Pierre Kœnig est né en octobre 1898 à Caen, dans une famille d'origine alsacienne. Sa famille était d'origine alsacienne, ayant fui les Allemands à la suite de la guerre de 1870. La grande intelligence de sa mère, douée d'un sens moral aigu, a eu une grande influence sur le jeune Pierre Knig et lui a témoigné une profonde affection, éveillant très tôt ses principes.
Knig fait ses études, remportant de nombreux prix, puis au lycée Malherbe. Mais c'est la guerre qui va lancer sa carrière militaire. Il rejoint son régiment, engagé dans les Flandres. Remarqué par ses supérieurs, il est nommé sous-lieutenant, en quelque sorte, sorti du rang. Il n'est pas passé par Saint-Cyr. En 1921, Knig reçoit son deuxième galon.
Après avoir servi pendant un an en Silésie occupée, il va rester six ans en Rhénanie. Cette expérience a été bénéfique pour le jeune officier, lui permettant d'améliorer son contact avec les civils et de comprendre les rouages complexes de la vie politique. Après la Rhénanie, il se retrouve en 1929 à Paris. En 1932, il reçoit ses galons de capitaine.
En 1939, c'est à nouveau la guerre. Knig a quarante et un ans. Les plans sont changés in extremis, menant à la formation de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Lors des opérations en Norvège, ils sont même sur le point de forcer la décision, ce qui s'effectue dans des conditions difficiles, sous le feu des stukas. Pour son courage, il reçoit la rosette de la Légion d'honneur.
Après la défaite, il se trouve à Jersey. La 13e D.B.L.E. est envoyée au camp de Trentham Park, dans le comté de Trent. Les soldats sont abasourdis par la défaite. Ils sont décidés à se battre jusqu'au bout. Ils sont prêts à tout faire pour l'effacer et demandent à rencontrer le général de Gaulle.
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Knig connaît à peine le général de Gaulle. De Gaulle explique ses vues. L'essentiel : la victoire est certaine. Cette rencontre marque profondément Knig qui voit en De Gaulle un génie clairvoyant. La première mission confiée est l'opération de Dakar. Knig rentre à Londres après l'échec. La mission suivante le conduit au Cameroun. Cette fois, c'est un succès.
Après Dakar, Knig est envoyé avec sa demi-brigade en opération au Soudan anglais pour chasser les Italiens de leur colonie d'Érythrée. Il est essentiel de ne pas leur donner l'impression qu'ils n'ont servi à rien. Pour des raisons politiques, il est important de faire bien cette affaire. L'attaque est déclenchée et les hommes de Knig s'emparent de l'Amirauté, faisant prisonnier l'amiral italien commandant la flotte de la mer Rouge.
Les Anglais reconnaissent de Gaulle comme le seul gouvernement de la France. Les opérations en Syrie et au Liban vont se dérouler en juin et juillet. Le général de Gaulle écrit : ... Il faut libérer la France.
Après la campagne du Levant, certains soldats vichystes choisissent de se rallier à la France Libre, tandis que d'autres préfèrent rentrer dans la métropole occupée. Une fois cette page tournée, il faut forger une armée. Le nouveau commandant en chef au Levant est le général Catroux. La mission suivante est de rejoindre la Libye, contre Rommel, dès la fin d'octobre 1941. Les Britanniques et les Français ont des vues concordantes sur ce problème.
L'entraînement est poussé et permettent de roder les mécanismes. Le quartier général se trouve au Caire. L'ordre de mouvement arrive le 19 décembre et la brigade se dirige vers l'Égypte. Bientôt, ils seront engagés à quelques kilomètres à l'ouest d'Alexandrie. Le Levant est depuis longtemps épuisé, surtout, il n'y a pas de vin. Les anglais prennent leur métier très à cur. Ils enseignent la navigation dans le désert et les règles de camouflage.
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Les Anglais finissent par fermer les yeux et la brigade est désormais prête au combat. La 1re division légère reçoit l'ordre de faire mouvement vers l'ouest. Dans son livre, Knig tient à les saluer, époque date mon respect et pour le chef et pour les siens.
Une relève est prise par la brigade polonaise. On attend les Allemands installés à Bir-Hakeim.
Bir-Hakeim est une roche, sans un arbuste. Le général Knig et ses hommes vont fortifier cet endroit.
Knig a le culte de l'outil et se soucie de la façon dont chaque combattant creuse son trou. Knig a le sourire et raconte des histoires. La pelle et la pioche sont à l'honneur. Les prochain combat mettent tout le monde d'accord. Les batteries de D.C.A., les véhicules sont camouflés. Les tentes sanitaires sont transformées en igloos de sable. Le champ de mines est l'objet d'un soin particulier.
L'expérience de la guérilla dans le désert s'impose une fois encore. Bir-Hakeim est plus qu'une victoire. Il s'agit d'avoir enrayé le mécanisme de sa seconde offensive contre Tobrouk. La bataille est nettement supérieur à celui des Britanniques.
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Voici une liste non exhaustive de personnes déportées à Buchenwald durant cette période :
Nom | Date de Naissance | Nationalité | Informations Complémentaires |
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ALLARD Jean | 19 juin 1924 | Française | Décédé à Dachau le 8 mai 1945 |
ALLUARD Marceau | 8 janvier 1905 | Française | Libéré à Lippstadt le 1er avril 1945 |
ALMAND Edouard | 26 avril 1922 | Française | Libéré à Lippstadt le 1er avril 1945 |
ANCELIN Maurice | 7 avril 1889 | Française | Libéré le 11 avril 1945 |
ANDRE Philibert | 6 septembre 1921 | Française | Transféré à Gandersheim le 4 avril 1945 |
ANGOT Emilien | 16 novembre 1900 | Française | Libéré le 11 avril 1945 |
ANNEREAU André | 12 mai 1927 | Française | Décédé lors de l’évacuation du camp le 15 avril 1945 |
ANSELME Marcel | 16 novembre 1911 | Française | Libéré le 5 mai 1945 |
ARNAUD Jean | 27 février 1927 | Française | Libéré à Buchenwald le 11 avril 1945 |
AROJEAN Pierre | 15 juillet 1919 | Française | Déporté à Buchenwald |
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