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Les armes font partie intégrante de notre histoire, sans doute le premier outil jamais inventé par l’homme qui pourraient très bien être considérés comme l'outil artificiel le plus important qui a façonné le développement de l’humanité. Les armes, au sens le plus large du terme, constituent donc une part extrêmement importante de notre patrimoine. Étudier le développement des armes donne un aperçu de tous les aspects du développement de l'humanité à travers les âges, elles ont façonné notre histoire.

Le domaine de la collection repose sur une solide documentation et permet de se procurer des objets dont l'intérêt repose au-delà de l'aspect technique d'armurerie et la qualité artistique, sur la charge historique de ce patrimoine culturel. Les collectionneurs privés avertis sont les dépositaires d'une partie considérable de ce patrimoine et sont complémentaires aux obligations des conservateurs des collections nationales existantes. Ils acquièrent, préservent, étudient, recherchent et documentent ces artefacts historiques qui éclairent tant notre passé et donc aussi notre avenir. Il est essentiel qu'ils puissent le faire, afin que nous puissions mieux comprendre notre propre histoire.

L'évolution des armes à feu à travers les siècles

L'évolution des systèmes de mises à feu permet de souligner l'ingéniosité le savoir-faire et le génie des armuriers inventeurs à faire évoluer les armes au cours des siècles mais également le soin apporté à celle-ci faisant d'elles de véritables œuvres d'art!

Les débuts de l'arme à feu

Le médiéviste Alain PARBEAU nous fait partager toute une vie de recherches et de connaissances sur le début de l’arme à feu. Au VIIIème siècle après Jésus christ, invention de la poudre noire par les chinois (et peut-être aussi les Indiens). Il s’agit d’un mélange de Salpêtre (nitrate de potassium), soufre, et charbon de bois. Le salpêtre joue le rôle de comburant, apportant de l’oxygène et activant la vitesse de combustion du charbon de bois et du soufre. Ce mélange, lorsqu’il est de qualité et comprimé dans un canon, brûle à la vitesse d’environ 300 à 600 mètres par seconde (suivant sa granulométrie), ce qui constitue une explosion de type « déflagration » (vitesse d’inflammation inférieure au km/seconde).

Vers 1150 - 1200, utilisation de la poudre noire par les arabes (qui l’ont empruntée aux chinois via le moyen orient). Sous la forme de canon rudimentaire à main le « Madfaa » qui propulse une flèche trapue à courte distance. Vers 1280 redécouverte de la poudre en Europe et création de pots de fer à « traire garrot . Ce type de canon primitif, propulse une grosse flèche appelée « Garrot . Il cherche par ce fait à concurrencer l’espringale, sorte de grosse arbalète sur roues. En Août 1324, apparait une des premières utilisations en France d’une bombarde pour l’attaque de la ville de la Réole (Gironde). Celle-ci est montée sur un fût en bois, et posée à même le sol. Son pointage rudimentaire, se fait à l’aide de cales de bois glissées sous le fût.

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Du XIVe au XVIe siècle : Innovations et évolutions

Vers 1370, l’hacquebute (primitive) : Littéralement « canon à croc » du germanique « hakenbüchse , destinée à tirer en crochetant un mur ou une palissade avec son croc de fer situé en dessous de l’arme pour que le mur encaisse le recul à la place du tireur. Elle comporte un long fût de bois (ou parfois de fer), à l’avant duquel est fixé un canon de fer de courte dimension (20 à 25 cm). Son calibre fait généralement de 18 à 28 mm. Une balle ronde en plomb, de 18 mm de diamètre part à la vitesse de 130 mètres par seconde, avec une charge de 4 grammes (7 grammes au moyen âge) de poudre noire. Allumage au boutefeu à mèche ou par un ringard chauffé au rouge. (Une planche de pin de 3 cm d’épaisseur est traversée à 15 mètres).

Vers 1460 jusqu’à 1660, l’arquebuse, mot découlant d’hacquebute : C’est une arme à feu, à fût de bois, véritable ancêtre des carabines, mousquets et fusils, que l’on tient sous l’aisselle ou que l’on commence à épauler. La mise à feu est faite par un « serpentin » en fer fixé sur le côté du fût et tenant une mèche. Vers 1510-15 la platine à « rouet » (peut-être inventée par Léonard de Vinci, ou Johan Kuhfuss) permet un allumage sans mèche, sur le principe d’une roue rainurée (le rouet) entrainée par un ressort, et qui frotte sur une pyrite de fer mordue (tenue) par un « chien » produisant ainsi des étincelles, qui allument la poudre.. Ce mécanisme fiable mais couteux et fragile sera principalement réservé aux arquebuses de chasse, et aux pistolets. L’arquebuse restera le plus souvent à allumage à mèche pour les usages militaires. Son calibre fait environ de 14 à 16 mm, pour une longueur de canon de 60 à 90 centimètres.

En 1520, l’arquebuse à canon rayé (rainuré) hélicoïdalement : Il semble que le germanique Auguste Kotter, remarquant que les « viretons d’arbalète » (traits aux ailerons inclinés qui partaient en tournant sur eux-mêmes) avaient une plus grande précision que les « traits classiques » comme le « carreau . Il inventa le « rayage (rainurage) hélicoïdal » de l’intérieur des canons d’arquebuses. Cela apporta une précision nettement plus efficace de l’arme par stabilisation gyroscopique de la balle dans l’espace, et une augmentation de puissance en supprimant les fuites de gaz propulseurs des armes à canon lisse dont la balle était plus petite que l’âme du canon. L’ancêtre de la carabine était né.

Du XVIIe au XIXe siècle : Vers la modernité

Le système primitif est d’origine hollandaise vers 1560. Puis vint la platine dite à « Miquelet » inventée vers 1600 en Espagne, dont le mécanisme est extérieur. Initiée par Louvois, ministre d’état, et sur le conseil du maréchal de Vauban, Louis XIV, généralisera par ordonnance la platine à silex à la française (déjà partiellement en service dans l’armée depuis 1660 sur des mousquets allégés dits à fusil) , sur les mousquets en allégeant leur poids en 1703. Les piquiers seront aussi supprimés et la baïonnette à douille généralisée sur les « mousquets à silex » (la baïonnette à douille autour du canon et permettant le tir, a remplacé la baïonnette-bouchon introduite dans le canon, sur l’initiative de Vauban en 1689).

1728-40 Généralisation en France de la cartouche de guerre en papier, comportant 10 à 12 grammes de poudre noire (suivant la qualité de la poudre) et une balle de 16,3 mm en général. 1763 Modification définitive de la crosse à l’origine en pied de vache (crosse courbée) du fusil réglementaire français, en la transformant en crosse droite. 1766 Allègement important du poids et renforcement du chien. 1777, puis an IX, et enfin le dernier modèle de fusil de guerre à platine à silex, le 1822….qui sera modifié en platine à percussion vers 1830, puis son canon rayé vers 1848. Il prendra alors l’appellation de « fusil 1822 T bis » ( « T » pour transformé et bis, 2 fois).

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Les travaux sur les agents chimiques explosant suite à un choc, réalisés par le chimiste français Bertholet, comme le fulminate de mercure et le muriate de potassium, amenèrent le pasteur écossais Alexandre John Forsyth en 1808 à concevoir la première platine à percussion par chien (sans pierre) dite à « flacon de parfum , n’utilisant pas le silex, mais le fulminate de mercure, sur un fusil de chasse. L’armurier parisien d’origine suisse, Jean Samuel Pauly, (en collaboration avec le français François Prélat inventeur de l’amorce et de la cartouche de ce fusil), présenta en 1812, à l’empereur Napoléon premier, le premier fusil à canon b...

Collectionner les armes anciennes : Une passion et un investissement

La collection d’armes est une vieille histoire en France, il en est déjà question au XVème siècle, sous le règne de Louis XII. Plus tard, Louis XIII, grand amateur d’armes, rassemble dans son magnifique cabinet d’armes les plus belles pièces anciennes des collections de la Couronne.La passion pour les armes anciennes historiques marque le pas entre les deux guerres mondiales. Mais elle rebondit rapidement dans les années 1950-70. Durant cette période, elle est l’apanage des acteurs des professions libérales : médecins, notaires, pharmaciens… qui ont les moyens d’investir sur un marché très porteur. Dans les années 80, le phénomène prend tant d’ampleur que les prix flambent et que des sociétés d’investissements proposent l’acquisition d’armes anciennes comme valeurs refuges. Pendant un quart de siècle, le phénomène poursuit sur sa lancée.

Étonnement, l’intérêt pour l’art militaire et les armes historiques est reparti à la hausse depuis le premier confinement. On trouve encore aujourd’hui, assez régulièrement, des armes anciennes dans les maisons bourgeoises et dans les campagnes. Pour savoir si elles sont en vente libre il faut déjà s’adresser à des spécialistes ou consulter les rares sites web dédiés au sujet.

Que collectionner ?

Nous vous proposons ici un large choix de pièces de collection susceptibles d’en ravir plus d’un. Les objets dont nous avons possession couvrent une période conséquente de l’histoire. Effectivement, nous disposons d’armes blanches sous Louis Philippe, sous le Consulat ainsi que durant l’époque Napoléonienne. D’autre part, nos armes à feu jalonnent les petites et grandes guerres du XXème siècle. Cette catégorie contient également des armes militaria neutralisées (mitrailleuses, pistolets et revolvers...), mais aussi les armes dites scolaires en calibre 6mm et 22LR. Sont également disponibles les rubriques de pièces détachées d'armes militaires.

  • Fusils de chasse à silex
  • Fusils à système
  • Fusils de chasse à broche
  • Armes militaria neutralisées (fusils, mousquetons, mitrailleuses, pistolets, revolvers)
  • Armes réglementaires fonctionnelles (Springfield, Mosin Nagant, Schmidt Rubin, Mauser)
  • Carabines « scolaires »
  • Pistolets à broche, pistolets à percussion, pistolets à silex, pistolets lance-fusée
  • Revolvers Lefaucheux, revolver 1873, revolvers bulldog ou vélodog 6mm
  • Carabines à air comprimé de collection, carabines de jardin anciennes
  • Pièces détachées et accessoires d'armes militaires (porte chargeur, bretelle, holsters, plaquettes, etc.)

Où trouver des armes de collection ?

Des acteurs diplômés de l'école d'armurerie de Liège avec pour consultants des experts titulaire en armes blanches et armes à feu historiques à la Compagnie d'Expertise en Antiquités (CEA), une occasion pour les collectionneurs passionnés et amoureux de notre belle histoire de poursuivre ce travail de mémoire et sauvegarder le patrimoine historique et arquebusier.Showroom/Rendez-Vous proche de Paris à la découverte d'une page d'histoire, dont un large choix de souvenirs militaire, armes anciennes de prestiges et de collection, armes fines de chasse et de tir aux armes réglementaires.

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Classement et législation des armes anciennes

Ce classement découle bien entendu de la définition donnée par la loi (Art L311-3°) lorsqu’il s’agit des armes dont le modèle est antérieur au 1er janvier 1900. Enfin, est paru l’arrêté du 29 août 2023 qui vient compléter cet ensemble au travers de deux annexes énumérant toutes les armes pour lesquelles la règle générale ne s’applique pas en raison de leur caractère atypique. Nous trouvons les armes antérieures au 1er janvier 1900 mais classées en catégorie A, B ou C). Le « Bodéo » 1889 italien est une des armes de poing qui passe de la catégorie B) à la catégorie D§e). Au travers de cette rubrique, nous allons déployer nos efforts de pédagogie pour expliciter ces nouvelles données qui sont une seconde révolution [1] dans le domaine du monde des Armes Historiques et de Collection.

Journalistes ou amateurs débutants nous interrogent souvent sur les arcanes de la collection d’armes anciennes.

Tableau récapitulatif des catégories d'armes (simplifié) :

Catégorie Description Exemples
A Armes interdites à l'acquisition et à la détention (sauf dérogation) Armes de guerre, armes transformées pour le tir automatique
B Armes soumises à autorisation Armes de poing, armes d'épaule semi-automatiques
C Armes soumises à déclaration Armes d'épaule à répétition manuelle
D Armes en vente libre (sous conditions pour certaines) Armes anciennes, armes neutralisées, armes de chasse

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