Le choix d'un fusil pour la chasse au sanglier est une question cruciale pour tout chasseur. Parmi les options disponibles, le calibre 12 est un choix populaire en raison de sa puissance et de sa polyvalence. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les caractéristiques de ce calibre et de choisir l'arme et les munitions appropriées pour une chasse efficace et sécurisée.
Comment choisir son fusil de chasse devant un immense râtelier d’armurier ? Comment s’équiper correctement sans se tromper pour chasser le petit gibier ? Les armes sélectionnées ci-dessous présentent toutes des caractéristiques qui vous permettront de réussir. Elles ont fait leurs preuves, et chacune possède les qualités attendues par les chasseurs français pour se faire plaisir, à la billebaude comme en battue.
Les fusils turcs ont longtemps été décriés, à raison. Mais, ce temps est révolu. Cet ATA SP est agréable. Il monte facilement à l’épaule avec une visée précise. Ni trop léger, ni trop lourd, il permet de chasser devant soi sans se fatiguer, mais également de tirer de façon répétitive à poste fixe. Enfin, ses canons de 71 cm et sa bascule acier permettent de garder une certaine main pour swinger, accompagner, et devancer les gibiers. On peut également l’utiliser au marais, car le fusil est magnum, et certifié billes d’acier. Certes, le logo n’est pas très joli et les gravures sont inexistantes, mais pour le reste, c’est un sans-faute mécanique.
Il est également disponible en canons longs de 76 cm (SP Black 76). Ceux qui préfèrent un fusil plus léger, pour la billebaude, pourront s’orienter vers la version SP Black light 71 en bascule allégée (2,8 kg - 789 €). Il est également décliné au même tarif en calibre 20 acier, en canons de 71 ou 76 cm, et en bascule Ergal, en canons de 66 ou 71 cm.
Ce BROWNING B525 GL est un « costaud » qui avale toutes les cartouches de plomb ou d’acier. C’est un digne héritier du célèbre B25, dont il reprend les caractéristiques essentielles. Comme son ancêtre, il tombe parfaitement en joue, et est très confortable au tir. La prise en main est excellente avec une bonne répartition des masses. Les départs ne souffrent aucune critique, tout comme les éjections surpuissantes.
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La nouvelle crosse en bouleau lamellé-collé engendre de la solidité, résiste à l’eau, et absorbe les vibrations et ondes de choc. Cette dernière qualité donne de la stabilité et de la précision, ce qui est très recherché par les amateurs de beaux tirs répétés à poste fixe. Le recul est également maitrisé par les canons « back bored » pensés pour rendre l’arme plus confortable au tir, grâce à une chambre agrandie à 18.7 mm, au lieu de 18.4. La chambre élargie limite la déformation des plombs et améliore la régularité des gerbes. La rosace de gerbe est plus homogène, et la pénétration des grains est plus importante. Aux choix, vous pouvez opter pour des canons de 71 ou 76 cm avec chokes interchangeables.
RIZZINI est un fabricant italien encore peu connu, mais dont les produits séduisent de plus en plus les amateurs d’armes. Tous les fusils de la marque sont conçus sur la base du BR110, le modèle le plus sobre de la marque, dont le prix est particulièrement intéressant. Viennent ensuite des déclinaisons luxueuses comme les AURUM, ARTEMIS et ROUND BODY, qui offrent des noyers particulièrement sélectionnés, ainsi que des gravures séduisantes. Celui qui recherche un bon rapport qualité prix peut se cantonner au BR110, dont l’équilibre au tir est excellent.
Particulièrement bien conçue, la bascule est basse, car montée sur des tourillons de type BERETTA, mais avec un système de fermeture par verrou inférieur de type BROWNING. L’ensemble permet d’obtenir la montée à l’épaule rapide du premier, avec la solidité du second. Les choix de longueur de canon sont de 67, 71 ou 76 cm avec chokes interchangeables. Le superposé RIZZINI BR110 possède l’élégance des fusils italiens, et un équilibre particulièrement intéressant, propre aux bascules basses en acier qui concentrent le poids entre les mains. Qu’ils soient en entrée de gamme ou armes fines, les fusils RIZZINI sont proposés à des tarifs très compétitifs.Poids : 3,1 kg en calibre 12. Également disponible en calibre 20 (2,8 kg), 28 et 410 (2,5 kg).
Référence mondiale, ce BERETTA est proche du sans faute. Pour 2449 €, le chasseur s’offre la qualité, l’élégance, et la vivacité au tir. Certes, il existe des armes moins chères, mais elles sont aussi moins attirantes. L’essentiel du savoir-faire BERETTA y est concentré : bascule plébiscitée, mécanismes intérieurs fiables, départs francs, vitesse de percussion élevée… tout est breveté ! Le fusil est d’une grande fiabilité, avec qui plus est, un verrou de fermeture qui rattrape automatiquement les jeux éventuels. Côté canons, il hérite des nouveaux « Steelium » à cônes de raccordement allongés et élargis, qui permettent des beaux groupements de gerbe et de la pénétration.
Côté esthétique, la nouvelle technologie à laser à cinq axes donne des gravures vivantes et contrastées de scènes de chasse qui s’apparentent à des gravures artisanales. Les noyers de crosse et du garde main sont également de premier choix. Et pour finir, il existe un large éventail de calibre : 12, 20, 28 ou 410, et de longueur de canons de 66 à 76 cm ! Le calibre 12 est idéal pour tirer les pigeons de haut vol avec des canons de 76 cm, mais un joli calibre 20, 28 ou 410 en 71 cm permet de facilement courir les bois, plaines et marais.
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Le Super Orion C35 tout acier est un fusil traditionnel particulièrement bien fini, agréable à utiliser et à regarder, et d’un prix raisonnable étant donné la qualité proposée. Sa bascule ne subit presque aucune contrainte mécanique, du fait d’une portée de recul intérieure qui emprisonne la frette des canons. C’est une pièce de conception intelligente, qui peut facilement être remplacée par tout armurier en cas d’usure, gage de longévité. Cette bascule forgée dans la masse a la particularité d’être fine et arrondie.
En action de chasse, elle est très agréable à porter lorsque l’on tient le fusil en main, ou cassé sur l’avant bras durant des heures. Le C35 est également beau avec ses gravures ornementales en fines anglaises, gravées sur les deux côtés et le dessous de bascule. Crosse et longuesse offrent des noyers veinés 3 étoiles, et l’ensemble est livré dans une élégante mallette de transport à verrouillage codé, dont le velours rouge intérieur met bien en valeur les noyers et la bascule entaillée arrondie. Très chic !
Qui plus est, le fusil est modulable à souhait. Extracteur ou éjecteur, chokes fixes ou interchangeables, calibres, longueur et type de canon, crosse pistolet ou anglaise, double ou simple détente, bande droite ou fuyante, guidon intermédiaire ou non, chacun peut y trouver son compte. L’acheteur s’adresse directement à l’artisan stéphanois qui fabrique son fusil. Un vrai plus !Poids : 3,15 kg en calibre 12.
Le choix de la balle pour le tir dans une arme à canon lisse est une question que se posent les chasseurs depuis des siècles. Au vu de la nécessité d’inventer perpétuellement une pléthore de projectiles, plus ou moins réussis et dont les caractéristiques sont limitées seulement par l’imagination des créateurs, il semble que la réponse universelle n’ait pas encore été trouvée.
Depuis la balle ronde, il a été mis au point différentes évolutions techniques dont les grandes familles sont les balles à empennage, les cylindro-ogivales à base creuse rappelant la balle Minié, et les balles sous-calibrées.
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Au calibre du canon, les balles à empennage sont constituées d’un projectile qui est généralement du plomb, à l’arrière duquel est fixé un appareillage en plastique, ou en fibre, destiné à s’appuyer sur l’air et redresser la balle sur l’axe de la trajectoire. La plus connue de ces balles est la Brenekke, datant de 1898. Un empennage constitué d’une bourre de fibres agglomérées est vissé sur un plot central, interne au projectile. La partie de plomb ne doit pas être tirée sans sa bourre, elle serait instable.
Les ailettes du pourtour de la balle, et l’évidement interne périphérique au plot central, permettent à la balle de s’écraser lors du passage dans un choke, qu’elle va pouvoir traverser sans inconvénient. De nombreux autres fabricants produisent des balles empennées : à peu près tous les fabricants de cartouches ont au moins une balle de ce type dans leur catalogue, souvent déclinée en plusieurs poids, et chargements. D’une manière générale toutes ces balles donnent de bons résultats en précision et en énergie. Certaines portent des inserts métalliques destinés à augmenter la capacité de pénétration. Nous classerons dans cette catégorie la balle DUPO, en acier et plastique.
La catégorie des balles cylindro-ogivales est principalement occupée par les balles d’origine américaine appelées slug Foster. La masse principale de la balle est placée sur l’avant du projectile, l’arrière est creux.
L’apparition de la balle Sauvestre a marqué le lancement des balles sous calibrées. C’est la plus évoluée des balles courantes : elle est constituée de plusieurs matériaux, plomb, acier, plastique. La partie de plomb se trouve à l’avant du projectile, noyée partiellement sur une tige filetée en acier dont l’arrière supporte l’empennage en plastique. Dans la cartouche, cette balle est ceinte de deux demi coques de plastique qui la tiennent en place et assurent l’étanchéité des gaz. Ses performances sont remarquables, le fabricant annonce des vitesses de 580m/s pour les chargements de 12 magnum.
A signaler aussi, la mise au point d’une remarquable balle sans plomb. Cependant, il faut être extrêmement vigilant au stockage, car les demi coques n’assurent pas l’étanchéité à l’eau : versée dans la cartouche chargée de sa balle, de l’eau atteindra la poudre empêchant, au moins partiellement, son inflammation.
La Brenneke Rubin Sabot est une autre balle sous calibrée conçue pour le tir dans les canons lisses ; moins rapide que la Sauvestre, elle donne également de bons résultats en précision. Les fabricants américains proposent également des balles sous calibrées qui sont généralement, aujourd’hui, des balles demi blindées de calibre de calibre 50 installées dans des sabots de plastique. Ces balles nécessitent l’usage d’un canon rayé pour être stable, il peut arriver qu’elles basculent sur leur trajectoire quand elles sont tirées dans un canon lisse.
Le règlement de la chasse oblige de se conformer à une règle de base : l’utilisation de projectile expansifs. La balle Blondeau, ainsi que divers projectiles en acier, dits blindés, ont été écartés du marché. Une recommandation est d’exclure l’usage, à la chasse, des balles destinées au tir récréatif, généralement proposées en boîtes de 100 cartouches. Leurs chargements sont moins puissants, et les balles, plus légères, ont des parois fines qui s’éclatent lors d’impacts violents.
Au résultat toutes les balles destinées à cet usage peuvent être employées pour la chasse du sanglier ; la sagesse conduit à employer des balles connues, de se fier au sens commun en utilisant des produits éprouvés. De nombreux projectiles, aux carrières éphémères, sont régulièrement mis sur le marché, seuls les très bons restent.
La compréhension du tir, ainsi que l’utilisation et la sélection des munitions diffèrent grandement entre un fusil calibre12 à canon lisse et son homologue à canon rayé. Pour un canon lisse, même conçu pour le tir de balles, la précision est fortement dépendante du type de projectile. Il n’y a pas de « projectile précis » ou de « canon précis », mais plutôt une combinaison précise « canon/balle » performante. Cette précision est souvent obtenue après de multiples tests pour trouver le couple idéal.
Sans les rayures qui confèrent une stabilisation gyroscopique, les projectiles les plus fiables sont ceux équipés de dispositifs stabilisateurs. Ainsi, la « balle flèche » de Sauvestre (propulsée entre deux demi-coques avec un empennage stabilisateur) et les balles qui génèrent un effet aérodynamique stabilisateur (comme la Rottweil Exact) se distinguent.
Le comportement d’un canon rayé est plus similaire à celui d’une carabine. La stabilisation du projectile est assurée par la rotation due aux rayures, rendant ce type de canon plus tolérant à une plus large gamme de projectiles. Pour le choix des munitions, la logique est inversée par rapport au canon lisse : plus une balle est conçue pour se stabiliser par elle-même, moins elle convient à un canon rayé.
Conçus spécifiquement pour les canons rayés, les projectiles spécifiques combinent haute vitesse et précision extrême. Ils sont constitués de deux éléments : un sabot en polymère très résistant, qui garantit une prise de rayures optimale dans lequel une balle. Le desseinde ce concept est d’égaler les caractéristiques balistiques d’une balle chemisée, généralement utilisée dans nos carabines.
Le fabricant américain Hornady est le leader incontesté de cette technologie, proposant des balles FTX (19,4 g à 480 m/s), Monoflex (monométallique 19,4 g à 594 m/s), Interlock (21,1 g à 556 m/s) et SST (19,4 g à 610 m/s) dans ses munitions dédiées. Le « toujours americain » Winchester emboite le pas sur cette technologie en « ensabotant » son excellent projectile Extrem point Copper Impact.
Les performances, théoriques et confirmées sur le terrain, sont similaires ou supérieures à celles d’une carabine de gros calibre. La seule perte de performance se manifeste par la trajectoire descendante du projectile : avec une chute moyenne de 10 cm à 100 m, un calibre 12 équipé de cette manière a une portée utile estimée à 50 m, légèrement inférieure à celle d’une carabine tirant des balles de poids similaire.
La spécificité du tir en battue réside dans le fait qu’il est généralement effectué à des distances inférieures à 50 mètres. Dans cette pratique, les carabines de gros calibre (9.3X74R, 9.3 x62, etc.) dominent incontestablement. Cependant, le calibre 12 a son mot à dire face à de grands animaux robustes. Ses projectiles lourds et de large diamètre ont une capacité remarquable à transférer l’énergie cinétique de la balle à l’animal.
Néanmoins, le tir en battue ne justifie en aucun cas une précision aléatoire. Le choix de la munition et le réglage de l’arme sont aussi cruciaux que pour une carabine. Un protocole spécifique au calibre 12 doit être suivi : qu’il s’agisse d’un canon lisse ou rayé, il est crucial de tester plusieurs munitions pour trouver celle qui conviendra le mieux à votre arme.
En s’orientant vers un petit calibre comme le 20, le chasseur se demande en permanence s’il ne va pas manquer de performances et risquer de manquer ou blesser les gibiers rencontrés. Première règle physique à connaître : la dispersion des plombs et leur pénétration sont exactement les mêmes ; 12 ou 20 vous avez le même outil ! La différence est la charge de plombs envoyée : 32 g de grenaille pour un 12 contre 25 g pour un 20.
La vitesse de la gerbe de plombs en calibres 12 et 20 étant la même, l’énergie envoyée sur le gibier va dépendre de la masse des plombs projetée. Plus cette masse est importante, plus le gibier recevra d’énergie ! Mais si vous tirez des cartouches de même charge, vous aurez donc exactement la même efficacité sur le gibier. En effet, le calibre 12 est surpuissant pour nos chasses courantes.
Calibre | Charge de Plombs (g) | Nombre d'Impacts à 40m | Efficacité |
---|---|---|---|
12 | 32 | Elevé (trop puissant) | Peut abîmer le gibier |
20 | 25 | Suffisant | Idéal jusqu'à 40m |
Le calibre 20 avec du plomb n°6 permet de tout tirer jusqu’à 40m. Effectivement, le chasseur habitué à un calibre 12 relativement lourd aura du mal à s’adapter à un fusil léger comme un 20. Il perdra cet effet de balancier qui permet de bien accompagner et dépasser un gibier en plein vol comme avec un fusil plus lourd. Il faut donc trouver l’arme idéale, maniable mais avec un peu de poids dans le canon pour maîtriser son swing, un peu comme pour une canne de golf.
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