Le western, à l’instar de la tragédie antique, répète inlassablement les mêmes motifs. Pourtant, le genre a traversé cent vingt ans de cinéma, et il est toujours apprécié et pratiqué au XXIe siècle. Comme si sa forme close et ses codes immuables, établis à Hollywood dès les années 1910, avaient, par paradoxe, ouvert aux cinéastes un champ d’expérimentation infini. Sur la piste du western, de ses ancêtres à ses manifestations les plus récentes.
Ce qui est appréciable dans "Les Cent Fusils"
Dès le départ, l'argument principal du film est clair : Raquel Welch. Le duo Reynolds/Brown est agréable.
- Reynolds en fait des caisses au début… ensuite il devient plus crédible.
- Jim Brown est bon du début à la fin.
- Bien joué le conseiller allemand : « nous pouvons vous donner des conseils en terme d’occupation (de pays) »… ceux nés entre 1939 et 1945 adorent cette blague.
- Le présentant de la compagnie est veule à souhait.
- Les mexicains au moins parlent espagnol !
- La fameuse scène de la douche sous le reservoir d’eau… tres malin.
- Sel, tequila et citron… enfin de vraies références solides !
- Le déraillement du train … magnifique de voir une vraie loco filer tout droit.
Les critiques du film
Malgré ses qualités, le film présente quelques défauts qui ont été notés par les critiques et les spectateurs.
- Raquel est peut être belle mais qu’est ce qu’elle joue mal (rires). Cela fait mal aux oreilles quand elle crie « assassin" au général mexicain dans les ruines de l’ancienne abbaye.
- Le péon vaut pas bien cher et cela fusille a tour de bras du pauvre paysan qui a faim.
- Le général mexicain Verdugo est terrible a souhait mais forcément caricatural.
- Pauvre cheval, stoppé en pleine course par la chaine qui retient Reynolds à Brown…j’ai eu mal pour lui.
- Brown fait un cadeau a un petit mexicain….une barre chocolatée qu’il sort de sa veste. n’importe quoi….. j’imagine la tete de la barre après toutes les bagarres qu’il a eu.
- La scene de beuverie est un poil exagérée.
- La scène d’amour commence par un acte forcé « non pas comme cela ». Jim Brown lui a sauté dessus et c’est dommage.
Un film progressiste
Un film qui voit la première scène d’amour entre un homme de couleur et une femme blanche… donc un film progressiste à soutenir.
Lieux de tournage
Ayant revu le film hier soir, voici quelques lieux précis de tournage.
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- "Nogales" : Villamanta, à l'ouest de Madrid (la gare, Gries a fait rajouter une rue western, on voit la vraie ville de Villamanta et son clocher dans quelques plans au loin).
- Cette gare est déjà utilisée dans les films espagnols "néo-réalistes" des années 1950 ("Il Maestro", avec Aldo Fabrizzi) et on peut la voir encore dans "Companeros" de Sergio Corbucci.
- La Calahorra (Guadix)
- la ligne droite de chemin de fer , la même dans tous les films, celle qui reliait la gare aux mines du Marquesado, on la voit aussi dans "Il était une fois dans l'Ouest", "Mon nom est personne", "Il était une fois la Légion", "Soleil Rouge", "Et pout quelques dollars de plus".....ce sont toujours les mêmes rails, la même plaine, les mêmes collines: Google Earth visualise cette ligne abandonnée et démontée.
- Le village de Indiens Yaquis, je ne sais pas.
Tom Gries connaissait déjà bien Almeria, pour y avoir tourné quelques épisodes de "Rat Patrol", une série de guerre bien faite et rythmée dans l'automne 1966 (disponible en un beau DVD Box R1, sous-titres anglais seulement. Hans Gudegast, y figurait déjà. "Les cent fusils" est tourné en 1968, Alméria, à partir du mois de juin, en même temps que "Il était une fois dans l'Ouest", débuté sur place le 15 mai, et que quelques autres ("Les Quatre de l'Ave Maria" juin-juillet-août).
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