume.

Il n’y avait pas de système anti-choc sur ces mouvements car ils n’étaient pas destinés à être portés. En avez-vous ajouté un?

K.V. : Non et c’était un choix. Si nous avions ajouté un système antichoc, nous aurions dû modifier le pont de balancier et le système de réglage, or comme nous voulions respecter le calibre d’origine, ce n’était pas possible.

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