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Jeudi 12 mai, au lycée La Herdrie, à Basse-Goulaine, près de Nantes, il est un peu plus de 17 h 30 lorsqu’un individu masqué, portant des lunettes et une capuche entre dans une salle de classe.

Un individu masqué s'est introduit en plein cours au lycée de La Herdrie à Basse-Goulaine jeudi 12 mai en visant avec un pistolet à eau une professeure. Dans le lycée de la Herdrie, près de Nantes (Loire-Atlantique), une professeure a été la cible d'une attaque par un homme cagoulé muni d'un pistolet à eau.

Une enseignante est en train de faire cours d’anglais à des élèves de Seconde. Stupeur et incompréhension règnent au Lycée de la Herdrie. Jeudi 12 mai dernier, un homme s’est introduit en pleine classe d'anglais, aspergeant la professeure avec un pistolet à eau.

L’intrus, plutôt décrit comme jeune, tient dans ses mains un fusil à eau. Il vise la professeure à la tête et tire tout en se filmant avant de s’enfuir. Une scène qui a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Les lycéens qui ont assisté à la scène ont été effarés. « Une élève nous a dit : j’ai cru à un attentat », relate Alexis Avril, prof de philo et co-secrétaire du syndicat Sud éducation 44.

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Réactions et conséquences

L’information a mis un certain temps avant de sortir de l’établissement. Ni la direction du lycée, ni le Rectorat, ni la gendarmerie, ni même les représentants des parents d’élèves n’acceptent de communiquer sur le sujet. Seul le syndicat Sud Education 44 s’est exprimé pour faire savoir l’inquiétude qui régnait chez les personnels depuis.

Après cette agression, l’enseignante choquée s'est mise en arrêt de travail. De plus, une trentaine de professeurs ont fait valoir leur droit de retrait à la suite de cet acte. Ce mardi 17 mai, à Basse-Goulaine, une bonne trentaine de ses collègues (un tiers des effectifs du corps enseignant) exercent leur droit de retrait.

« Nous ne nous sentons plus en sécurité dans l’établissement », explique Alexis Avril. Ils qualifient cette attaque d’inadmissible, notamment au regard du manque de sécurité. Selon eux, l’individu aurait pu être porteur d’une arme létale.

« Un individu masqué »Jeudi 12 mai, au sein du lycée La Herdrie à Basse-Goulaine, « un individu non identifiable et masqué s’est introduit dans une salle de cours et a tiré sur une enseignante à l’aide d’un fusil à eau puissant », a expliqué le syndicat par voie de communiqué, cinq jours plus tard, le mardi 17 mai.

Ce même jour, une trentaine d’enseignants ont exercé leur droit de retrait, estimant que la direction n’avait pas eu « une réaction à même de diminuer l’inquiétude qui pèse sur nous ». Ils entendaient alors poursuivre leur mouvement « jusqu’à ce que des mesures fortes, à même de garantir notre sécurité et celle des élèves, soient prises ».

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Ce qui semble avoir rapidement été fait après la diffusion de cette information à la presse puisque dès le lendemain, mercredi 18 mai, tous les professeurs avaient repris les cours. « Nous avons suffisamment d’éléments pour attester que l’affaire a été sérieusement prise en charge par notre hiérarchie », a indiqué Alexis Avril, co-secrétaire départemental Sud Education en Loire-Atlantique à nos confrères de France Bleu. Depuis, il nous a fait savoir qu’il « ne souhaitait plus s’exprimer ».

La direction du lycée a annoncé, notamment, une intervention auprès de ladite classe et la mise en place d’un cours d’éducation aux réseaux sociaux. Réponse pas assez ferme, protestent les enseignants inquiets. « Il faut que le chef d’établissement rappelle à tous les élèves qu’il y a eu délit et qu’on n’attaque pas un fonctionnaire.

Enquête et réactions des élèves

Mais d’après nos informations, si l’établissement n’a pas porté plainte ce vendredi 20 mai, le parquet diligente actuellement une enquête pour faire toute la lumière sur cette agression. Le parquet a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette agression. Ce que nous a confirmé le procureur de la République, Renaud Gaudeul.

De leur côté, des élèves rencontrés cette semaine aux abords de l’établissement dénoncent cet acte qui a très vite fait le tour puisqu’une vidéo, prise par l’agresseur lui-même, a circulé sur les réseaux sociaux. Les élèves sous le choc ont raconté l’événement.

« On faisait des oraux, et on a vu un homme cagoulé avec une grosse doudoune venir en courant dans la salle et braquer d’un fusil à eau la professeure », raconte une jeune lycéenne présente en cours lors de l’agression. « C’est indécent de s’attaquer à une prof. Elle est là pour remplir une mission, pas pour se faire agresser !

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Questions de sécurité

L’identité de l’individu pose question. On ne sait toujours pas si l’auteur de cette agression est un lycéen ou une personne de l’extérieur. Un manque de sécurité qui inquiète également les élèves.

«Comme quoi mettre la carte pour biper, ce n’est pas suffisant pour protéger le lycée», dénonce une étudiante en classe de seconde. Pour pénétrer à l’intérieur de La Herdrie, il faut être badgé. « Mais c’est facile de passer si on vous tient la porte », précise Alexis Avril.

Comme des collègues, le syndicaliste estime que la direction de l’établissement a réagi trop tard et trop peu. Pour les faits de jeudi dernier, on ignore encore comment cet individu s’est faufilé sans être repéré et intercepté. « Ce mardi 17 mai seulement, vers 10 h, on a reçu une communication officielle de la direction. Le prof principal de la classe concernée, lui, a appris… lundi par ses élèves ce qui s’était passé. La direction minimise les choses.

« Là, c’était un fusil à eau mais demain ça pourrait être pire. D’après nos informations, aucune plainte n’a été déposée, ni par l’enseignante ni par la direction. Sollicitée par Ouest-France, la compagnie de gendarmerie de Rezé n’a retrouvé aucune trace d’une intervention au lycée de La Herdrie jeudi 12 mai.

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