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Le tir est une discipline appréciée durant les Jeux Olympiques, et il est l'un des sports historiques des Jeux. En effet, il figurait au programme des premiers Jeux olympiques modernes, à Athènes en 1896.

Une Discipline Olympique Traditionnelle

Depuis, il a toujours été au programme olympique, sauf lors des Jeux olympiques de Saint-Louis en 1904 et ceux d'Amsterdam en 1928. La discipline a beaucoup évolué au fil du temps. À Paris, on aura droit aux épreuves : de pistolet à air comprimé à 10 mètres (hommes, femmes et mixte), de pistolet tir rapide à 25 mètres (hommes et femmes), de carabine à air comprimé à 10 mètres (hommes, femmes et mixte), de carabine 3 positions à 50 mètres (hommes et femmes), de fusil à chasse fosse olympique (homme et femmes) et de fusil à chasse skeet olympique (hommes, femmes et mixte).

Légendes du Tir Olympique

Le Letton Afanasijs Kuzmins - qui a aussi représenté l'URSS - est l'une des légendes du tir. Il a disputé à 9 éditions des Jeux olympiques entre 1976 et 2012. Il a remporté 2 médailles, 1 en or et 1 en argent. Le Slovène Rajmond Debevec, lui, a pris part à 8 éditions des Jeux olympiques entre 1984 et 2012.

Domination et Répartition des Médailles

Les États-Unis dominent largement le tir aux Jeux olympiques depuis 1896. En effet, ils ont remporté 116 médailles dont 57 en or (31 en argent et 28 en bronze). L'Union soviétique a aussi récolté beaucoup de médailles par le passé (49 médailles dont 17 en or). L'Italie (43 médailles dont 16 en or), la Suède (57 médailles dont 15 en or) ou encore la Grande-Bretagne (47 médailles dont 13 en or) ne sont pas en reste.

Tableau des Médailles en Tir aux Jeux Olympiques

Pays Or Argent Bronze Total
États-Unis 57 31 28 116
Union Soviétique 17 17 15 49
Italie 16 13 14 43
Suède 15 24 18 57
Grande-Bretagne 13 15 19 47

Types d'Épreuves de Tir

Le tir regroupe trois types d'épreuves : celles au pistolet, celles à la carabine et celles au fusil. Les deux premières se disputent dans des stands de tir. Les athlètes doivent atteindre une cible située soit à 10 mètres, soit à 25 mètres, soit à 50 mètres (en fonction des épreuves) avec la plus grande précision possible. Les épreuves au fusil, elles, se déroulent en plein air. Le principe est un peu différent puisque les athlètes ont pour objectif de toucher des cibles projetées en l'air dans des angles et des directions variables.

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Vocabulaire du Tir

  • La balle, ou l'ogive: est le projectile utilisé. Il est généralement en plomb.
  • L'impact: est le trou effectué par la projection dans la cible.

Dans les épreuves au fusil de chasse, les tireurs doivent atteindre des plateaux projetés en l'air.

Le tir se déroulera du 27 juillet au 5 août au Centre national de tir de Châteauroux (Indre).

Kim Ye-ji : Nouvelle Icône du Tir Olympique

Kim Ye-ji, l’athlète sud-coréenne de 31 ans, a captivé le monde entier lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Médaillée d’argent au tir au pistolet à 10 mètres, elle est devenue une véritable star des réseaux sociaux grâce à son charisme et son attitude décontractée. Découvrez pourquoi Kim Ye-ji est la nouvelle icône du tir olympique.

Une Performance Remarquable

Kim Ye-ji a remporté la médaille d’argent à l’épreuve de tir au pistolet à 10 mètres dames le dimanche 28 juillet 2024 à Châteauroux. Sa performance a été impressionnante, mais c’est surtout son attitude nonchalante et son style unique qui ont conquis les téléspectateurs et les internautes.

Un Style Unique et Charismatique

Avec ses lunettes de précision, sa casquette à l’envers et ses cheveux plaqués en dessous, Kim Ye-ji a une allure déroutante sur le pas de tir. Son visage impassible et sa main dans la poche ont fasciné les internautes, qui la comparent à des personnages de films d’action. Elon Musk lui-même a tweeté : « Elle devrait être dans un film d’action. Pas besoin de jouer ! »

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Une Star des Réseaux Sociaux

Les réseaux sociaux se sont enflammés pour Kim Ye-ji. Des tweets et des commentaires soulignent son style et son attitude décontractée. Des artistes ont même créé des œuvres d’art à son effigie, la représentant comme une héroïne de film. Sa popularité ne cesse de croître, et elle est devenue une véritable icône pour les fans de sport et de culture pop.

Un Doudou Éléphant dans la Poche

Mais ce n’est pas seulement son attitude de tueuse à gages hollywoodienne qui a conquis le cœur des téléspectateurs. Kim Ye-ji porte également un petit doudou éléphant dans sa poche, un détail qui a beaucoup attendri les internautes. Ce geste montre une facette plus douce et humaine de l’athlète, ce qui la rend encore plus attachante.

Une Relation Touchante avec Oh Ye Jin

Kim Ye-ji a exprimé sa joie pour la victoire de sa compatriote et amie Oh Ye Jin, qui a remporté la médaille d’or. Elle a déclaré : « Elle est comme ma plus jeune sœur, et je veux toujours prendre soin d’elle et être là pour elle. Alors, quand elle a gagné la médaille d’or, j’étais encore plus heureuse. » Cette relation touchante a ému ses fans et a renforcé son image positive.

Prochaines Compétitions

Kim Ye-ji est considérée comme la grande favorite de l’épreuve de tir au pistolet à 25 mètres, dont les qualifications débutent le vendredi 2 août 2024 à 9 heures. Les fans attendent avec impatience de voir si elle continuera à briller et à captiver le monde avec son charisme unique.

Kim Ye-ji est bien plus qu’une simple athlète. Elle est devenue une icône grâce à son style unique, son attitude décontractée et son charisme. Sa popularité sur les réseaux sociaux témoigne de l’impact qu’elle a eu sur les téléspectateurs et les internautes.

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La Pose Nonchalante de Yusuf Dikeç Devient une Marque Déposée

Sa pose nonchalante avait fait le buzz durant les Jeux olympiques. Le tireur olympique turc Yusuf Dikeç a déposé une demande auprès de l’institut turc de la propriété intellectuelle pour protéger l’utilisation commerciale de la pose qui l’a rendu célèbre lors des JO de Paris. Yusuf Dikeç, médaillé d’argent au tir au pistolet à 10 mètres, est devenu une star mondiale après que des images le montrant effectuer ses tirs de manière décontractée, main gauche dans la poche, sans lunettes de protection ni casque, ont fait le tour des télévisions et des réseaux sociaux.

Réaction à l'Imitation de sa Pose

De nombreux athlètes ont copié sa pose après avoir remporté une médaille aux JO, comme la star suédoise de la perche, Armand Duplantis. L’attaquant de Chelsea Nicolas Jackson l’a également imité dimanche en célébrant un but en championnat d’Angleterre.

Protection Commerciale de sa Pose

« Après avoir été informés de nombreuses initiatives de dépôt de marque effectuées à l’insu de Yusuf Dikeç, nous avons soumis une demande il y a environ une semaine […]. D’autres demandes ont ainsi été rejetées », a déclaré cette semaine l’entraîneur de l’athlète, Erdinç Bilgili. De nombreux produits, parmi lesquels des t-shirts, des tasses ou des coques de téléphone portable, reprenant sa pose semblant mêler nonchalance et confiance en soi, ont été mis en vente, a rapporté la chaîne d’information publique turque TRT Haber.

Justification de sa Pose

« Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d’arrogance. Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable. Il ne faut pas chercher plus loin », avait expliqué le tireur. Ancien officier de la gendarmerie à la retraite depuis un an, Yusuf Dikeç a également expliqué qu’il préférait tirer sans matériel de protection. « Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l’aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire.

Le Bras d'Honneur de Wladyslaw Kozakiewicz aux JO de Moscou 1980

Au palais de la Porte-Dorée, à Paris, dans la grande exposition consacrée à l'histoire politique des Jeux Olympiques, il est forcément là, immortalisé par l'objectif du photographe Rich Clarkson. N'a-t-on jamais vu un sportif aussi fier et heureux d'adresser un bras d'honneur ? Au douzième jour des Jeux de Moscou, le 30 juillet 1980, Wladyslaw Kozakiewicz, 26 ans, vient de remporter la médaille d'or du concours de la perche. Le Polonais exulte, colle sa main gauche sur son biceps droit et referme son avant-bras. « Un geste qui en dit long », synthétise la légende de la photo du musée.

Le texte en dessous précise : « Au public hostile, il (Wladyslaw Kozakiewicz) adresse un bras d'honneur qui fera le tour du monde. L'URSS voit dans ce geste une insulte et demande au CIO de retirer sa médaille au champion. Le gouvernement polonais refuse de sanctionner celui qui est élu sportif polonais de l'année. À l'Ouest, cette image symbolise la contestation qui bruisse dans cet État du bloc de l'Est. » Dans une précédente salle de l'exposition, consacrée aux JO de Mexico 1968, les visiteurs avaient découvert ou plutôt redécouvert l'autre grande image de révolte de l'histoire olympique : celle des sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos tendant leurs poings gantés de noir à la face de l'Amérique ségrégationniste.

Le bras d'honneur de Kozakiewicz est resté à peu près aussi célèbre, mais il appartient à un registre différent, plus potache et moins travaillé. « Contrairement à ce que beaucoup de gens ont cru, mon geste n'avait rien de politique. C'était purement de la colère. J'ai voulu clouer le bec des 50 000 spectateurs russes qui n'avaient pas arrêté de siffler les perchistes étrangers durant tout le concours », nous expliquera « Kozak » presque vingt ans après son exploit (1).

Ce jour-là, au stade Lénine, le Polonais ne fut pas le seul à répondre aux provocations des chambreurs. « Moi aussi, j'ai fait un bras d'honneur au public, mais il n'a pas eu la même implication historique ! », s'amuse Philippe Houvion, aujourd'hui âgé de 66 ans. Recordman du monde avant le début du concours de Moscou (avec 5,77 m), le perchiste français passe 5,65 m mais s'arrête à 5,70 m. « Une partie du public a rigolé quand j'ai échoué, alors j'ai eu ce mouvement d'humeur », se souvient sans s'excuser celui qui terminera juste au pied du podium (4e). « Quand j'ai voulu poser une question sur le bras d'honneur, le chef de plateau m'a aussitôt envoyé un mémorable coup de pied sous la table ! J'ai compris que ce geste était devenu tabou » Christophe Wyrzykowski, ex-journaliste à la télévision polonaise puis journaliste à L'Equipe

Quelques minutes plus tard, Houvion se trouve donc aux premières loges quand Kozakiewicz lui subtilise son record du monde (porté à 5,78 m), décroche la médaille d'or et salue à sa façon les siffleurs. Malgré la douleur de la défaite, le Français est admiratif : « Pour un Polonais, balancer comme ça un bras d'honneur aux Russes, en plein Moscou, c'était balèze quand même ! » Mais il garde un beaucoup moins bon souvenir du médaillé d'argent, le Russe Konstantin Volkov : « Lui, ça a toujours été un connard. À l'époque, il ne se mélangeait pas à nous, et aujourd'hui, il ne manque jamais une occasion de soutenir Poutine. »

Contexte Politique et Réactions

Marqués par le boycott d'une cinquantaine de pays, dont les États-Unis, les Jeux de Moscou représentent un enjeu politique considérable pour Leonid Brejnev et les autres dignitaires du Kremlin. « Au concours du javelot, quand les Soviétiques lançaient, les gardiens ouvraient en grand les portes du stade pour provoquer des appels d'air », raconte, mi-amusé, mi-consterné, Philippe Houvion. Un stratagème payant puisque le lanceur local, Dainis Kula, décroche la médaille d'or (avec un jet à 91,20 m) devant son compatriote Alexandre Makarov (89,64 m). À la perche, les sifflets et les moqueries sont moins efficaces. « Ah, c'est vraiment un sale public que nous avons ici ! », s'exclame pourtant Thierry Roland, en direct, sur Antenne 2.

Dans une autre cabine télé du stade Lénine, Christophe Wyrzykowski (2) commente le concours pour la Pologne. Il voit le bras d'honneur de Kozakiewicz, mais n'en mesure pas d'entrée les conséquences. « Dès la fin de la compétition, j'ai emmené "Kozak" au centre international des médias d'Ostankino où toutes les télés du monde possédaient leurs studios. Je me suis assis à côté de lui pour l'interviewer en direct, et en face de nous, il y avait le chef de plateau. Quand j'ai voulu poser une question sur le bras d'honneur, le chef de plateau m'a aussitôt envoyé un mémorable coup de pied sous la table ! J'ai compris que ce geste était devenu tabou. Jusqu'à la fin du régime communiste, il n'a plus jamais été montré chez nous. »

Conséquences et Symbolisme

Le lendemain de l'affront fait à tout un empire, l'ambassadeur d'URSS à Varsovie demande officiellement la disqualification du nouveau champion olympique pour « geste obscène envers le peuple soviétique. » Partagées entre leur fidélité à Moscou et la fierté de pouvoir revendiquer une si prestigieuse médaille d'or, les autorités polonaises plaident le malentendu et un simple « spasme musculaire » (sic) ! Kozakiewicz sauve son titre mais s'embarque pour cinq longues années d'humiliations : « On m'a confisqué plusieurs fois mon passeport, ce qui me privait de meetings à l'étranger et des dollars qui allaient avec. C'était une punition terrible, surtout après l'instauration de l'état de siège. À Gdansk en particulier, la situation devenait intenable avec le couvre-feu après 20 heures, et la recherche d'une nourriture aussi rare que mauvaise. On ne trouvait plus que des patates et du vinaigre ! »

La victoire de Kozakiewicz intervient dans un contexte politique incandescent. Trois semaines à peine après la fin des Jeux de Moscou, le 31 août 1980, un ouvrier des chantiers navals de Gdansk, Lech Walesa, fonde le syndicat Solidarnosc (Solidarité), qui défie le régime communiste. Les moustaches tombantes du leader syndical deviendront encore plus célèbres que celles de Kozakiewicz.

« Comme on habitait la même ville (Gdansk), j'ai rencontré Walesa deux ou trois mois plus tard, raconte le perchiste. Ce qui m'a fait plaisir, c'est qu'il paraissait encore plus heureux que moi de cette rencontre fortuite. » Car malgré la censure locale, le champion olympique est devenu une idole et sa célébration un symbole, témoigne Christophe Wyrzykowski : « Encore aujourd'hui, en Pologne, on ne dit plus "bras d'honneur" mais "gest kozakiewicza", le geste de Kozakiewicz, c'est rentré dans le langage courant ».

Kozak - et surtout pas Koza, qui veut dire chèvre en polonais... - ne s'est jamais considéré comme un militant. « On ne se mêlait pas de politique, mais c'est la politique qui se mêlait de nous », résume-t-il d'une jolie formule. Reste que cette immense popularité finit par devenir un poids. Son passeport à nouveau en poche, avec sa femme, ses deux filles, et trois perches sur le toit de sa voiture, le héros presque malgré lui quitte la Pologne le 19 juin 1985, pour s'installer en Allemagne de l'Ouest, à Hanovre.

Grâce à une grand-mère germanique, les Kozakiewicz deviennent allemands. Pour Wladyslaw, c'est une troisième nationalité. L'histoire personnelle de l'exilé est étroitement liée à celle du bloc de l'Est d'avant la chute du Mur. L'auteur du bras d'honneur du stade Lénine est en effet né soviétique. Le 8 décembre 1953 à Soleczniki, un gros village de 10 000 habitants, situé près de Vilnius, la capitale de l'actuelle Lituanie. Sa famille appartient à l'importante communauté polonaise de la république balte annexée par l'URSS à la suite du pacte germano-soviétique de 1939.

Le petit "Wladek" n'a gardé aucun souvenir de son enfance chez les Soviets, mais sa mère, elle, n'a rien oublié : « Elle m'a raconté et a raconté à mes deux filles que si les Allemands étaient terribles, les Russes se comportaient de façon bien pire encore ! » En 1957, les Kozakiewicz profitent du dégel consécutif à la mort de Staline, quatre ans plus tôt, pour enfin rejoindre le pays de leurs ancêtres. « Mon père a vendu tout ce qu'il ne pouvait pas emmener : notre grande maison de bois avec un lopin de terre, mais aussi deux vaches et trois cochons. Avec ça, il n'a pu acheter qu'une moto qu'il a chargée sur un camion, et nous sommes partis pour la Pologne... » Direction Gdansk, au bord de la mer Baltique. Tout cet héritage familial, le perchiste l'a évidemment emmené avec lui, à Moscou.

« On dit qu'avant de mourir, on revoit défiler toute sa vie. Remporter un titre olympique procure les mêmes sensations. À Moscou, après avoir passé la dernière barre, celle de la victoire, j'ai aussitôt tout revu : ma mère harassée par un travail de misère, ma femme et mes filles qui n'ont souvent rien eu à bouffer, les communistes, le parti, l'état de siège... Alors oui, inconsciemment, mon geste était aussi politique. » Bien plus qu'un simple « spasme musculaire », ce bras d'honneur était donc une réponse aux crétins et un défi à l'histoire.

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