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L'histoire de Jean-Louis Michaud est celle d'une résilience exceptionnelle, d'un parcours marqué par le courage et la détermination. Ancien tireur d'élite au sein du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins de Bourg-Saint-Maurice, il a transformé une blessure grave en une opportunité de briller dans le monde du para-tir sportif.

Un Militaire d'Expérience

Incorporé au 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins de Bourg-Saint-Maurice en l’an 2000, Jean-Louis Michaud est sélectionné comme tireur d’élite. Il a accompli de nombreuses missions sur les théâtres d’opérations : au Sénégal, en Afghanistan, au Tchad, en République Centrafricaine et en Côte d’Ivoire. Il se perfectionne et obtient les brevets de brancardier-secouriste et de moniteur de premiers secours.

Un Tournant Tragique en Afghanistan

En avril 2011, il est en mission en Afghanistan, lorsqu’il est grièvement blessé après avoir sauté sur une mine. Seul secouriste de son groupe, il pratique sur lui-même la pose d’un garrot qui va lui sauver la vie. Pris en charge par le service de santé des armées, il doit être amputé d’une jambe et suivre une longue rééducation.

Reconversion et Nouvelle Passion : Le Para-Tir Sportif

En 2017 cependant, il juge qu’il faut quitter l’armée et il se lance dans une carrière de sportif, profitant de ses qualités dans le tir sportif. Il entame une carrière de footballeur dans l’équipe de France de football pour amputés avant d’intégrer l’équipe de France para tir sportif.

« Ma première passion, c’est le foot. Ma deuxième passion, c’était l’armée. Je savais que j’étais bon tireur, j’ai donc eu l’objectif d’intégrer l’équipe de France de para-tir. »

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Ascension dans le Para-Tir

Membre de l’armée de champions et champion de France en titre à la carabine 10 mètres couché, il est trois fois médaillé d’or en Coupe du monde. Grâce à ces résultats il décroche une place pour les jeux de Paris, et il rejoint le bataillon de Joinville et l’armée de champions.

« C’est grâce à Cédric (Fèvre, qui est aujourd’hui son coéquipier en équipe de France). Je l’ai vu gagner aux Jeux de Londres, ça m’a inspiré. »

En perdant sa jambe en Afghanistan, alors qu’il était tireur d’élite au sein des chasseurs alpins, le Grenoblois Jean-Louis Michaud n’imaginait pas qu’une dizaine d’années plus tard, il parviendrait sur le toit du monde, à Châteauroux. On parle là de para-tir.

« Il y avait pas mal d’inconnues. L’objectif c’était de rentrer en finale en terminant dans les huit premiers des qualifications. C’est ma première médaille au debout. » Catégorie R1, où il s’agit de porter sa carabine et évidemment de viser juste.

Préparation Mentale et Objectifs

Savoir tirer est un prérequis nécessaire mais pas suffisant. « La préparation mentale est importante. Il y a tout un travail sur la respiration. Il faut rester sur l’essentiel, des choses simples et “ lâcher propre ”. »

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La médaille d’or et un quota pour les Jeux paralympiques de 2024, voilà l’aboutissement d’un processus débuté en 2012.

Un Graal à tous points de vue : « C’était ma première au CNTS, dans le stand “ finales ”, je gagne mon quota pour les Jeux alors que je méritais déjà d’aller à Tokyo. C’est énorme, j’en ai pleuré à la fin. Il n’y a pas mieux que ce que j’ai fait… à part gagner les Jeux à Paris. »

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À Paris (La Courneuve) ou à Châteauroux, où les épreuves de tir seraient sur le point d’être délocalisées ? « Tu ne vis pas les Jeux de la même manière. Si le village olympique est là-bas… En tout cas, je veux gagner les Jeux. » Pas rassasié Jean-Louis Michaud.

Et résilient puisque conscient que l’aventure du paratir l’a mené très loin : « Ça me permet de vivre des émotions. Je m’épanouis, ça m’a fait grandir.

« Si j’avais gardé ma jambe je n’aurais jamais vécu ça »

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tags: #jean #louis #michaud #tir #biographie

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