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Deux attaques à l'arme à feu se sont produites ce lundi en début de soirée dans deux quartiers distincts de l'agglomération grenobloise, a appris Le Dauphiné de sources concordantes.

La première s'est produite peu après 19 heures au 150 galerie de l'Arlequin à Grenoble et a fait un blessé, un jeune homme de 21 ans touché par balle à un mollet. Secouru par les sapeurs-pompiers, il a été transporté au CHU Grenoble Alpes en urgence relative.

Une vingtaine de minutes plus tard, c'est à proximité immédiate du quartier Mistral à Grenoble, connu pour abriter un important point de deal, qu'une série de tirs a éclaté rue Anatole-France, à la hauteur de la bibliothèque qui avait été incendiée dans la nuit du 18 au 19 février. D.M. et V.L. C’est à la hauteur de la bibliothèque incendiée dans la nuit du 18 au 19 février dernier (ici au lendemain du sinistre) qu’a eu lieu l’attaque à l’arme de guerre, ce lundi soir, à la limite des quartiers des Eaux-Claires et Mistral.

Selon nos informations, des hommes circulant à bord d'une voiture ont fait feu avec une arme de guerre, probablement de type kalachnikov, et ont touché un jeune homme de 17 ans qui est parvenu à prendre la fuite à scooter. Une douzaine de coups de feu auraient ainsi été tirés par les agresseurs, qui ont pris la fuite.

La victime s'est ensuite réfugiée dans un commerce situé dans le quartier des Eaux-Claires, à quelques centaines de mètres des lieux de la fusillade, et c'est là qu'elle a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe du Samu pour une blessure à une cuisse. Le blessé, qui a été médicalisé avant d'être transporté à l'hôpital en urgence relative, serait bien connu des services de police. Mais l'un de ses proches a tenu à indiquer au Dauphiné Libéré que le jeune homme est une victime collatérale dans cette affaire et qu'il n'a jamais été condamné par la justice.

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C'est la première fois depuis longtemps que des tirs se produisent dans le quartier Mistral qui, jusqu'alors, avait échappé aux règlements de comptes liés principalement aux rivalités pour la prise de contrôle des trafics, et qui se sont produits régulièrement dans d'autres quartiers de l'agglomération grenobloise.

Selon les informations du Dauphiné Libéré, les deux séries de tirs n'auraient pas de lien, les modes opératoires et l'armement utilisé n'étant pas analogues. Les deux enquêtes ouvertes par la police - qui a en outre mobilisé d'importants moyens à La Villeneuve et Mistral -, permettront sans doute d'en savoir plus sur ce point dans les prochaines heures.

Depuis le début de l'année, 16 épisodes de violences par arme à feu se sont produits dans l'agglomération grenobloise, qui ont fait un mort et 11 blessés, une attaque à la grenade ayant par ailleurs fait 15 blessés au Village Olympique le 12 février. Un agent municipal a été tué par balles à Grenoble alors qu'il intervenait après un accident de la route dimanche matin.

Dans la foulée du drame, le maire de la ville Eric Piolle a déploré "la diffusion des armes dans la société française". Le maire de Grenoble Eric Piolle a déploré la circulation des armes en France, qui a couté la vie à un agent municipal, tué alors qu'il intervenait sur un accident de la route. "Cette diffusion des armes dans la société française génère des accidents dramatiques comme celui-là", a-t-il assuré dimanche soir lors d'un point presse.

"C'est autour du deal qu'on retrouve des voitures de luxe impliquées comme lors de l'accident de dimanche où un abruti abat un agent municipal. Les voitures de luxe et la circulation des armes, c'est lié au trafic", a renchéri l'élu ce lundi dans Les Grandes Gueules.

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Il y aurait environ 5,4 millions d'armes à feu qui circuleraient légalement en France selon des chiffres du ministère de l'Intérieur datant de 2020. "En France, il y a 20 millions d’armes à feu, 5 millions légales, 15 millions illégales. Et parmi elles, la carabine du grand-père qui n’est pas déclarée", assure ce lundi, sur RMC et RMC Story, Cédric, tireur sportif.

Selon lui, "il y a 800.000 fusils d’assaut détenus par des gens comme moi". "Je vous rassure, les armes sont majoritairement détenues par 'les gentils'", explique-t-il.

Et les cas d'armes détenues légalement utilisées pour tuer sont rares. "Il y a eu le retranché des Cévennes, celui qui a tué des gendarmes et celui qui a tiré sur des Kurdes", ces dernières années. "Dans ces cas, l'Etat est coupable. Celui qui a tué des Kurdes avait un casier long comme le bras et ce n'est pas normal qu'il ait eu son permis de port d'arme. Pareil pour les deux autres, il y avait des antécédents de violences conjugales".

"Demain, je m'embrouille avec mon voisin, je lui mets une gifle, je perds mon permis de port d'arme.

Des coups de feu ont été signalés mercredi 6 août à Fontaine, dans le quartier de la rue Jean-Prévost. Il était environ 6h30 lorsqu’une habitante, réveillée par plusieurs détonations, a alerté la police. Arrivés sur les lieux, les policiers de Grenoble ont retrouvé plusieurs étuis de munitions de calibre 9 mm au sol.

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Peu avant 14 heures, une autre résidente du quartier a signalé aux forces de l’ordre la présence d’un impact de balle sur l’une des fenêtres d’un appartement situé au numéro 9 de la rue. De retour sur place, les policiers ont confirmé l’impact, causé par une balle qui a été retrouvée à l’intérieur du logement. Les circonstances exactes de ces tirs restent à éclaircir.

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