La détention d'armes à feu en France est soumise à une réglementation stricte, encadrée par différentes catégories d'armes, classées de 1 à 8 en fonction de leur dangerosité potentielle. Les particuliers ne peuvent acquérir ou détenir les armes des quatre premières catégories, qui sont des armes de guerre ou des armes dites de défense, sauf autorisation expresse prévue par la loi.
Il existe une catégorie discrète d'Isérois autorisés à acheter et utiliser des pistolets et des fusils. Par exemple, Michel, qui habite près de Grenoble, possède un fusil, deux revolvers, un pistolet et les munitions correspondantes, sans être gendarme, militaire, convoyeur de fonds ou braqueur de banques.
Les clubs de tir sportif sont des associations où les membres s'entraînent à tirer avec des pistolets ou des fusils sur des cibles. À Grenoble, il existe deux clubs de tir situés à la pointe nord de la Presqu'île scientifique, derrière le Synchrotron, à la confluence du Drac et de l'Isère. Ces clubs rassemblent plus de 600 adhérents. En Isère, on compte plusieurs milliers de tireurs sportifs.
Ce n'est pas automatique. Avant de pouvoir acheter des armes à feu, il y a tout un parcours. Une grande partie de l'activité des clubs est le tir de plombs avec des pistolets ou des fusils à air comprimé sur des cibles à dix mètres. Avant d'avoir le droit d'utiliser des armes à feu, il faut d'abord s'entraîner longuement avec des pistolets ou des fusils à plomb. Il faut faire preuve d'assiduité au club, venir au moins une fois par semaine pendant plusieurs mois et prouver qu'on est capable de manipuler une arme en toute sécurité. La sécurité est le maître mot des clubs. Il y a tout un ensemble de règles à respecter, de manière stricte. Pointer une arme déchargée sur quelqu'un, même pour rigoler, ou poser une arme sur une table avec le canon dirigé vers quelqu'un, c'est l'expulsion automatique du club.
Il faut passer un QCM avec une trentaine de questions liées à la sécurité et à la législation sur les armes à feu. Il ne faut faire aucune faute. Il est éventuellement possible de repasser cet examen si on échoue, mais c'est très mal vu au sein du club. On doit d'abord suivre quelques cours complémentaires sur le fonctionnement et la sécurité des armes à feu.
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Ensuite, il faut déposer une demande auprès de la Préfecture, qui décide avec l'accord de la gendarmerie. Si vous avez un casier judiciaire, si vous êtes fiché par les services secrets, si la Préfecture vous soupçonne d'activités illégales ou subversives, vous avez peu de chance d'avoir le droit de posséder une arme. La gendarmerie effectue une enquête à votre domicile pour vérifier que vous respectez la législation en matière de stockage des armes, avec un coffre-fort conforme.
Les membres des clubs de tir sont généralement des hommes, blancs, bien installés dans la vie : artisans, fonctionnaires, chefs d'entreprise, retraités, anciens militaires. Il y a quelques femmes, mais c'est rare. Elles font surtout du tir au plomb. Il y a aussi beaucoup de chasseurs qui viennent perfectionner leur entraînement au tir hors des périodes de chasse.
Les armes à feu peuvent être achetées dans des armureries réputées à Grenoble ou via un réseau d'achats et de ventes d'armes d'occasion par le réseau des tireurs. À partir de 2000 €, on peut avoir un bon pistolet ou un bon fusil. Mais ça peut être beaucoup plus. Il faut aussi penser à l'entretien. Une arme est un outil comme un autre, fait de mécanismes très fins. Il faut donc faire régulièrement des réglages, changer parfois des pièces. Une arme mal entretenue, c'est l'accident assuré au moment du tir.
Une balle coûte plusieurs dizaines de centimes, parfois davantage pour certaines armes particulières. Tirer 30 balles lors d'une séance coûte donc 10 à 20 euros. Avoir un pistolet est une chose, mais savoir bien s'en servir est une toute autre histoire. Une arme à feu est difficile à manier avec précision. Quand on tire, il y a du recul, l'arme et le bras bougent beaucoup, ça fait un boucan d'enfer. Toucher sa cible à dix mètres n'est pas donné à tout le monde. Toucher sa cible à cinquante mètres est une vraie question d'entraînement. Par ailleurs, manipuler une arme demande beaucoup de maîtrise et de sécurité. Il y a plein de causes d'accident possibles. Une arme mal réglée ou mal entretenue peut exploser dans les mains du tireur. Des accidents peuvent aussi survenir à cause de munitions défaillantes qui se déclenchent seulement une à deux secondes après avoir appuyé sur la gâchette. Des micro-particules de métal peuvent atteindre les yeux lors du tir.
À la maison, les armes sont dans un coffre-fort, et les munitions sont ailleurs, cachées. Une règle de base est de ne jamais laisser au même endroit une arme et ses munitions. Pour le transport, on a des mallettes spéciales, fermées à clefs. Les munitions sont cachées ailleurs, dans la voiture.
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Il y a beaucoup d'armes illégales en circulation en France. Probablement plusieurs dizaines de milliers en Isère, dont plusieurs dizaines armes de guerre. On dit qu'à Grenoble, pour quelques milliers d'euros, on peut acheter un pistolet ou un fusil. Vous pouvez tomber sur une arme qui a servi à un braquage ou à un homicide. Si vous vous faites arrêter avec, vous imaginez la situation ?
L’usage des carabines à plomb est réglementé, quel que soit le mode de propulsion utilisé (air comprimé, air pré-comprimé (PCP) ou CO2). La législation dépend de la catégorie à laquelle elles appartiennent, définie par leur puissance (en joules). Une carabine à plomb appartiendra à la catégorie D si sa puissance n’excède pas 20 joules. Au-delà, elle sera considérée comme une arme à projectile de catégorie C.
Il est interdit de détenir une carabine à plomb dans l’espace public. L'utilisation est autorisée uniquement dans un cadre privé (domaine de chasse ou lieu clos) ou dans un stand de tir. Le transport nécessite l’utilisation d’une mallette de transport adaptée.
Les armes blanches, classées en 6ème catégorie, et les armes de collection, qui correspondent à la 8ème catégorie sont en vente libre. Certaines armes classées en 5ème catégorie peuvent également être détenues librement, mais leur acquisition est soumise à la présentation d’un permis de chasser validé de l’année ou à la présentation d’une licence de fédération sportive agréée. Vous pouvez être équipé, sans formalité spéciale, d’armes de signalisation et d’alarme appartenant à la 7ème catégorie, sous réserve qu’elles ne puissent pas tirer de projectiles à balles ou à grenailles.
Dans les 5ème et 7ème catégories, il existe des armes soumises à déclaration, comme les fusils et carabines semi-automatiques ou à répétition utilisés pour la chasse. Vous ne pouvez les acquérir que sur présentation du permis de chasser ou d’une licence de tir sportif. Vous pouvez garder une arme de tir ou de chasse appartenant à la 5ème ou 7ème catégorie et soumise à déclaration. Pour cela, vous devez la déclarer au commissariat de police ou à la gendarmerie de votre domicile et présenter un permis de chasser ou une licence de tir en cours de validité.
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Établissez une déclaration écrite auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie en précisant les circonstances du vol ou de la perte.
La vente d’arme à un mineur est interdite. Toutefois, un mineur de 12 ans peut être autorisé à utiliser une arme de 4ème catégorie dans le cadre d’une activité sportive et sous réserve d’être titulaire d’une licence de fédération sportive. Un jeune de plus de 16 ans peut utiliser une arme de chasse s’il est titulaire d’un permis de chasser.
Selon les départements, il existe plusieurs services armes dans les préfectures et/ou sous-préfectures. Parfois, ils sont regroupés sous forme de pôle départemental. Il n’existe pas d’annuaire officiel, mais les informations pratiques sont communiquées au fur et à mesure par les usagers ou les préfectures elles-mêmes.
Voici quelques exemples de services armes :
Après examen de la demande par l’autorité compétente, la décision est notifiée au demandeur par lettre recommandée avec accusé de réception et l’autorisation est accordée pour une durée de 5 ans. La personne dispose ensuite d’un délai de 3 mois à compter de la réception de l’autorisation pour acquérir une arme correspondant à la catégorie autorisée.
La demande de renouvellement doit être déposée au moins 3 mois avant la date d’expiration de l’autorisation et elle est étudiée comme une première demande. A cette occasion, est délivré un récépissé, qui vaut autorisation provisoire jusqu’à la délivrance de la nouvelle autorisation. En cas de refus de renouvellement ou de retrait de l’autorisation, la personne concernée doit se dessaisir de son arme et des munitions correspondantes.
Ouvert à tous et accessible aux personnes handicapées, le Club de Tir Grenoblois vous invite à venir découvrir les différentes disciplines de tir sportif proposées. Les tenues vestimentaires sont libres.
Les épreuves sont nombreuses et variées, et diffèrent selon le modèle d'arme utilisé (original ou copie). L'objectif est de tirer 60 coups en 1 h 15, en position "couché". Les tireurs ont droit à l'utilisation de la bretelle ou courroie et au cale-main. La particularité de ce tir consiste à rechercher la précision maximale avec les armes d'épaules. De nombreuses aides matérielles sont autorisées. Le débutant garde tout son calme physique et intellectuel pour observer et analyser ce qui se passe. Même dans les séries les plus rapides, chaque coup est visé et le lâché soigné. Ce n'est pas un tir d'instinct au jugé.
L'IPSC combine trois composantes : Diligentia Vis Celeritas = Précision Puissance Vitesse. La plupart des tirs interviennent à une distance rapprochée (10 à 20 mètres) et pour quelques rares situations jusqu'à 50 mètres. Des armes de calibre 9 mm sont autorisées, et maitriser une arme de ce calibre à pleine puissance n'est pas facile. Le temps joue également un rôle, le score est divisé par le temps pour obtenir le classement, ce qui ajoute à la complexité de chaque match. Les cibles sont variées : fixes, papier, metal, mobiles. Les situations de tir sont différentes d'un match à l'autre et chaque match impose des déplacements et le franchissement d'obstacles pour se trouver en situation de tir.
Aux Etats-Unis en 1979, à l'issue d'un concours d'IPSC, une poignée de tireurs évoquent l'idée d'organiser un match avec des revolvers à simple action, des Winchester et de vieux fusils de chasse. Le premier concours "cowboy" aura lieu en décembre 1979.
La conservation des armes utilisées pour la chasse représente un enjeu de sécurité majeur. La loi encadre strictement le stockage des armes à feu et de leurs munitions chez soi. Il est essentiel d’accorder une attention particulière à ses armes de chasse pour éviter des accidents et des drames humains.
Les mesures de sécurité incluent :
Il est important d'estimer précisément le nombre et les dimensions de vos armes avant de choisir votre armoire, en tenant compte de l’épaisseur de l’acier. Certaines armoires fortes sont équipées de racks de portes supplémentaires permettant de bénéficier de davantage d’espace.
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