L’excitation, la tension, les enjeux ; sont autant de composants qui feront de la Coupe du Monde un événement de football passionnant à regarder. Avec autant de rêves et d’enjeux, chaque but fera la différence.
Par conséquent, chaque penalty offrira une occasion de renverser le cours du match et de remporter une victoire potentielle.
JD Sports a analysé 315 penaltys, incluant les statistiques de carrière de vingt-deux tireurs et onze gardiens de but. Les statistiques analysées sont basées sur les penaltys tentés par les joueurs, en club et avec leur sélection internationale. Le but: voir quels joueurs ont le mieux affronté ce duel du tir au but et quelle tactique a mené à de nombreux échecs.
Parmi les 22 joueurs analysés, l’Australien Mile Jedinak est le seul joueur à avoir marqué chaque penalty tiré dans sa carrière. Le joueur de l’année en Premier League anglaise, Mohamed Salah, a statistiquement un meilleur taux de conversion sur les tirs au but au cours de sa carrière par rapport à Lionel Messi. Il connaît par contre un taux de conversion légèrement inférieur à celui de Cristiano Ronaldo.
Nous avons également examiné la forme actuelle pour montrer à quel point les joueurs concernés sont prêts pour la Coupe du Monde de foot. Nous avons examiné les 10 derniers penaltys tentés par les vingt-deux tireurs internationaux. Il est intéressant de noter que le taux de conversion lors des dix dernières tentatives était inférieur au taux de conversion des tirs au but au cours de leur carrière.
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Parmi l’ensemble des joueurs, Jedinak est le tireur le plus régulier. Il a converti ses dix derniers tirs pendant que son compatriote Aaron Mooy se montre très performant également. Il a manqué un seul et unique penalty sur ses dix dernières tentatives.
Parmi les joueurs avec le meilleur taux de réussite, nous retrouvons Cristiano Ronaldo, Marco Reus, Olivier Giroud et Aaron Mooy. Ils sont suivis de près par Mohamed Salah, Paul Pogba. Dans sa carrière Griezmann a tiré quinze penaltys. L’attaquant des Bleus en a marqué seulement neuf. Il a vu son tir au but repoussé ou non-cadré par six fois.
Il est important de noter que des joueurs comme Ronaldo, Messi, Ibrahimović, Hazard et Neymar ont pris beaucoup plus de penalty que certains des autres joueurs listés.
Basé sur sa forme récente, Thomas Muller, n’a pas transformé la moitié de ses essais lors de ses dix dernières tentatives. Antoine Griezmann, Cesc Fàbregas et Luis Suárez ont, quant à eux, converti sept de leurs dix derniers penaltys.
Statistiquement, le joueur de Brighton & Hove Albion, qui est gardien de la sélection nationale Australienne est le plus performant dans la cage lors d’un tir au but. David de Gea, de Manchester United, a sauvé plus d’un quart des penaltys subis tout au long de sa carrière.
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Alors que Hugo Lloris et Thibaut Courtois sont arrivés en bas du classement, il faut noter que Lloris a été confronté à beaucoup plus de penaltys que Courtois. Au cours de sa carrière, Lloris a dû faire face à soixante-dix tirs au but en sauvant seulement onze. En comparaison, Courtois a fait face à 31 penaltys. Il en a sauvé seulement cinq.
Ederson a également montré une piètre performance dans cet exercice. L’un des pires gardiens est l’homme qui, selon beaucoup, sera le numéro 1 de l’Angleterre en Russie 2018: Jordan Pickford. Le gardien du Brésil Ederson, de Manchester City, s’avère être l’un des meilleurs gardiens de tous les temps dans l’exercice. Il a sauvé cinq des dix derniers penaltys concédés.
Le Suédois Robin Olsen a également montré un mental solide. Bien que le taux d’arrêt d’Hugo Lloris sur les dix derniers penaltys qu’il a affronté, il reste tout de même dans les cinq portiers les moins efficaces.
L’Anglais Jordan Pickford montre une forme moyenne actuellement. Étonnamment, l’Australie a été le pays le plus performant dans l’exercice. Mile Jedinak n’a jamais manqué un penalty dans sa carrière. Il a marqué les quatorze penaltys tirés. Statistiquement l’Espagne est l’équipe la moins performante parmi les équipes évaluées. Cesc Fàbregas, Diego Costa et Sergio Ramos sont les buteurs concernés. Il sera donc intéressant de voir qui sera nommé tireur de pénalty en Russie.
La forme actuelle n’envoie pas le meilleur des signaux pour les fans de football allemands. En effet, les résultats montrent qu’ils ont les deux plus mauvais tireurs en fonction de leur taux de réussite. Cela est surprenant compte tenu de la domination historique de l’Allemagne et des succès antérieurs lors des séances de tirs au but.
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L’Allemagne a un pourcentage de victoires de 86% dans les tirs au but dans les tournois majeurs. L’Allemagne détient un homme en forme depuis le point de penalty : Marco Reus. Reus a marqué neuf de ses dix dernières tentatives. Il possède un taux de réussite aux penaltys moyen impressionnant de 90%.
L'Allemagne a souffert, mais elle a enfin brisé la malédiction en battant pour la première fois de son histoire l'Italie dans un tournoi majeur, samedi en quart de finale de l'Euro. Après l'ouverture du score de Mesut Özil, les joueurs de Joachim Löw ont vu les Italiens revenir au score sur un pénalty de Leonardo Bonucci.
Après trente minutes de prolongation, les deux équipes se sont logiquement dirigées vers une séance de tirs au but qui s'annonçait épique, et qui n'a pas déçu.6-5. Trois ratés côté allemand, quatre côté italien. Surtout, l'Allemagne, qui restait sur 34 ans sans le moindre échec dans une séance de tirs au but, a donc vu trois de ses tentatives repoussées.
Thomas Müller, deuxième tireur à s'élancer pour la sélection allemande, était le premier Allemand à se rater dans cet exercice depuis 1982. À l'époque, Uli Stielike avait vu Jean-Luc Ettori repousser sa frappe en demi-finale de la Coupe du monde.
Quelques minutes plus tard, les échecs de Didier Six et de Maxime Bossis allaient permettre à la RFA d'aller affronter l'Italie dans une finale qu'elle finirait par perdre (3-1).Depuis, elle restait sur 21 tirs au but réussis consécutivement.Après Stielike, Pierre Littbarski, Karl-Heinze Rummenigge et Horst Hrubesch n'avaient pas tremblé, lors de cette demi-finale restée mythique.
Quatre ans plus tard, la sélection allemande avait battu le Mexique (0-0, puis 4-1 aux t.a.b.) en quarts de finale sans rater le moindre tir. Même chose en 1990, quand elle avait sorti l'Angleterre en demi-finale (1-1, 4-3 aux t.a.b.) avec deux ratés consécutifs de Stuart Pearce et Chris Waddle.
Six ans plus tard, en 1996, c'est toujours contre l'Angleterre qu'elle s'était imposée aux tirs au but, en demi-finale, après un dernier tir manqué de Gareth Soutghate (1-1, 6-5 aux t.a.b.).
Après Müller, Mesut Özil, qui avait ouvert le score, puis Bastian Schweinsteiger, qui avait une balle de match au bout du pied, ont eux aussi raté leur tir au but, samedi soir à Bordeaux.
Pour réaliser à quel point ce que l'on a pu observer est extraordinaire, il faut se souvenir qu'en plus de celui de Stielike, en 1982, la Nationalmannschaft n'avait raté qu'un autre tir au but dans toute son histoire en compétition internationale. C'était en 1976, en finale de l'Euro, quand Uli Hoeness avait envoyé le quatrième tir au but allemand au-dessus de la barre d'Ivo Viktor, avant qu'Anton Panenka n'inscrive le tir au but qui allait porter son nom, permettant à la Tchécoslovaquie de remporter son unique titre continental.
Quant à l'identité des trois malheureux allemands, elle n'est peut-être pas si illogique. Ben Lyttleton, expert dans ce domaine et auteur de Onze mètres, la solitude du tireur de pénalty, a remarqué que ce sont trois des stars de cette sélection qui ont raté leur frappe.
Comme nous l'écrivions lors de la dernière Coupe du monde, il n'est pas rare de voir les stars rater leur tir au but. «Les grands joueurs manqueront des penalties parce que ce sont eux qui les tirent, rappelle Ben Lyttleton. Mais ils en manquent peut-être plus que les autres, une étude menée par Geir Jordet, un professeur norvégien de sciences du sport qui a notamment travaillé avec la sélection des Pays-Bas, leur attribuant un taux de réussite inférieur d'environ dix points.
Explication : ces joueurs auraient tendance à céder sous la pression de leur statut supérieur, qui rendrait l'éventualité d'un échec plus douloureuse.»
Les Allemands peuvent donc remercier leurs tireurs décisifs, Toni Kroos, Julian Draxler, Jerome Boateng, Mats Hummels, Joshua Kimmich et Jonas Hector. Et même si Joachim Löw assurait avant la rencontre qu'il n'y avait pas de «trauma italien», avec cette victoire, les Allemands vont enfin pouvoir tirer un trait définitif sur cette sacrée malédiction.
Pas facile d’établir une liste des tireurs, sachant que les penalties manqués n’apparaissent pas dans les fiches techniques des matches. Il a donc fallu croiser deux sources. La première est le site Sélection A qui couvre la période allant de 1938 à nos jours. Le deuxième, c’est l’indispensable L’intégrale de l’équipe de France de football, de Jean-Michel Cazal, Pierre Cazal et Michel Oreggia, First Editions. il est possible que ce tableau soit incomplet.
[ Dans le tableau ci-dessous, les tireurs ayant manqué un pénalty figurent en rouge et barrés. Vous pouvez trier le tableau par colonne en cliquant sur l’entête de la colonne choisie. Un clic trie dans l’ordre croissant, le clic suivant dans l’ordre décroissant. Quand vous rechargez la page, le tri par défaut revient. Un champ recherche est disponible pour l’ensemble des données du tableau.
Quasiment aucune. Sur 21 tentatives manquées, 12 l’ont été en match amical. Quatre autres ont eu lieu lors d’un match qualificatif pour la Coupe du monde 1994 contre l’Autriche en octobre 1992 (par Papin, victoire des Bleus 2-0), pour la Coupe du monde 2022 contre le Kazakhstan en mars 2021 (victoire 2-0), pour la qualification pour l’Euro 2000 en Russie en octobre 1998 (Blanc, victoire 3-2), lors d’une rencontre de coupe des Confédérations en mai 2001 contre la Corée du Sud (Dugarry, victoire finale 5-0) à l’occasion d’un match de qualification pour l’Euro 1996 (Lizarazu contre la Pologne, 1-1 en août 1995), deux autres pour l’Euro 2020 (Griezmann contre l’Albanie et Andorre en septembre 2019) et un pour la Ligue des Nations (Suède 2020).
Si l’on met de côté trois penalties tirés en coupe des Confédérations (deux réussis, un manqué), les Bleus ont fait un quasi sans-faute en phase finale d’Euro et de Coupe du monde. 21 tentatives, 20 buts. Et pour cause : parmi les tireurs, outre Georges Verriest (Autriche, 1934), Hector De Bourgoing (Uruguay, 1966), Manuel Amoros (Belgique, 1986), Youri Djorkaeff (Danemark, 1998) et Karim Benzema (Portugal, 2021) on trouve deux fois Raymond Kopa (Mexique, 1954 et RFA, 1958), deux fois Michel Platini (RFA, 1982 et Belgique, 1984), trois fois Kylian Mbappé (Argentine 2022 et Pologne 2024) et quatre fois Zinédine Zidane (Portugal, 2000, Angleterre, 2004, Portugal et Italie, 2006) et quatre fois Antoine Griezmann (Allemagne, 2016, Australie, Argentine et Croatie, 2018). Soit les trois meilleurs joueurs français.
La plus longue période sans penalty accordés aux Bleus est de douze ans, entre 1936 et 1948. En 2018, les Bleus ont bénéficié de sept penalties (Italie, Islande et Uruguay en amical, Australie, Argentine et Croatie à la Coupe du monde, Allemagne en Ligue des Nations), le record sur une année. Il était précédemment détenu par 2006 (5 dont un manqué : Slovaquie, Danemark et Chine en amical au printemps, Portugal et Italie à la Coupe du monde) et égalé en 2021 et en 2023.
Le septième au classement, David Trezeguet, n’en a jamais tiré. Il ne s’est distingué qu’aux tirs au but, avec un réussi contre l’Italie en 1998, et un autre manqué, toujours contre l’Italie, en 2006. Quant à Just Fontaine, neuvième, il n’en a jamais tiré non plus.
Didier Deschamps entretient le mystère. Qui tirera les pénaltys chez les Bleus durant cet Euro ? Le sélectionneur a tranché mais n’a pas voulu dévoiler son choix ce lundi en conférence de presse, à la veille du choc France-Allemagne, à Munich, premier match des Tricolores dans la compétition. « Je ne vais pas vous donner de précisions, sinon j’en donne à l’adversaire. Vous le verrez en temps voulu », a répond le patron.
Durant les cinq ans et demi d’absence de Karim Benzema, Antoine Griezmann était le tireur officiel avec une réussite totale lors du Mondial 2018, un 3 sur 3 (Australie, Argentine, Croatie) qu’il a ensuite eu du mal à reproduire. Le Barcelonais a connu notamment trois échecs en novembre 2019 et en septembre 2020.
Ce manque de réussite semble contagieux, puisque Kylian Mbappé a raté le sien au Kazakhstan en mars et Karim Benzema s’est aussi loupé à Nice face aux Gallois en préparation de cet Euro. C’est le Madrilène qui avait été désigné au Mondial 2014 par Deschamps lors de sa dernière compétition internationale avec les Bleus. Contre le Pays de Galles, le sélectionneur avait estimé que sa frappe était bonne mais que le gardien avait effectué une belle parade. Reviendra-t-il à sa décision de la Coupe du monde au Brésil?
Le sujet est sensible au sein de l’attaque des champions du monde, comme dans un club où il arrive d’assister à des scènes d’incompréhension entre deux joueurs, en témoigne la fameuse tension au PSG entre Neymar et Edinson Cavani un jour. Le pénalty est un objet de rivalité, pour qui veut soigner ses statistiques. L’exercice peut rapidement conduire au titre de meilleur buteur d’un tournoi.
À Nice, c’est Griezmann qui a tendu le ballon à Benzema. « Je n’avais rien décidé avant, et on verra. C’est le ressenti entre les joueurs. L’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas de choses négatives », avait expliqué après coup Deschamps. Ces derniers temps, le sélectionneur demandait en amont à ses interlocuteurs de ne pas aborder ce thème devenu embarrassant lors des entretiens qu’il a accordés.
Le 10 juin, dans un entretien à L’Équipe, Griezmann s’est auto-désigné, sans doute le signe qu’il possède des garanties du staff. « Je pense que pour le coach et pour moi-même, je suis le tireur numéro 1 », a dit le Mâconnais. Questionné sur ce chapitre ce dimanche, Kylian Mbappé s’est montré un poil surpris : « J’ai entendu Grizi qui avait parlé de ça mais le coach, il n’a rien dit. Peut-être que je n’étais pas là (sourire) mais pour l’instant, il n’y a pas de hiérarchie, peut-être que le coach en fera une, mais pour l’instant, il n’y en a pas.
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