Le 18 mars, quelques jours avant le départ de Brive-Rocca en singlespeed, l'idée me semblait jouable car j’ai une petite expérience de cette façon de rouler, même si d'habitude je roule sur des petites distances. Dimanche matin, je retrouve tous les vététistes corréziens et l’ambiance est plutôt sympa.
Je n’avais plus fait la Brive-Rocca depuis 2003, et ça me fait bizarre de voir tout ce monde au départ. Assez rapidement je me place sur la ligne de départ, dans les premiers car j’ai encore des souvenirs de bouchons que je voudrais éviter. Je ne sais pas du tout comment je vais rouler. Mon VTT attire les regards et interroge. J’aperçois ceux de Bread et Marc Louis non loin de moi, des singlespeeders : ils font également sensations, surtout car ils sont eux en fourche rigide.
8h05, les barrières à peine enlevées, tout le monde grille le départ et je me retrouve coincé, mais rapidement au prix d’une violente accélération, je retrouve une place dans les premiers où un rythme de croisière s’installe, assez tranquille. Je suis content, avec mon 36*18, j’arrive à suivre sans problème. On sort de Brive, mais, toujours sur la route, on aborde un premier raidillon avant le stand de tir du Chastanet.
Marc Louis, sur son single accélère, je ne m’en laisse pas conter et j’attaque tout en force, 195 pulse donne le cardio. Bernard Soulié passe devant et c’est en 2ème position que j’aborde la descente du Chastanet, à fond. En bas, premier soucis, ma tige de selle pas assez serrée, a glissé et ne voulant pas m’arrêter, j’essaye de la remonter comme je peux (je roulerai avec une selle trop basse jusqu’à Martel ).
Sur la longue cote qui nous emmène au dessus de Brive, les positions sont les suivantes, Bernard Soulié devant avec à 100m un groupe avec Guillaume Jobard, Vincent Goumy, Bruno Roy, Norbert, Magimel, un vététiste inconnu et moi. Sur le plat en haut, je suis distancé car je suis obligé de trop mouliner, je n’insiste pas. Dans la montée sur Jugeals, Marc Louis me double facile alors que j’ai posé pied à terre dans les pierres. J’engage la course poursuite et 20 minutes plus tard lui colle à nouveau aux basques.
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Une faute de pilotage et un ralentissement causé par des randonneurs partis plus tôt, me le fait disparaître. Olivier Larue et Alain Cessat me déposent sur le plat, ils m’encouragent à suivre mais c’est impossible, mouliner autant m’épuise plus que de forcer. J’avais prévu de zapper le ravito de Cressensac, ce que je fais et j’aperçois Marc Louis pas très loin. Malheureusement je ne le reverrai qu’à Rocamadour. Les chemins sont maintenant vides, beaucoup avait choisi l’option de partir plus tôt et sont au 1er ravito.
Dans les successions de plat, Pierre Barbarin, et Philvert m’enrhument à leur tour, puis c’est au tour de Pierre Valette, qui reste pendant longtemps à vue. Guillaume Jobard et Vincent se sont perdus et repassent devant. J’arrive au bout de 2h environ à Martel où je prends rapidement un sandwich et refais les réserves d’eau. Le cardio me donne alors 171 pulses de moyenne. Je ne m’attarde que 3 minutes et repars aussitôt.
Personne devant, personne derrière, je roule plutôt tranquille jusqu’au Mont Mercou que je gravis à pied par précaution. La descente se fait tranquille, ça me fait bizarre de la faire tout seul, les autres éditions, il y avait toujours plein de monde. J’attaque la plaine de la Dordogne rejoint par Serge Moulin et Jérôme Le Solliec, que je ne peux suivre sur le plat. On rattaque les coteaux et je roule avec Christian Boutin qui est surpris par mon vélo, il ne comprend pas trop. J’accroche un moment et finis par lâcher prise dans une descente.
La longue montée au dessus de Montvalent se fait à pied, mais sur un bon rythme, je reviens sur Serge et Jérôme. Je n’en reviens pas, mais je me sens plutôt bien. Dernier ravito, je fais vite, je fais le plein et repars aussi sec, 7 personnes devant m’annonce t on sur le 80km. Je suis trop speed et en oublie ma gourde : demi tour, ça y est c’est reparti. Depuis Martel je suis à 160 pulses, preuve que le rythme est bon mais sans plus. Je roule dans l’optique de ne plus me faire dépasser.
La fin est facile, et j’arrive à l’aérodrome assez rapidement. D’ailleurs je ne pensais pas y être aussi vite. Je sais qu’il reste la montée des Aliezes. Je n’ai jamais pu la monter sur le vélo car toujours dans le dur dans cette partie. Je sens que ce ne sera pas pour cette fois encore, mais j’ai encore la force de trottiner. En haut pas le temps de profiter de la vue, j’embraye et roule au taquet. Je connais bien le coin, ça sent l’écurie.
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Je quitte le chemin sur une dernière accélération et ... crampe, au dessus du genou. Mince, c’est trop bête, à 500m de l’arrivée. Je cours, j’ai pas mal, je remonte sur le vélo, et recrampe, nouvelle course, je fulmine et j’en profite pour discuter avec un vététiste parti de Martel : il n’en revient pas de mon single . Ca y est, ça semble aller mieux, je saute sur le vélo et repars, soulagé car personne ne m’a doublé, un vrai gamin.
J’arrive au château à midi en 4h04 et 165 de pulses moyennes. Les écarts sont minimes. Il ne pleut pas encore mais il manque à manger car il ne fait pas chaud. On discute un peu, puis je repars pour 10 km de route vers Lacave où m’attend un bon repas et une douche bien méritée. Un petit classement semble possible.
Sur le 100km arrive dans l’ordre, Magimel avec le vététiste jaune en 4h40, Marc Louis juste devant Olivier Larue en 4h45. A 5 minutes Bernard Soulié passe la ligne retardé par une crevaison. Sur le 75 km, Alain Cessat en 3h46, suivi de Pierre Barbarin, Vincent Goumy avec Guillaume Jobard en 3h52, Pierre Valette, puis en 4h Bruno Roy et Norbert ainsi que Christian Boutin.
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