Le char Leclerc représente l’excellence française en matière de blindés lourds. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une telle prouesse technologique ! Je peux vous assurer que ce tank est une véritable merveille d’ingénierie.
Le char Leclerc rénové XLR est le premier char de combat de quatrième génération qui représente l’essentiel d’un système d’arme novateur. Le char Leclerc dispose de capacités de feu, de mobilité et de protection. S’ajoute à cela la capacité d’information de commandement grâce à l’informatique de bord et à la transmission de données dont il dispose. Armement secondaire : une mitrailleuse de 12,7mm coaxiale.
Entré en service en 1993, le Leclerc a été conçu initialement pour contrer les chars soviétiques dans les plaines d’Allemagne. Ce que j’apprécie particulièrement dans ce char, c’est sa capacité unique à toucher sept cibles mobiles jusqu’à 3000 mètres en une minute tout en roulant à 50 km/h en tout-terrain. Aucun autre char au monde ne peut se vanter d’une telle performance !
En janvier, la Direction générale de l’armement [DGA] a annoncé qu’elle venait de notifier à Nexter une nouvelle commande de cinquante chars Leclerc rénovés [c’est à dire portés au standard XLR]… alors que la livraison des cinquante premiers exemplaires - commandés en juin 2021 - devait commencer dans le courant de cette année. En réalité, et selon Nexter, un prototype avait été remis à la DGA en décembre 2022. Et cela afin de lui permettre de procéder aux évaluations technico-opérationnelles, en lien avec la Section technique de l’armée de Terre, en vue de la qualification de ce nouveau standard du Leclerc.
La Direction générale de l’armement (DGA) a récemment commandé la rénovation de 100 chars Leclerc en version XLR, portant le total à 200 engins rénovés. C’est comme si on offrait une seconde jeunesse à ces mastodontes ! Je discutais justement avec un ancien de l’armée qui m’expliquait que ces rénovations sont réalisées par KNDS France à Roanne, dans la Loire. La DGA a déjà livré 34 chars rénovés XLR à l’armée de Terre, dont 21 pour la seule année 2024.
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Le char Leclerc rénové XLR intègre des technologies de pointe qui le rendent compatible avec le programme SCORPION. Ces évolutions permettent au Leclerc de s’intégrer parfaitement dans le concept de guerre moderne interconnectée.
Ce 10 mai, la DGA a diffusé des images de ces essais, réalisés à Bourges par DGA Techniques Terrestres. Et d’expliquer qu’ils ont consisté à « vérifier » que les modifications apportées au char lors de sa modernisation n’affecteront pas ses capacités de tir. Ce qui, au vu de la vidéo, ne semble pas être le cas, bien au contraire.
« Cette rénovation vise en premier lieu à l’intégration du char Leclerc dans la bulle infovalorisée SCORPION », via notamment le SICS [Système d’information du combat de SCORPION] et la radio CONTACT, rappelle la DGA. En outre, poursuit-elle, sa capacité d’agression est augmentée, avec l’ajout d’un tourelleau téléopéré de 7,62 mm [camouflé sur les images, ndlr] pour le combat urbain et une nouvelle conduite de tir pour utiliser des munitions à effet ou déclenchement programmable. Enfin, sa protection contre les mines et les roquettes est renforcée.
Pour rappel, et selon la Loi de programmation militaire [LPM] encore en vigueur, il était encore récemment question de doter l’armée de Terre de 200 chars Leclerc XLR avant 2029. Mais cet objectif est réduit à 160 d’ici 2030 dans le projet de LPM 2024-30, la cible finale devant finalement être atteinte en 2035.
Son équipage se compose de trois opérateurs seulement : le chef de char, le tireur et le pilote. Son armement principal est un redoutable canon de 120 mm capable d’atteindre des cibles jusqu’à 4000 mètres. Sa cadence de tir de 6 coups par minute en fait une machine redoutable sur le champ de bataille. Avec ses 10,6 mètres de longueur (canon à midi), 3,6 mètres de largeur et 3,43 mètres de hauteur, ce géant pèse entre 56 et 63 tonnes selon son équipement. Impressionnant, n’est-ce pas ?
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Sa motorisation Diesel hyperbar Wärtsilä V8X développant 1500 chevaux lui confère une autonomie de 615 km et des vitesses impressionnantes : 65 km/h sur route et 50 km/h en tout-terrain.
ARMEMENT : Pouvant tirer à une cadence de 12 coups/minute, le canon de 120mm GIAT CN120-26 à âme lisse est conçu pour tirer les obus standards de l''OTAN utilisés également par le Léopard II allemand et le M 1 Abrams américain. La longueur du tube est supérieure de près d'un mètre à celui de ses homologues ce qui, à calibre égal, donne une Vo supérieure et une portée accrue. Par rapport au canon Rheinmetall allemand, la portée utile augmente de 25 %. Le LECLERC, conçu pour une durée de vie opérationnelle d'au moins 30 ans est déjà prêt à accueillir un armement plus puissant, sans doute un 140 mm dans une nouvelle tourelle.
La protection rapprochée du LECLERC est assurée avec le système Galix qui inclut neuf tubes de lancement pour des grenades de 80 mm, des grenades fumigènes, des leurres infrarouges et des grenades anti-personnel. La portée de ce système varie de 30 à 50 m.
Deux mitrailleuses complètent l'armement :
Un des atouts essentiel du LECLERC est sa capacité de tirer en mouvement. Contrairement à ses concurrents tout juste capables de tirer en roulant sur sol stabilisé et à allure réduite, le LECLERC peut tirer en progressant à allure normale en tout terrain et avec une très forte probabilité de coup au but.
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MOBILITE : Le GMP (Groupe Moto Propulseur) est un moteur diesel Hyperbare produit par la SACM de Mulhouse. V8X à huit cylindres en V 1500 CV turbocompressé, doté d'une turbine à gaz Turboméca intégrée pour le GAP. Cette turbine autonome alimente le compresseur et le système électrique quand le moteur est à l'arrêt. Le moteur confère un rapport poids/puissance de près de 30 chevaux/tonne et permet au Leclerc d'atteindre 32 km/h en moins de 6 secondes.
Face à la détérioration de la situation en Europe de l’Est, la France se trouve confrontée à un choix stratégique crucial. Le projet franco-allemand MGCS (Main Ground Combat System) n’arrivera pas avant 2040, créant un vide capacitaire potentiel. L’obsolescence du groupe moto-propulseur constitue le principal défi technique. Le moteur V8X-1500 n’étant plus fabriqué, une solution envisagée serait l’adoption du moteur diesel MT883 KA-500 de l’allemand MTU, déjà utilisé par les forces émiriennes.
La collaboration internationale autour du projet MGCS, regroupant KNDS France, KNDS Deutschland, Thales et Rheinmetall, montre l’importance stratégique de maintenir une expertise européenne dans ce domaine.
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