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Le Chapeau de Gendarme évoque une tradition française ancestrale, remontant aux règnes de Louis XIV et Louis XV. Il s'agit d'un gendarme à pied arborant un uniforme distinctif, notamment un manteau et un chapeau en cuivre qui lui valent son nom.

Malgré la préservation de l'uniforme et des traditions, le rôle du Gendarme en Cuivre a évolué au fil des ans. Le Gendarme en Cuivre est reconnu dans le monde entier comme un symbole de longévité, de fierté et de fiabilité.

Mon expérience personnelle avec le Gendarme en Cuivre remonte à quelques années lorsque j'ai visité le palais royal français. J'ai été très impressionné par l'uniforme du gendarme, qui m'a paru très historique et intemporel.

L'Évolution de l'Armure et de l'Habillement Militaire

Au cours des batailles, la protection contre les coups de l'ennemi était primordiale, mais pas accessible à tous. Seule la noblesse pouvait se permettre des éléments de protection. Les hommes recrutés par le roi et les seigneurs portaient leurs habits de paysan et étaient armés par les paroisses.

Au temps des croisades, les chevaliers chrétiens développèrent les armes défensives. Sous le haubert, un vêtement lâche appelé gambasson, doublé en laine ou en coton, amortissait les coups. Un plastron en fer pouvait être ajouté. Les hommes de distinction portaient des pourpoints de satin ou de velours, ou un manteau brodé de leurs armoiries.

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Le casque avait différentes formes, coniques, pyramidales ou cylindriques. Le bouclier était en bois, couvert de cuir ou de métal, orné des armoiries. Les chevaux étaient bardés de fers, avec des masques de métal appelés chanfreins.

L'infanterie était composée de piquiers, hallebardiers et arquebusiers. Les arcs et arbalètes furent abandonnés après le désastre de Pavie, malgré l'idée que l'arme à feu manquait de précision. Les arquebuses évoluèrent en armes portatives à longue portée.

L'Habillement des Archers et la Création de la Maréchaussée

C'est sous le règne d'Henri III que fut créée la maréchaussée provinciale. Les archers étaient vêtus comme les autres hommes de guerre de leur époque, avec des tissus plus ou moins fins. Ils pouvaient porter des éléments métalliques de protection, mis en usage sous Charles VI (1380 - 1422) après l'abandon du haubert.

Le vêtement principal de l'archer était une saie ou un hoqueton. La saye s'attachait au bas de la cuirasse et couvrait les cuisses. Le hoqueton, ou casaque militaire, était une sorte de justaucorps descendant jusqu'aux genoux.

Sous le règne d'Henri II et de François II (1559 - 1560), l'armure déclina. On chercha à la rendre plus légère en abandonnant certaines parties ou en remplaçant la cuirasse par le halecret. Avec le développement des armes à feu, l'armure devint un attribut de parade. C'est à cette époque que les armes à feu apparurent dans l'armement réglementaire des maréchaussées.

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François II autorisa les prévôts et leurs archers à porter « Harquebuses & Pistolets à feu ». Sous Charles IX, seuls les piquiers conservaient le corselet. Les arquebusiers abandonnèrent les parties métalliques de l'armure pour ne garder que le casque, appelé morion. Les officiers portaient le corselet pour se distinguer.

Sous le règne d'Henri IV, la fraise fut remplacée par des collets rabattus, les hauts-de-chausse bouffants, la cape rétablie, et le chapeau relevé sur le devant. Henri IV veilla à la suppression des mandilles, casaques et cottes d'armes dans sa gendarmerie.

Avec l'ordonnance du 11 août 1578, Henri III augmenta l'effectif de chaque unité militaire de quatre archers exemptés du port de hoquetons et hallebardes, appelés « exempts ». Le premier exempt de la maréchaussée fut créé par Henri IV en août 1603. Louis XIII (1610 - 1643) créa une charge d'exempt dans chaque compagnie de maréchaussée comptant au moins dix archers.

La qualité d'exempt permettait de commander les archers, d'informer sur les crimes et de recevoir les honneurs dus à son autorité. La responsabilité des exempts fut reconnue avec l'édit d'octobre 1631. À compter de cette date, les exempts de maréchaussée occuperont le troisième rang dans une compagnie. Ils commanderont à tous les archers. Leurs gages seront supérieurs à ceux des archers, ils seront pourvus du bâton de commandement, auront le droit de survivance de leurs offices. Ils n'étaient plus tenus de monter à cheval.

Henri IV donna pouvoir aux prévôts de juger les contrevenants à la défense faite sur le port d'armes à feu. L'armure ne trouva plus sa place face à ces engins. Vers la fin de son règne, les archers de la maréchaussée portaient des casques à jugulaires et à crête continue, appelés cabassets. L'armure du corps était le corselet garni de demi-tassettes recouvrant les cuisses. Ils avaient également des épaulières, mais pouvaient pour plus de commodité n'avoir que les simples manches de leur pourpoint.

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L'Évolution sous Richelieu et Louis XIV

Sous le gouvernement de Richelieu, le nombre de régiments fut augmenté et composés de piquiers, d'arquebusiers et de mousquetaires. Les brassards furent supprimés de l'armure des piquiers. Le vêtement militaire pour les mousquetaires et les arquebusiers se limitait au buffle, gilet de peau chamoisée. Les cavaliers portaient une cuirasse en métal. Les officiers supérieurs portaient la cuirasse et le pot-en-tête, mais les abandonnèrent vite.

Au cours de ce siècle, les parties métalliques de l'habillement disparurent petit à petit, ainsi que la lance. Dès 1660, l'armure était réduite à une simple cuirasse. Les piquiers disparurent en 1675. Les gendarmes, soucieux de se conformer à cette coutume, furent réunis dans une formation qui prendra le nom de cuirassiers.

Louis XIV donna à sa maison militaire un uniforme somptueux. Louvois invita les régiments à imiter la maison du roi. En 1697, le chapeau fut remanié et appelé le lampion. Les habits reçurent des ornements métalliques. La maréchaussée abandonna la lance pour ne conserver que le sabre et l'épée. Les fontes apparurent sur le harnachement pour y loger les pistolets.

Le pourpoint fut remplacé par le justaucorps et la veste. L'un et l'autre étaient garnis de poches et se boutonnaient de haut en bas. Les larges rabats qui formaient les cols sur les pourpoints disparurent et l'on vit apparaître la cravate. Dès 1668, c'est le régiment en entier qui est vêtu de la même façon et cela dans le moindre détail. Ce n'est que vers la fin du règne de Louis XIV que le terme d'habit commença d'être employé pour désigner le justaucorps.

La Révolution et la Gendarmerie Nationale

La lieutenance générale de police, supprimée au début de la Révolution, renaquit sous le Directoire sous la forme d’un ministère. La maréchaussée ne fut pas supprimée par la Révolution. La loi du 16 février 1791 changea son nom en celui de Gendarmerie nationale. Son organisation fut adaptée à la récente division de la France en départements et combinée avec la nouvelle organisation judiciaire.

La veille de la prise de la Bastille, le mouvement révolutionnaire entraîna la création d’une milice parisienne qui prit, quelques jours plus tard, le nom de garde nationale. Ce fut, dès lors, un principe, qu’à l’exception des militaires, nul, en dehors des citoyens actifs faisant partie de la garde nationale, n’avait le droit de porter les armes.

L’utilité de la garde du Corps législatif était incontestable ; c’est pourquoi la loi du 15 mai 1791, en supprimant la compagnie de la prévôté de l’Hôtel, la recréa, avec le même personnel, sous le titre de Gendarmerie nationale. On organisa ainsi deux compagnies de grenadiers sous les ordres d’un lieutenant-colonel placé lui-même sous l’autorité du colonel de Gendarmerie nationale servant au département de Paris (1re division de gendarmerie).

Les événements révolutionnaires montrèrent le danger que pouvait courir la représentation nationale et la nécessité d’en renforcer la garde. L’Assemblée législative, reconnaissant l’utilité et le zèle des deux compagnies de grenadiers gendarmes, décida d’augmenter l’effectif de ce corps. Tel fut l’objet de la loi des 11-14 septembre 1792. L’effectif était porté à 181 unités, et le corps conservait la dénomination de grenadiers de la gendarmerie.

Au printemps de 1793, la Convention, en lutte contre la coalition et aux prises avec les insurrections de l’intérieur, mobilisa toute la force armée. Les deux compagnies de grenadiers de la gendarmerie cessèrent leur service près le ministre de la Justice et la Cour de cassation, en exécution du décret du 14 mars 1793, et furent dirigées, au mois de mai suivant, vers les départements de l’Ouest, pour coopérer à la répression des troubles.

C’est ainsi que la loi du 4 thermidor an III (22 juillet 1795) dénomma grenadiers près la représentation nationale les grenadiers gendarmes faisant leur service près le Corps législatif. Ils formèrent un bataillon de huit cents hommes à huit compagnies.

Mais, sous le Consulat, la gendarmerie fut de nouveau chargée du maintien de l’ordre et de la police dans les lieux où résidait le Gouvernement.

Vers la fin de l’Ancien Régime, chacune de ces compagnies était composée d’un prévôt, un lieutenant, deux exempts, un greffier et vingt gardes. La loi du 16 février 1791 supprima la compagnie des voyages et chasses du roi dont le personnel fut incorporé dans la Gendarmerie nationale.

La juridiction prévôtale ayant disparu dès l’année 1790, la loi du 16 février 1791 supprima la compagnie du prévôt général de la connétablie, mais en versant ses éléments dans la Gendarmerie nationale.

La Garde Nationale et les Corps de Police Parisiens

Le 11 juillet 1789, l’Assemblée nationale demanda au roi le renvoi des troupes qui étaient aux environs de Paris. Dès la matinée du 13, les électeurs organisèrent une municipalité et rédigèrent un plan d’armement pour la milice bourgeoise.

De tous les corps particulièrement destinés à la police de la capitale, le guet de Paris était le plus ancien. Avant la Révolution, la compagnie du guet avait été incorporée à la garde de Paris. Ces deux fractions d’un même corps étaient placées, en 1789, sous le commandement unique de Rulhière, lieutenant-colonel de cavalerie et chevalier du guet.

Le commandant du guet de Paris, M. de Rulhière, avait mis sa troupe à la disposition de l’Assemblée des électeurs pour la défense de la ville et la sûreté des citoyens, et ses offres avaient été acceptées avec empressement. C’est ainsi que disparut, fondue dans la garde citoyenne, la garde de Paris.

Le 17, le roi éloignait les trente mille hommes de troupes du Champ de Mars et déclarait, à l’Hôtel de Ville, en pleine séance de l’Assemblée communale, qu’il approuvait la nouvelle organisation de la garde nationale. La garde nationale parisienne, commandée par La Fayette, fut d’abord composée d’un État-Major général, et de sept divisions, dont six d’infanterie et une de cavalerie.

Au commencement de la Révolution, la garde de l’Hôtel de Ville était placée sous le commandement du vieux colonel Häy. Le mouvement révolutionnaire et, notamment, la création de la garde nationale, devaient emporter à son tour ce corps plusieurs fois centenaire.

En effet, un décret de l’Assemblée nationale, du 18 juin 1790, portait que les citoyens actifs qui voudraient conserver les droits attachés à cette qualité devraient se faire inscrire sur les registres des gardes nationales, et que nul ne pourrait porter les armes s’il n’était inscrit sur ces registres.

Cette loi détacha de la garde nationale parisienne toute la fraction soldée, composée de neuf mille hommes environ, et la reforma aussitôt comme troupes de ligne. Ainsi furent constitués, avec les compagnies d’infanterie soldées de la garde nationale parisienne, trois régiments d’infanterie de ligne (102e, 103e, 104e), deux bataillons d’infanterie légère (13e et 14e) et une division de Gendarmerie nationale à pied (30e). Avec la cavalerie de la garde nationale parisienne on forma une division de Gendarmerie nationale à cheval (29e).

Une loi des 23-27 juin 1792 nous montre la rapidité de l’avancement dans les deux divisions de gendarmerie : les maréchaux des logis nommés adjudants pouvaient concourir, du moment de leur nomination, avec tous les lieutenants, pour arriver au commandement de la compagnie, et ils pouvaient rester adjudants jusqu’à ce que leur ancienneté les y portât ; autrement dit, un adjudant pouvait être promu directement capitaine.

Sous la pression des événements, après la proclamation de la patrie en danger, une loi du 22 juillet 1792 (décrets des 17, 19 et 20) et une loi du 21 août (décrets des 12 et 16) tirèrent des brigades de gendarmerie du territoire deux divisions à cheval combattantes appelées à servir dans un camp sous Paris.

Dès que les citoyens se furent fait inscrire à la municipalité de Paris, la loi des 17-18 août 1792 leur enjoignit de se réunir à la maison commune où il serait procédé à la formation des nouvelles compagnies de Gendarmerie nationale. Avec les compagnies ainsi recrutées, on forma deux nouvelles divisions de gendarmerie à pied ayant la même composition que la 30e.

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