Dimanche 8 septembre, un employé municipal de la ville de Grenoble a été tué par balles alors qu’il intervenait sur un accident de la circulation. Lilian Dejean, âgé de 49 ans, était agent municipal à la ville de Grenoble.
L'homme suspecté d'être le tireur a été remis aux autorités françaises jeudi 28 novembre après son interpellation au Portugal. Abdoul Diallo, suspecté d'être le meurtrier de l'agent municipal Lilian Dejean à Grenoble, a été remis à la France jeudi 28 novembre dans la soirée, a appris BFMTV de source judiciaire confirmant une information de l'Agence France presse.
Il est arrivé à l'aéroport de Roissy, une semaine après son interpellation à Póvoa de Lanhoso, à 70 kilomètres au nord de Porto. Après 74 jours de cavale et visé par un mandat d'arrêt européen, il ne s'était pas opposé à sa remise à la France, selon la police portugaise.
"Il doit être présenté à un juge des libertés et de la détention à Bobigny dans la mesure où le point d'entrée en France d'Abdoul Diallo est situé à plus de 200 km du tribunal de Grenoble ou siège le juge mandant. Il sera ensuite transféré à Grenoble pour comparaître devant le magistrat instructeur en charge du dossier", a indiqué une source judiciaire à BFMTV.
Il est 7h30, dimanche 8 septembre, lorsqu’un jeune conducteur déboule dans le centre de Grenoble au volant d’une puissante Audi RS3 de couleur bleue, immatriculée en Pologne. À la hauteur de l’Hôtel de Ville, tout un symbole, il percute violemment une voiture arrêtée à un feu rouge. Ce qui aurait pu rester un classique accident de la route bascule en quelques secondes dans une autre dimension.
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Ce père de famille avait été atteint par une balle au thorax, alors qu'il tentait de retenir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne.
Ce n’est pas la police qui débarque la première sur les lieux, mais un agent municipal en charge de la propreté. Il s’appelle Lilian Dejean et n’est pas seulement considéré comme un employé modèle. Figure tutélaire de son service, il aime son métier et le service public. Témoin de l’accident, il se porte aussitôt au secours des automobilistes. La conductrice dont le véhicule a été percuté est sous le choc, ne présente pas de blessure grave.
Lilian Dejean, 49 ans, tente de le calmer, le rassurant quant au fait qu’il n’y a apparemment que des dégâts matériels. La discussion terminée, l’agent municipal s’éloigne.
C’est là que le jeune homme commet l’irréparable. Il sort une arme de poing. Il tire une balle vers le bas, qui ricoche sur le bitume. Du 9 millimètres. Lilian Dejean se retourne. La deuxième balle est pour lui, elle le déchire au niveau de la hanche. Il tombe. Le tireur, lui, abandonne sa voiture, forcément truffée d’empreintes et d’ADN, et s’enfuit en courant dans les allées d’un parc voisin. Il sait que son avenir est largement compromis, mais il choisit la cavale, comme s’il avait l’envergure et les contacts pour tenir avec la police judiciaire à ses trousses.
Selon nos informations, l’homme recherché, qui a pris la fuite à pied après avoir tiré, s’appelle d’Abdoul D. Sa carte d’identité a été retrouvée dans sa voiture accidentée, a indiqué mardi soir le procureur Éric Vaillant, qui s’apprête à ouvrir une information judiciaire.
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Des papiers d'identité au nom d'Abdoul Diallo, domicilié dans la banlieue de Grenoble, avaient été retrouvés dans la voiture abandonnée par son conducteur qui avait fui à pied.
L’individu serait âgé de 25 ans et domicilié à Saint-Martin-d’Hères. C’est dans cette ville limitrophe de Grenoble qu’a eu lieu la première perquisition de l’enquête dimanche, avec l’appui du Raid. Trois autres se sont déroulées lundi, toujours avec le Raid, dans plusieurs communes environnantes.
Les enquêteurs s’appuient aussi sur la voiture laissée derrière lui par Abdoul D. lors de l’accident de la circulation dimanche. Il s’agit d’une Audi RS3 en location, un modèle puissant, dotée d’une plaque d’immatriculation polonaise, a déclaré le procureur.
L’homme est déjà passé plusieurs fois devant la justice et par la case prison. Abdoul D. a été condamné à 11 reprises, dans certains cas à de la prison ferme, a appris Le Parisien. Dix-neuf mentions de cet individu sont enregistrées dans son casier judiciaire, dont sept pour violences, quatre pour port d’arme et trois pour délits routiers.
« L’homme est connu de la justice pour diverses infractions » notamment pour « vols, violences et trafic de stupéfiants », avait déjà précisé lundi le procureur de la République de Grenoble. Le Dauphiné Libéré cite plusieurs affaires de violences en prison remontant à août 2023, alors que le suspect était incarcéré. Il était convoqué le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour des soupçons de violences aggravées sur un autre détenu, selon le quotidien. D’autre part, il n’avait plus le droit de détenir une arme.
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Il est connu des services de police « pour de multiples infractions », avait indiqué lundi soir le procureur de la République, évoquant des vols, violences et trafic de stupéfiants.
En revanche, il confirme que le suspect avait l’interdiction de détenir une arme jusqu’en 2028, comme le révélait ce mardi Le Dauphiné Libéré.
Il n'avait pas tiré mais avait été condamné à huit mois de prison ferme pour port d'armes prohibé.
L’annonce du décès de l’agent municipal, quelques heures plus tard, alerte jusqu’à l’Élysée. Attention, « affaire sensible ». Politiquement glissante. Il faut réagir sans attendre, ce qui est fait, avec la mobilisation d’une équipe du RAID pour fracasser les premières portes derrière lesquels pouvait avoir trouvé refuge le suspect.
Dès lundi 9 septembre, de premiers rassemblements ont eu lieu en hommage à Lilian Dejean. Dimanche, à Grenoble (Isère), aura lieu une marche blanche pour rendre hommage à Lilian Dejean, cet employé municipal de 49 ans tué par balles le 8 septembre, alors qu’il voulait empêcher de fuir un conducteur ayant causé un accident.
Une semaine après le meurtre de Lilian Dejean, agent municipal tué par balles près de la mairie de Grenoble, une marche blanche était organisée par sa famille et ses proches ce dimanche 15 septembre. Plusieurs centaines de personnes sont venues lui rendre un dernier hommage.
Abdoul Diallo, l'homme soupçonné d'avoir tué par balles l'agent municipal grenoblois Lilian Dejean, se trouvait aux côtés de l'individu qui avait abattu en 2015 le jeune Luc Pouvain, 19 ans.
Or, ce suspect, alors âgé de 16 ans, était sur la scène de crime lors de la mort de Luc Pouvin, quartier Renaudie à Saint-Martin-d'Hères, en juin 2015.
Aux côtés de Matéo, ce soir-là, se tenait le meurtrier présumé de Lilian, alors âgé de 16 ans. Il était armé mais n'a pas tiré.
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