Envie de participer ?
Bandeau

Le succès au tir sportif repose sur une position stable qui minimise l'effort et les contractions musculaires, favorisant ainsi l'endurance pendant toute la durée d'un match. Autrement dit, une position construite doit être:

  • Reproductible: Le tireur doit pouvoir refaire la même position à chaque fois.
  • Stable: Le tireur ne doit pas bouger pendant la visée et le tir.
  • Endurante: Le tireur doit être capable de maintenir la position durant tout un match sans fatigue excessive.

Vue d'Ensemble de la Position

Il est crucial d'avoir un moyen d'observer votre position, que ce soit via un miroir ou par le biais d'un entraîneur. Le corps doit adopter une position naturelle et facile à prendre, minimisant les contraintes et les tensions. Voici les éléments clés:

  • Être relativement droit.
  • Les pieds écartés de la largeur des épaules.
  • Le bassin naturellement positionné avec un léger verrouillage (abdominaux) ou une légère rétroversion.
  • Le plan des épaules, le plan du bassin et le plan des pieds sont alignés (et pas de vrille).
  • La tête est naturellement tournée vers la cible. Vérifier la position des lunettes.

La Prise en Main de l'Arme

La position de l'arme dans la main doit être la plus constante possible. La crosse anatomique aide à cela. L'arme doit être alignée avec l'œil au niveau de la hauteur et de l'axe de la ligne de visée.

La stabilité est la clé d'une bonne position!

Les Différentes Phases de la Prise de Position

Bas du corps

  • Les pieds écartés de la largeur des épaules.
  • Face à la cible.

Haut du corps

  • Le plan des pieds, le plan du bassin et le plan des épaules sont alignés / empilés.
  • Tourner la tête.
  • Vérifier le serrage de la crosse.
  • Penser au gainage du poignet.
  • Tassement (osseux).
  • Vérification du placement face à la cible (sinon translation).
  • Vérification de l'axe de la cible (sinon rotation des pieds).

Cette prise de position est un des éléments de la séquence de tir.

Lire aussi: L'explication du style de Dikeç

Il est important d'apprendre à prendre sa position, puis de s'entraîner à répéter le geste pour l'automatiser.

Éléments Additionnels

  • La fixation de la tête: La tête une fois en position ne bouge plus.
  • L'autre main: L'autre main (dite main faible) est à positionner naturellement sur le côté dans la poche ou sur une ceinture.
  • La position des pieds: Les pieds sont alignés et l'écartement est sensiblement celui des épaules.
  • Le centre de gravité: Le poids de l'arme déplace le centre de gravité du corps et influence donc la position et la stabilité.
  • La position du doigt sur la queue de détente: Le doigt est positionné pour que la queue de détente soit au milieu de la phalangette.

Exercices d'Entraînement

Voici quelques exercices pour améliorer votre position de tir:

  1. Construire sa position: Mettre de l'exigence dans la construction de ta position. Se sentir droit et stable dans sa position.
    • Variante: travailler devant un miroir.
    • Option: se filmer pour s'observer en expliquant (par la voix) chaque phase de la construction de la position.
    • Option: travailler à deux pour s'observer mutuellement.
  2. La position des pieds: Essayer différentes positions des pieds et tirer 10 plombs dans les situations suivantes pour en tirer des conclusions.
    • Les pieds joints.
    • Les pieds écartés de la largeur des épaules.
    • Les pieds très écartés.
  3. Le poids du corps: Essayer différentes positions de répartition du poids du corps sur les pieds et tirer 10 plombs dans les situations suivantes pour en tirer des conclusions.
    • Poids du corps en avant.
    • Poids du corps en arrière.
    • Poids du corps équilibré entre l'avant et l'arrière.
    • Poids du corps légèrement en avant.
    • Poids du corps sur le pied droit.
    • Poids du corps sur le pied gauche.
    • Poids du corps équilibré entre la droite et la gauche.
  4. Construire toujours la même position: Mettre de l'exigence dans la construction de ta position. Tous les deux coups, quitter sa position et faire quelques pas; puis reconstruire la position avec exigence.
    • Se sentir droit et stable dans sa position, reconstruire la position à l'identique à chaque fois.
    • Variante: travailler devant un miroir.
    • Option: se filmer pour s'observer en expliquant (par la voix) chaque phase de la construction de la position.
    • Option: travailler à deux pour s'observer mutuellement.
  5. Écrire sa séquence de tir: Dans son carnet de tir, écrire la séquence de tir du jour avec le plus de détails sur la construction de la position.
    • Écrire sa séquence de tir c'est:
      • Être capable de la verbaliser, de la décrire avec des mots.
      • La mémoriser.
      • C'est pouvoir la relire dans les entraînements, les matchs ou les moments de concentration.
  6. Chausser son arme: Apprendre à chausser son arme de façon constante.

La Séquence de Tir

La séquence de tir est l’ensemble des actions nécessaires pour le tir d’un projectile. En carabine, il existe 3 positions de tir: debout, couché et genou.

  1. Les pieds sont perpendiculaires à la ligne de tir. Le poids du corps également réparti sur les deux jambes. La main droite saisit harmonieusement la crosse du pistolet. Les pieds sont perpendiculaires à la ligne de tir. Le tireur est bien stable sur ses 2 appuis. Le poids du corps est le plus souvent réparti inégalement sur les 2 appuis et de manière prédominante sur le pied avant (gauche). L'arme est épaulé au niveau du sillon entre le haut du biceps droit et le deltoïde (muscle de l'épaule).
  2. En précision, la prise de visée du pistolier commencera par une élévation du bras. Cette élévation sera contemporaine d'une inspiration. en hauteur. Avec le début de l'expiration, le bras droit commencera sa descente. et la précision aléatoire. Ainsi, en pistolet précision, l'arme est réglée non pas pour toucher le point visé mais le centre de la cible situé au dessus. L'arme est réglée pour tirer 'trop haut'. Dans cette zone située sous le visuel, les organes de visée bougeront. La marge de blanc a cet autre intérêt de baisser la sensation de bouger. Votre regard doit rester sur les organes de visée. Ils doivent apparaître nets alors que la cible sera floue. En carabine, la prise de visée commence quand le tireur vient poser sa tête sur le busc. Quand la position de la tête est bonne, le tunnel et le guidon apparaissent déjà bien centrés dans le cercle de l'oeilleton du dioptre. Idéalement, les organes de visée apparaitront légèrement au dessus du visuel (en position debout), sur son axe vertical. les organes de visée viendront se positionner sur le visuel pour constituer un ensemble de cercles concentriques. Les organes de visée bougeront autour du visuel. Comme en pistolet, la marge de blanc a l'intérêt de baisser la sensation de bouger. Comme en pistolet, les organes de visée doivent apparaître nets alors que la cible sera floue. Mais cette notion est moins importante qu'en pistolet.
  3. La détente à bossette est le bloc détente le plus classique sur les armes de tir sportif. Le tireur positionnera la pulpe de la dernière phalange de son index, partie la plus sensible du doigt, sur la queue de détente. l'amènera au point dur (bossette). A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante. Le tireur, satisfait de sa visée et dans son bouger, engagera une pression progressive qui amènera au départ du coup. La pression nécessaire dépendra de l'arme utilisée et de la discipline pratiquée (les poids de détente sont règlementaires et déterminés par le règlement ISSF). Le tireur débutant cherchera à être légèrement "surpris" par le départ du coup. C'est un bon indice d'un lâcher en pression continue réussi. mais volontaire sur un petit intervalle de temps pendant lequel se fait le lâcher progressif.
  4. C'est la prolongation, après le départ du coup, de toutes les actions qui en sont à l'origine (position, visée, lâcher).
  5. Des outils informatiques modernes (scatt) permettent au tireur d'améliorer la qualité de ce feed-back et de l'analyse de la séquence de tir, de la visée, du bouger, du lâcher et de la tenue.
  6. La coordination est une notion très importante. Prise en main du pistolet: La main gauche tenant l'arme par le canon aide à placer fermement la crosse dans la fourche formée par l'index et le pouce de la main droite. Cette dernière se referme sur la crosse de manière que la paume soit entièrement à son contact. L'ensemble formé par le médius, l'annulaire et l'auriculaire s'enroule autour de la poignée et la maintient sans crispation. Le pouce repose naturellement sur le côté de l'arme. Prise en main de la carabine et épauler: L'épaule droite enveloppe sans crispation la crosse , le bec de celle-ci, en venant s'encastrer sous le tendon du grand pectoral (entre le pectoral et le deltoïde, juste à coté de l'aisselle). Le bras gauche s'appuie sur le thorax, le coude se reposant lui si possible sur la crête de l'os iliaque (sommet du bassin). Par l'intermediaire de l'avant-bras plié et de la main gauche placée sous le fût, il sert d'appui à la carabine qu'il supporte à 100%. Le bras droit est décontracté. La main droite maintient la poignée pistolet sans crispation. L'épaule droite et le genou gauche sont dans l'axe de la ligne de tir. Le pied gauche repose bien à plat sur le sol, la jambe gauche pliée de telle manière que le pied soit à l'applomb du genou. Les cuisses forment un angle d'environ 60%. Le genou droit s'appui au sol, la jambe droite de telle manière que le tireur soit assis sur son talon. Le bras gauche sert de support à l'arme par l'intermédiaire de la fourche de la main gauche et du coude gauche. La bretelle est autorisée. L'épaule droite enveloppe la crosse sans crispation. La main droite maintient l'arme, toujours sans crispation parasitaire, par l'intermédiaire de la poignée. La colonne vertébrale est relâchée ainsi que les épaules. Il convient de rechercher une sensation de pesanteur de l'avant de l'arme. En appui sur les coudes, le corps repose presque entièrement sur le sol. Le polygone de sustentation est le plus vaste pour la plus basse position du centre de gravité. Cette position permet une grande stabilité. La jambe droite peut être légèrement repliée de façon à dégager l'abdomen de son appui au sol, facilitant ainsi la respiration. Le bras droit est décontracté au maximum. La tête est redressée mais non cambrée, la joue s'appuyant sur le busc de la crosse. C'est en tout cas le premier élément à travailler. La partie la plus innervée et donc la plus sensible de l'index se situe au niveau de la pulpe de la 3e phalange. La position de l'index peut varier légèrement en fonction du type d'arme utilisée. La résistance opposée par la détente à la traction de l'index est variable en fonction de l'arme utilisée. De l'ordre de 100 grammes (voir nettement moins chez certains tireurs de haut niveau qui peuvent descendre à moins de 10 grammes) à 200 grammes chez le débutant à la carabine 10 M. Cette résistance est réglable sur la plupart des armes pour permettre au tireur de moduler son lâcher.

La Visée

La visée c'est l'action par laquelle sont alignés, par rapport à l'oeil du tireur, les instruments de visée de l'arme et le visuel de la cible.

  • Ligne de mire : le segment de droite qui relie les 2 points de repère fixes par rapport au canon s'appelle la ligne de mire.
  • Les points de repère fixes par rapport au canon s'appellent instruments de visée.

Le point avant s'appelle le guidon, le point arrière hausse (ou dioptre pour une carabine). Leurs caractéristiques sont telles que l'on peut les classer, d'une façon générale, en 2 catégories : les visées ouvertes (pistolet) et les visées fermées (carabine). Le visuel est ici flou pour imaginer les conditions réelles de tir puisque, hormis chez les jeunes enfants jusqu'à douze ans environ, il est impossible à un adulte d'accommoder à la fois ligne de mire et visuel. La visée, notamment à la carabine, est la partie de la technique que le débutant appréhende le plus facilement. Un schéma suffit généralement à expliquer ce que le tireur doit chercher à voir.

Lire aussi: Un tireur décontracté aux JO

A- L'erreur angulaire est une erreur qui, au cours de la visée, consiste à décaler un des 2 points de repère (guidon ou hausse) par rapport à la ligne de visée. L'écart en cible sera souvent important car égal à l'erreur angulaire multipliée par le rapport distance de tir / ligne de mire. Cette erreur est fréquente et très sensible avec les visées ouvertes.

B- L'erreur parallèle consiste, tout en gardant les points de repère bien positionnés entre eux, en un décentrage de ceux-ci par rapport au visuel. Il faut bien différencier, ce qui n'est malheureusement pas encore souvent le cas, l'accommodation chez l'adulte et chez l'enfant. L'oeil n'a plus la faculté, contrairement au jeune enfant, de former une image nette de 2 objets dont l'un est situé près de lui et l'autre lointain. Il ne peut donc accommoder à la fois sur les instruments de visée et sur la cible. S'il accommode sur la cible, les instruments de visée deviennent flous et il est alors impossible d'orienter correctement la ligne de mire, d'où un tir "dans les bâches" assuré, sauf si intervention du Saint Esprit. Par contre, si l'oeil accommode sur les instruments de visée, la cible devient floue mis il est possible d'orienter correctement la ligne de mire vers une cible mal définie. Il est donc indispensable, pour effectuer une visée correcte de voir de façon nette les points de repère de la ligne de mire. Ce qui se passe en réalité est un processus d'accommodation très rapide de va-et -vient entre la cible et les appareils de visée. Les cibles sont habituellemnt constituées d'un carton blanc zoné et portent en leur centre un visuel noir également zoné, destiné à faciliter la visée. Il serait logique de viser le centre du visuel (au pistolet) ou d'utiliser un guidon qui cerne exactement l'image du visuel (à la carabine) pour atteindre le 10 central. Mais dans ce cas les instruments de visée de l'arme, qui sont noirs, se détacheraient mal sur le noir du visuel Au pistolet, il est donc préférable de règler son arme pour toucher plus haut que visé et voir se détacher parfaitement les instruments de visée sur le fond blanc du carton. Le lâcher doit s'effectuer dans la période de temps où la stabilité et la visée sont satisfaisantes. Les pieds doivent être posés bien à plat sur le sol. Toute contraction des orteils indique que le tireur est en train d'exercer des tensions musculaires afin de compenser une bascule, si légère soit-elle, du corps dans le sens avant. Le bassin doit être placé afin "d'asseoir" littéralement le centre de gravité. Un bassin stable et bien fixé est une des données primordiales pour verrouiller la position du tireur et gommer toutes les contractions parasitaires qui peuvent être issues des membres inférieurs. Si un bon placement ou gainage du bassin sur les jambes bien positionnées assure, pour l'essentiel, la fixation du centre de gravité, il joue également le rôle d'un filtre atténuant et absorbant la plupart des inévitables petits mouvements de contractions musculaires provenant des membres inférieurs. Certaines de ces vibrations passent et se répercutent par la colonne vertébrale.

Lire aussi: Moments marquants du tir aux Jeux Olympiques

tags: #tir #main #dans #la #poche #technique

Post popolari: