La ville de Nantes est confrontée à une recrudescence des actes de violence, notamment des tirs de mortier, qui mettent en danger la sécurité des habitants et des forces de l'ordre.
Plusieurs incidents récents témoignent de cette escalade de la violence :
Ces actes de violence ont des conséquences graves :
Face à cette situation, les réactions se multiplient :
Depuis septembre, les incidents se multiplient dans le collège La Durantière situé à Nantes, à la croisée des quartiers prioritaires Bellevue et Dervallières. Depuis deux ans, les personnels se mobilisent pour que l’établissement La Durantière devienne un «réseau d’éducation prioritaire renforcé». Des tirs de mortier dans la cour lancés par des anciens élèves. Des bagarres générales qui éclatent dans des couloirs. Déjà trois conseils de discipline et 32 exclusions temporaires prononcés.
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Les grévistes auraient préféré faire cours, mais ces personnels ne peuvent se satisfaire de la situation actuelle. Les élèves ont largement décroché et ont eu du mal à se remettre au travail. Depuis, le manque de moyens se fait largement sentir. Fort absentéisme et retards des élèves, niveau alarmant aux évaluations nationales de 4ème ... En deux ans, 50 conseils de discipline ont été organisés. Les professeurs arrêtés ne sont toujours pas remplacés.
En passant en REP+, Sylvain Marange, co-responsable SNES-FSU au sein du collège, y voit plusieurs avantages : une réduction des effectifs sur tous les niveaux ; la création d’un poste d’assistante sociale à temps plein ; l’augmentation du nombre de personnels (assistants d’éducation et de vie scolaire...) ; ou encore moins d’heures de cours des professeurs devant les élèves, leur permettant de se concerter entre eux sur la manière dont avancer.
Juste avant d’aller faire part de leurs revendications aux services de l’État, les personnels ont reçu la visite de Bassem Asseh, le premier adjoint à la mairie (PS), qui les a assurés de leur soutien : «Johanna Rolland a écrit un courrier à l’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye , soutenant la demande de passer en REP +».
Après ces épisodes de violence, la question de l’armement de la police municipale est revenue sur le devant de la scène. Aujourd’hui, les fonctionnaires sont équipés d’une matraque, d’un pistolet à impulsion électrique, de boucliers et de casques.
À l’instar de la décision de Pierre Hurmic à Bordeaux, Céline Peremarty aimerait que la municipalité change sa position sur les armes létales pour les policiers. « On espère que la Ville de Nantes ne se cache pas derrière une couleur politique. La police municipale intervient régulièrement en premier en attendant les renforts de la police nationale qui sont déjà occupés. Si demain, on (la police municipale, N.D.L.R) tombe sur quelqu'un qui a une arme létale on fait comment ? »
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La majorité nantaise, dirigée par Johanna Rolland, s’est toujours opposée à fournir des armes létales aux policiers municipaux. Une thématique qui fait débat auprès des Nantais.
Incident | Conséquences | Réactions/Revendications |
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Tirs de mortier contre la police municipale | Blessures, sentiment d'insécurité | Condamnations, soutien aux agents, demande d'armement létal |
Attaque d'un véhicule de police | Dégradation du véhicule | Enquête policière |
Incidents au collège La Durantière | Climat de violence, décrochage scolaire | Demande de classement en REP+, augmentation des moyens |
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