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L'histoire de l'armement léger en France est riche et complexe, marquée par des innovations significatives et des adaptations constantes aux besoins militaires. Cet article explore l'évolution des pistolets et autres armes de poing au sein de l'armée de Terre française, des premiers modèles rudimentaires aux équipements modernes.

Les débuts des armes à feu portatives

Les premiers pistolets sont apparus à l'aube de l'histoire des armes à feu. Les plus anciens pistolets connus ont été utilisés lors de la bataille de Towton en Angleterre le 29 mars 1461. D'une taille imposante et dotés d'un canon unique à chargement par la gueule et d'un système de mise à feu par mèche, rouet ensuite par silex, leur poignée était souvent dotée d'un lourd pommeau, la calotte, en métal qui permettait de se servir du pistolet comme d'une arme contondante après avoir tiré l'unique coup.

Tout d'abord, l'artillerie médiévale: les premières armes à feu portatives sont des couleuvrines à main vers 1400, les victoires françaises de la fin de la guerre de 100 ans - à noter que si les archers anglais ont été la pièce maîtresse du début de cette guerre, les pièces d'artillerie françaises l'ont conclu.

Une couleuvrine à main n'est qu'un simple canon percé d'une lumière, avec un fût de bois en dessous pour le maintenir à bras. On le charge à l'avance et on boutte le feu en posant une mèche enflammée directement sur la lumière. Il n'y a pas d'organes de visée et l'arme étant lourde, elle est posée sur une fourche (qui peut être un pavois spécifique protégeant le tireur). Elle tire une bille ronde de plomb.

Rapidement, on passe à un "système" pour la mise à feu. Il y aura les platines à rouet (sorte de briquet à ressort mu par une détente - mécanique fragile et délicate) ainsi qu'à mèche et bassinet: un petit bassinet est placé au niveau de la lumière, contenant une petite quantité de poudre. La mèche enflammée attachée à un chien, elle retombe et "boutte le feu" suite à l'action sur la détente.

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Ce système perdurera quelques siècles (jusqu'en 1700) puis laissera la place au silex, une révolution: enfin on peut tenir une arme à feu, sur soi, prête à l'usage! Ce que ne permettait pas la mèche, qui doit être enflammée au moyen d'un briquet à amadou avant le tir. (Les pistolets à mèche étaient de ce fait marginaux)

La platine a silex ajoute un couvre-bassinet, ce sont les étincelles provoquées par la chute du silex sur la partie cémentée du couvre-bassinet qui produisent les étincelles de mise à feu.

Un siècle plus tard encore (1820), on découvre le fulminate de mercure et ses propriétés: désormais, la simple percussion d'une capsule met le feu à la poudre à travers la cheminée, sans l'aide d'un bassinet.

Dans le même temps, on applique le principe aux armes longues et aux pièces d'artillerie, on raye les canons, et invente la balle minié (d'un ingénieur français): ce qui permet de varier les formes de balles, et surtout d'augmenter le poids du projectile, sa puissance, sa portée, et surtout sa précision.

L'Ère des Révolvers

Au XIXème siècle, l'apparition du revolver, arme de poing à barillet, changea radicalement la donne car il offrait la possibilité de tirer successivement plusieurs coups sans recharger.

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On entre alors dans l'ère de la révolution industrielle, et certains s'intéressent de près aux mécanismes des armes, notamment un certain Colt, qui inventera le système du barillet et du revolver! (1840) Toujours à percussion (c'est à dire, avec chargement du barillet avec de la poudre en vrac, et une bille de plomb dans chaque chambre préalablement au tir), cette arme présente l'incroyable avantage de pouvoir tirer 6 coups à la suite sans avoir à recharger ou porter autant d'armes que l'on espère tirer de coups, comme les gravures de pirates ^^.

Avant les revolvers de Samuel Colt, il y a eu des pistolets à percussion à canons multiples (comme les fusils de chasse juxtaposés) ou encore les poivrières qui ont existé un bon moment en cohabitation avec les premiers revolvers à percussion (plus fiables au début, chaque canon et son chargement de poudre+bourre+balle, étant indépendant de tous les autres).

La première cartouche métallique pour revolver, qui permet un rechargement rapide et simplifié d'une arme, nait vers 1870. Les winchesters à répétitions suivent de près (ainsi que la Gatling).

L’invention du revolver marque une étape importante dans l’histoire des armes à feu. Mais l’arme hante aussi l’imaginaire du grand public. Ainsi, le célèbre six coups est indissociable de l’image du cowboy. Apparu déjà au XVIe siècle, le revolver prend une touche de modernité à partir de 1837 avec le modèle Colt Paterson à simple action, inventé par Samuel Colt. Ce dernier parvient à lancer la grande révolution des armes courtes.

Avec l’invention de la capsule détonante servant à allumer la charge de poudre avec une grande fiabilité et un mécanisme peu encombrant, d’autres modèles de revolvers apparaissent. L’invention du revolver révolutionna donc l’histoire des armes à feu.

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Le Révolver Modèle 1873

Le revolver modèle 1873 fut la première arme de poing moderne de l’armée française. Fabriqué par la manufacture d’armes de Saint Etienne de 1873 à 1890. Bien que remplacé par son successeur, le modèle 1892, il fut encore très largement utilisé pendant la grande guerre de 14/18. Il fonctionne en double et simple action. Sa capacité est de 6 coups.

Au début de la guerre, les revolvers d'ordonnance modèle 1873 et 1874 sont réservés aux hommes de troupe non pourvus d'un fusil, d'une carabine ou d'un mousqueton. Cela regroupe toutes les unités qui ne sont pas directement au combat.

Le revolver d'officier modèle 1874 est un revolver 1873 allégé. Même système et même cartouche mais le barillet comporte des cannelures longitudinales et raccourcies autant que la longueur de la cartouche l'autorise. La cage du barillet est réduite en conséquence, la poignée de la carcasse est évidée et la plupart des pièces du mécanisme sont réduites d'épaisseur.

Les revolvers 1873 et 1874 ont à eux deux été produits à environ 380 000 exemplaires.

Le Révolver Modèle 1892

Le revolver d'ordonnance modèle 1892, tirant des balles de 8 mm, fut fabriqué par la Manufacture d'armes de Saint-Étienne. Il fut l'arme de poing réglementaire de l'Armée française entre 1893 et 1924, produit à plus de 350 000 exemplaires. Techniquement cette arme est plutôt révolutionnaire pour son époque ou tout du moins à la pointe de la technique. Le chien rebondissant est équipé d’un percuteur qui frappe l’amorce perpendiculairement, diminuant ainsi le nombre de ratés.

Tableau des revolvers Herman David

Voici un tableau récapitulatif des revolvers Herman David rencontrés, classés par type et numéro de série :

Numéro de série Type
139 1
135 51
1356 1
421 1
1467 Proche du type 2 , à carcasse fermée
741 2 (Variante 1)
(800) 2 (Variante 1)
2828 2 (Variante 1)
834 1
1241 2
2152 63
1729 2
1999 2
22145 2
22488 2
22890 3
2912 3
3347 3
33354 2
23880 3
34225 2
4469 3
4483 3
34598 3
34799 2
7402 3
317103 4

L'Émergence des Pistolets Automatiques

À la toute fin du siècle les premiers pistolets à répétition automatique, dits « semi-automatiques », font leur apparition, mais il faudra attendre le début du XXème Siècle pour obtenir les premiers modèles fiables.

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