Le mortier est une arme à tir courbe, particulièrement utile pour le combat en montagne ou dans les localités.
Le mortier de 81 mm est une arme lourde constituée de cinq parties essentielles :
La munition est un obus de 3,250 kg comprenant une fusée de tête et un empennage avec 6 à 8 ailettes pour placer les sachets de poudre.
L’arme est servie par une équipe de cinq hommes : un chef de pièce, un pointeur, un chargeur et deux artificiers. Elle est portable à dos d’homme en trois fardeaux, plus les porteurs des munitions. Elle est parachutable en gaine, arme complète, unité collective de mise en œuvre et munitions.
Il existe quatre types principaux de munitions pour le mortier :
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La portée de l’arme varie selon le type d'obus :
Le mortier est généralement mis en batterie par deux.
C’est la ressemblance de l’arme avec le mortier des pharmaciens qui lui a donné son nom en anglais et en français.
Ancien mortier d’apothicaire et son pilon en bronze.
C’est sur le front et dans la boue des tranchées qu’Edgar William Brandt esquisse, en 1915, les plans d’un obusier léger et mobile destiné à l’appui au contact de l’infanterie de ligne.
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Le mortier de 75 mm type A Schneider, premier matériel de tranchée adopté par l’armée française en 1915 après l’offensive du front de Champagne, permet l’utilisation de munitions déficientes de 75 mm, impropres au tir par le canon Mle 1897. Tiré avec une quantité de poudre inférieure, l’obus ne risque pas d’exploser au moment du tir.
Ce mortier, servi par une équipe de pièce de 6 hommes, peut être tracté par tout véhicule muni d'un crochet d'attelage pivotant.
Inventé en 1961 et mis au point par l’ingénieur Roger Crépin et son équipe, le mortier de 120 mm Rayé/Tracté Hotchkiss-Brandt est toujours unique dans son genre. Considéré par certains comme le meilleur mortier du monde, il est en service dans 25 pays, dont cinq nations de l’OTAN.
Éminemment projetable par diverses méthodes, il est particulièrement robuste et tire un panel de cinq types de munitions particulièrement efficaces. Doté d’un tube réputé inusable, le Mo 120 RT est aussi un lanceur parfait, et indémodable. Mieux vaut donc perfectionner la véritable arme de l’artilleur qu’est la munition.
Ainsi TDA Armements, une filiale de Thales, a entrepris sous l’égide de la DGA de transformer les projectiles existants, de 81 comme de 120 mm, afin de les rendre insensibles aux agressions et de les doter de fusées à double sécurité.
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Lancée en 1993, la version embarquée du Mo 120 RT consiste essentiellement en une adaptation du tube rayé sur un affût capable d’encaisser le recul au moment du tir, tout en conservant l’utilisation de toute la gamme des munitions préexistantes, et en intégrant ce nouveau système d’arme sur le véhicule choisi.
Dès réception d’un ordre de tir, le véhicule ouvre les deux trappes de toit tout en rejoignant une position de tir de circonstance. Une fois à l’arrêt, la pièce rallie automatiquement les éléments de tir et l’artificier dépose le premier projectile sur un berceau qui le déplace vers l’avant du tube où un dispositif de chargement agrippe le projectile pour l’introduire dans la bouche à feux.
La pièce peut alors tirer jusqu’à dix coups en une minute, puis sort de batterie tout en ramenant la pièce en position de route et en refermant ses trappes.
Aujourd’hui, il reste nécessaire de tirer en salves ou en rafales pour encadrer l’objectif et garantir un effet militaire de destruction ou de neutralisation par recoupement de plusieurs rayons de létalité d’une cinquantaine de mètres environ.
Les combats modernes ayant de grandes chances de se dérouler dans des zones urbanisées, il devient nécessaire d’adopter une munition guidée de mortier (MGM) arrivant sur objectif avec une précision théorique inférieure au mètre et emportant une charge militaire optimisée pour ne produire que des effets collatéraux extrêmement réduits.
Avec la MGM, il deviendra possible de détruire une cible à haute valeur ajoutée retranchée dans une maison.
La trajectoire courbe, en forme de cloche, du projectile permet d’atteindre un objectif placé derrière un obstacle qu’un canon ne permet pas d’engager car la trajectoire de son projectile est plongeante ( < 45°) voire tendue ( < 12°).
Caractéristique | Valeur |
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Poids du tube-canon | 20,5 kg |
Poids du bipied | 18,2 kg |
Poids de la plaque de base | 20,5 kg |
Poids de l'obus | 3,250 kg |
Portée (obus modèle 1944) | 3 100 mètres |
Portée (obus spécifique) | 5 600 mètres |
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