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Le système de bloc tombant est un mécanisme d'armement reconnu pour sa solidité et sa précision. Initialement développé au XIXe siècle, il continue d'intéresser les armuriers et les passionnés d'armes à feu.

Origines et Développement du Système Heeren

Le bloc tombant était connu depuis plusieurs décennies quand en 1881 le comte Arturo Massa-Heeren (1844-1920) conçut avec l’ingénieur Beck, cette action courte, à grande force de verrouillage pour un faible poids et encombrement, le groupe de déclenchement étant regroupé autour du pontet faisant aussi office de levier d’ouverture, de sécurité, voire de stecher à l’occasion. Etant dans le domaine public, ce système pour armes à un coup fut repris par beaucoup d’artisans de Suhl ou de Ferlach (1) avec plus ou moins d’améliorations comme ressorts hélicoïdaux, passages à de bien plus gros calibres (2) que le populaire 5,6X52 R de l’entre-deux guerres (3), ou que les européens classiques en 6-7-8mm.

Difficultés d'Adaptation à Plusieurs Coups

Au plan armurier, on comprend bien pourquoi, au tournant des années 1890 personne ne fit le saut de tenter de convertir à deux coups le système du bloc tombant qui existait depuis au moins 1865 avec Farquharson et ses prédécesseurs. Il fut tenté par G.Kersten en 1902, et par Miller-Greiss un peu avant (1894 : en forgeant ensemble deux canons) puis plus tard par Kaletzy, mais on se heurta toujours à la difficulté de régler la convergence de deux canons vissés face au bloc tombant. D’autres problèmes ont même été soulevés, tenant compte de la technologie moderne, illustrés par exemple chez l’armurier texan Bailey-Bradshaw comme l’extraction des étuis, et le retrait des percuteurs avant le déplacement du bloc.

Avantages et Disponibilité des Carabines Heeren

Les carabines à système Heeren ont l’avantage d’être assez disponibles sur le marché du neuf et de l’occasion mais onéreuses, parfaites vu leur compacité (96 cm de longueur HT avec un canon de 60 cm), pour la chasse en montagne, l’approche-affût, avec une grande qualité et diversité du fait qu’elles sont l’œuvre d’armuriers artisanaux de haut niveau.

Le Système Aydt

Le système Aydt à bloc oscillant a été conçu par l'armurier allemand Carl Wilhelm Aydt (1847-1923) et breveté en 1885. Les fusils et pistolets à cible Aydt (connus sous les termes allemands Schuetzen et Scheibenbüchse) ont été produits jusqu'en 1939 par C.G. Haenel Waffenfabrik, F.W. Heym Gewehr-Fabrik, August Schüler et d'autres fabricants. Le chambrage le plus populaire pour ces armes était le 8,15x46R.

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Carabine de tir mono coup à bloc tombant système Aydt calibre 8,15 x 46 à découvrir en superbe état de conservation, bloc tombant à ouverture par levier inférieur, bloc détente et stecher amovible par un levier. Finition d'origine bronzé et jaspé sans usure particulière, gravure incrusté or. Canon lourd octogonal rayé de 760 mm, dioptre de visée et guidon à oreilles d'origine, rayures brillantes miroir sans usure ni tache, bande de visée élargie pour montage de lunette. Crosse à joue avec couche demi-lune, poignée et garde main quadrillé, fines traces de manipulation sans accident. Longueur totale 1230 mm T.B.E. Suisse XIXè. Le système Aydt à bloc tombant à été conçu par l'armurier allemand Carl Wilhelm AYDT (1847-1923) et breveté en 1885.

Système Martini

Je possède deux armes du système Martini et aussi un Snider Francotte. J’ai une petite La Francotte en 297/250 H & H Rook, à système Martini (Martigny, c’est en Suisse). C’est un petit bonheur, tout simplement. Très agréable à tirer en plus !

La Carabine Francotte

La Francotte appartient à la catégorie des carabines scolaires. Destinée au tir et à l’initiation, cette arme aux lignes graciles comporte un canon rayé, renforcé au tonnerre, et vissé sur le boîtier de culasse. La monture en noyer est composée de deux éléments, la crosse et le garde-main. Chacune de ces deux pièces porte un battant de bretelle. Le premier est vissé sous la crosse, le second est placé sur la grenadière qui lie le fût au canon.

A priori, rien ne distingue La Francotte d’une quelconque carabine Martini, rien si ce n’est son bloc amovible, logé dans la carcasse. Malgré leurs nombreux avantages, les armes du système Martini ne pouvaient pas être nettoyées facilement. La disposition du boîtier de culasse obligeait l’utilisateur à passer la baguette par la bouche du canon. Le brevet de 30 août 1884 préfigure déjà les modifications de la Martini-Francotte.

Montées sur un même bloc, la platine et la culasse peuvent être retirées rapidement en tournant vers le bas, d’un demi-tour, le petit levier placé sur la joue droite du boîtier de culasse. Le bloc ainsi libéré peut alors sortir de son logement lorsque l’on pousse le levier de sous-garde vers l’avant. le fabricant avait voulu prévenir toute contrefaçon. Plus bas, le levier de démontage est frappé de la marque de la firme.

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Au centre de la boite de culasse se trouvent les mentions suivantes : MACHINE MADE BY - A. Fabriquée pendant près d’un demi- siècle, La Francotte donnera naissance à de nombreuses variantes. Carabines scolaires, de tir et de grande chasse vont ainsi se succéder jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale.

La Carabine Kipplauf

La carabine Kipplauf se place en opposition à la carabine à verrou. En effet, ces deux types de fusils de chasse sont basés sur deux mécanismes différents. La première possède un mono canon basculant, tandis que la seconde se recharge et se décharge à l'aide d'un verrou. La Kipplauf est considérée par les chasseurs comme une arme plus spécialisée par rapport à la carabine à verrou. Elle a obtenu son appellation des termes germaniques "Kippen" et "Lauf", qui signifient respectivement "basculer" et "canon".

Ce genre de carabine, apprécié pour son fonctionnement silencieux, s'avère idéal pour la chasse à l'approche, que ce soit en montagne ou en forêt. Ses principaux atouts sont sa légèreté, sa finesse, sa maniabilité et sa précision. À cela s'ajoute une longévité exemplaire dans le temps.

La Ruger N°1 et N°3

La Kipplauf Ruger N°1 a été lancée par la fabrique américaine en 1967. Elle se décrit comme une carabine à un coup, fonctionnant avec une action à bloc tombant sans marteau. Son mécanisme se démarque aussi par un levier de sous-garde, qui abaisse le bloc de culasse typé artillerie durant la phase de rechargement. Ces systèmes sont parfaitement adaptés aux cartouches puissantes. La Ruger N°1 est appréciée par les chasseurs en raison de sa robustesse.

Cette solidité se ressent au niveau du récepteur sculpté, qui s'avère être un support fiable pour la crosse, le canon et le bloc de culasse coulissant. La Ruger N°1 est dotée d'un canon forgé à froid. Ce procédé de fabrication permet de tracer des rayures de façon extrêmement minutieuse. En découle une précision exceptionnelle pour le fusil, ainsi qu'une fiabilité à tout instant. Pour accentuer cette précision, il est possible de monter une lunette de visée. En effet, la carabine Kipplauf Ruger N°1 possède des supports intégrés.

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La première apparition de la Kipplauf Ruger N°3 remonte à 1973. Quelques années après le lancement de la Kipplauf Ruger N°1, l'armurier américain a sorti sa cadette dénommée Ruger N°3. Elle est annoncée par Ruger comme "superbement précise". Elle est basée sur la N°1 en général, notamment au niveau des récepteurs.

Cependant, plusieurs modifications ont été apportées afin d'en réduire les coûts. C'est le cas au niveau du levier de doigt à double courbure par exemple, plus simplifié par rapport à celui du précédent modèle. De multiples évolutions esthétiques apparaissent sur la carabine Kipplauf Ruger N°3, par rapport à la Ruger N°1. Le canon a été raccourci. La longueur est réduite de 71 cm à 56 cm. La N°3 emprunte également la plaque de couche fabriquée en plastique de la Ruger 10/22.

La réduction du canon et l'utilisation d'un matériau plus léger impactent logiquement sur son poids, qui passe de 3,2 kg à 2,7 kg.

Solidité et Sécurité du Système

Le système est ancien, initié par Sharps (1848), développé une vingtaine d’années plus tard par Martini et Comblain ou encore la Winchester High Wall en 1885. Il est surtout extrêmement solide et sûr, un gros bloc d’acier équipé d’un percuteur venant fermer de la manière la plus sûre qui soit la culasse transversalement en arrière, juste derrière la cartouche.

De conception, la culasse étant très courte sur un canon très reculé dans le fût, maniable et ne se « cassant » pas, ces carabines ont été déclinées dans une extrême multiplicité de calibres, même les plus gros « africains », et tout récemment encore, la Anthis Big five hunter (1) qui utilise à la base la cartouche de 50 BMG (12,7X57) raccourcie et comme arme de sécurité pour les guides de safaris.

On « tape » là les 8800 joules, largement de quoi arrêter un lion qui charge…mais faut pas se rater car il n’y a qu’un pruneau ! Le problème de ces armes « à un seul coup » c’est qu’elles sont exigeantes à l’emploi : utilisation dans la traque bannie, même si elles sont la plupart du temps très sécuritaires avec un armé du chien manuel que l’on peut effectuer au dernier moment, tout comme les approches approximatives, ou les tirs à la va-vite sur un gibier mouvant.

Marché et Prix

C’est d’ailleurs ce qui rend le marché étroit sur ce genre d’armes à un coup, la plupart des grandes firmes mondialisées s’étant adaptées à l’ouverture du tir d’été du chevreuil et du renard en proposant une gamme et des « packs » (arme plus optique) sur des armes à répétition à la technologie éprouvée, et surtout peu chères. Le prix c’est sûrement le plus gros écueil que l’on rencontre sur toutes ces armes à système Hagn (Hartmann-Weiss autour de 7000 euros), ou Heeren (5000 euros). Celles à système Farquharson sont plus accessibles notamment avec la Ruger 1 à 1450 euros mais qui est lourde (3,6 kg sans les optiques) et offre un choix trop restreint de calibres. Sur ce dernier système on trouve des artisanales de toute beauté comme Soroka (mais à 12 000 dollars) ou la M10 Dakota importée par Rivolier, légère (2,7 kg) mais quand même à 7600 le bout et dans un seul calibre, le 243 W…popularisé justement par les fameux « packs » répétition à 500 euros bien plus polyvalents.

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