Le 29 janvier 2017, vers 19h30, un événement tragique a secoué la communauté musulmane de Québec. Un homme armé a fait irruption dans le centre culturel islamique de Québec, situé dans le quartier Sainte-Foy, et a ouvert le feu sur les fidèles rassemblés pour la dernière prière de la journée.
Deux hommes ont tiré sur des fidèles rassemblés pour la prière du soir dimanche au Centre culturel islamique de Québec. Un tireur avait alors fait irruption à la mosquée de la ville de Québec un dimanche soir, tirant avec sang-froid sur la quarantaine d'hommes et quatre enfants qui bavardaient après la prière. À 19h55 le dimanche 29 janvier 2017, fusil à la main, Alexandre Bissonnette a franchi la porte principale de la mosquée de Québec et ouvert le feu de sang-froid sur la quarantaine d'hommes et les quatre enfants qui bavardaient après la prière dans la grande salle du rez-de-chaussée. Au moins six personnes - âgées de 39 à 60 ans - ont été tuées dans cet attentat. Six hommes sont tombés sous ses balles et cinq ont été grièvement blessés.
Cet attentat a suscité un traumatisme au Canada, pays réputé pour son ouverture et sa tolérance. L'attentat a eu lieu en janvier 2017 et reste à ce jour la pire attaque contre un lieu de culte musulman en Occident.
Un étudiant canadien, connu pour avoir des idées nationalistes, a été inculpé: Alexandre Bissonnette, âgé de 27 ans. Seul l'un des deux hommes arrêtés après l'attentat qui a fait six morts au centre culturel islamique de Québec est considéré comme suspect. Alexandre Bissonnette a rencontré des juges québécois lundi, après avoir été interpellé en tant qu'unique suspect de la fusillade de la mosquée de Québec. Alexandre Bissonnette, 27 ans, a appelé la police pour se rendre.
L'enquête a disculpé un autre étudiant, d'origine marocaine, interpellé alors qu'il sortait de l'établissement.
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Dimanche vers 19h30, un jeune homme franchit les portes d'une mosquée de Québec puis il ouvre le feu, tuant six personnes âgées de 39 à 60 ans. Trente minutes plus tard, un homme appelle la police. Il affirme être impliqué dans la fusillade et dit vouloir se rendre. Peu après la police l'arrête et découvre son identité. Il s'appelle Alexandre Bissonnette.
Ce jeune étudiant de 27 ans a depuis été présenté au juge et inculpé pour onze chefs d'accusation dont meurtres avec préméditation et tentatives de meurtres avec arme à feu. Pendant un temps, la police a pensé à deux suspects. Il s'avère qu'au final le tireur était seul.
Alexandre Bissonnette, 27 ans, est un étudiant en sciences politiques aux récentes idées nationalistes. Le jeune Québécois, ex-étudiant en sciences politiques séduit par les idées nationalistes et suprémacistes, a mené « une attaque préméditée, gratuite, sournoise et meurtrière », a dit le juge. Entre des positions pro-Le Pen et antiféministes, portrait de ce jeune nationaliste.
Pour autant, ce jeune étudiant, issu d'un quartier aisé, est décrit par ses voisins comme un enfant "sans problème", d'une famille "exemplaire". "Des petits gars polis, toujours soudés et bien éduqués", racontent-ils au Journal de Montréal. A la fac, ses anciens camarades le décrivent comme quelqu'un de "solitaire", "introverti", "impopulaire", qui n'a "pas vraiment d'amis". Toujours en compagnie de son jumeau, il était surnommé "le méchant", quand son frère lui avait le surnom "le gentil".
Interrogés par La Presse, l'un de ses anciens collègues rapporte qu'"il avait une personnalité anti-sociale". Il avait l'habitude de répondre "avec des insultes", et "traitait les filles de p***". Jusqu'à présent Alexandre Bissonnette était inconnu des services de police. Les seules contraventions qu'ils avaient reçues étaient pour des stationnements gênants ou non-port de la ceinture de sécurité. Il sera de retour devant la justice le 21 février.
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Les six personnes décédées dimanche dans l'attaque à l'arme à feu d'une mosquée de Québec étaient toutes des Canadiens binationaux. Parmi eux, figurent deux Algériens, un Marocain, un Tunisien et deux Guinéens.
Les six musulmans tués étaient tous des binationaux ayant émigré au Canada: deux Algériens, deux Guinéens, un Marocain et un Tunisien. Informaticien, professeur d'université ou épicier, ils étaient tous intégrés à la vie québécoise depuis de longues années.
Des milliers de Canadiens ont rendu un hommage national, en compagnie du Premier ministre Justin Trudeau, aux six victimes de la fusillade contre la Grande mosquée de Québec, à l'occasion des funérailles de trois d'entre elles. Les Québécois se sont réunis lundi soir pour une veillée en hommage aux six personnes tuées dans l'attaque terroriste d'une mosquée.
La Tour Eiffel rendra hommage aux six fidèles abattus par deux hommes encagoulés, dimanche, à la mosquée de Québec. « Si la violence et la barbarie ignorent les frontières, nos villes sont unies pour y faire face », a déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Après l'attentat terroriste dans une mosquée de Québec lundi, devant la Chambre des communes canadienne, un député québécois, a demandé pardon à la communauté musulmane "ostracisée et stigmatisée".
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La condamnation d'Alexandre Bissonnette pour le meurtre de six personnes a été assortie d'une période de sûreté de 40 ans. Les avocats de l'accusation demandaient une peine exemplaire de 150 ans derrière les barreaux contre Alexandre Bissonnette, mais cette demande a été qualifiée de « déraisonnable » par le juge François Huot.
La véritable inconnue de ce jugement résidait donc dans le délai incompressible derrière les barreaux qui lui serait imposé par le juge. Selon lui, cela irait à l'encontre de la Charte canadienne des droits et libertés, à valeur constitutionnelle.
Le magistrat, dans son verdict, a souligné que la « haine viscérale des immigrants de confession musulmane » animait le meurtrier, qui ne pourra pas demander la libération conditionnelle avant d'avoir 67 ans. Présent lors de l'attaque, Ahmed Cheddadi a réagi à ce verdict en disant « respecter la décision de M. le juge », tout en trouvant « dur sincèrement » d'imaginer que le meurtrier puisse être relâché un jour.
Veste de complet et chemise blanche, Alexandre Bissonnette a écouté à la barre pendant plus de six heures le magistrat prononcer son verdict, le regard vers le sol. Présents parmi les 250 personnes du public, ses parents ont écouté le verdict en essuyant des larmes, tout comme plusieurs amis et proches des victimes.
« Vous avez tué six de vos semblables, dont le crime était d'être différents de vous », a lancé le magistrat lors de son verdict. "Les actes posés par Alexandre Bissonnette portent atteinte à nos valeurs sociétales fondamentales", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'attaque contre la mosquée de Québec "demeurera[it] à jamais inscrite en lettres de sang dans l'histoire de cette ville, de cette province, de ce pays".
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