Envie de participer ?
Bandeau

Les gendarmes de la compagnie de Mortagne-au-Perche (Orne) sont régulièrement formés au tir, au stand de Mamers (72). Jeudi 9 septembre 2021, les militaires de la compagnie de Mortagne-au-Perche (Orne) se sont succédé devant le stand de tir de Mamers (Sarthe), situé à l’escadron de gendarmerie mobile. Ils viennent se former au tir, encadrés par le capitaine Olivier Delaitre, commandant de la compagnie en second et moniteur d’intervention professionnelle (MIP).

S'adapter aux Agressions

Ici, pas de gendarmes alignés sur le pas de tir face à une rangée de cibles. Pour la session, chaque participant est muni de deux armes : un pistolet semi-automatique (l’arme individuelle dont les gendarmes disposent au quotidien), et une arme longue automatique - le HK UMP9 - arme collective affectée à chaque unité.

Une fois équipé, le duo va avoir à faire à un cas pratique, et agir vite, après un appel simulé du CORG (Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie). Les militaires doivent progresser tout en se protégeant. Un OPJ - Officier de police judiciaire - passait à proximité et s’est rendu sur place. Depuis, des coups de feu ont à nouveau été entendus et nous n’avons plus de nouvelles de lui. Nous savons aussi qu’il y a un enfant dans la maison.

L’objectif est clair : mettre hors de danger l’enfant, venir en aide à l’OPJ et neutraliser le forcené. À peine les consignes détaillées, le duo se met en position et approche l’entrée du stand de tir, faisant ce jour office de longère théâtre d’un drame intrafamilial.

Déroulement de l'Exercice

Prudemment, et sans jamais cesser de communiquer grâce à la radio dont il est doté, le binôme pénètre dans la salle… plongée dans l’obscurité ! Les militaires doivent progresser tout en se protégeant. Le directeur de tir observe chacun des mouvements, et dispense quelques instructions. La salle, complètement insonorisée, est couverte de bois (murs et plafond), et de tartan au sol.

Lire aussi: Anciens militaires : derniers adieux

L’idée est d’enchaîner les déplacements, varier les positions dans la pénombre, tout en continuant d’utiliser sa radio. Et liquider les 70 cartouches présentes dans les chargeurs. L’odeur de poudre commence à flotter, malgré l’extraction de l’air.

Sur le parcours, un premier mannequin jonche au sol. C’est l’OPJ, décédé. Un deuxième mannequin est à trouver à sept mètres des cibles. Il s’agit de l’enfant à sauver. Le binôme décroche parfois, mais parvient au but. Puis se retire par paliers, comme il est arrivé.

Cadre Légal et Sécurité

Avant de passer à la pratique, les gendarmes se voient dispenser un peu de théorie. « Nous rappelons le cadre légal de l’usage d’une arme », indique le capitaine Olivier Delaitre. Dans les faits, les militaires ont très peu recours aux armes. Au sein de la compagnie de Mortagne-au-Perche, le dernier tir date de trois ans, et avait permis de neutraliser un chien. Dans sa carrière, le capitaine Delaitre confie « avoir à plusieurs reprises » sorti son arme, mais il n’a jamais eu à tirer.

Deux textes régissent dans les moindres détails les exercices de tir. Il s'agit du règlement TTA 207 (pour Toutes Troupes Armées), un pavé de 256 pages, et de l'Instruction sur le Tir de Combat (IST-C). A titre d'exemple, l'article 145.4 du TTA 207 prévoit qu'en fin de tir, "les munitions non consommées sont restituées au responsable munitions". Ce même règlement compte une "Fiche de sécurité" pour chaque arme dont sont dotées les armées.

Le "munitionnaire" qui comme son nom l'indique est chargé de délivrer les munitions, est aussi chargé de récupérer les "déchets de tirs" (douilles, barettes, balles...) après usage. Là aussi, il s'agit de contrôler que tout a bien été tiré ou que les munitions non utilisées ont bien été restituées. "On ne pointe jamais inutilement un canon dans la direction d'un être humain", souligne-t-on aussi.

Lire aussi: Choisir son équipement airsoft

Par ailleurs, en chargeant son arme, le tireur aurait dû s'apercevoir que l'un de ses chargeurs était approvisionné de balles réelles. Des balles réelles ne peuvent être perçues par les militaires que dans trois cas très précis: exercice sur un champ de tir ou dans un stand de tir, gardes autour de points sensibles ou patrouilles "Vigipirate".

Exercice Apprécié

Après 140 tirs enchaînés, fin de l’exercice pour le binôme. On rallume les lumières et on peut souffler. La surprise était totale pour nous, et l’expérience instructive. Comme elle l’est, à chaque fois, pour les militaires inscrits. « Ce genre d’entraînement est très apprécié, c’est un cas concret, et donc utile », résume le capitaine Delaitre qui prend du plaisir à former les troupes.

Les premières cartouches sont tirées à 25 mètres des cibles. Nous aussi on a testé et visé (presque) « dans le mille » !

Lors d’un entraînement au tir opérationnel de jour et de nuit sur le champ de tir du CEITO (centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel) , des sections de tireurs d’élite FR-F2 et Minimi, de tireurs FAMAS, de tireurs LRAC (lance-roquettes antichar) MILAN et ERYX, appuyés par des VAB (véhicule de l'avant blindé), évoluent, en tenue de camouflage ou équipés de tenues de protection NBC (nucléaire, biologique, chimique). Le travail d’observation et de désignation des objectifs de tir est souligné. Une délégation d’officiers britanniques visite le site.

Lire aussi: Tailles et Personnalisation Tenue Airsoft

tags: #tir #militaire #sur #un #objectif #mobile

Post popolari: