Plusieurs incidents récents impliquant des gendarmes et des armes à feu ont suscité des enquêtes approfondies pour déterminer les circonstances exactes. Ces affaires incluent des tirs accidentels, des tentatives de suicide présumées et des cas de violence ayant entraîné la mort.
Le mercredi 6 décembre, un gendarme s'est grièvement blessé avec son arme à la caserne de Longuenesse (Pas-de-Calais). Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, le gendarme blessé manipulait son arme dans l'enceinte de la caserne de la brigade de Longuenesse. Un coup de feu a alors retenti, sans que l'on sache si le tir était accidentel ou s'il résultait d'une tentative de suicide de la part du militaire. Il n'y avait, de plus, pas de présence d'une tierce personne lors des faits. Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de la caserne peu après les faits, d'après La Voix du Nord. Un ouvrier présent sur place a expliqué avoir "entendu des coups de feu" avant de voir arriver des gendarmes, "leur arme à la main en nous demandant de nous mettre à couvert".
Un hélicoptère du Samu a été dépêché pour prendre en charge la victime et la transporter à l'hôpital. Son état de santé est considéré comme préoccupant, mais son pronostic vital n'est pas engagé, selon BFMTV. Le commissariat de Saint-Omer a été saisi pour mener l'enquête, qui devra déterminer s'il s'agissait d'une tentative de suicide ou d'une mauvaise manipulation de l'arme.
Tué par le tir d'un gendarme dans la zone de Fenouillet, au nord de Toulouse, un homme de 28 ans est mort dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet 2024. D’après les premiers éléments de l’enquête, communiqués par le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon à Actu Toulouse, les gendarmes ont été dépêchés dans la zone de Fenouillet après que des témoins ont reconnu un Renault Scénic de couleur blanche. Un véhicule qui avait été aperçu le matin même dans le secteur et à bord duquel un individu s’était enfui après une tentative de vol à la roulotte dans une voiture, à Fenouillet.
Quand les forces de l’ordre ont voulu l’arrêter, jeudi soir peu avant 22 heures, le conducteur a refusé de se soumettre au contrôle de gendarmerie, avant de tenter de s’enfuir et de se retrouver dans une impasse. Les gendarmes ont alors ouvert le feu et une balle a traversé l’appuie-tête du conducteur du Scénic. Le véhicule, qui arrivait à vive allure, s'est alors encastré dans la borne de commandes du Burger King. Trois enquêtes distinctes ont été ouvertes dans cette affaire : la première par la brigade de recherches de la compagnie de Toulouse Saint-Michel, suite « au vol commis le matin sur un parking ». La seconde par la section de recherches de Toulouse pour « refus d’obtempérer aggravé ». Et la dernière par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), pour le tir mortel, ou plus exactement, pour « violence par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
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Un gendarme mobile a été tué jeudi 16 mai 2024 dans la matinée en Nouvelle-Calédonie, à la suite d'un "tir accidentel", a annoncé le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin à l'AFP. "Le gendarme décédé a été tué par un tir accidentel de l'un de ses collègues", a appris l'AFP auprès d'une source au sein de la Gendarmerie. La victime est l'adjudant-chef Xavier Salou, 45 ans, appartenant au groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM), basé en Ile-de-France. Ce jour, à l’occasion d’un départ en mission, alors qu'une unité configurait un véhicule blindé sur la caserne de Bailly en Nouvelle-Calédonie, un gendarme mobile a trouvé la mort, touché par un tir accidentel, déclenché dans des circonstances encore à préciser.
Un homme de 48 ans a été tué par un tir de policier à Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie. Dans des circonstances qu'il reste à déterminer, le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s'extraire de cette altercation physique. Il s’agit de la septième personnes a avoir perdu la vie depuis le début des émeutes : deux gendarmes sont morts, dont un dans un tir accidentel, ainsi que trois Kanak (autochtones) et un Caldoche (Calédonien d'origine européenne). Quelque 3000 policiers et gendarmes participent à la sécurisation de l'archipel, «appuyés par plus de 130 effectifs du Raid et du GIGN», les unités d'élite de la police et de la gendarmerie, selon le Haut-commissariat. Depuis le début de la crise, plus de 350 personnes ont été interpellées et «60 officiers de police judiciaire mènent un travail sans relâche pour instruire les enquêtes en cours», a précisé le Haut-commissariat.
Mardi 7 janvier 2025, vers 10h30, un jeune militaire s'est tiré dessus accidentellement à l'issue d'un exercice à la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Alors que les militaires venaient de regagner leur zone de travail et procédaient à la reconfiguration des armes de service, un jeune militaire s'est blessé par balle accidentellement. L'homme de 27 ans s'est tiré dans la jambe. Il a été transporté dans un premier temps vers l'hôpital de Montélimar puis vers un hôpital de Lyon. Le pronostic vital du gendarme n'est pas engagé. Le gendarme a visiblement fait une erreur de manipulation de son arme de service.
Fin juin 2023, Nahel, 17 ans, succombait après avoir été touché par un coup de feu tiré par un policier, à Nanterre. Ce 27 juin 2023, après une course-poursuite et le refus d’un contrôle de police, Nahel, 17 ans, avait été touché par le tir d’un policier. Les juges d’instruction ont clos leurs investigations cet été. Il ressort du dossier d’instruction que les policiers n’ont pas frappé Nahel avec la crosse de leur pistolet, contrairement à ce qu’ont dit les passagers. L’autopsie n’a pas relevé de traces de coups.
Le dossier d’instruction s’attarde sur le redémarrage de la grosse berline pendant le contrôle de police. Il y est écrit que l’adolescent de 17 ans a redémarré de manière volontaire la voiture. Quatre actions ont été nécessaires : appuyer sur le bouton start & stop, sur la pédale de frein en même temps, passer le levier de vitesse en mode "drive" et accélérer. Le policier qui a tiré, Florian M., est toujours mis en examen pour meurtre tandis que son collègue Julien L.
| Date | Lieu | Description de l'Incident | Statut de l'Enquête |
|---|---|---|---|
| 6 décembre | Longuenesse | Gendarme blessé par son arme | En cours |
| 25-26 juillet 2024 | Fenouillet | Décès suite à un tir lors d'un refus d'obtempérer | En cours |
| 16 mai 2024 | Nouvelle-Calédonie | Décès par tir accidentel | En cours |
| 7 janvier 2025 | Tricastin | Blessure accidentelle lors de la manipulation d'une arme | N/A |
| 27 juin 2023 | Nanterre | Décès de Nahel suite à un tir policier | Instruction terminée |
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