Car oui, « Les Guerriers de l'hiver » est bel et bien un roman historique qui s'intéresse au parcours de Simo Häyhä, un tireur d'élite finlandais devenu héros national lors de la Guerre d'Hiver qui opposa son pays à l'URSS en 1939. En faisant revivre le légendaire sniper Simo Häyhä, surnommé « la mort blanche » par les rouges, son chef d'unité Aarne Juutilainen, surnommé « l'horreur du Maroc », Olivier Norek conte une formidable épopée, enseigne ce que fut cette agression occultée par la « drôle de guerre », la campagne de Norvège, puis l'invasion de la France.
Le roman s'ouvre donc en novembre 1939, au coeur d'une jeune nation finlandaise indépendante depuis seulement 22 ans, qui ne se prépare pas trop à faire la fête à l'approche de Noël, mais plutôt à défendre son pays corps et âme lorsque l'Union soviétique voisine décide de l'envahir. Du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940, durant 105 jours, la Finlande résista vaillamment à l'Union soviétique.
La guerre d'Hiver, c'est David contre Goliath, c'est la toute petite Finlande avec ses 3 millions d'habitants face à l'ogre soviétique, immensité peuplée de 170 millions d'habitants. C'est le puissant Staline qui agresse un pays pour s'accaparer son territoire et ses ressources dans une asymétrie des forces évidentes, un pays qui a été un jour sous souveraineté russe. C'est l'apathie des démocraties occidentales qui soutiennent, promettent mais ne vont pas au bout. Ce sont des soldats russes chairs à canon qu'on envoie par vague pour submerger la Finlande sans tenir compte de la préciosité de leur vie.
En 1939, la Finlande est un tout jeune pays de 22 ans qui ne s'est émancipé difficilement qu'en 1917 après des années de tutelle suédoise puis russe. En 1939, ce pays avait donc vingt-deux ans. Comment un pays 47 fois moins peuplé, 66 fois moins étendu, réussit-t-il à contenir une armée plus nombreuse et dotée d'un matériel moderne ?Olivier Norek, apprécié jusqu'ici pour ses romans noirs, offre un récit blanc et glacial comme un hiver finlandais et nous explique ce prodige.
La cohésion des finlandais fut cimentée par la décision du général Carl Gustaf Emil Mannerheim de mobiliser localement afin que les frères, les amis, les voisins, se battent au coude à coude et combattent, dans la mesure du possible, en terrain connu. A contrario l'armée rouge était constituée de troupes hétérogènes, ne parlant pas de langue commune, enrôlées dans les divers territoires de l'empire russe.
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Parmi les nombreux paysans mobilisés pour faire face à l'ogre russe, Simo Häyhä chasse au fusil depuis sa plus tendre enfance et se transforme très vite en véritable héros de la patrie. Un épisode méconnu de la Deuxième guerre mondiale sur lequel Olivier Norek apporte un éclairage passionnant en se concentrant sur une unité de soldats finlandais, la 6ème division, et plus particulièrement sur Simo Häyhä, le plus grand sniper de tous les temps, un garçon de ferme d'1,52 mètres capables d'exploits physiques et balistiques ahurissants, pouvant toucher une cible sans la voir, sans lunette de précision, à 490 mètres.
Simo Häyhä, héros finlandais de la Guerre d’Hiver de 39-40, est considéré comme le plus grand tireur d'élite de tous les temps. Simple fermier finlandais, il devient un héros national en abattant 542 ennemis en 98 jours, malgré des conditions extrêmes. Une légende surnommée « La Mort blanche » par les Russes qu'il terrorisaitOlivier Norek raconte les épisodes de ces 113 jours de guerre avec un engagement et une sincérité qui imprègnent le lecteur.
C'est son père qui avait fait du « petit » (1m52 !) Simo Häyhä un sacré chasseur avant qu'il devienne tireur d'élite de l'armée finlandaise. Il n'utilisait pas de lunette de visée pour éviter toute réflexion du soleil. Il mâchait de la neige pour éviter la vapeur de sa respiration.
Avec le même froid - cinglant, les mêmes paysages désertiques et les mêmes difficultés à avancer. En prenant pour personnages ces oubliés de l’Histoire, Olivier Norek nous raconte avant tout l’histoire de Simo. Finlandais, armé de son propre fusil, il tire avec une extrême précision. En tant que tireur d’élite, il n’a qu’une mission : abattre le plus de Russes possible (dont il tiendra une liste).
Personne ne s’explique comment Häyhä a réussi à viser à 490 mètres un soldat russe. Simo réussi à tirer là où l’œil ne voit pas, donc on quitte la légende pour arriver au mythique. Il est capable de rester allongé quatre, cinq, six heures par - 30 °C sans bouger.
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Mais c’est uniquement parce qu’il a gardé son vieux fusil de chasse sur lequel il a refusé de mettre une lunette de visée. Avec ce fusil, il a réussi à faire des tirs qu’aujourd’hui personne ne s’explique.
Sa tête est mise à prix, mais cela ne l’arrête pas : il continue, inlassablement. C’est ce mélange d’humanité et de légende qui rend le roman si puissant. On découvre un homme ordinaire devenu un mythe, et on vit avec lui - et avec ses camarades - chaque instant de cette guerre, entre peur, courage et ténacité.
- Nous avons réveillé leur satané Sisu.- Je ne parle pas leur langue, camarade, s’excusa Molotov.- Et je ne peux te traduire ce mot. Il n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l’âme de la Finlande. L’état d’esprit d’un peuple qui vit dans une nature sauvage, par un froid mordant, avec un ensoleillement rare. Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui.
Et c'est une Finlande animée par un état d'esprit inouï de résistance et résilience auquel Olivier Norek rend hommage avec force en proposant un récit accessible qu'on n'oubliera pas de sitôt. Peut-être, au cours de l'un de ses séjours sur place, a-t-il été inspiré par le fameux « Sisu » finlandais ? Un mot, un concept étrange dont on dit qu'il faudrait un livre pour l'expliquer ou le traduire.
Olivier Norek réussit à équilibrer l'authenticité historique et le romanesque en détaillant précisément le contexte de la Guerre d'Hiver tout en se concentrant sur le parcours personnel et héroïque de Simo Häyhä. Dans une narration totalement addicitive, Olivier Norek nous plonge dans quelques mois de la vie de personnages charismatiques ou perdus, cruels ou chanceux, empathiques ou désespérés.
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Avec ce roman historique, le lecteur plonge dans la Guerre d’Hiver, au cœur du conflit qui opposa la Russie et la Finlande du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940, par moins 50 degrés.
| Événement | Date | Description |
|---|---|---|
| Début de la Guerre d'Hiver | 30 novembre 1939 | L'URSS attaque la Finlande dans le but d'annexer des territoires. |
| Fin de la Guerre d'Hiver | 13 mars 1940 | La Finlande cède des territoires à l'URSS mais conserve son indépendance. |
| Exploits de Simo Häyhä | 30 novembre 1939 - 13 mars 1940 | Häyhä abat plus de 500 soldats ennemis en tant que tireur d'élite. |
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