Le Château des Carabins, situé au cœur de la prestigieuse région viticole de Bordeaux, incarne l'excellence et le savoir-faire de la vinification française. Ce producteur de vins renommé puise dans des traditions ancestrales pour offrir des crus d'exception qui enchantent les palais les plus exigeants.
Les vins de Château des Carabins captivent les amateurs du monde entier par leur caractère unique et leur personnalité affirmée. Parmi les joyaux proposés à la dégustation, se distinguent un millésime 2010 d'une intensité veloutée, un cru de 2005 révélant toute la richesse de son terroir, et un nectar de 2008 exprimant avec délicatesse les nuances subtiles de la région.
Chacune de ces bouteilles incarne l'essence même du vignoble bordelais, offrant une symphonie de saveurs et d'arômes qui séduisent les connaisseurs les plus exigeants. Plongez dans l'univers envoûtant de Château des Carabins et laissez-vous emporter par l'émotion et l'authenticité de ces vins d'exception.
L'histoire de la région où se trouve le Château des Carabins est marquée par des périodes de conflits et de crises. Pendant vingt ans, la Champagne est piétinée selon un même rituel qui, à quelques variations près, se traduit toujours par le meurtre, le pillage ou l’incendie.
Mars 1637, la guerre ne fait encore que balbutier. Le 15, Châtillon vient d’apprendre que la routine a viré au bain de sang dans un village de Brie dont il ne connaît même pas le nom et qui devait abriter le régiment du colonel de Carquois. « Les paysans s’estans barricadéz et retiréz dans un petit fort autour de leur Église, après que le sieur de Carquois a usé de toutes sortes de prières à ceux qui estoyent aux premières barricades pour les obliger à le recevoir, leur asseurant qu’il ne leur seroit faict aucun tort, ilz luy ont respondu avec injures, et ensuitte ont tiré sur luy et les siens à bonnes harquebusades, qui ont tué ou blessé quelqu’uns de ses compagnons.
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Cela l’a obligé à faire mettre pied à terre et attaquer lesdicts paysans qui, après avoir faict une assez opiniastre résistance, ont esté contraincts et forcéz de se retirer dans leur réduict. Cela ne s’est pu faire sans une extrême viollence, qui a obligé le sieur de Carquois à faire mettre le feu au village, dont les maisons estoyent fort serrées, de sorte que tout, à deux ou trois maisons près, a bruslé. Il en est resté l’Église et une maison de noblesse qui estoit au bout dudict village... Vous voyez la résolution désespérée que les paysans commencent à prendre partout pour se deffendre contre les gens de guerre, et disent franchement que dès qu’ilz auront achevé de semer leurs avoynes, ilz abandonneront tout et se retireront là où ilz pourront, car il est très véritable que la moitié des villages de Champagne sont tellement désoléz que je ne pense pas qu’il leur reste avoyne ny fourrage, le reste sera mangé devant que nous puissions attendre le 15e avril. J’apréhende que tout d’un coup nous tomberons dans la nécessité ».
Pendant plus de vingt ans, les documents nous livrent une longue litanie de souffrances et de plaintes qui compose un tableau déprimant. Les années 1635-1659, pour tout le Nord-Est d’ailleurs, représentent une rupture décisive, extrêmement brutale, dont certaines communautés paysannes ont véhiculé le souvenir à travers leur tradition orale jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Ces événements ont eu un impact démographique significatif. Dans l’élection de Reims, entre le rôle des tailles de 1628 et l’État général de la province de Champagne dressé par Machault en 1664, la population a diminué de 28 %. De 1636 à 1664, l’élection de Rethel a perdu 30 % de ses habitants. Dans l’élection de Sainte-Menehould, de 1628 à 1664, le peuplement a reculé de 31 % et jusqu’en 1713, la récupération n’est encore que très lente (+ 8 %).
Élection | Période | Perte de Population |
---|---|---|
Reims | 1628-1664 | 28% |
Rethel | 1636-1664 | 30% |
Sainte-Menehould | 1628-1664 | 31% |
La noblesse, étroitement liée à ses revenus fonciers, est particulièrement touchée par ces crises. La période 1635-1655 représente une fracture béante après laquelle rien ne peut plus être comme avant. Les contemporains eux-mêmes semblent avoir mesuré très vite l’ampleur du phénomène, car ils ont éprouvé le besoin, la paix étant revenue, de faire un état des lieux après l’orage, de dresser un bilan de leurs pertes, pour essayer de savoir ce qui est détruit et réparable, obtenir un allègement de leurs charges, justifier la chute de leurs revenus.
Ce qui fait l’originalité de cette crise par rapport aux guerres de Religion, c’est qu’elle entraîne en maints endroits la disparition de communautés paysannes entières, qui ont abandonné leurs maisons et leurs champs pour trouver refuge ailleurs, dans un pays moins foulé par les troupes ou moins touché par les épidémies.
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