Dans l’univers des armes à feu, le bruit est souvent perçu comme une composante indissociable de l’acte de tirer. D'une manière générale, le bruit peut être interprété comme la "traduction" que fait le cerveau de variations très rapides de la pression ambiante enregistrées par l'oreille. Puisque le bruit est lié à des variations de pression, il ne peut se transmettre que s'il existe un support (gaz, liquide ou solide).
A l'instant où le projectile quitte le canon, les gaz qui ont servi à le propulser se détendent violemment dans l'atmosphère. Les canons utilisés étant relativement courts, la pression résiduelle au moment où le projectile sort de la bouche peut valoir plusieurs centaines de fois la pression atmosphérique. La détente de ces gaz engendre un bruit important qui se propage de manière pratiquement sphérique.
Ces oscillations de pressions peuvent être très désordonnées, voire aléatoires, on parle de bruit; ou au contraire, être très "harmonieusement" répétitives dans le temps, on parle alors de son pur. Dans le vide, le son ne peut pas se propager. Par définition (parfaitement arbitraire), la célérité du son est égale à la vitesse de propagation d'une perturbation infiniment petite.
Elle est inversement proportionnelle à la racine carrée de la variation de la masse volumique par rapport à la variation de pression. Donc, plus un corps est rigide, plus la célérité du son en son sein est élevée (Ex. : 5050 m/s dans l'acier, 1440 m/s dans l'eau et 345 m/s dans l'air). L'intensité sonore décroît avec le carré de la distance parcourue.
La propagation du bruit dans l'atmosphère est donc complexe et dépend de nombreux paramètres qu'on ne peut pas maîtriser. De plus, une stratification de l'atmosphère peut conduire à des réfractions importantes (la direction de propagation du son change). L'obstacle se comporte alors un peu comme une nouvelle source de bruit. Le coefficient d'absorption de la paroi est directement proportionnel à sa masse et à la fréquence du son.
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Les arbres ne peuvent être considérés comme des écrans satisfaisants du point de vue phonique.
Pourtant, il existe un monde fascinant où le silence est d’or : celui des armes silencieuses. Souvent associées aux agents secrets et aux forces spéciales, ces armes incarnent l’élégance et la maîtrise du tir discret. Les armes silencieuses, généralement équipées de silencieux (ou modérateurs de son), sont conçues pour réduire significativement le bruit du tir.
Un silencieux fonctionne en capturant et en dispersant les gaz chauds et rapides produits par l’explosion de la poudre dans la cartouche. Il réduit également la vitesse du son des gaz, ce qui diminue le bruit perçu. Pour améliorer l’efficacité d’un silencieux, il est courant d’utiliser des munitions subsoniques.
Ces munitions ont une vitesse inférieure à celle du son (environ 343 m/s), ce qui évite la création d’une onde de choc supersonique.
On peut atténuer le bruit produit par les armes de différentes façons.
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Ce ne sont que des palliatifs, puisque que leur efficacité est très limitée (en fréquence et en intensité).
Lors d’un tir, les gaz chauds en expansion créent une onde de pression, produisant un bruit intense. Cette onde agit sur les organes ORL (oreilles, nez, gorge) par transmission solidienne. Cela peut entraîner des dommages auditifs cumulés. Même avec des protections passives, comme des casques ou des bouchons, ces risques persistent.
Les RDS fonctionnent en dissipant et en ralentissant les gaz de combustion avant qu’ils ne quittent la bouche du canon.
Plutôt que d’utiliser un .45 ACP, un P.A. en 9mm tirant des munitions subsoniques sera beaucoup plus discret. Pour les armes d’épaule, un calibre .30 sera non seulement plus discret, mais également beaucoup plus performant en termes de portée.
Les décibels (dB) sont une unité de mesure utilisée pour quantifier l’intensité du son. La réglementation en vigueur opposable à ces activités sportives est inscrite dans le code de la santé publique, notamment dans les articles R. 1334-32, R. 1334-33, R. 1334-35, R. 1336-6, R. 1336-8, R. 1336-9, R. 1336-10 et R. 1336-10-1.
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Même avec un RDS, il est fortement recommandé de porter des protection auditives supplémentaires, comme des bouchons d’oreilles ou des casques antibruit.
Les clubs de tir nous font part de leurs mésaventures locales à propos de l’implantation de leur stand qui est contestée par les voisins qui se plaignent du bruit. Une nouvelle loi devrait constituer une avancée majeure pour les clubs de tir.
Désormais, le code civil, en son article 1253, définit à la fois les notions de trouble anormal de voisinage et de responsable :
« Le propriétaire, le locataire, l’occupant sans titre, le bénéficiaire d’un titre ayant pour objet principal de l’autoriser à occuper ou à exploiter un fonds, le maître d’ouvrage ou celui qui en exerce les pouvoirs qui est à l’origine d’un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage est responsable de plein droit du dommage qui en résulte. »
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