Le monde du tir sportif a été endeuillé par la disparition de Michel Carrega, une figure emblématique qui a marqué l'histoire de la fosse olympique. Trente, quarante, quarante-cinq... c'est le nombre de titres nationaux, européens, mondiaux et olympiques que Michel Carrega aura obtenu au bout de son fusil Browning, et ce durant une bonne décennie entre la fin des années 60 et la fin des années 70.
Michel Carrega s'est éteint, laissant derrière lui un héritage de talent, de style, d'aisance et de maîtrise. Discret, il a conduit la Corse quatre fois au palmarès de la fosse Olympique, remportant une médaille d’argent aux JO. A Cumuna di Santa Maria di Lota pienghje u so campione. Monsieur le Maire et l'ensemble du Conseil Municipal s'associent à la douleur de sa famille et de ses proches. Cunduglianze afflitte à i soii.
Ce géant du tir sportif et du sport tout simplement est décédé ce jeudi et c'est toute la Corse qui pleure l'un de ses enfants prodiges. Car s'il était né à Paris, de parents originaires de Costa Verde, Michel Carrega a grandi en Corse, là où il a pêché ses premiers loups, mais surtout tirer ses premières bécasses (" avec des cartouches que je fabriquais la nuit.. Très tôt, avec Monsieur Marini, du Cap, il en est venu au ball-trap et s'est assez tôt imposé dans toutes les compétitions insulaires.
Au point d'en avoir fait le tour et de se rendre, en 1962, à Paris pour tenter sa chance à l'échelon supérieur. Là encore, Michel Carrega truste tout doucement les plus hautes marches des podiums, gagne son premier championnat de France en 1966, deux ans plus tard un titre européen, deux ans après un titre mondial et donc, en 1972, une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Munich ! Un palmarès gigantesque...
" On le voyait au club de Campile il y a encore deux ans de cela, se souvient Antoine Massiani, le père du prodige Lisandru, champion du monde junior par équipes. Il a été de très bon conseil, on s'entraînait ensemble et quand il participait aux concours, il tirait, puis s'en allait se reposer dans sa voiture. Il était toujours compétiteur, avec ce calme incroyable qui le caractérisait.
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Michel Mannoni, licencié au club de Casta, a été trois fois champion de France par équipes avec Michel Carrega, en 84, 87 et 91 : " c'était un champion hors-norme. Une école à lui tout seul. Dites-vous qu'en Italie, qui est la Mecque du tir sportif, on l'appelait Il maestro. Ses obsèques se dérouleront demain, dans la plus stricte intimité.
Avec Priscilla Gneto à Londres en 2012 dans la discipline judo, Michel Carrega est l’un des deux seuls Corses à avoir décroché une médaille aux Jeux Olympiques d’été. Le président de l'Office de l'Environnement Guy Armanet, par ailleurs maire de Santa-Maria-di-Lota - commune sur laquelle Michel Carrega résidait - a salué la mémoire de ce dernier, appelant à une minute de silence.
« Gamin, le ball-trap, c’est un sport de con mais pas n’importe quel con. »Chaque tireur a ses rituels, ses astuces, afin d’arriver la tête vide sur le pas de tir. Le silence est de rigueur. Au milieu des pins, seules les détonations résonnent. Dans un bruit de fracas, les plateaux orange se brisent en éclats. Et ce, inlassablement sur les huit pas de tir du club de ball-trap d’Ychoux, depuis 8 heures du matin.
Les tireurs, jeunes ou âgés, hommes ou femmes, sont unanimes : « Le ball-trap est un sport qui se joue au mental. » « Il faut être capable de ne penser à rien, de déconnecter son cerveau, tout en arrivant à rectifier ses tirs si on vient d’en rater », explique Jordan Genessey, un tireur de 26 ans. Le Lyonnais n’a pas trouvé meilleure formule que celle de l’ancien participant aux Jeux olympiques, Michel Carrega, venu le voir à l’entraînement quand il était petit :
Puis, le jeune homme s’isole, sans chercher à se détendre. Au contraire, « je me mets la pression, sinon je ne tire pas bien. Quand je rentre, il faut que je tremble », précise-t-il, dans son gilet de tir rouge, sur lequel son nom est cousu de fil doré. Les spectateurs aussi demeurent quasiment muets.
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Pour ceux d'entre nous qui se souviennent de lui, l'armurier Charles Marboeuf ("Armor-Armes"). Armurier polyvalent, il fut un excellent tireur de trap américaine dans le cours des années 60~70. Oui c'etait tout un armurier que ce Charles ,ce gars prenait un bois no 1 comme on en voit rarement et te scultais une magnifique crosse de carabine dans cette piece ,oui en effet tout un tireur au pigeon d'argile .
L'un des meilleurs tireurs ATA de la Province, avec à son palmarès plusieurs "200 straight", contemporain des Valerian Kojzar, Juan Andrade, Paul Lemlin et plusieurs autres, Charles était membre à vie du Club de Tir de l'Acadie ou il cassa plusieurs plateaux en compagnie du champion de trap olympique Michel Carrega et de notre Laporte national.
Ses idées arrêtées et son caractère volontier bougon dissimulaient un grand coeur. Il savait travailler le métal et le bois avec adresse. Pardessus tout il savait se servir d'une lime, comme il se doit d'un armurier de métier.
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