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Le 13 juillet, lors d’un rassemblement politique à Butler, en Pennsylvanie, l’ancien président américain Donald Trump a été la cible d’une tentative d’assassinat qui a immédiatement capté l’attention nationale et internationale.

Cet événement a déclenché une multitude de réactions, de spéculations et de théories qui mettent en lumière les tensions politiques extrêmes et les divisions profondes qui caractérisent le paysage politique américain actuel, et qui met à mal l’état profond américain, dont il serait illusoire de nier l’existence.

L’incident a donc commencé lorsque Thomas Crooks, un jeune homme de 20 ans, a réussi à s’approcher suffisamment de Trump pour tirer une balle qui a frôlé sa tête et deux autres qui ne sont pas passées loin et dont une est venue prendre la vie à un pompier à la retraite qui a eu le tort d’être dans la ligne de mire du tireur.

La balle a manqué sa cible de peu grâce à une improvisation de Trump dans son discours en penchant légèrement la tête tout en la tournant vers la droite, geste qui va lui sauver la vie et qui pour les évangélistes américains sera et restera comme la main de Dieu. Nul doute que cela va encore augmenter sa popularité.

Crooks, armé d’un fusil AR-15 qu’il avait obtenu légalement, de son père, a été repéré par plusieurs témoins avant l’attentat, mais malgré leurs avertissements, aucune mesure adéquate n’a été prise pour l’arrêter avant qu’il ne tire.

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Nous savons aujourd’hui qu’il avait été repéré 30 minutes avant le premier coup de feu, mais rien n’a été fait.

Couverture médiatique et réactions

La couverture médiatique de cet événement a été diverse et souvent contradictoire. CNN, par exemple, a rapporté que le Secret Service avait évacué Trump après qu’il soit tombé à son meeting, une version des faits vivement critiquée par de nombreux observateurs. Barack Obama lui-même a ridiculisé CNN, suggérant que leurs journalistes ne faisaient pas un travail sérieux.

D’autres médias, tels que le New York Times et MSNBC, ont évoqué des « bruits sourds » et du « chaos » lors du meeting de Trump, sans mentionner explicitement la tentative d’assassinat dans leurs titres principaux. Le Sunday Denver Post a titré « Un tireur meurt dans une attaque », reléguant la tentative d’assassinat à une mention secondaire.

La réaction des partisans de Trump a été immédiate et intense. Beaucoup ont vu dans cette tentative d’assassinat la main de Dieu, attribuant la survie de Trump à une intervention divine. Cette perspective a renforcé leur conviction en la nature exceptionnelle de Trump et en sa protection divine.

Des groupes évangélistes ont organisé des prières et des rassemblements pour remercier Dieu d’avoir protégé leur leader.

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Les démocrates, quant à eux, ont été accusés d’avoir créé un climat de violence propice à de tels actes. Les partisans de Trump ont pointé du doigt les tweets et les commentaires de certains démocrates qui semblaient se réjouir de la tentative d’assassinat.

Des personnalités comme Jack Black ont dû annuler des concerts à cause des commentaires incendiaires de leurs membres de groupe. Ces réactions ont amplifié la polarisation déjà existante et ont rendu tout dialogue politique constructif de plus en plus difficile. En fait, tous les démocrates, de Biden à Obama en passant par les Clinton, se sont retrouvé le bec dans l’eau et le nez en l’air, car ils s’attendaient tous à être débarrassé de Trump.

Théories du complot et spéculations

L’une des théories les plus controversées, donc, est celle de la mise en scène. Certains suggèrent que Trump aurait orchestré l’attentat pour gagner en sympathie et en popularité. Le New York Times a titré que le parti républicain instrumentalise la fusillade pour déclarer que Trump est persécuté. Joe Biden lui-même a refusé d’appeler cela une tentative d’assassinat, ce qui a alimenté les suspicions de manipulation politique.

Cette théorie a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, où le hashtag #Staged est rapidement devenu viral.

Des témoins oculaires ont rapporté la présence potentielle d’un deuxième tireur se situant sur le réservoir d’eau se tenant sous un autre angle et plus en hauteur encore, et des analyses balistiques suggèrent que le tir initial provenait d’un angle différent de celui où se trouvait Crooks.

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Le tireur aurait également eu des compétences étonnantes pour quelqu’un de son âge, notamment en matière de fabrication d’explosifs et de tir de précision. Ces éléments ont conduit certains experts à conclure qu’il pourrait y avoir eu un deuxième tireur, caché et non identifié.

Le vrai problème, c’est qu’au moment même où j’écris ces lignes, j’écoute en direct l’audition du Directeur du Secret Service et, mis à par le fait que cela soit un véritable peloton d’exécution, nous en apprenons plus par la presse que par cette audition.

Le directeur, Kimberly Cheatle, se cache en permanence derrière l’enquête menée par le FBI et le Chairman, James Comer, annonce tout de go qu’ils ne font pas confiance au Federal Bureau pour répondre aux questions. Il y avait des questions pourtant simples, qui consistaient à savoir qui avait la surveillance du dit hangar et du réservoir d’eau. Apparemment pas le Secret Service, puisque ce n’était pas dans la bulle Pac-Man (c’est une brèche de sécurité qui prend sa racine dans l’informatique avec les attaques dites Pac Man sur les CPU).

Par ailleurs, comme pour la cocaïne retrouvée à la Maison-Blanche, cela ne faisait pas non plus partie de la bulle Pac Man.

Failles de sécurité et critiques du Secret Service

Le Secret Service, chargé de la protection du président, a été sévèrement critiqué pour ses nombreuses défaillances durant toute l’audition, et depuis le 13 juillet. Le directeur Kimberly Cheatle a été particulièrement pointé du doigt pour ses excuses jugées insuffisantes, tout comme le manque d’éléments qu’elle aura apporté au cours de l’audition.

Elle a notamment déclaré que le toit depuis lequel Crooks a tiré était incliné, rendant difficile la mise en place d’agents de sécurité, une explication qui a été largement tournée en ridicule. Il a été révélé que le Secret Service avait créé une « bulle Pac Man » autour de Trump, laissant un large espace non surveillé où Crooks a pu se positionner.

Cette faille de sécurité a été exploitée par le tireur, qui a utilisé une unité de climatisation pour accéder au toit sans être détecté. De plus, plusieurs témoins ont rapporté avoir vu l’individu se comporter de manière suspecte avant l’attentat, mais leurs alertes n’ont pas été prises au sérieux.

Des vidéos montrent que Crooks était clairement visible avec son fusil, et pourtant, aucune action n’a été entreprise pour le neutraliser avant qu’il ne tire.

Une autre question dont la réponse reste pour le moins surprenante, est de savoir à partir de quel moment le USSS considère une anomalie comme une menace.

Comparaisons historiques et implications politiques

L’affaire a été comparée à d’autres tentatives d’assassinat célèbres, notamment celle contre John F. Kennedy.

Comme Kennedy, Trump a de nombreux ennemis, et les motifs pour l’assassiner (JFK) étaient légion : son intention de dissoudre la CIA, ses positions sur le Vietnam, sa politique intérieure, sa position sur le complexe militaro-industriel.

De même, des parallèles ont été faits avec l’attentat du Petit-Clamart contre Charles de Gaulle, où la chance et la providence ont joué un rôle crucial dans la survie du Président français.

« J’ai la baraka ! La tentative d’assassinat de Ronald Reagan en 1981 a également été évoquée. Le dirigeant avait survécu à un tir grâce à la rapidité de réaction de ses agents de sécurité et à une dose de chance.

Puis, elle n’est pas sans rappeler des moments moins glorieux… Par exemple, l’attentat de l’Observatoire contre François Mitterrand en 1959, qui avait été mis en scène pour susciter la sympathie et relancer sa carrière politique.

Il faut croire que les électeurs français ont la mémoire courte puisqu’ils votèrent pour lui en 1981 et encore 7 ans après. Certains observateurs voient des parallèles entre ces deux événements, bien que les circonstances soient très différentes.

De même, l’affaire Watergate, qui avait conduit à la démission de Richard Nixon, a été évoquée. Nixon avait utilisé des tactiques controversées pour espionner ses opposants politiques, et certains pensent que Trump pourrait être tenté de faire de même pour se protéger de futures attaques.

Le rôle des réseaux sociaux et des "fake news"

Les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans la diffusion et l’interprétation des événements. Sur des plateformes comme X, de nombreuses théories « conspirationnistes » ont émergé, alimentées par des vidéos et des témoignages partiels.

Elon Musk, propriétaire de X, a été particulièrement critique envers les médias traditionnels, accusant des organes comme CNN et le Washington Post de diffuser des fakes news. Musk a également partagé des théories et des analyses soutenant l’idée que Trump était la cible d’un complot plus large impliquant l’État Profond (le DeepState) et d’autres entités puissantes.

Mais encore une fois, une audition digne de ce nom aurait pu dissiper toutes les théories.

Incohérences balistiques et questions non résolues

Les analyses balistiques des tirs ont révélé des incohérences. Le tir qui a frôlé Trump est apparu extrêmement précis, ce qui est inhabituel pour un tireur novice comme Crooks âgé de seulement 20 ans, même à 100 mètres et sans lunettes de précision. De plus, la trajectoire de la balle suggère qu’elle pourrait provenir d’un angle différent de celui où Crooks se trouvait.

Ces éléments ont conduit certains experts à conclure qu’il pourrait y avoir eu un deuxième tireur, caché et non identifié. À ce jour, la question reste 100 % ouverte, car rien ne vient ni l’infirmer, ni le confirmer.

Ce jour-là, les conditions météorologiques, avec un vent soufflant à environ 8 km/h, auraient également pu affecter la trajectoire de la balle.

Par ailleurs, il y a ce message sur 4Chan. À ce jour, personne de sérieux ne peut écarter que cela soit la vérité, ni, en toute objectivité, écarter que cela soit un mensonge, ou une fausse information, puisqu’il s’agit d’un réseau 100 % anonyme.

En fait, ce dit réseau ne rapporte pas que des fausses informations puisque c’est sur celui-ci que nous avons pu apprendre avec pas mal d’avance sur la presse plus classique, la mort de Jeffrey Epstein en prison, rien que cela.

Donc, nous aurions aimé que l’audition d’aujourd’hui, puisse apporter une réponse à cette question, qui fut posée au directeur du USSS. Nous n’en aurons pas, puisqu’il se cache derrière l’enquête.

Impact sur l'élection présidentielle de 2024

L’attentat va avoir un impact significatif sur l’élection présidentielle de 2024. Donald Trump, vas en toute logique, et adroitement utiliser cet incident pour galvaniser ses partisans et attirer des indécis en se présentant comme un survivant, mais surtout un combattant, ce qu’il est vraiment.

Les évangélistes, en particulier, pourraient voir dans sa survie un signe de sa mission divine. Son vice-président, J.D.

L’attaque contre Trump a également des répercussions internationales. Les alliés et les adversaires des États-Unis observent attentivement comment le pays gère cet incident. La perception de la stabilité et de la sécurité américaine peut influencer les relations internationales et la confiance dans le leadership américain. Certains pays peuvent voir dans cette tentative d’assassinat un signe de faiblesse, tandis que d’autres pourraient renforcer leurs mesures de sécurité pour éviter des incidents similaires.

En fait il y a un point commun entre Trump, Fico, et Orban.

Par ailleurs, il est aussi intéressant de se pencher sur les énormes ventes à découvert d’actions Truth Social avant la tentative d’assassinat, pariant sur une chute du cours. Les ventes à découvert de l’action de la plateforme créée par Donald Trump ont explosé, doublant entre le 1er et le 12 juillet.

Ces manœuvres laissent à penser que certains avaient connaissance du complot visant la vie de Trump et ont tenté de tirer profit de ce chaos imminent. Ce n’est pas sans rappeler le 11 septembre : des paris avaient été placés contre les actions des géants de l’aviation American Airlines et United Airlines, la veille des attaques.

Le scénario se répète. Qui sont ces initiés ?

Mesures de sécurité renforcées et enquêtes en cours

En réponse à la tentative d’assassinat, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la sécurité des rassemblements politiques. Le ministère de la Sécurité intérieure a ouvert une enquête sur les failles de sécurité et a promis de prendre des mesures correctives.

Thomas Crooks, le tireur, a été tué par le Secret Service après avoir tiré sur Trump. En conséquence, il n’y aura pas de procès, ce qui laissera de nombreuses questions sans réponse, ce qui devrait en arranger plus d’un.

Cependant, l’enquête se poursuit pour déterminer s’il a agi seul ou s’il faisait partie d’un complot plus vaste.

Le Deep State

Le Deep State ou état profond est défini selon TANCRÈDE JOSSERAN, diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l'Institut de Stratégie Comparée (ISC).[i] « L’État profond enchâsse deux réalités : le pouvoir politique et le pouvoir de l’État. Le premier obéit aux urnes et à des règles écrites, le second se reproduit selon ses propres normes et sait s’affranchir de la légalité. À la différence des gouvernements oints du suffrage universel, la caste bureaucratique n’a pas de comptes à rendre. Sa nature immuable la consacre comme la gardienne de l’État et de ses intérêts vitaux : contrôle du territoire, concorde intérieure et sécurité extérieure. Tantôt liquide, tantôt solide, la forme de l’État profond varie. »[ii]

tags: #tireur #trump #blackrock #explication

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