Le policier auteur du tir ayant tué Nahel, un conducteur de 17 ans qui refusait d’obtempérer, sera jugé pour meurtre. Le policier qui a tiré sur Nahel, un conducteur de 17 ans qui refusait d’obtempérer, a été mis en examen ce jeudi 29 juin. Mardi 27 juin, dans la matinée, le jeune Nahel, 17 ans, a été tué par le tir d’un policier à la suite à d’un refus d’obtempérer à Nanterre.
« Deux magistrats instructeurs du tribunal judiciaire de Nanterre ont rendu ce jour une ordonnance de mise en accusation » ordonnant « le renvoi du fonctionnaire de police mis en examen devant la cour d'assises du chef d’homicide volontaire », détaille un communiqué. Il s’agit d’une décision conforme aux réquisitions du parquet de Nanterre en mars dernier.
« Un procès pourrait se tenir devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine au 2e ou au 3e trimestre 2026 », précise-t-on de même source. Pour l'avocat du fonctionnaire, interrogé en direct su RMC, c'est une décision "lunaire" et "politique".
Nahel avait été tué le 27 juin 2023 d’une balle tirée à bout portant par un policier qui contrôlait le véhicule qu’il conduisait. Le policier auteur du tir ayant tué le jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) fin juin 2023 après un refus d’obtempérer sera jugé pour meurtre, indiquent ce mardi le tribunal de Nanterre et le procureur de la ville. Nahel a été tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée à bout portant par un policier qui contrôlait le véhicule qu'il conduisait et avec lequel il avait commis plusieurs infractions dans les rues de Nanterre.
Selon la première version des policiers, le tir a eu lieu parce que le conducteur leur avait foncé dessus. Or cette version est contestée par les avocats de la victime, ainsi que par la vidéo du drame qui circule sur les réseaux sociaux. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.
Dans la foulée, une enquête pour meurtre avait été ouverte. Celle-ci s'est achevée le 2 août dernier. Le policier, Florian M., avait été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois en 2023, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Son client, Florian M., a été incarcéré pendant cinq mois lors de l'instruction, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Dès lors, la qualification la plus lourde, celle qui a été retenue pour la mise en examen contre le policier, est celle d’« homicide volontaire ». « Le parquet considère que les conditions d’usage de l’arme ne sont pas réunies », a expliqué le procureur en fin de matinée, lors d’un point presse. Cette qualification avait déjà été retenue par le parquet pour l’information judiciaire.
Si ces premiers propos sont avérés faux, il pourrait s’agir d’un « faux commis dans une écriture publique » par un policier. Un crime lorsqu’il est « commis par un dépositaire de l’autorité publique ou une personne chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission ». De plus, « le meurtre qui précède, accompagne ou suit un autre crime [en l’occurrence, le faux en écriture publique par un policier] est puni de la réclusion criminelle à perpétuité » indique l’article 221-2 du Code pénal. Cet éventuel crime d’un faux commis dans une écriture publique pourrait donc alourdir la peine pour meurtre.
« Nous soutenons que le tir était légitime et nous entendons bien le faire juger », a ajouté son conseil. "Mon client a toujours été constant dans ses déclarations et sûr de la légitimité de son intervention face à l’extrême dangerosité du conducteur ce matin-là.
Le policier auteur du tir ayant tué Nahel en juin 2023 à Nanterre pourrait être jugé pour meurtre.Le parquet de Nanterre a requis lundi un procès contre le fonctionnaire à l'origine du tir sur cet adolescent de 17 ans dont la mort avait entraîné plusieurs nuits d'émeutes à travers la France. Le policier auteur du tir ayant tué le jeune Nahel, lors d'un refus d'obtempérer à Nanterre en juin 2023, sera jugé pour meurtre, a indiqué ce mardi matin le tribunal de Nanterre.
Son décès, devenu symbole des violences policières, avait été à l’origine de plusieurs nuits d’émeutes à travers la France.
Dans la foulée de la décision du parquet de Nanterre, le syndicat de police Alliance a lui dénoncé "une décision inacceptable" et appelé l'ensemble des policiers du pays à se réunir devant les services de police ce mercredi à 12h30 pour "exprimer leur colère". "Mon client comprend la colère de ses collègues", assure Laurent-Franck Liénard. "Aller faire des rassemblements publics quand on est policiers ça me semble contreproductif. Nous sommes très dubitatifs sur l'efficacité de ce genre de rassemblements, nous craignons que l'institution judicaire le prenne comme un affrontement", ajoute-t-il. Un juge d'instruction doit désormais décider si un procès doit ou non se tenir.
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