Le drame a été constaté jeudi 25 janvier, à Saint-Benoît, par des agriculteurs qui ont immédiatement fait part de leur découverte macabre aux autorités.
Le corps sans vie d’une femme a été découvert dans le quartier de l’Ilet Coco, sous un des ponts de la Rivière des Marsouins. Il s’agirait de celui de Christelle J.F, originaire de la Plaine-des-Palmistes, âgée de 29 ans et maman de deux enfants. La victime se trouvait nue, enroulée dans un drap blanc.
Son corps a été mutilé et démembré. Il lui manquerait notamment une jambe. Elle avait été portée disparue depuis le dimanche 21 janvier. La mort remonterait entre 48 et 72 heures avant la découverte du drame.
Deux personnes domiciliées à Bras-Fusil (Saint-Benoît) ont été interpellées et placées en garde à vue depuis vendredi dernier. Selon les premiers éléments de l’enquête, un habitant de la cité de Bras-Fusil, avait signalé aux gendarmes, il y a quelques jours, avoir croisé un de ses voisins avec un corps sur l’épaule, enveloppé dans un drap. Ce témoignage avait bien donné lieu à une vérification mais la piste avait été abandonnée, faute d’indices probants.
Finalement, vendredi 27 janvier, en milieu de matinée, les gendarmes procédaient à une visite musclée à l’appartement numéro 72, situé au premier étage de la cité. Les techniciens en identification criminelle ont passé les lieux au peigne fin. Selon nos informations, des traces de sang ont été découvertes. Selon les premiers éléments de l’enquête, il semble que la victime ait été découpée dans la baignoire.
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L’autopsie réalisée à l’Institut Médico-Légale (IML) du CHU a confirmé que la victime a succombé à plusieurs coups de couteau (probablement cinq) portés sur la partie supérieure du corps. Les enquêteurs ont également saisi une Peugeot 206 grise que le suspect, Amir R., aurait empruntée en début de semaine. La 206 d’Amir Madi va être examinée afin de savoir si c’est ce véhicule qui a été utilisé pour transporter la victime jusqu’à Ilet Coco, peu avant sa découverte, jeudi vers 14 heures.
Ce jour-là, des ouvriers agricoles du carreau de letchis tout proche, sont intrigués par l’odeur forte. C’est au niveau du dernier ponceau bétonné, qu’ils aperçoivent un paquet blanc au pied de la pente rocheuse du rempart Cratère. Ses contours laissent à penser qu’il pourrait s’agir d’une forme humaine enveloppée dans un drap. « Cela pouvait ressembler à la courbe d’un dos avec une tête », explique un témoin.
Ce dimanche, une étape cruciale a été franchie dans l’affaire du drame survenu à St-Benoît. L’enquête doit encore déterminer les raisons de ce crime affreux et de cet acharnement sur le corps de la victime. En application de l’article 11 du code de procédure pénale, la procureure de la République indique qu’une information judiciaire a été ouverte le dimanche 28 janvier 2024, au terme de laquelle deux personnes ont été présentées au magistrat instructeur, et mises en examen pour les faits de meurtre, atteinte à l’intégrité d’un cadavre, et modification d’une scène de crime pour l’un, et pour recel de cadavre et complicité de modification d’une scène de crime pour l’autre.
Placé en garde à vue le vendredi 26 janvier, il guidait les enquêteurs jusqu’à un couteau, et les membres de la victime. Sur les faits, ses déclarations restaient à éclaircir mais il reconnaissait avoir porté des coups à la victime à l’occasion d’un différend, qui conduisaient à son décès, ainsi qu’avoir voulu se débarrasser du corps.
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