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Le 7 décembre 1941 au matin, la guerre du Pacifique commençait à Pearl Harbor. Aux Philippines, compte tenu de la ligne de changement de date, c'est seulement le lundi 8 décembre que le général MacArthur, commandant en chef des forces terrestres, fut informé de l'attaque de Pearl Harbor. Quelques heures plus tard, des Boeing B-17 « Flying Fortress » prenaient l'air à leur tour, pour éviter d'être détruits au sol. Ils furent chargés d'effectuer une mission de reconnaissance au nord de l'île de Luçon, puis de revenir sur le terrain de Clark Field pour se préparer à une attaque contre les bases nippones de Formose.

Quatre mois après Pearl Harbor, les Américains répondent au défi japonais. Le 18 avril 1942, le Colonel Doolittle décolle du porte-avion Hornet à la tête d'une formation de seize B-25 Mitchell pour aller bombarder Tokyo, Yokohama, Nagoya, Kobe et Osaka.

En quelques jours, la situation des Alliés était devenue extrêmement grave. La défense des Philippines se résumait en une opération de retardement, dont le terme ne fut autre que les capitulations de Bataan et de Corregidor. Les Japonais entreprenaient la conquête de la Malaisie, en attendant de procéder à des débarquements en Indonésie. Avec la déclaration de guerre de l'Allemagne et de l'Italie aux États-Unis (11 décembre), ceux-ci se voyaient contraints de combattre sur deux fronts et ne pouvaient engager dans le Pacifique que quatre porte-avions appuyés par des forces aériennes basées à terre.

Les porte-avions figuraient alors parmi les instruments essentiels de l'offensive japonaise. C'est ainsi que le 30 janvier 1942, les avions de l'Akagi, du Kaga, du Shokaku et du Zuikaku attaquèrent Rabaul, dans l'île de Nouvelle-Bretagne. Ils récidivèrent deux jours plus tard et, le 23 janvier, assurèrent la couverture aérienne lors des débarquements de Rabaul et de Kavieng, en Nouvelle-Irlande.

Java constituait, cependant, l'objectif principal. Avant de s'emparer de cette île, la « force de frappe » de l'amiral Nagumo entreprit toutefois d'attaquer Darwin (Australie) à l'aube du 19 février 1942.

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Après la chute de l'Indonésie, la poussée japonaise :n direction de l'est s'accentua, obligeant les forces aériennes australiennes et américaines à défendre non seulement l'Australie, mais aussi Port Moresby, situé sur la presqu'île de Huon, dans le sud de la NouvelleGuinée, dans le rayon d'action des bombardiers nippons basés à Rabaul.

Compte tenu de l'enjeu, les Américains décidèrent le faire intervenir dans ce secteur les porte-avions Yorktown, Enterprise et Lexington, d'essayer de détourner l'attention des Japonais vers le nord-est et de éduire la pression en direction de l'Australie. L'opération se solda par un échec, mais attira des forces japonaises nportantes. Au cours de l'action, le Lieutenant Edward « Butch » O'Hare, du Fighter Squadron VF-3, arvint à placer son Grumman « Wildcat » entre le orte-avions et une formation de bombardiers japonais, abattant cinq appareils et en endommageant un sixième.

Le premier bombardement de Tokyo, réalisé sous les ordres du Lieutenant-Colonel Doolittle, eut également un effet psychologique considérable (v. Doolittle). Pour atteindre cet objectif, l'amiral comptait s'emparer de Midway, après avoir lancé une offensive contre les îles Salomon et la Nouvelle-Guinée. La réussite de ce plan reposait sur la prise de Port Moresby.

Les Américains, qui avaient réussi à déchiffrer le code japonais, connaissaient les grandes lignes de ce plan. Dans la première semaine de mai, le commandement allié mit rapidement ses forces en place pour faire face à la menace nippone. Les deux Task Forces se donnèrent rendez-vous au sud de l'île San Cristobal. Simultanément, des bombardiers moyens des Squadrons 13 et 19, des Douglas A-24 du Squadron 8 et des Martin B-26 du 22nd Group se tenaient prêts à intervenir à partir de Townsville (Australie) et de Port Moresby.

La bataille de la mer de Corail débuta le 4 mai 1942 à l'aube. C'est seulement le 6 mai à l'aube que des appareils de reconnaissance japonais aperçurent les navires américains. Le lendemain, soixante-dix-huit chasseurs, avions torpilleurs et bombardiers en piqué du Shokaku et du Zuikaku se lançaient à l'attaque. A la position indiquée, ils ne trouvèrent que le pétrolier Neosho et le destroyer Sims.

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Le 7 mai, enfin, intervint l'événement décisif. Des appareils du Lexington repérèrent un groupe de soutien japonais. En compagnie des avions du Yorktown, ils passèrent à l'attaque, concentrant leurs coups sur le porte-avions léger Shoho, dont les douze chasseurs furent bientôt submergés.

Mais, le 8 mai à l'aube, les appareils de reconnaissance japonais repéraient à leur tour les Américains à quelque 300 km au sud de l'escadre japonaise et gardèrent le contact jusqu'à l'arrivée des avions du Shokaku et du Zuikaku. L'attaque fut menée avec une rare détermination, et, à la fin de la matinée, le Lexington avait encaissé deux torpilles et plusieurs bombes. scella le sort du porte-avions.

Premier engagement « au-delà de l'horizon » entre porte-avions, la bataille de la mer de Corail constitue un tournant dans l'histoire navale. Sur le plan tactique, elle put apparaître comme un succès japonais, la perte du Shoho étant largement compensée par celle du Lexington.

Malgré ce revers, Yamamoto décida de poursuivre l'offensive contre la Nouvelle-Guinée et les Salomon, et surtout d'exécuter le plan « MI », c'est-à-dire l'opération contre Midway, tout en débarquant des troupes aux Aléoutiennes pour élargir le « périmètre défensif » nippon et mettre l'archipel à l'abri des raids aériens alliés.

Compte tenu de l'importance de l'enjeu, toute la « flotte combinée » fut mobilisée dans le cadre du plan Ml. Yamamoto s'attendait à une riposte de toutes les forces navales américaines, ce qui lui permettrait d'en finir avec la flotte du Pacifique. Embarqué sur le cuirassé Yamato, le commandant en chef dirigeait en personne les opérations.

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Grâce aux services spéciaux, qui avaient réussi à décrypter le code des transmissions de la marine impériale, les Américains étaient parfaitement renseignés sur les plans japonais. A Midway, les unités à terre déployèrent une activité frénétique pour renforcer les défenses de l'île.

Des B-17 de l'armée, appartenant aux Bomber Squadrons 126, 31, 72 et 431, vinrent encore s'ajouter aux B-26 déjà stationnés sur l'île, dans le but de briser l'attaque nippone. De fait, dans l'après-midi du 3 juin, neuf Flying Fortress repérèrent la flotte de transport japonaise à 200 milles à l'ouest de Midway et l'attaquèrent sans succès.

La véritable bataille ne commença que le lendemain à l'aube, quand l'amiral Nagumo lança contre les installations américaines une vague de 108 appareils embarqués sur l'Akagi, le Kaga, le Hiryu et le Soryu. Tandis que les appareils japonais attaquaient Midway, les Américains multipliaient les vols d'observation pour localiser la flotte japonaise. Ces reconnaissances étaient menées à la fois par des avions basés à terre et par des appareils embarqués. A bord des porte-avions, une seconde vague d'appareils se préparait à décoller, mais Nagumo se montrait hésitant. Devait-il lancer une autre attaque sur Midway avec des appareils équipés de bombes, ou devait-il les réarmer avec des torpilles pour affronter éventuellement les porte-avions américains? II opta finalement pour la seconde solution.

Elle renforça la circonspection de Nagumo. au raid contre Midway. Cent trente et un appareils venaient, en effet, de décoller des trois porte-avions américains. Le premier assaut se solda encore par un échec complet et de très lourdes pertes. C'est ainsi que tous les avions torpilleurs TBD Devastator du Hornet furent abattus par les Zero. Il n'y eut qu'un seul survivant, l'Ensign George Gay, qui assista ensuite à toute la bataille depuis son canot pneumatique.

Ce sacrifice ne fut pourtant pas inutile. Les attaques menées au ras des flots par les avions torpilleurs avaient attiré presque tous les chasseurs nippons et privé les porte-avions de protection. McClusky concentra son attaque sur l'Akagi et le Kaga tandis que les avions du Yorktown, commandés par le Lieutenant-Commander Maxwell F. Leslie, prenaient pour cible le Soryu.

Le Hiryu étant resté intact, les Japonais purent riposter. Décollant par vagues successives, les avions nippons réussirent à repérer et à toucher le Yorktown, que son équipage dut abandonner et qui fut achevé le lendemain par un sous-marin japonais. Contreattaquant à leur tour, les Américains vengèrent la perte du Yorktown : ayant repéré le Hiryu, une formation de l'Enterprise, commandée par le Lieutenant Wilmer E.

La bataille de Midway se soldait donc par une éclatante victoire américaine. La diversion des Aléoutiennes fut également un échec. Alors que les appareils des porte-avions Junyo et Ryujo lançaient une attaque contre les îles d'Attu et de Kiska, la flotte japonaise fut repérée et bombardée par des appareils américains, mais sans succès. Un B-26 lança une torpille si près du Ryujo que l'engin ricocha, sauta par-dessus le porte-avions et retomba de l'autre côté.

Mais cette occupation n'influa nullement sur la conduite de la guerre et n'empêcha pas les Américains d'approvisionner par mer l'Union soviétique; qui plus est, l'affaire des Aléoutiennes leur permit de se familiariser avec la technique aéronautique japonaise : un Mitsubishi A6M2 abattu au-dessus de l'île d'Akutan fut capturé pratiquement intact.

Malgré les pertes subies à la bataille de la mer de Corail et surtout à Midway, la marine impériale n'en restait pas moins redoutable, d'autant que les AngloAméricains avaient décidé de consacrer le gros de leurs efforts au théâtre européen et de se borner à la défensive dans le Pacifique. communications entre les îles Hawaii et l'Australie. Mais ...

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