Pendant des centaines d'années, la guerre est restée largement inchangée, avec la cavalerie, les archers, les murs de forteresse et les catapultes comme principaux éléments. Ce n'est que lorsque les Chinois ont inventé la poudre à canon que le paysage de la guerre a été transformé.
Alors qu'ils cherchaient à créer une potion d'immortalité, les alchimistes chinois sont tombés sur une solution chimique capable de créer une explosion ardente. L'invention de la poudre à canon remonte au milieu du 9ème siècle, sous la dynastie chinoise des Tang. Au lieu de cela, ils ont créé l'un des outils les plus destructeurs de l'histoire de l'humanité : la poudre à canon.
Les trois ingrédients principaux de la poudre à canon étaient le salpêtre, le soufre et le charbon de bois. En mélangeant d'autres ingrédients mineurs, les inventeurs chinois ont créé une foule d'armes uniques, allant du terrifiant "nid d'abeilles" (une batterie d'artillerie qui lançait des dizaines de flèches à la fois) aux fusées propulsées par la poudre à canon et aux explosifs portatifs.
Après son invention en Chine, la poudre à canon a une histoire longue et riche, avec de nombreuses inventions et innovations ultérieures. Voyageant par la route de la soie, la poudre à canon a influencé le développement de toutes les armées d'Eurasie au cours du Moyen Âge et au-delà.
Les armes à poudre ont été intégrées à l'armée chinoise dès le 11ème siècle, utilisées pour la défense contre les forces attaquantes. Au 13e siècle, la dynastie Song et le royaume de Xi Xia, dans le nord de la Chine, ont utilisé des flèches et des fusées à poudre pour repousser les envahisseurs mongols.
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Sous la paix et l'infrastructure de l'empire mongol, la route de la soie a de nouveau prospéré. Avec d'autres marchandises et maladies, la technologie de la poudre à canon s'est répandue dans les terres occidentales d'Europe et du Moyen-Orient. Les Chinois n'avaient pas l'intention de répandre le secret de la poudre à canon ; dès 1076 de notre ère, le commerce du salpêtre en dehors de la Chine a été interdit. Cependant, grâce aux Mongols, des recettes de poudre à canon ont été publiées en Europe à la fin du 13e siècle.
Au cours de l'histoire, la poudre à canon s'est développée en quatre sous-groupes : la poudre noire (la plus ancienne), la poudre brune, la poudre éclair et la poudre sans fumée. Alors que la poudre noire était principalement composée de solides (charbon de bois, salpêtre), la propulsion de la poudre à canon sans fumée était principalement constituée de gaz. La poudre à canon sans fumée, inventée au 19ème siècle, a rendu complètement obsolète l'invention de la poudre noire de la Chine du 9ème siècle.
Le philosophe et érudit Roger Bacon a été le premier à enregistrer une formule de poudre à canon en Europe. Un siècle plus tard seulement, au milieu du XIVe siècle, les canons européens roulaient sur les champs de bataille. Au Moyen-Orient, les Arabes travaillaient déjà d'arrache-pied à la construction du premier fusil à poudre, une arme qui allait révolutionner la guerre à jamais. Ironiquement, le voyage facilité de la poudre à canon vers l'Europe et le Moyen-Orient par les Mongols a permis d'introduire de puissantes armes à poudre à canon pour se défendre contre les futures invasions mongoles.
Depuis le 10e siècle, les armées d'Eurasie ont commencé à s'équiper d'armes à poudre. Ce n'est toutefois qu'au 15ème siècle que la puissance de la poudre à canon a été révélée. En 1453, l'Empire ottoman a achevé un siège de 53 jours de Constantinople, le centre de l'Empire byzantin. Les couches de murs défensifs de Constantinople avaient repoussé les envahisseurs ottomans à trois reprises par le passé, mais grâce au nouveau pouvoir des canons de siège, les Ottomans ont fait s'écrouler les murs de la ville. L'essence même de la guerre avait changé ; les anciennes tactiques et armes devenaient caduques.
Au XVIIe siècle, les fusils et les canons à poudre étaient monnaie courante dans les armées européennes et asiatiques.
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La poudre à canon était principalement utilisée dans les armes à feu et autres armes de combat, comme les canons. Il existe cependant d'autres utilisations de la poudre à canon, notamment :
En outre, le développement des armes à poudre diffère entre la Chine et les pays occidentaux. En Chine, la poudre à canon a été utilisée pour créer des batteries anti-infanterie, car les murailles chinoises étaient construites en épaisses pentes de pierre (qui se sont avérées très résistantes aux premiers tirs de canon). Les murs européens et du Moyen-Orient, en revanche, étaient comparativement plus minces et susceptibles d'être endommagés par les barrages de canons. C'est pourquoi les canons ont été continuellement développés et améliorés en Europe et au Moyen-Orient.
Depuis l'avènement des civilisations, les êtres humains se sont toujours dotés d’armes à distance (arcs, javelots, lances pierres…) quel que soit le contexte. Au VIIIème siècle après Jésus christ, invention de la poudre noire par les chinois (et peut-être aussi les Indiens). Il s’agit d’un mélange de Salpêtre (nitrate de potassium), soufre, et charbon de bois. Le salpêtre joue le rôle de comburant, apportant de l’oxygène et activant la vitesse de combustion du charbon de bois et du soufre. Ce mélange, lorsqu’il est de qualité et comprimé dans un canon, brûle à la vitesse d’environ 300 à 600 mètres par seconde (suivant sa granulométrie), ce qui constitue une explosion de type « déflagration » (vitesse d’inflammation inférieure au km/seconde).
Faisant dans un premier temps office de carburant, la poudre noire servait à propulser les projectiles, elle servira par la suite de charge pour les fusées de guerre chinoises ainsi que des projectiles individuels comme les grenades en céramique et en fonte. Dès 1150, des armées étrangères (Moyen-Orient) intègrent les systèmes à poudre noire dans leurs armements. Elles prennent la forme d’un canon à main, propulsant une flèche. Cette arme (le Madfaa) est l'ancêtre des armes portatives occidentales (arrivée vers la fin des années 1200).
C’est d’ailleurs en France que le système d’arme à poudre noire connaîtra son baptême du feu en 1324 avec l’utilisation de la bombarde (prédécesseur du canon). Certes rudimentaire (le tube est monté sur des cales en bois, ce qui complique la visée), ce type d’arme procure un avantage non négligeable, notamment avec son effet psychologique.
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Toujours en Asie, la Corée a conçu au XVème siècle ce qu'on pourrait qualifier de premier "lance-roquettes multiples" de l'histoire. En effet, le Hwacha était un chariot en bois, doté de 100 trous contenant chacun une flèche propulsée par de la poudre noire. Certes peu précis, le Hwacha servait surtout pour son aspect psychologique, mais surtout pour ses tirs de saturation extrêmement efficaces.
Au fur et à mesure du Moyen-Âge, les bombardes, les canons ont eu des déclinaisons de plus en plus petites jusqu'à devenir des armes portables individuelles. Cette nouvelle ère des armes débute avec l’arquebuse.
Si initialement, les armes à feu s’enclenchent via une mèche, l’arrivée de la platine à silex enterrera cet ancien système de mise à feu. Ni plus ni moins qu’un système de briquet à silex, les fusils utilisant ce système possède de nombreux avantages : une arme plus légère (car moins d’éléments), un système plus compact et plus résistant à des conditions climatiques plus rudes (notamment les temps humides). Le pistolet à silex était généralement utilisé par les officiers.
Durant le XIXème siècle, un nouveau système de mise à feu a vu le jour : le système à percussion (marteau frappant l’arrière de la munition). Comblant les lacunes de la platine à silex, le système à percussion va également modifier les standards des armes à feu ; là où le système à silex fonctionnait avec des cartouches en papier, le nouveau mode de mise à feu fonctionne uniquement avec des cartouches en laiton.
L'invention de la première arme à feu est généralement attribuée à l'allemand Johann Gutenberg au XIVe siècle. Les premières armes à feu ont commencé à apparaître au XIVe siècle en Europe.
Le canon rayé a été inventé par l'officier français Claude-Étienne Minié au XIXe siècle.
Le revolver a été inventé par Samuel Colt aux États-Unis au XIXe siècle. Son modèle emblématique, le "Colt Single Action Army" ou "Peacemaker", a été introduit en 1873.
Le choix au niveau des armes est très important. Les armes de collections sont de véritables pièces d'Histoire, elles datent toutes pour la plupart du 19ième siècle ainsi que du début du 20ième siècle. Ce sont des armes qui ont été plus ou moins utilisées, plus ou moins bien conservées et qui sont donc en plus ou moins bon état de fonctionnement.
Si à cela vous ajoutez des aciers d'époque qui ont des qualités très variables, il est clairement déconseillé d'utiliser une arme de collection de façon intensive sur un pas de tir.
Une arme à poudre noire est une reproduction fidèle d’un modèle ancien, utilisé entre les XVIe et XIXe siècles. Chaque modèle évoque une époque différente.
Ces répliques sont souvent fabriquées en Italie avec un haut niveau de finition.
Les armes à poudre noire sont des armes de catégorie D ce qui signifie qu'elles sont accessibles à toute personne majeure. De plus, elle ne nécessite pas d'être licencié dans un club de tir ou dans un Ball-Trap, ou encore d'être détenteur du permis de chasse.
En France, les armes à poudre noire sont généralement classées en catégorie D, ce qui les rend accessibles sous certaines conditions. La vente est autorisée aux personnes majeures, sans besoin de permis de port d’arme. Cela s’applique uniquement aux répliques d’armes conçues avant 1900 (sauf si elles sont modifiées ou modernisées).
En France un majeur peut donc se procurer un revolver à poudre noire, sur simple présentation d'une pièce d'identité. Sur les sites de différentes armureries, on trouve des exemplaires coûtant entre 200 et 400 euros. Parfois ce sont des packs "prêts à tirer" comprenant le nécessaire pour assembler des munitions, notamment la poudre explosive.
Une personne condamnée par la justice, interdite de détention d'arme, peut en théorie acquérir très facilement un pistolet à poudre noire. "En revanche, le port et le transport d'une arme de catégorie D sont interdits par la loi sans motif légitime", précise le commissaire général Thierry Ourgaud. L'appréciation de la légitimité du motif fourni par le propriétaire de l'arme se fait "au cas par cas" par les forces de l'ordre en cas de contrôle.
En France, la collection d’armes à poudre noire est autorisée sans déclaration pour les modèles en catégorie D. Dans certains pays européens, la législation est plus stricte.
En résumé, l’arme reste en vente libre, mais l’acquisition de munitions ne l’est plus. Pour être plus précis, dans ce cas particulier, l’arme a été utilisée avec des cartouches modernes destinées à l’origine à un pistolet semi-automatique.
L’article 1er vise à créer un fichier qui permettra de recenser les détenteurs d’armes à feu à poudre noire de catégorie D sur le sol français, et ainsi de combler la faille juridique qui permet aujourd’hui de pouvoir acheter légalement une arme à feu sans aucune restriction ni suivi.
L’article 2 vise à instaurer un délai entre la conclusion d’une transaction concernant une arme à feu à poudre noire de catégorie D et la remise de cette arme à son acquéreur. Ce délai vise à éviter la commission d’une infraction à la suite d’un achat compulsif. Cet article est emprunté au mode de fonctionnement de la remise des armes aux États-Unis.
L’article 3 prévoit une disposition transitoire pour permettre aux personnes ayant acheté, trouvé ou hérité d’une ou plusieurs armes à poudre noire de catégorie D avant l’entrée en vigueur de la présente loi, de se mettre en conformité avec la nouvelle législation.
Les dispositions de l’article 4 assurent la recevabilité financière de la proposition de loi. En résumé, l’engagement financier que va nécessiter ce projet de loi doit être compensé par de nouveaux revenus à percevoir par l’état. Il est donc prévu que de nouvelles taxes sur le tabac compensent l’investissement gigantesque que nécessiterait l’application de ce projet de loi.
Vous pouvez tirer avec une arme de catégorie D dans une propriété privée sous votre propre responsabilité. Vous devez pour cela vous assurer de réaliser un tir dit "fichant", c'est à dire que votre projectile doit cesser sa course après avoir touché sa cible (ou raté également). Une bute de terre, de sable, etc... sont généralement utilisées.
Mais même là, attention aux ricochets potentiels ! Donc autant vous dire que cela exclu toutes les zones urbaines et résidentielles et à moins d'être propriétaire de plusieurs hectares à l'écart de tout voisin, vous risquez de voir débarquer les forces de l'ordre.
Même si une arme à poudre noire est en vente libre, sa possession implique des responsabilités, surtout en matière de stockage à domicile. La poudre noire est inflammable, elle doit être stockée dans un récipient sécurisé et à l’abri de l’humidité et de la chaleur.
On confond souvent les armes à plomb et les armes à poudre noire. L’arme à poudre noire est plus réaliste et puissante, mais aussi plus contraignante.
Les armes de catégorie D intéressent aussi les survivalistes.
Au fur et à mesure qu'on introduit les premiers bâtons à feu, arquebuses puis l'artillerie, bref toute arme usant de la poudre noire, les champs de bataille sont obscurcis par les fortes fumées qui se dégagent de la combustion de cette dernière. Cette poudre va être utilisée pendant cinq siècles et demi
A un point tel que sous Louis XIV, son ministre de la guerre Louvois imagine d'imposer aux militaires des uniformes avec des couleurs voyantes afin de permettre aux différentes armées de se distinguer entre elles. On a aussi recours à la musique militaire dans cette même optique.
En effet, la confusion imputable à un champ de vision très limité pouvait conduire des soldats du même camp à s'entretuer car les tirs se faisaient à l'aveugle. En outre, les résidus de la poudre noire encrassaient les mécanismes des armes.
C'est pourquoi la découverte d'un nouveau procédé est très favorablement accueillie. Son inventeur est Paul Vieille (1855-1934), polytechnicien, d'abord ingénieur de première classe au Laboratoire central des poudres et salpêtres. Sa hiérarchie repère très vite ses compétences puisqu'il y fera le restant de sa carrière en tant que sous-directeur. Il est aussi enseignant à Polytechnique.
En 1846, le chimiste allemand Christian-Friedrich Schönbein (1799-1868) met au point la synthèse de la nitrocellulose, un mélange instable car plusieurs explosions ont lieu. En 1865, le chimiste britannique Frederick Augustus Abel (1827-1902) invente un procédé un peu plus sûr, mais pas encore exploitable.
Paul Vieille est chargé de mettre au point une poudre dont la détonation serait progressive. C'est à Vincennes en 1884 qu'il résout cette problématique. Il mélange du coton-poudre et du coton-collodion et obtient ainsi une poudre colloïdale en faisant dissoudre dans l'éther la nitrocellulose. La masse gélatineuse et homogène est ensuite rendue compacte par l'évaporation de l'éther. Cette poudre propulsive se consume de manière continue et produit des fumées presque transparentes.
Cette invention vaut à Paul Vieille le prix Lecomte décerné par l'Académie des sciences.
Le nouveau procédé est évidemment classé secret défense et prend le nom mystérieux de poudre B : B pour blanche par opposition à la poudre N(oire).
Cependant, contrairement à la poudre noire, la poudre B subit au cours de sa conservation une altération progressive qui peut parfois aboutir à une inflammation spontanée. Paul Vieille va donc continuer ses recherches sur sa stabilisation.
Le progrès technique est considérable car la poudre sans fumée permet de doubler la portée et la précision des armes à feu, offrant une supériorité indiscutable sur les champs de bataille. En effet, les tirs sont plus précis puisque le champ de vision est dégagé.
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