Le monde du football est truffé de moments de tension et de suspense, mais peu égalent l'excitation générée par un tir de penalty. Dans le football, l’exercice des tirs au but n’est pas si simple qu’on peut le croire. Très souvent, on a vu des champions se casser les dents lors de cette épreuve.
Cette saison, le Real Madrid n’est pas toujours en réussite du côté des pénaltys. Dernièrement, Kylian Mbappé en a raté deux et Jude Bellingham un. Vinicius Junior a connu plus de réussite avec un joli 4/4. C’est la décision de Carlo Ancelotti de faire tourner ses tireurs mais les récents échecs ont obligé le technicien italien à revoir ses plans.
«On a raté trois pénaltys cette saison et ça me dérange. Je dois prendre la responsabilité de choisir qui doit les tirer», avait-il prévenu la semaine dernière après l’échec de Bellingham contre Valence.
D’après la Cadena Cope*, le choix est fait et c’est Vinicius Junior qui aurait eu les préférences de son entraîneur.
Au Real Madrid, entre 2009 et 2018, les pénalties étaient la propriété de Cristiano Ronaldo. Le Portugais était le seul candidat à s'élancer des 11 mètres... mais son départ a permis à l'équipe de s'améliorer dans ce compartiment du jeu.
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La présence de CR7 dans l'effectif merengue a provoqué une tyrannie depuis le point de pénalty. Le Portugais, meilleur buteur de l'histoire du club madrilène, a exécuté un total de 92 et n'a manqué que 13 (79 buts). Jamais personne n'a osé prendre le ballon des mains du Portugais, et les chiffres parlent pour lui.
Depuis le départ du Portugais, l'équipe merengue a obtenu 14 pénalties et tous ont fini au fond des filets. Dans cette ère post Cristiano, Sergio Ramos en a tiré neuf, Karim Benzema quatre alors que Bale s'est élancé une fois depuis le point de pénalty.
Entre Kylian Mbappé, Vinicius et Jude Bellingham, qui apparaissent comme les trois options principales, le Real peut se reposer également sur Federico Valverde. Avec 19 penalties obtenus la saison dernière - plus grand total parmi les grandes équipes européennes - le Real en a manqué sept. Et tous les joueurs cités précédemment se sont cassés les dents dans cet exercice.
Avant l'arrivée de Mbappé au Real, Ancelotti s'était reposé sur plusieurs tireurs: Vini, Bellingham, Rodrygo, Joselu ou encore Modric. Les deux premiers cités avaient réalisé un 100 % lors de la saison 2023/2024. Trois pour le Brésilien, un pour l'Anglais.
Sur les saisons précédentes, Karim Benzema était le tireur (en compagnie également de Sergio Ramos). Neuf penalties réussis et un échec lors de la saison 2022/2023, mais aussi 11 réussis pour quatre échecs en 2021/2022.
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Le Real Madrid n'a toujours pas résolu ses problèmes de tireurs de penalty : face à Valence, ce dimanche soir, Vinicius Jr a manqué un penalty décisif en première période. Le Brésilien va donc être rétrogradé dans la hiérarchie et Kylian Mbappé va redevenir le tireur privilégié dès le prochain match face à Arsenal ce mardi soir. S'il rate à son tour, Jude Bellingham serait le prochain sur la liste.
Vinicius Jr, qui était devenu le tireur attitré, s'est manqué deux fois en quelques semaines. Contre l'Atlético Madrid, en Ligue des champions, il a manqué le cadre. Puis sa tentative a été repoussée par Giorgi Mamardashvili, le gardien de Valence, ce dimanche soir. Et à chaque fois, la Maison Blanche a fini par s'incliner.
"C'est une saison compliquée concernant les pénalties, a admis le coach italien en conférence de presse après la rencontre. Bellingham a raté, Mbappé a raté, Vinicius a raté aussi. Je voulais le mettre en confiance..."
Ainsi, selon Marca, c'est Kylian Mbappé qui devrait récupérer les pénalties dès le prochain match face à Arsenal. Mais sa position dans la hiérarchie ne serait pas garantie jusqu'à la fin de la saison : s'il venait à manquer à son tour, Jude Bellingham deviendrait le tireur à son tour.
Selon L’Équipe, le staff du Real Madrid a désigné Kylian Mbappé comme le tireur numéro un des penalties. Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid, avait annoncé qu’il ferait enfin un choix. Car jusqu’ici, le principe d’autogestion était appliqué, les joueurs décidant entre eux qui tire le penalty, selon l’état de confiance, celui qui l’a obtenu etc...
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Son choix s’est donc finalement porté sur Kylian Mbappé qui, en cinq penalties tirés, en a marqué trois, ses deux échecs étant au tout début de saison contre Liverpool et Valence.
Il a désigné Kylian Mbappé comme nouveau tireur numéro 1, quand bien même la faute serait commise sur lui comme ce fut le cas contre Valence.
Ancelotti a pourtant longtemps misé sur un principe d'autogestion dans cette situation, confiant dans le sens des responsabilités de ses joueurs. Mais, lors de la première partie de saison, après le double échec de Mbappé à Liverpool (0-2, le 27 novembre) et Bilbao (1-2, le 4 décembre), puis le raté un peu moins fâcheux de Jude Bellingham à Valence (victoire des Merengues 2-1, le 3 janvier), le premier dans sa carrière, l'entraîneur avait haussé le ton.
Mbappé sera le nouvel élu. Depuis son manqué de Bilbao, il a frappé trois penalties et les a tous convertis d'une manière différente : de l'intérieur du pied, au sol, sur sa droite contre Las Palmas (4-1, le 19 janvier), en force, à mi-hauteur, sur sa gauche contre Valladolid (3-0, le 25 janvier) et d'une panenka plein axe contre Leganés (3-2, le 29 mars).
Cristiano Ronaldo et Sergio Ramos ont déjà marqué l'histoire du Real Madrid. Joueur le plus capté bientôt pour l'un, meilleur buteur de l'histoire pour l'autre, les deux joueurs ayant évolué ensemble ont également fait des penaltys leur domaine.
Dans un sens comme dans l'autre, depuis la saison 2009-2010, Sergio Ramos et Cristiano Ronaldo sont bel et bien les joueurs ls plus impliqués lorsqu'il s'agit de parler penaltys.
Tireur attitré du Real Madrid aujourd'hui, Ramos détient malheureusement un autre record, étant le joueur ayant concédé le plus de penaltys cette dernière décennie, comme le rapporte Mundo Deportivo : 13 penaltys concédés.
Cristiano Ronaldo est lui plus décisif, le Portugais ayant provoqué 18 penaltys ces 10 dernières années. Et quand il s'agit de les transformer, CR7 ne bégaye pas : 61 penaltys inscrits sur les 78 qu'il a tiré, que ce soit avec le Real Madrid, ou avec la Juventus.
Le rôle du gardien de but, souvent sous-estimé, devient alors crucial. Samir Handanovic, avec un total de 38 arrêts de penalty, a fait vibrer les supporters de l'Inter Milan avec ses gants. Depuis ses débuts, Handanovic a non seulement démontré ses compétences techniques, mais également sa capacité à lire le jeu et à anticiper les mouvements des attaquants adverses. Son record impressionnant en Serie A témoigne de son sang-froid lors des moments critiques.
Samir Handanovic excelle non seulement dans l'arrêt des penalties, mais il est aussi vital dans la relance rapide des actions offensives de son équipe.
Gianluigi Buffon, une légende vivante du football, se classe second avec 30 arrêts de penalty au cours de sa carrière étoilée. Connu pour son incroyable longévité, Buffon a évolué au plus haut niveau jusqu'à ses 43 ans. Toujours cher à son pays, il a célébré des succès inoubliables avec la Juventus et l'équipe nationale d'Italie.
Au troisième rang, Diego Alves a fait sa réputation avec 28 arrêts au cours de ses différentes aventures en Liga et en Serie A. Spécialiste des tirs au but, il a su hargneusement déjouer les plans des attaquants les plus redoutés, notamment durant ses années à Valence.
Réputé pour son style de jeu innovant, Manuel Neuer a également réussi 22 arrêts sur penalty, consolidant sa réputation de gardien complet. Son agilité et sa présence rassurante ont redéfini le rôle du gardien moderne, mêlant habileté technique et jeu de passes.
Andrea Consigli, connu pour sa fiabilité et sa technique, a enregistré 25 arrêts au cours de sa carrière, prouvant que le football n'est pas toujours une question de célébrité. À la tête de son club Sassuolo, il a su briller dans des moments cruciaux, apportant des points essentiels dans des matchs serrés.
Connu sous le doux nom de "San Iker", Iker Casillas a réalisé 23 arrêts de penalty à travers une carrière à couper le souffle au Real Madrid et à Porto. Sa force résidait non seulement dans ses capacités de réaction, mais aussi dans sa leadership sur le terrain.
Agrégeant au moins 21 arrêts sur penalty, Petr Cech est l'un des gardiens anglais les plus emblématiques, ayant apporté sa contribution tant avec Chelsea qu’Arsenal. Sa calme et sa résilience dans les matchs à enjeu ont fait de lui un inestimable pilier.
La carrière des gardiens de but excède le simple fait de bloquer le ballon, elle incarne la persévérance, le courage et le dévouement. Au-delà des simples arrêts, un gardien est désormais souvent impliqué dans la construction du jeu. Il doit maîtriser les passes précises, le jeu au pied, et la communication avec sa défense pour être considéré comme un gardien complet.
Un élément souvent négligé mais essentiel dans le succès des gardiens de but est l'aspect psychologique. La pression des penaltys peut s'avérer écrasante non seulement pour les tireurs, mais également pour les gardiens. Se préparer mentalement à ce moment unique implique une compréhension fine des comportements adverses et une stratégie bien définie.
Dans l’univers du football, certains joueurs se distinguent par leur habileté exceptionnelle à marquer des penalties. Ces moments cruciaux, où un seul tir peut changer le cours d’un match, requièrent une maîtrise technique, une force mentale et un sang-froid hors du commun.
Ancien joueur de la sélection italienne et légende de l’AS Roma, Totti était particulièrement adroit en ce qui concerne les pénaltys. Au cours de sa carrière, il a tiré pas moins de 104 pénaltys pour un total de 86 buts marqués.
Le géant Suédois nous a habitué à marquer des buts venus d’ailleurs tel un acrobate. Mais il n’est pas moins adroit sur les coups de pied arrêtés et particulièrement lorsqu’il s’agit de tirer un pénalty. Sur les 100 tentés dans sa carrière jusqu’à présent, il en a marqué 83.
Le Portugais est le joueur qui a le plus tiré de pénaltys dans notre liste. Loué pour son calme et sa bonne qualité de frappe, CR7 en a tiré déjà 173 pour 144 buts, club et sélection combinés.
Ancien joueur du Barça et de la sélection espagnole, Villa est peut-être le meilleur numéro 9 que l’Espagne n’ait jamais connu. Technique, rapide et très adroit devant les buts, David nous a émerveillé pendant de nombreuses saisons.
Légende de Liverpool, Steven Gerrard était connu pour sa qualité de frappe hors du commun. Capitaine, il était souvent chargé d’exécuter les coups de pied arrêtés, un exercice dans lequel il excellait. Avec Steven Gerrard, il a formé le milieu de l’Angleterre il y a quelques années.
Ancien capitaine de Chelsea, il avait les qualités nécessaires pour tirer avec succès les pénaltys quelle que soit la pression. Pour lui, tout se joue dans l’attitude du corps. Il s’agit de fixer le gardien avec une course lente et de choisir son côté au dernier moment afin de prendre le portier à contre-pied.
Ancienne gloire allemande, Ballack était un joueur rugueux, physique et déterminé. Il a fait les beaux jours du Bayern Munich et de Chelsea où il était le tireur désigné pour les pénaltys.
Ancien joueur anglais, Le Tissier a passé toute sa carrière dans le club anglais de Southampton. Joueur technique et malicieux, il était particulièrement adroit pour tirer les pénaltys. Il totalise un ratio incroyable de 47/48, soit un seul échec dans toute sa carrière.
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Penalty pour la France ! Un point blanc à 11 mètres du but, un tireur, un gardien, et advienne que pourra. Il y a eu 116 penalties accordés aux Bleus en cours de match depuis 1904, dont 21 manqués. Mbappé en a marqué 11, Griezmann 9, Kopa et Zidane 6.
En 924 matches, les Bleus ont bénéficié de 116 penalties, soit environ un tous les huit rencontres. Antoine Griezmann en a manqué trois contre la Suède en septembre 2020, contre l’Albanie et Andorre en septembre 2019 après avoir réussi ses sept tentatives précédentes. Les arbitres sifflaient sans doute moins volontiers des charges qui seraient sanctionnées aujourd’hui.
A chaque époque, les Bleus ont eu leur spécialiste attitré. Dès lors, Zizou sera le spécialiste, avec sept penalties tirés entre 2000 et 2006 et un seul manqué, contre la Chine on l’a vu, à cause d’une glissade du pied d’appui au moment de la frappe.
Sa panenka insensée contre Gianluigi Buffon en finale de la Coupe du monde 2006, qui est aussi le 156e et tout dernier but de sa carrière, restera dans l’histoire, malgré la concurrence de son coup de tête sur Materazzi deux heures plus tard.
La plus longue période sans penalty accordés aux Bleus est de douze ans, entre 1936 et 1948.
En 2018, les Bleus ont bénéficié de sept penalties (Italie, Islande et Uruguay en amical, Australie, Argentine et Croatie à la Coupe du monde, Allemagne en Ligue des Nations), le record sur une année. Il était précédemment détenu par 2006 (5 dont un manqué : Slovaquie, Danemark et Chine en amical au printemps, Portugal et Italie à la Coupe du monde) et égalé en 2021 et en 2023.
Le septième au classement, David Trezeguet, n’en a jamais tiré. Il ne s’est distingué qu’aux tirs au but, avec un réussi contre l’Italie en 1998, et un autre manqué, toujours contre l’Italie, en 2006.
Avec l’évolution du football, tirer un pénalty n’est pas donné à tout le monde. Les joueurs cherchent des stratagèmes, des courses d’élan ou des temps d’arrêt pour duper des gardiens de plus en plus préparés. Tirer un penalty est devenu aussi complexe que de tirer un coup franc. Il faut du travail, du temps et de la technique et surtout un mental infaillible pour exceller dans l’exercice. On peut être le meilleur joueur de l’histoire et rater son tir au but face à son coéquipier de club dans une finale. Le joueur avec les nerfs les plus solides l’emporte toujours.
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