Les Jeux Olympiques sont souvent le théâtre de révélations, transformant des athlètes peu médiatisés en stars du jour au lendemain. C'est le cas de Yusuf Dikeç, dont le style unique a captivé le public lors des épreuves de tir. Retour sur le parcours de ce sportif atypique et l'impact de sa nonchalance sur les réseaux sociaux et au-delà.
Son style avait fait sensation. Presque nonchalant, la main dans la poche, sans lunettes de protection ni de casque, Yusuf Dikeç avait détonné à l’épreuve de tir où tous ses concurrents sont largement équipés. Mieux, sa pose décontractée est même devenue un symbole de victoire. De nombreux sportifs des JO l’ont imité après avoir remporté une médaille, comme la star de la perche, le Suédois Armand Duplantis.
Même le patron du réseau social X, Elon Musk, a partagé une vidéo de lui, vue 170 millions de fois. Des jeux vidéos ou des dessins animés le mettant en scène comme agent secret ont aussi vu le jour, le transformant en une figure symbole de nonchalance et confiance en soi.
Mais pour Yusuf Dikeç, âgée de 51 ans, le vrai succès est cette médaille olympique, une première pour la Turquie au pistolet à air à 10 mètres, qu’il a pu remporter avec sa coéquipière Sevval Ilayda Tarhan. « Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d’arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif », raconte-t-il en riant.
« Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin », ajoute-t-il. Ancien officier de la gendarmerie à la retraite depuis un an, Yusuf Dikeç préfère tirer sans matériel de protection. « Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l’aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire. C’est pour cela que je ne les utilise pas », explique-t-il.
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Une préférence partagée par sa coéquipière, Sevval Ilayda Tarhan, qui tire aussi la main dans la poche, portant une casquette comme seul accessoire. Agée de 24 ans, elle a commencé le tir sportif à l’âge de 15 ans, rêvant de devenir policière ou militaire un jour. « Nous venons de montrer au monde qu’on peut obtenir un succès sans avoir besoin de matériel », estime-t-elle.
Pour Yusuf Dikeç, plus que la confiance en soi, sa pose symbolise l’esprit olympique. « Le fair-play, le refus du dopage et la mise à l’épreuve du talent et de l’anatomie humaine à l’état naturel font partie de l’esprit olympique. Il y a quelque chose de beau, de naturel dans ce mouvement. Les gens l’ont apprécié, ce qui me fait plaisir », affirme-t-il.
C’est aussi le résultat de 24 ans de pratique intense de tir, un sport qu’il a commencé au sein de la gendarmerie, remportant, avant les JO, de nombreux championnats du monde et d’Europe. C’est aussi ça, les Jeux Olympiques.
Dans la foulée de la soudaine popularité de la Coréenne sur le web, un autre tireur a fait parler de lui, bien malgré lui. En l’espace de quelques jours, la Sud-Coréenne est devenue un drôle de phénomène, notamment après qu’Elon Musk, propriétaire de X, a lui aussi commenté une publication la concernant, assurant qu’elle devrait jouer dans un film.
La raison ? Kim Ye-ji a ce que les Américains appellent de l’"attitude", avec sa casquette, sa gestuelle digne des plus grandes actrices de films d’action et… un doudou, qu’elle tient à la ceinture. Ajoutez à cela l’équipement somme toute assez classique pour un tireur, et vous enflammez la toile.
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Kim ye-ji et Yussuf Dikec, deux tireurs phénomènes des réseaux sociaux
Voilà pourquoi Kim Ye-Ji a, comme d’autres athlètes de sa discipline, des airs de personnage de fiction. Il s’agit de Yusuf Dikec qui, lui, a récolté la médaille d’argent dans l’épreuve mixte de tir au pistolet à 10 m. Son équipement, que l’on peut aisément qualifier de "banal", a tranché avec celui de la Coréenne. Sur le pas de tir, le Turc ressemble plutôt à monsieur tout le monde : survêtement, main gauche dans la poche et… paire de lunettes classique, sans cache-œil.
"C'est une question d'habitude, observe notre consultant. Il a la faculté d'occulter l'image que lui renvoie l'œil gauche. Et donc, ça lui permet de bien se concentrer sur ses organes de visée avec son œil droit, tout simplement. Car il faut savoir que l’on réfute aussi le fait de fermer l’œil physiquement. Dans la vie courante, on peut avoir tendance à fermer l’œil opposé pour n’avoir qu’une seule image. Mais c’est un effort physique. En compétition, on fait ça quasiment 100 fois sur la compétition. A la fin, ça commence à être un effort physique important."
Bref, à chacun son style et ses habitudes. Et pas question, non, de jouer pour les caméras avec une attitude ou des gestes spécifiques. "L’idée est d’être dans la maîtrise du geste et dans la stabilité, tout simplement, ajoute le champion olympique. Donc, tout ce qui concerne l'habitude avant le tir, le geste, peut-être parfois même l’esthétique, c'est plutôt dans un objectif d'efficacité plutôt que d'élégance ou de style, etc. Certains ont une position plus ou moins académique, certains ont des mimiques, des petits tics ou des tocs pour mettre en place des routines. Parce que c'est ce qui fait la différence."
Interrogé à ce sujet par la chaîne turque HT Spor, Yusuf Dikec a confirmé qu’il n’a "jamais eu besoin d’équipement spécial". Médaillé d'argent en tir lors des Jeux olympiques de Paris, le Turc Yusuf Dikec s'est affiché avec un look en opposition à tous ses adversaires.
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Le look du tireur surprise fait sensation. Médaillé d'argent ce mercredi aux Jeux olympiques de Paris avec sa partenaire turque Sevval Ilayda Tarhan lors de l'épreuve par équipe en pistolet à air comprimé à 10 mètres, Yusuf Dikec (51 ans) n'avait pas la même apparence que ses adversaires.
Là où ses rivaux avaient un casque sur les oreilles et des lunettes pour mieux cibler, Yusuf Dikec est apparu sans ces deux éléments. Le Turc avait seulement ses lunettes habituelles de vue et un bouchon d'oreille, tirant les mains dans les poches. Cela ne l'a donc pas empêché d'évoluer à un très haut niveau puisqu'il était arrivé en tête des qualifications avant d'échouer avec sa partenaire face à la Serbie en finale.
Yusuf Dikec n'est pas le seul tireur à avoir affolé les réseaux sociaux. Dimanche dernier, la Sud-Coréenne Yeji Kim a également décroché la médaille d'argent, sur l'épreuve de tir au pistolet à 10 mètres. Casquette à l'envers et habillée en noir, la femme de 31 ans semble tout droit sortie d'un film d'action.
Yusuf Dikec est vice-champion olympique par équipes en pistolet à air comprimé à 10 mètres. Vous avez forcément vu passer cette photo sur les réseaux sociaux : habillé d'un simple haut blanc sans aucune protection, cheveux poivre et sel, regard sans pitié derrière des lunettes de comptable, ce tireur turc ressemble au tueur à gages d'une série américaine. Forcément, cette étrange (ou inquiétante) décontraction a fait beaucoup rire sur le web.
À 51 ans, Yusuf Dikec doit surtout être salué car il a remporté la médaille d'argent par équipes en pistolet à air comprimé à 10 mètres. On a demandé à notre reporter Jean-Christophe Bassignac, sur place à Châteauroux, qui était ce super personnage. Il a joint Walter Lapeyre, entraîneur de la pistolière Camille Jedrzejewski (qui entre en lice vendredi en 25m).
« S'il n'a pas d'équipement, c'est qu'il tire ''naturel'', parce qu'il aime ça, et qu'il est d'un très haut niveau aussi ! » Walter Lapeyre, entraîneur de la pistolière Camille Jedrzejewski « Yusuf, c'est un mec adorable, une crème. La façon dont on le décrit aujourd'hui sur les réseaux est à l'opposé de ce qu'il est. Complètement. C'est le plus doux des hommes. À chaque fois qu'on le croise en compétition, il nous offre des loukoums, j'en ai plein les placards chez moi. Même dans son tir, on a l'impression qu'il est en lévitation. C'est la force tranquille. »
Lapeyre poursuit : « S'il n'a pas d'équipement, c'est qu'il tire ''naturel'', parce qu'il aime ça, et qu'il est d'un très haut niveau aussi ! Parce qu'il faut un haut niveau pour se le permettre. C'est la philosophie ''on tire comme on est'', très basique avec un pistolet ''steyr'', c'est-à-dire tout ce qu'il y a de plus classique. C'est curieux, parce qu'il s'est qualifié vraiment à l'arrache, il ne devait pas venir et voilà, il est vice-champion olympique ! Quinze jours peuvent changer une vie et se révéler bien lucratifs.
Yusuf Dikec a été l'un des visages de Paris 2024 avec sa fameuse posture, main dans la poche au tir à 10 m, symbole de décontraction. Devenue un mème sur les réseaux sociaux, la dégaine a été reprise par le champion olympique du saut à la perche Armand Duplantis, notamment, ainsi que d'autres stars du sport.
Côté performance, le tireur turc de 52 ans a remporté l'argent à Châteauroux, en duo avec Sevval Ilayda Tarhan. Depuis, Dikec sait se faire rare et monnaye sa parole au prix fort.
Élu sportif de l'année par GQ Turquie, Dikec disait cet été à l'AFP vouloir « rester le même », en promouvant le fair-play et les valeurs de l'olympisme. Sa parole est pourtant devenue très chère, loin de la simplicité et du détachement avec lesquels il a remporté sa médaille d'argent.
Une main dans la poche et des balles au centre de la cible. Le Turc Yusuf Dikec a remporté, l’air de rien, la médaille d’argent du tir au pistolet à 10 mètres mixte avec sa compatriote Sevval Ilayda Tarhan.
Mais plus que la deuxième place aux JO de Paris, c’est le style totalement décontracté du sportif de 51 ans qui a étonné les Internets. Ni lentille ni cache œil, aucun casque de protection auditive. Avec simplement des petits bouchons dans les oreilles, Dikec et son flegme mourinhesque sont parvenus à se hisser jusqu’à la finale sans avoir l’air de trop se forcer.
« Je n’ai jamais eu besoin d’équipement spécial. Mes amis, et même d’autres tireurs professionnels, me posent également des questions à ce sujet. Je leur réponds que je suis juste un tireur naturel et que c’est pour cela je n’utilise pas beaucoup d’accessoires », a confié l’intéressé à la chaîne turque HT Spor après sa victoire, rapporte Le Parisien.
Dikec ne sort toutefois pas de nulle part. Cet ancien sous-officier de la gendarmerie turque a participé à des compétitions de tir depuis plus de vingts ans. Mais la médiatisation autour de Paris 2024 lui a permis de s’attirer la sympathie des internautes et de devenir, en quelques minutes, un mème sur les réseaux sociaux.
Le Turc de 51 ans s’est présenté aux épreuves avec ses lunettes de vue habituelles, le tout en tirant avec la main dans la poche. Au-delà de sa performance, son équipement ainsi que son air nonchalant sont devenus viraux sur les réseaux sociaux.
Le Turc de 51 ans, s’est présenté aux épreuves (en individuel et en équipes), arborant un équipement bien différent de celui de ses concurrents. Ces derniers sont généralement équipés de lunettes de précision, d'un cache-oeil et de casques anti-bruit, alors que Yusuf Dikec a choisi la simplicité. Il s’est présenté aux épreuves avec un simple bouchon d’oreille, ses lunettes de vue habituelles, le tout en tirant avec la main dans la poche, une attitude digne d’un grand film de gangster.
Vêtue de noire et casquette sur la tête, elle a tout du premier rôle d'un film d'action. Le perchiste suédois Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde, a célébré son succès en reproduisant l’attitude du tireur médaillé d’argent Yusuf Dikec.
Lunettes de vue, main dans la poche, médaille d’argent du pistolet à 10 mètres mixte remportée. Est-ce la recette secrète pour une victoire olympique ? Ancien sous-officier de la gendarmerie turque, l’athlète de 51 ans s’est lancé dans le tir professionnel courant 2008. Il participe dans la foulée aux Jeux de Pékin. Yusuf Dikeç représentera par la suite son pays à Londres, Rio, Tokyo puis Paris. Ce n’est pas un inconnu dans le milieu : le tireur détient plusieurs titres aux championnats du monde et d’Europe dans diverses épreuves de pistolet.
Pas de records du monde en vue, pas d’or.. Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme. Une apparente nonchalance qui a fait le tour du globe, devenant une référence chez les athlètes olympiques.
« Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement. C’est mon choix. Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. Avant son look décontracté, c’est son équipement qui a interrogé. Ou plutôt son absence d’équipement. Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision… Ici, Yusuf n’a rien d’autre que son arme. Ce n’est pas si rare que ça, en particulier lorsque le tireur n’a pas d’œil dominant. « Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. Le Hitman des JO et sa position iconique ont inspiré nombre de sportifs. À commencer par le champion olympique suédois Armand Duplantis, qui l’a imité en célébrant son nouveau record du monde.
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