Le rôle du gardien de but est l’un des plus cruciaux dans le football, notamment lorsqu’il s’agit de faire face aux pénaltys. La réactivité et l’anticipation sont des compétences essentielles que chaque gardien doit maîtriser pour augmenter ses chances de sauver un tir au but.
Lorsqu'un joueur tire un pénalty, le gardien de foot a à peine une fraction de seconde pour réagir. Pour un gardien de but, la réactivité ne se limite pas à bouger rapidement; elle implique de prédire et d’agir en un instant.
Outre les aspects physiques, la dimension psychologique de l’anticipation des pénaltys est majeure. Un bon gardien confiant et mentalement préparé peut déstabiliser le tireur.
S'effacer pour faire un arrêt, tout sauf un paradoxe, au contraire. « Soit le tir est loin du gardien et on va pousser sur sa jambe, par exemple la jambe droite pour aller côté droit, explique Nicolas Dehon, entraîneur des gardiens de l'OGC Nice. Soit le tir est près du gardien et il va falloir rentrer la hanche pour aller vite au sol. Un peu comme un judoka qui balaye. Une technique que les meilleurs gardiens du monde possèdent dans leur boîte à outils, et qu'importe qu'ils fassent 2 mètres, comme Thibaut Courtois, ou 1,96 m, comme le Parisien Gianluigi Donnarumma.
Mais « effacer cette jambe côté ballon, faire en sorte qu'elle ne soit plus un frein, provoque comme un effet de balancier qui vous emporte vers le sol rapidement. Et cela permet aux grands gardiens de se dépêtrer de ce genre de situations », détaille Laurent Chatrefoux, responsable des formations des entraîneurs de gardiens à la Fédération française (FFF).
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« La position de départ doit ainsi être fléchie pour baisser le centre de gravité, en sachant que les grands gardiens ont de la marge en haut de toute façon », rappelle Chatrefoux. Ce que Lollichon nomme « un pré-déplacement en amont, une stabilisation, les mains en position ouverte face au ballon pour être tout de suite en opposition, de chaque côté des genoux, pas trop près mais pas trop loin non plus. » Une « connexion pied-main », résume Dehon.
Une fois la décision prise, vient le moment de se lancer. Il faut aussi jeter les épaules vers l'avant, afin de couper la trajectoire, précise Nicolas Dehon. Respecter une diagonale, pas parallèle à la ligne de but. C'est ce qui permet, aussi, de rester sur le flanc.
Une autre forme de parade permet de couvrir les tirs à ras de terre : la technique de la croix, notamment utilisée par l'Allemand Manuel Neuer. « Comme un gardien de hockey sur glace, où les gardiens mettent un genou au sol en restant debout », explique Nicolas Dehon, dont le gardien Marcin Bulka maîtrise l'exercice.
Si des débats existent entre les deux styles (effacement ou croix), ils se révèlent en fait complémentaires, ce dernier étant réservé aux cas où l'attaquant est plus près et le gardien n'a pas le temps de s'organiser autrement.
Essayez de faire quelque chose de différent, suivez votre instinct. Vous pouvez par exemple faire de grands gestes sur votre ligne, lever les mains, sautiller de droite à gauche en écartant les bras. Parfois, il suffit d'un rien pour perturber le tireur et provoquer une erreur de sa part.
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L'Argentine serait-elle sur le toit du monde avec les nouvelles règles édictées par l'International Football Association Board ? La loi 14, celle qui concerne les penalties et tirs au but, a subi un changement plutôt drastique : "Le gardien de but doit rester sur sa ligne de but, face au tireur, et entre les poteaux et ne toucher ni les poteaux ni la barre transversale ni les filets de but avant que le tir soit effectué. Le gardien ne peut distraire abusivement le tireur, par exemple en retardant l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets".
Du caractère et une volonté d'instaurer un duel avec le tireur : Martinez a tout compris. "Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique, détaille Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion".
Le choix d’un tir au but fait intervenir à plus d’un titre la psychologie et la réflexion pour le tireur mais aussi pour le gardien. Le long moment qui sépare la faute et le tir tient lieu de concentration mais aussi de décision.
Face à un penalty, chaque seconde compte. Découvrez des stratégies anti-penalty révolutionnaires pour gardiens de but, qui transforment l’angoisse des tirs au but en opportunités de briller.
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