Envie de participer ?
Bandeau

« La fleur au fusil » commence par situer l’action dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui les Côtes-d’Armor) et évoque la lecture dans un quotidien local de l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand. Le Tour de France allait passer, avec un départ de Cherbourg et une arrivée à Brest, une étape de quatre cent cinquante kilomètres.

Adrien Le Cornic est un jeune artilleur breton de vingt-deux ans. En juillet 1914, il obtient une permission de quatre jours pour rentrer dans son village de Moustéru et aider aux moissons. Son oncle et parrain lui offre un vélo de course, et Adrien file vers Guingamp pour voir passer les coureurs du Tour de France.

Il est le premier mort de son village, tué à la mi-août alors que leur canon est atteint par un obus allemand dans une plaine dont l’emplacement n’est pas précisé. Il fut touché à la tête, casque transpercé, et à la poitrine et au ventre. Il tomba là, près de Bricolo. Mort.

Aussi n’est-il pas surprenant de voir l’institutrice du village mettre l’accent sur le décès d’Adrien Le Cornic le jour de la rentrée des classes. « Je désire que le jour de la rentrée dans chaque classe, la première parole du maître aux élèves hausse le cœur vers la patrie, et que sa première leçon honore la lutte sacrée où nos armées sont engagées ». La rentrée des classe ne se fit pas non plus le 1er octobre car c’était un jeudi et à l’époque le jour de congé du milieu de la semaine était ce jour-là.

Un épilogue nous fait faire un saut d’octobre 1914 au 11 novembre 1923 où a lieu la première cérémonie autour du monument aux morts du village qui vient d’être fini. Le discours du soldat mutilé ancien combattant sonne juste, en cette année-là, dans son souhait répété que ce fut bien la der des ders.

Lire aussi: Découvrez La Fleur au Fusil

En résumé, voilà un très bon roman historique qui fait bien passer l’atmosphère dans laquelle les Français sont entrés, dans le conflit, pour la majorité d’entre eux et le pacifisme porté par les anciens combattants durant les années 1920 et 1930.

La Fleur au Fusil : Autres Contextes et Interprétations

"La Fleur au Fusil" est en ce sens un des ouvrages les plus modernes qui aient été écrits sur ce thème. Entré en littérature en 1921, fondateur du "Crapouillot", journal satirique qui a existé plus d'un siècle, Jean Galtier-Boissière a fait partie de cette génération de combattants qui étaient à la base de jeunes gens effectuant leur service militaire, et qui furent parmi les tous premiers à être envoyés au front quand la querre de 1914-1918 fut déclarée.

Parce qu'il était enrôlé en temps de paix pour son service militaire, Jean-Galtier-Boissière fut "doublement" conscrit, et son expérience du champ de bataille s'inscrit dans le prolongement d'un service militaire qui n'avait pas tellement plus de sens pour lui que la guerre qui lui a succédé. Pour autant, Jean Galtier-Boissière, de sensibilité anarchiste, ne donne pas non plus dans l'antimilitarisme ou dans le pacifisme militant. Sa guerre est un brouillard opaque, d'où jaillissent de temps à autres, des obus, des balles, des shrapnels, qui portent la mort un peu partout de manière aléatoire.

Au sein de ces tranchées, au coeur de ces bois, au final, chaque soldat est un homme seul, préoccupé de sa survie ou éventuellement de mourir utilement ou en héros. Cette vision intériorisée, quasiment autiste, d'un champ de bataille perçu comme l'oeil d'un cyclone, apporte quelque chose de fondamentalement nouveau au récit de guerre.

Présenté de plus comme une sorte de journal intime reconstitué des premiers mois de cette guerre, "La Fleur Au Fusil" est une errance contrôlée en terrain mortifère, marquée par des mouvements de troupe annulés, des replis imprévus, des changements de direction, des ordres absurdes et contradictoires, tout cela formant l'enchaînement chaotique des évènements au cours desquels les soldats ne savent jamais vraiment si leur armée est victorieuse ou non.

Lire aussi: "La Fleur au Bout du Fusil": Analyse

La fin du roman est particulièrement touchante, car les survivants de l'escouade traversent des villages, jadis occupés par les Allemands qui ont déserté la place après avoir longuement pillé les maisons. Et ces hommes qui ont connu le terrible enfer des obus, des tranchées, des sièges interminables sous des pluies battantes, des ravages de la dysenterie et qui ont vu mourir leurs meilleurs amis à côté d'eux, se retrouvent face à des villageois qui pleurent le vol de leurs jambons, le bris de leurs fenêtres et de leurs murs, ou la lacération gratuite de leurs garde-robes.

"La Fleur Au Fusil" est donc un roman acerbe, froidement cynique, au style compact et factuel qui raconte cependant beaucoup d'anecdotes en un nombre de pages relativement modeste, et ce, avec une froideur et un détachement qui font frissonner, tout en reflétant très fidèlement le ressenti cloisonné des soldats sur le champ de bataille.

Journal intime romancé d'un homme qui n'avait plus d'intimité, figé dans un éternel présent sans passé ni avenir, "La Fleur Au Fusil" est une expérience littéraire purement psychologique mais d'une grande intensité et d'une totale vérité, qui, plus d'un siècle après les évènements qui y sont narrés, restitue fidèlement l'horreur et la folie d'une guerre fratricide totale, et le fait d'une manière clinique, sans leçons de morale, sans célébrer la gloire des héros tombés au champ d'honneur, simplement par le biais d'un nihilisme tranquille et désabusé qui représente sans doute la principale révélation que fut cette guerre pour ceux qui l'ont vécue, et en sont revenus, brisés à jamais.

Galtier-Boissière, avec son style alerte, trace un tableau vivant et cruel du début de la guerre de 1914-1918, époque où par dizaine de milliers les soldats au pantalon garance sont fauchés dans les combats meurtriers des Ardennes.

En 1914, Jean Galtier-Boissière, jeune licencié de la Sorbonne et client assidu des cabarets de Montmartre, déjà sous les drapeaux, est envoyé au front. De la caserne des Lilas au baptême du feu dans les Ardennes, le caporal "La Galtouse", matricule 42 63 - futur directeur de l'impertinent journal Le Crapouillot -, raconte sa mobilisation avec humour et réalisme.

Lire aussi: "La Fleur au Fusil" : Récit avignonnais

En décrivant le passage de la vie de caserne à la vie en campagne, il nous fait revivre la guerre, ses marches, retraites, bonds en avant, dégagements, nuits blanches pour progresser sans savoir vers quoi, ou attentes de plusieurs jours en pleine campagne, sans abri et à proximité des lignes ennemies, les mouvements de cette guerre sont incompréhensibles.

Michelina di Cesare: Une Figure Rebelle

La fleur au fusil raconte l'histoire vraie de Michelina di Cesare. Cette femme a commis de nombreux vols, enlèvements, attaques à mains armées contre l'armée et l'État. Qui était t'elle réellement : une héroïne qui défend le peuple ou une criminelle aguerrie ?

Au 19e siècle, l'Italie vient d'être reunifiée mais le sud, pauvre, est accablé par les taxes, la faim et les expropriations. Les fermiers se révoltent, se font brigands, et rentrent en guérilla contre l'armée piémontaise. Michelina di cesare est une figure féministe de cette rebellion. Elle est intelligente et forte, décidée de prendre son destin en main par les armes. Malgré son sexe, elle fédère autour d'elle plusieurs de ces bandes de fermiers-brigands, porte des pantalons et se bat avec acharnement.

En 1868, un groupe de brigands planifie une embuscade contre l'armée piémontaise. À sa tête : Francesco Guerra, ancien soldat entré en rébellion et Michelina di Cesare. Michelina n'a pas froid aux yeux et abat les soldats. Mais d'où vient cette froideur ? Qu'a-t-elle vécu pour en arriver là ?

La Révolution des Œillets

Le 25 avril 1974, au Portugal, la révolution des œillets fait chuter la plus longue dictature d’Europe. Des milliers de portugais marchent ensemble, vers leur destin pour écrire, la fleur au fusil, une sublime histoire d’union, d’amour et de paix. Ces hommes et ces femmes réussissent ainsi à gagner leur liberté sans qu’aucune goutte de sang ne soit versée. C’est l’histoire d’une démocratie qui se gagne par l’union d’un peuple et qui se conquiert avec des fleurs.

tags: #la #fleur #au #fusil #résumé

Post popolari: