Tireurs de penalty de Liverpool : Analyse d'une séance cruciale

Lors d'une confrontation brûlante entre le Paris Saint-Germain et Liverpool, la séance de tirs au but a été déterminante. Bien que le PSG ait généré plus d'occasions nettes (4,38 expected goals contre 1,91 pour Liverpool), c'est la capacité à tenir ses nerfs qui a fait la différence.

Au petit jeu de la moyenne d'âge (tireurs et gardiens), les Reds avaient pourtant l'expérience pour eux : 28 ans contre 24. Mais tout près de leurs 3 000 supporters, Vitinha (25 ans), donc, Gonçalo Ramos (23), Ousmane Dembélé (27) et Doué (19 !), pour conclure, ont tous pris des allures de vieux briscards.

Le staff parisien devait, de son côté, être satisfait d'avoir désigné Vitinha comme son frappeur de penalty numéro un il y a quelques mois. Et de ne pas en avoir démordu depuis.

Le rôle crucial de Donnarumma

Les planètes ainsi alignées, Gianluigi Donnarumma pouvait entrer en scène. Et là encore, rien n'avait été laissé au hasard. Mohamed Salah venait d'expédier plus d'un tiers de ses penalties de la saison au milieu ? L'Italien faisait (logiquement) le choix de rester dans l'axe de son but. L'Égyptien décidait finalement d'ouvrir son pied pour égaliser (1-1) mais l'heure de « Gigio » approchait.

L'Italien attendait le dernier moment pour « partir » du bon côté - celui où Darwin Nunez frappe la plupart de ses penalties - et repoussait le tir puissant mais à mi-hauteur de l'Uruguayen (1-2). Donnarumma oriente légèrement son corps et sa tête vers la droite de son but, comme pour indiquer à l'Anglais qu'il sait où il va frapper. Coup de bluff ? Excès de confiance ? L'Italien remportera, en tout cas, son duel.

L'audace de Dembélé

À ce petit jeu du tir au but parfait, Dembélé remporte sûrement la palme. Pour l'originalité de la tentative (voir illustrations suivantes), la note artistique frisait déjà le 10/10 mais la zone trouvée par l'international français est venue couronner le tout (1-3). Un bijou.

Alors qu'il s'apprête à défier Alisson, la course d'élan de Dembélé semble être celle d'un gaucher. Finalement, l'ambidextre Dembélé choisit d'effectuer une première course latérale, via des petits « pas chassés », pour venir frapper du... pied droit. La zone trouvée par le Français est parfaite, Alisson ne peut que s'incliner face à ce mélange d'originalité, de culot, de puissance et de précision.

Le dénouement

La faute à des Parisiens très déterminés (voir illustration suivante) mais particulièrement sereins, à l'image de la balle de match transformée par Doué. Dans l'ordre, l'international Espoirs a : commencé par un regard en direction du gardien adverse, pris le temps de faire tourner son ballon dans ses mains avant de le poser sur le point de penalty, expédié un tir puissant dans une zone que les derniers remparts détestent (1-4, tir légèrement sur le côté gauche et assez haut).

Quelques instants avant le début de la séance, les Parisiens apparaissaient, ici, particulièrement déterminés autour de leur coach. Comme s'ils avaient hâte d'en découdre.

Tout était parfait, Liverpool était à terre. Dembélé pouvait sauter dans les bras de son coach.

League Cup : Liverpool triomphe face à Chelsea

Liverpool a remporté la Coupe de la Ligue face à Chelsea après une rencontre folle (0-0, 11-10 tab). Alors que quatre buts ont été refusés par le VAR, les deux équipes ont dû disputer une prolongation, puis une séance de tirs au but. Kepa a raté le dernier tir et donné le succès aux Reds.

Alors que les Reds avaient dû faire face au forfait de denière seconde de Thiago Alcantatara, blessé à l'échauffement et remplacé par Naby Keita dans le onze de départ, Kelleher était bien titulaire à la place d'Alisson. La tendance de cette finale était donnée car si les deux équipes se sont superbement battues en dominant tour à tour, il faudra retenir la performance des gardiens.

La stratégie "Kepa" n'a pas fonctionné. Il s'est finalement bien loupé en envoyant son tir au but dans le kop de supporters adverses ravi. Liverpool décroche une neuvième League Cup, la première depuis 2012.