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Les safaris de chasse, hérités de l'expansionnisme européen en Afrique, ont commencé à être à la mode au début du XXe siècle. L’achèvement en 1901 du chemin de fer en Ouganda, reliant Kampala à la ville portuaire kenyane de Mombasa, permet d’accéder plus facilement à l’intérieur des terres de ce que l’on appelle alors l’Afrique orientale britannique et qui regorge de gros gibiers.

L'essor de la chasse aux trophées

L'aristocratie britannique et les très riches élites américaines vont alors payer des colons pour leur servir de guide. Le recours à ces « chasseurs blancs » a ensuite rapidement essaimé dans le reste de l’Afrique. « Aujourd’hui, c’est en Afrique du sud que l’industrie de la chasse est la plus développée. Elle existe aussi au Zimbabwe et en Namibie, où cette photo a été prise. Il y a toujours une attitude extrêmement colonialiste dans la chasse aux trophées, c’est ce que j’essaie de transmettre en utilisant le même cadrage frontal que les photographies du début du siècle dernier », explique David Chancellor.

Les motivations des chasseurs

« Le chasseur suit l’animal pendant des jours (en jeep et à pied, parfois à cheval, ndlr) il sait où il se nourrit, où il dort, où il se lave, qui sont ses congénères. J’ai vu beaucoup d’entre eux pleurer une fois la bête abattue. Certains prient, demandent du temps pour rester assis avec l’animal mort, ils le caressent, lui parlent. Certains demandent pardon ou remercient Dieu de leur succès. D’autres s’ouvrent une bière ou s’allument une cigarette. »

Cette femme se recueille sur le gnou qu’elle vient d’abattre dans le crépuscule namibien. « Si la chasse aux trophées reste un milieu très masculin, de plus en plus de femmes s’y adonnent. De ce que j’ai pu observer, elles sont souvent plus efficaces que les hommes, plus calmes. La mort de l’animal est moins une célébration où l’on se tape dans le dos en criant, qu’un moment d’introspection. Difficile de comprendre la motivation de quelqu’un qui abat un animal, mais elles semblent faire preuve de plus de considération », note le photographe britannique.

Aspects économiques et prix

Pour tuer un babouin, comptez 250 dollars, 35 000 pour un lion mâle, 12 000 pour un léopard, 25 000 pour un éléphant, un peu plus de 1 000 pour un nyala, comme celui-ci abattu dans la province du Cap oriental en Afrique du Sud ; pour un rhinocéros, envoyez un message privé. Sur Internet, les entreprises de chasse aux trophées du pays affichent d’interminables listes de prix.

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On y trouve des « packages » à plusieurs dizaines de milliers de dollars pour tuer trois, cinq ou dix animaux différents, lors d’un même voyage. Les tarifs de ces « expériences inoubliables », comme les appellent les vendeurs de safari, n’incluent pas le transport, la location des armes ni les frais de taxidermie, mais offrent la connexion Wi-Fi. « Il y a deux siècles, cette interaction mortifère avec la vie sauvage était limitée à un cercle extrêmement restreint de personnes. Maintenant, les prix ne sont plus du tout inaccessibles. Sur mes photos, il y a des médecins, des juristes ou même de simples mécaniciens… », déplore David Chancellor.

L'impact sur la faune et les écosystèmes

Dans le pays, l’élevage de bétail traditionnel a pâti du développement de l’élevage, bien plus lucratif, de gros gibiers destinés à la chasse en enclos, rapporte le photographe. « On y compte des centaines de ranchs où environ 11 000 lions sont élevés et maintenus en captivité, alors qu’on en dénombre moins de 3 000 à l’état sauvage. » Les États-Unis ont interdit en 2016 l’importation de trophées de lions élevés en captivité en provenance d’Afrique du Sud. « Si plus personne ne peut en tirer de revenus, que va-t-il arriver à ces félins instables, incapables de survivre à l’état sauvage ? Ils vont être massacrés. »

Une pratique qui s'étend

« Cette pratique n’est plus cantonnée aux pays d’Afrique. Des espèces protégées sont désormais élevées aux États-Unis pour qu’on puisse les tuer sans avoir à traverser l’océan. Zèbres, girafes, antilopes : il est possible de venir chasser la majeure partie des espèces africaines au Texas. Une pratique qui nuit grandement à l’équilibre des écosystèmes », dénonce David Chancellor.

Le fusil Robust

Fabriqué à plus de 900 000 exemplaires depuis son introduction en 1913, le juxtaposé Robust est le fusil de chasse français le plus produit de l'histoire de l'armurerie. D'une fiabilité et d'une solidité à toute épreuve, le Robust se révèle également d'une efficacité redoutable grâce à ses canons aux qualités balistiques exceptionnelles.

Voici un tableau récapitulatif des prix pour la chasse aux trophées en Afrique du Sud :

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Animal Prix (USD)
Babouin 250
Lion mâle 35 000
Léopard 12 000
Éléphant 25 000
Nyala 1 000

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