Dans cet article, nous plongeons dans l'univers des calibres pour fusil de chasse, explorant les caractéristiques, les calibres et les considérations importantes pour chaque choix. Le choix du calibre de cartouche est une décision cruciale qui influencera directement l'efficacité de votre tir.
Plusieurs calibres sont couramment utilisés pour la chasse, chacun ayant ses propres avantages et inconvénients :
Le choix entre le calibre 12 et le calibre 20 dépend des préférences individuelles du chasseur, de ses besoins spécifiques de chasse et des conditions environnementales dans lesquelles il chasse.
La chasse au gros gibier, notamment le sanglier et le chevreuil, requiert un calibre approprié pour garantir des tirs précis et efficaces tout en assurant un respect de l'animal. Pour le gros gibier, des calibres plus puissants comme le calibre 30-06, le 7RM ou le calibre 12 sont recommandés.
Lorsqu'il s'agit de choisir le calibre idéal pour la chasse, il est essentiel de prendre en compte l'espèce de gibier que vous visez. Chaque animal a ses propres caractéristiques anatomiques et comportementales, ce qui influence le calibre le plus approprié pour une chasse efficace et humaine.
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Lorsque vous choisissez un calibre de fusil de chasse, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour garantir une expérience de chasse optimale. Parmi ces facteurs, l'impact du type de chasse (battue, approche, affût) joue un rôle crucial dans la sélection du calibre le plus adapté.
Le calibre 12 se distingue comme le calibre le plus polyvalent pour les fusils de chasse en raison de sa puissance, de sa variété de munitions et de sa capacité à s'adapter à une multitude de situations de chasse.
La compréhension du tir, ainsi que l’utilisation et la sélection des munitions diffèrent grandement entre un fusil calibre12 à canon lisse et son homologue à canon rayé. Pour un canon lisse, même conçu pour le tir de balles, la précision est fortement dépendante du type de projectile. Il n’y a pas de « projectile précis » ou de « canon précis », mais plutôt une combinaison précise « canon/balle » performante. Cette précision est souvent obtenue après de multiples tests pour trouver le couple idéal.
Sans les rayures qui confèrent une stabilisation gyroscopique, les projectiles les plus fiables sont ceux équipés de dispositifs stabilisateurs. Ainsi, la « balle flèche » de Sauvestre (propulsée entre deux demi-coques avec un empennage stabilisateur) et les balles qui génèrent un effet aérodynamique stabilisateur (comme la Rottweil Exact) se distinguent. La théorie ne remplace jamais une vérification pratique au stand de tir, et tester la cible à 50 mètres est crucial.
Le comportement d’un canon rayé est plus similaire à celui d’une carabine. La stabilisation du projectile est assurée par la rotation due aux rayures, rendant ce type de canon plus tolérant à une plus large gamme de projectiles. Pour le choix des munitions, la logique est inversée par rapport au canon lisse : plus une balle est conçue pour se stabiliser par elle-même, moins elle convient à un canon rayé.
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Des rayures « spéciales balle» sont alors requises. très marquées à l’instar de celles présentes dans les canons de nos carabines. Leur pas spécifique très «lent» (de l’ordre d’un tour pour 30 pouces à un tour pour 35 pouces) stabilise idéalement le projectile, naturellement court, lourd et de fort diamètre.
Conçus spécifiquement pour les canons rayés, les projectiles spécifiques combinent haute vitesse et précision extrême. Ils sont constitués de deux éléments : un sabot en polymère très résistant, qui garantit une prise de rayures optimale dans lequel une balle. Le dessein de ce concept est d’égaler les caractéristiques balistiques d’une balle chemisée, généralement utilisée dans nos carabines.
Le fabricant américain Hornady est le leader incontesté de cette technologie, proposant des balles FTX (19,4 g à 480 m/s), Monoflex (monométallique 19,4 g à 594 m/s), Interlock (21,1 g à 556 m/s) et SST (19,4 g à 610 m/s) dans ses munitions dédiées. Le « toujours américain » Winchester emboite le pas sur cette technologie en « ensabotant » son excellent projectile Extrem point Copper Impact.
Les performances, théoriques et confirmées sur le terrain, sont similaires ou supérieures à celles d’une carabine de gros calibre. La seule perte de performance se manifeste par la trajectoire descendante du projectile : avec une chute moyenne de 10 cm à 100 m, un calibre 12 équipé de cette manière a une portée utile estimée à 50 m, légèrement inférieure à celle d’une carabine tirant des balles de poids similaire.
Le système fédéral américain est unique en ce fait qu’il permet à chacun de ses 51 états de déterminer leur propre législation interne. Ainsi, les lois sur les armes et la chasse varient grandement, créant des situations parfois aberrantes ou cocasses. Par exemple, l’utilisation de munitions à étuis métalliques pour la chasse est interdite dans certaines régions, même pour le grand gibier.
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Face à ces restrictions, les chasseurs et fabricants américains ont su s’adapter. En 1954, la célèbre entreprise Marlin a lancé le fusil « modèle 55 », une arme à verrou de calibre 12 avec un canon de 92 cm et un chargeur amovible de deux cartouches, plus une dans la chambre, connue en France sous le nom de « GOOSE GUN ». Ce modèle a rapidement évolué vers le « SLUGMASTER », avec un canon raccourci de 61 cm et des rayures pour le tir de balles.
Ce concept, littéralement « comme une carabine » Like rifle, répondait aux restrictions législatives mentionnées et s’adaptait parfaitement à la chasse américaine, qui implique souvent le tir de grands animaux à environ 70 mètres. Le calibre 12 est devenu une alternative avantageuse aux calibres traditionnels comme le 45-70 Government ou le 450 Marlin.
La spécificité du tir en battue réside dans le fait qu’il est généralement effectué à des distances inférieures à 50 mètres. Dans cette pratique, les carabines de gros calibre (9.3X74R, 9.3 x62, etc.) dominent incontestablement. Cependant, le calibre 12 a son mot à dire face à de grands animaux robustes. Ses projectiles lourds et de large diamètre ont une capacité remarquable à transférer l’énergie cinétique de la balle à l’animal.
Néanmoins, le tir en battue ne justifie en aucun cas une précision aléatoire. Le choix de la munition et le réglage de l’arme sont aussi cruciaux que pour une carabine. Un protocole spécifique au calibre 12 doit être suivi : qu’il s’agisse d’un canon lisse ou rayé, il est crucial de tester plusieurs munitions pour trouver celle qui conviendra le mieux à votre arme. En cas de désaccord marqué, l’imprécision peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres, ce qui est inacceptable, quel que soit le type de chasse.
En termes d’énergie dégagée, le traditionnel calibre 12 n’a pas à pâlir face au maître des calibres de battue, le 9.3x74R. Seule sa balistique, naturellement inférieure, et un poids plus élevé qu’une balle plus aérodynamique, entraînent une chute plus rapide du projectile.
La chevrotine, munition controversée parmi les chasseurs, vient d’obtenir une autorisation dans 30 départements français pour la saison 2024/2025. La chevrotine est une munition composée de grenaille de plomb. Généralement, elle désigne les cartouches contenant moins de 28 projectiles (en calibre 12), organisés par lits de trois, quatre ou sept projectiles.
Le diamètre de ces projectiles varie de 5,65 à 8,65 mm, et leur masse de 1,1 à 3,7 g. Bien que redoutable à courte distance (moins de 20 mètres), notamment pour la chasse au sanglier dans des milieux fermés, la chevrotine a mauvaise réputation. En effet, elle est souvent critiquée pour ses risques de ricochets et de blessures du gibier.
Elle s’utilise dans des situations très particulières, au saut d’un chemin forestier très dense par exemple, quand le tir à balle s’avère impossible. L’autorisation de la chevrotine dans ces départements est une reconnaissance de son efficacité dans des conditions de chasse spécifiques. Toutefois, il est crucial que les chasseurs respectent les bonnes pratiques pour éviter les déconvenues et garantir une utilisation responsable de cette munition.
En France, l’utilisation de la chevrotine est strictement encadrée. Par défaut interdite, elle est autorisée uniquement par dérogation préfectorale, dans des contextes cynégétiques bien définis. L’objectif ? Permettre une régulation efficace du sanglier dans des biotopes particulièrement fermés ou difficiles d’accès. Dans chaque département, les modalités d’usage peuvent varier : nombre de grains, distances de tir, types de battue, zones précises, etc.
La chevrotine est une munition dispersante tirée dans un canon lisse, mais elle se distingue des cartouches classiques par la taille de ses projectiles : Chaque cartouche contient entre 9 et 28 billes de plomb (ou substituts sans plomb), des chargement spéciaux à 6 billes existent aussi (chez l’américain Hornady notamment) mais leur usage est à notre connaissance interdit en France pour la chasse. Plus les grains sont nombreux, plus ils sont petits et dispersent vite ; à l’inverse, les charges de 6 ou 9 grains contiennent de gros projectiles capables de réelle pénétration et d’une dispersion légèrement moindre à choke égale. Ces cartouches affichent généralement des charges de 36 à 40 grammes.
Son efficacité repose sur des tirs courts et contrôlés. Ainsi, les cartouches 9 grains ont une portée utile de 25 à 30 m , ce qui nous semble le maximum possible avec ce type de munitions même avec des cartouches à bourre à jupes disponibles depuis quelques années chez certains encartoucheurs. Les 12 ou 16 grains doivent être tirées sur un animal à une vingtaine de mètres maximum et l’usage des 21 ou 28 grains doit se limiter à des tirs à 10 voire 15 m .
Le choke du fusil est déterminant pour garantir la précision et la concentration des impacts : Si le 1/2 choke est semble-t-il le meilleur compromis pour la régularité de la gerbe lors du tir de ce type de munitions, certains obtiennent des résultats satisfaisants avec un choke 3/4. Le full choke est quant à lui fortement déconseillé car pouvant engendrer une pression excessive et des dispersions anarchiques.
L’emploi d’un fusil calibre 12,( les calibres plus petits, 16 et 20, étant interdits pour le tir à la chevrotine dans la majorité des départements) à canon lisse est à privilégier car le tir dans des canons rayés « classiques » entraîne une dispersion rendant la munition totalement inefficace (le fameux « effet donut » : rien au centre de la cible et un cercle de projectiles tout autour).
La chevrotine, mal comprise ou diabolisée, a toute sa place dans une pratique de chasse raisonnée et encadrée. Elle exige de la part du chasseur discipline, expérience et connaissance de son matériel.
Le choix de la cartouche est une étape cruciale dans la préparation d'une partie de chasse. Les cartouches à balle sont conçues pour la chasse au gros gibier. Elles contiennent un seul projectile de forme allongée, généralement en plomb, cuivre ou en matériaux plus denses comme le tungstène.
Les cartouches à grenaille sont les plus utilisées pour la chasse au petit gibier. Elles contiennent un grand nombre de petits projectiles sphériques (les grenailles) dispersés dans un cône lors du tir.
Pour le petit gibier, une charge faible ou moyenne suffira.
Par exemple, pour la chasse de la grive, le plomb numéro 9-8-7 sont généralement conseillés, pour la chasse de la perdrix, 7 ou 6, faisan 6 ou 5, lièvre 5 ou 4. Pour le petit gibier, des plombs de petit diamètre suffiront.
Chaque région possède un territoire spécifique. Dans un endroit dense, on utilisera plus fréquemment des cartouches à bourre dispersante ou des bourres grasses.
Le choix de la marque de cartouches est tout aussi important que le choix du calibre ou de la charge. De nombreuses marques proposent des munitions de qualité, chacune ayant ses spécificités.
La chasse à l’approche et à l’affût est une pratique encadrée et réglementée qui séduit de nombreux chasseurs, notamment en période estivale. En Vendée, l’arrêté préfectoral d’ouverture et de clôture de la chasse autorise ce mode de chasse du 1ᵉʳ juin jusqu’à l’ouverture générale pour deux espèces : le chevreuil mâle et le sanglier.
La chasse à l’approche et/ou à l’affût avant l’ouverture générale ne peut être pratiquée que par les détenteurs d’un plan de chasse, disposant d’une autorisation préfectorale individuelle spécifique. La chasse à l’approche et à l’affût est une chasse solitaire, discrète, où le chasseur repère l’animal avant d’être vu. Si plusieurs chasseurs pratiquent sur le même territoire, une bonne communication est essentielle pour éviter les chevauchements. Pour le sanglier : jusqu’à la fin mars.
La chasse à l’approche et à l’affût, bien que solitaire, requiert rigueur, anticipation et respect des règles pour garantir la sécurité de tous.
Ces armes, nous les détenons à la maison, nous les transportons librement et nous les utilisons en territoires ouverts.
Armes à feu d’épaule à répétition manuelle à canon rayé munies d’un dispositif de rechargement à pompe chambré pour les calibres 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 41, d’une capacité de 5 coups maximum. Longueur totale supérieure à 80 cm. Longueur du canon supérieure à 60 cm.
Article R312-58« Toute personne morale ayant pour objet statutaire […] la gestion de la chasse […] et qui acquiert une arme ou un élément d’arme de la catégorie C auprès d’un particulier en présence d’un armurier ou auprès d’un armurier ou par l’intermédiaire d’un courtier fait faire, par son représentant légal, une déclaration pour une arme de la catégorie C sur l’imprimé conforme au modèle fixé par l’arrêté prévu à l’article R. 311-6.
Cette déclaration est transmise par l’armurier ou le courtier agréé au préfet du département dans lequel se trouve situé le siège de l’association, de l’entreprise […]. Elle est accompagnée d’une copie des statuts de la personne morale et de la pièce justificative de l’identité de son représentant légal ainsi que du certificat médical mentionné à l’article L. 312-6, placé sous pli fermé, datant de moins d’un mois, attestant que l’état de santé physique et psychique de ce représentant légal n’est pas incompatible avec la détention des armes concernées. Il en est délivré récépissé.
Toute personne morale, dont les statuts n’ont pas cet objet, peut, sur autorisation du préfet du département du lieu d’exercice de l’activité pour laquelle cette arme ou cet élément d’arme est susceptible d’être utilisé, acquérir une arme ou un élément d’arme de la catégorie C pour les nécessités de son activité. L’acquisition de l’arme ou de l’élément d’arme est déclarée dans les conditions du présent article.
Ces documents doivent être présentés à toute réquisition des autorités habilitées. En outre, les chasseurs doivent justifier qu’ils voyagent dans un but de chasse, les tireurs sportifs présenter une invitation écrite ou la preuve de leur inscription à une compétition officielle de tir mentionnant la date et le lieu de cette compétition, et les acteurs de reconstitutions historiques présenter l’invitation de l’organisateur de cette manifestation.
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