La pomme de terre, originaire des Andes où sa domestication a débuté il y a plus de 10 000 ans, est à la base de l’alimentation des populations amérindiennes. Rapportée en Europe par les conquistadors au 16ème siècle, elle sera grandement cultivée au 18ème siècle et vue comme un remède à la famine.
Pour une pomme de terre plantée, on récolte une dizaine de pommes de terre, ce qui en fait une des stars de l’autonomie alimentaire. La pomme de terre présente de nombreux avantages : facile à cultiver, rendement élevé, longue période de conservation, grandes qualités nutritives.
Il existe différents types de pommes de terre que l’on différencie d’une part par le type de chair et d’autre part par leur précocité :
Les variétés de pommes de terre sont classées en 3 groupes culinaires :
Groupe A-B signifie que la qualité de la chair se situe entre A et B, idem pour B-C.
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Depuis les traditionnelles "Monalisa", "Charlotte" ou "Bintje", aux plus étonnantes "Amandine", "Vitelotte" ou "Blue Congo", elles se distinguent généralement en fonction de la qualité de leur chair (ferme, farineuse, fondante) et de leur utilisation en cuisine.
Les pommes de terre de conservation, à la chair tendre et fondante, sont excellentes pour les purées, les frites, les gratins, les soupes, les pommes de terre rôties et rissolées, ou encore les pommes de terre en robe des champs.
Récoltées avant leur maturité complète, les pommes de terre nouvelles ou primeurs dévoilent une peau très fine et offrent une texture délicate ainsi qu’une saveur plus sucrée et subtile.
Le calibre d'une pomme de terre désigne la taille moyenne du tubercule. Son choix dépendra de l'utilisation que vous voudrez en faire, du nombre de plants que vous souhaitez planter et de la surface à cultiver disponible.
La plantation intervient de février à mai suivant votre région et l’altitude de votre jardin. En effet, la culture de pommes de terre est gélive. Veuillez à planter vos pommes de terre de manière à ce qu’une fois celle-ci sorties de terre les risques de gel ne soient plus à craindre.
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Traditionnellement, la floraison des lilas annonce le bon moment pour mettre en place les pommes de terre. Dans les régions aux climats doux, les pommes de terre hâtives, destinées aux récoltes de pommes de terre nouvelles, s’installent dès fin février, début mars.
Les pommes de terre destinées à la conservation se plantent généralement d’avril à mi-juin. Dans les régions aux climats plus froids, les pommes de terre hâtives, destinées aux récoltes de pommes de terre nouvelles, se mettent en terre dès fin mars, début avril.
La profondeur idéale pour planter les pommes de terre se situe entre 10 et 15 cm, dans des sillons bien préparés. La pomme de terre demande une terre assez riche et affectionne d’être installée après une culture de céréale ou de fabacée (haricot, pois, lentille, fève, etc.). Elle se plaît aux côtés du lin, des haricots, des maïs, des choux, du raifort, des tagètes et des aubergines.
Les plants de pommes de terre sont en réalité des pommes de terre germées. Vous trouverez des plants en jardinerie mais le prix au kilo est faramineux. Les plants sont néanmoins certifiés exempts de maladie et dans la plupart des cas déjà germés.
Vous pouvez planter des pommes de terre non germées qui finiront par germer directement en terre ou alors les faire germer avant la plantation. Placez vos pommes de terre dans des cagettes sans les superposer. Mettez le tout à la lumière dans un endroit frais (environ 15°C) et sec. Vous verrez au bout de 3-4 semaines des germes apparaitre. Réalisez des sillons profonds de 10-15 cm et placez-y vos pommes de terre tous les 40 cm peu importe le sens du germe. Refermez le sillon sans tasser la terre au-dessus.
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Chaque plant doit être espacé de 30 à 50 cm, en fonction du calibre de la variété et du rendement souhaité. Comptez donc en moyenne 40 cm d'espacement entre les plants et 60 cm de distance entre les sillons (ou rangs).
Pour une famille de 4 personnes, comptez 5 mètres linéaires pour les primeurs et 60 mètres linéaires pour les variétés de conservation. Ces chiffres sont dépendants de vos habitudes de consommation. Le rendement de la pommes de terre se situe entre 2,5 et 5 kg/m² de culture.
Besoin de 5m de culture de pommes de terre en primeur, avec l’espacement de 40 cm, le besoin en pommes de terre à planter est de 13. Au final vous aurez besoin d’environ 1,5 kg de pommes de terre primeur à planter. Besoin de 60m de culture pour la conservation. Ce qui fait un besoin de 150 pommes de terre à planter soit 18kg.
Si le volume de la récolte de pommes de terre n'est pas votre priorité, ou si vous avez un espace très limité pour les planter (environ 5 m²), vous pouvez planter entre 10 et 15 plants. Vous disposez d'un espace important pour la culture de pommes de terre, et vous souhaitez avoir une récolte vous permettant de tenir l'hiver ? Il vous faudra planter une quarantaine de plants par surface de 10 m², espacés chacun d'une quarantaine de centimètres au moins. A savoir qu'une plus grande distance entre chaque plant augmentera leur rendement.
En termes d’entretien, la culture de pommes de terre ne demande pas énormément. Veillez à désherber régulièrement au début de la culture. Au bout de 3 semaines environ après la plantation, buttez-les afin d’augmenter l’enracinement et la production de tubercules. Pour cela, ramenez de la terre au pied des plants.
Dès lors que les plants de pommes de terre atteignent 15 à 20 cm de haut, buttez-les. Pour cela, ramenez la terre des sillons, de chaque côté des pieds de pomme de terre. Renouvelez ce geste deux à trois fois durant la période de croissance. Le buttage encourage la formation des tubercules de pomme de terre et permet ainsi d’obtenir de meilleur rendement.
Vous pourrez pailler votre culture de pommes de terre après le dernier buttage. Si le paillage n’est pas limitant pour vous, vous pourrez même butter vos pommes de terre avec votre paillage. Au fur et à mesure que votre culture croît, ajouter des couches de paillages.
Les pommes de terre ne s’arrosent pas hormis en cas de forte sécheresse et à la floraison. Dès que vos pommes de terre sont en fleur, cela signifie que la tubérisation (production de tubercules) est en cours. A ce stade de développement de la culture, un apport d’eau conséquent permet d’augmenter le calibre de vos tubercules et donc d’augmenter la production.
La pomme de terre est une plante qui a su s’adapter à de nombreux climats. On la cultive aujourd’hui sur tous les continents ou presque, à des altitudes et des climats très variables. Elle reste néanmoins une plante de climat « tempéré ».
La pomme de terre est un légume facile à cultiver et régénératrice de sols, mais elle nécessite beaucoup d'énergie et de nutriments pour pousser correctement. Vous aurez donc besoin d'utiliser des engrais pour optimiser votre récolte. L'azote est absolument essentiel, puisqu'il favorise la croissance des tubercules, tout comme le phosphore pour le système racinaire.
Le sol doit être bien préparé et ameubli avant la plantation. Avant l’hiver, incorporer au labour de l’engrais de fond à dominante potassique.
Un amendement est un produit, chimique ou naturel, dont l'objectif est d'améliorer l'état physique, chimique et biologique du sol de votre potager. Le compost fait partie de cette catégorie, en plus d'être un engrais, tout comme le fumier.
Comme la tomate, la pomme de terre est une plante sensible au mildiou. Cette maladie se développe en conditions chaudes et humides et une fois qu’elle apparaît, il est presque impossible de s’en débarrasser.
Certains insectes, tels que les doryphores, les altises ou encore les pucerons peuvent s’attaquer aux feuilles de pomme de terre et provoquer des dégâts importants.
Les pommes de terre, comme la plupart des fruits et légumes, sont sensibles aux attaques des animaux et insectes nuisibles ainsi qu'aux maladies, comme le mildiou. Ainsi, dès le début, vous aurez à les protéger contre les insectes rampants, comme les taupins et la mouche de la carotte, qui peuvent causer de nombreux dégâts.
Au moment de la pousse, vous devrez faire particulièrement attention aux doryphores, et à leurs larves poussant sur les feuilles de vos plants. Vous devrez alors pulvériser ces dernières avec un produit comme l'insecticide Doryphores par Solabiol. Utilisable en agriculture biologique, il vous débarrassera de ces nuisibles en un temps record.
Enfin, l'une des principales plaies affectant la pomme de terre est le mildiou. Cette maladie peut se répandre très vite à tout votre potager, et avoir des conséquences désastreuses sur vos plants, voire détruire l'intégralité de votre récolte. La bouillie bordelaise est l'un des seuls traitements préventifs efficaces contre cette maladie. Si elle a déjà commencé à s'installer, un mélange de bicarbonate de soude et d'eau fonctionne, tout comme le purin d'orties.
Pratiquez tous les gestes préventifs pour éviter les infestations :
La récolte intervient de juin à juillet suivant votre région et la précocité de vos variétés. Récoltez-les lorsque les fleurs de vos pommes de terre se fanent. Lorsque le feuillage de votre culture de pommes de terre vire au jaune et qu’il noircit, fauchez-le afin de favoriser la maturation des tubercules. Environ 15 jours après récoltez vos pommes de terre. Pour cela, il faut déterrer votre plant à la pelle bêche en veillant à ne pas trop retourner votre sol afin d’en préserver ses organismes vivants. Mettez de côté les tubercules abîmés afin de les consommer directement.
Il existe généralement trois grandes périodes de récoltes :
Les pommes de terre nouvelles se récoltent de 80 à 110 jours après la plantation, selon la précocité de la variété, juste après la floraison des plantes.
Stocker votre récolte dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière pour éviter le verdissement (fabrication d’un alcaloïde toxique : la solanine). Vous pourrez les stocker en silo, en cave ou dans un cellier.
Une fois récoltées, vous voudrez sans doute conserver vos pommes de terre le plus longtemps possible, sans doute tout l'hiver. Il vous faudra tout d'abord les laisser sécher à l'air libre pendant au moins 24 h, pour limiter les risques de moisissure. Si vous ne souhaitez pas qu'elles germent trop tôt, ou les utiliser pour la saison prochaine, vous pouvez diffuser un produit antigerme pour ralentir leur germination comme l’Antigerme de Solabiol, à base d’huile essentielle de menthe, ou le Tuberize de Fertinature, à base d’argile calcaire. Ils permettent aussi une meilleure conservation des tubercules en asséchant l'épiderme et en créant un milieu sain.
Variété | Précocité | Chair | Utilisation | Conservation | Résistance au mildiou |
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Agata | Précoce | Ferme | Vapeur, salades | Faible | Moyenne |
Belle de Fontenay | Précoce | Ferme | Vapeur, salades | Faible | Faible |
Bintje | Semi-tardive | Tendre | Frites, purée | Bonne | Moyenne |
Charlotte | Semi-précoce | Ferme | Vapeur, rissolées | Bonne | Bonne |
Nicola | Semi-tardive | Ferme | Vapeur, salades | Bonne | Bonne |
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