Ces lettres d'Alain à Simone Routier, datant de l'été 1920, offrent un aperçu poignant de ses émotions tumultueuses. Elles révèlent un amour profond, mais aussi une lutte intérieure face à la foi, au scepticisme et à la peur de perdre Simone.
Dans sa première lettre, datée du 3 août 1920, Alain confie à Simone son état d'âme tourmenté depuis son départ.
Il exprime un amour profond et avoue regretter de l'avoir dévoilé. Il se sent partagé entre son amour pour Simone et ses propres doutes et scepticisme.
Il révèle les paroles de sa mère et de son père à propos de Simone, soulignant l'espoir qu'il puisse enfin trouver l'amour.
Il se sent vide et incapable d'analyser ses sentiments, submergé par l'image de Simone et la conscience d'un obstacle insurmontable entre eux.
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Il exprime une haine pour tout et un sentiment de fatalité. Il envisage la prière comme un dernier recours et anticipe une fin tragique.
Il lui demande de l'aimer avec tout son cœur, tout en reconnaissant l'intensité inégalable de son propre amour.
Dans sa deuxième lettre, le 8 août 1920, Alain remercie Simone pour sa lettre réconfortante, qui lui a redonné confiance et foi en la vie.
Il exprime sa peur de leur amour, craignant que ce ne soit qu'un simple béguin. Il lui demande de lui écrire souvent et de lui envoyer des photos.
Le 10 août 1920, Alain revient avec la peur d'ennuyer Simone, mais réaffirme son amour incommensurable.
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Il décrit l'arrivée de Simone dans sa vie comme une intrusion brutale, laissant un vide et une douleur, mais aussi un grand amour.
Il se considère comme ayant besoin de la Vie, et cette vie, c'est Simone, avec sa fraîcheur, sa pureté et sa conscience des choses éphémères.
Il s'interroge sur le mystère de l'amour et la fragilité des sentiments, se demandant pourquoi l'étincelle divine peut s'éteindre subitement.
Il craint que Simone ne soit qu'impressionnable et que ses sentiments ne soient qu'une fougue sentimentale causée par son état d'âme.
Il exprime son désir de la rendre heureuse et propose une rencontre à Québec pour discuter de leurs sentiments.
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Il s'inquiète de son silence et se demande si elle ne l'aime déjà plus ou si un autre a éveillé sa pitié.
Il lui voue un amour comparable à l'adoration des nonnes pour la Vierge.
Le 16 août 1920, Alain exprime l'impossibilité de traduire son adoration pour Simone avec des mots.
Il déclare qu'il ne peut plus la perdre, car elle le tuerait en lui retirant son amour. Il affirme qu'il dirait la même chose devant Dieu.
Le 17 août 1920, Alain continue d'exprimer son amour pur et élevé, affirmant qu'on peut mourir d'amour.
Il souhaite connaître sa vie, son âme et son amour, et qu'ils ne soient plus jamais séparés.
Le 18 août 1920, Alain décrit Simone comme un second lui-même, liée à son être. Il souffre de ne pouvoir la voir et lui demande d'être franche avec lui.
Il lui demande de lui parler d'elle et de lui dire si elle peut venir à Sainte-Anne.
Le 25 août 1920, Alain proclame que le miracle s'est produit : Simone l'aime en retour. Il se met à sa disposition, affirmant qu'il est à elle.
Le 28 août 1920, Alain reçoit une lettre de Simone qui le rend heureux, car elle souffre. Il associe l'amour à la souffrance et considère cette souffrance comme sacrée.
Il donnerait tout pour pleurer d'amour avec elle, dans une communion spirituelle intense.
Le 1er septembre 1920, Alain envoie ses tendresses et adorations à Simone. Il revient d'un voyage à Lorette, marqué par la saveur de ses baisers et la clarté de ses yeux.
Il se remet d'une indisposition et se sent plus apaisé. Il renonce à un voyage aux États-Unis pour ne pas souffrir de son absence.
Il se sent indigne de son amour et tremble devant sa jeunesse. Il la considère comme toute la vie, car elle est l'Amour.
Le 2 septembre 1920, Alain assiste au départ des petites sœurs et s'interroge sur la fin de leurs beaux jours. Il ressent les angoisses de l'automne qui approche.
Il propose de façonner leur amour de manière à ce qu'il résiste à tout.
Toujours le 2 septembre 1920, Alain exprime son amour intense pour Simone et son trouble de ne pas savoir où elle est. Il se sent loin d'elle et craint que son amour ne s'attiédisse.
Il a des désirs de tout casser, de fuir et d'oublier ce qui le fait vivre. Il doute de son amour et se demande si ce n'est qu'une comédie ou une pitié.
Le 3 septembre 1920, Alain revient d'un long voyage en auto et se sent fatigué.
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