Le Ball-Trap est une grande famille qui, depuis le 19ème siècle, regroupe en son sein tous les pratiquants du tir aux armes sportives de chasse à canons lisses. Il est également nommé tir aux pigeons d’argile, puisque les soucoupes d’argiles ont progressivement remplacé, à la fin du 19ème siècle, les pigeons vivants de race Zuritos qui servaient de cibles. C’est à l’origine un exercice d’entraînement au tir de chasse, devenu une activité sportive à part entière. Le ball-trap consiste à tirer sur des plateaux d'argile ou des cibles mouvantes à l'aide d'armes de chasse à canons lisses.
Si historiquement, la première mention d'un tir aux pigeons remonte à 1793 dans le magazine anglais "Sporting Magazine", la pratique du ball-trap n'avait pas grand chose à voir comparé à celle d'aujourd'hui. En effet, le "club des chapeaux Haut de forme" comme on les appelait, utilisait de vrais oiseaux vivants souvent des pigeons pour pratiquer leur activité favorite. Ce groupe de chasseurs laissaient s'échapper un à un les pigeons de leur chapeau. Cette pratique jugée honteuse à la fin du 19ème siècle n'utilisera plus d'oiseaux vivants par la suite, ils seront remplacés par des cibles artificielles de tout type jusqu'en 1920. C'est effectivement à cette période que le ball-trap comme nous le connaissons aujourd'hui est véritablement né. Inventé dans le Massachusetts à Glen Rock Kennels, dans la ville d'Andover par l'américain du nom de Charles Davies, passionné de chasse à la perdrix. En 1899 : entraînement au tir de chasse sur les premières soucoupes d’argile.
Historiquement, la FITASC gérait toutes les disciplines de tir aux plateaux d’argile, et ce n’est qu’en 1969 qu’elle a confié le Skeet et la Fosse Olympique à l’ISFF (International Shooting Sport Federation), pour des raisons de commodité d’organisation des championnats d’Europe, du Monde, et des Jeux olympiques. Ce rapprochement s’est concrétisé par un second accord, intervenu en 1981, entre les deux organismes. La FFT gère donc, en France, les trois disciplines dites « plateaux » qui sont représentées lors des Jeux olympiques : la Fosse Olympique, le Skeet Olympique et le Double-Trap, (une discipline plus récente, imaginée pour faire vibrer les finales des Jeux olympiques télévisés). La FFT est sous la coupe de l’ISSF au niveau international.
L’ISSF (Fédération Internationale de Tir Sportif), constituée en 1907 sous l’appellation « Union Internationale des Fédérations et Associations Nationales de Tir », a été dissoute en 1915 et réorganisée en 1921 sous le nom de « U.I.T - Union Internationale de Tir ».
A l’origine, on appelait fosse la tranchée dans laquelle étaient disposés le ou les appareils propulsant les plateaux d’argile, dissimulés ainsi à la vue du tireur, et protégeant le « puller » qui approvisionnait les machines et déclenchait le lancement des plateaux. 15 lanceurs dissimulés propulsent vite et loin des plateaux fuyants sur des trajectoires aléatoires. Le compétiteur commande le tir après avoir épaulé son arme. Les trajectoires varient selon des limites prescrites par le règlement. L’ordre de départ des machines est aléatoire. La vitesse, l’orientation et la hauteur des plateaux varient, mais la trajectoire est toujours fuyante selon une direction et un angle inconnus. Le tireur dispose de 2 cartouches pour casser son plateau. Il change de poste après chaque tir. La fosse est située à 15 mètres des 5 postes de tir qu’occuperont tour à tour les 6 tireurs constituant la “planche”. Il y a 5 groupes de 3 appareils de lancement qui distribuent les plateaux selon des angles différents suivant un schéma réglementaire. Il existe 9 schémas dans le règlement international. Les angles de réglage des lanceurs sont établis entre 0° et 45° droit ou gauche. La distance de chute des plateaux est portée à 76 mètres (+ ou - 1 mètre).
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La compétition s’effectue sur 125 plateaux (pour les hommes) et 75 plateaux (pour les femmes) tirés par séries de 25. Le tireur déclenche le lanceur par microphone. Il épaule avant l’apparition du plateau. Il peut utiliser 2 cartouches par plateau. Sont autorisés pour la compétition tous les fusils dont le calibre ne dépasse pas le 12 et des cartouches chargées avec 24 grammes de plomb maximum. Le programme est simple et universel, nous passons 5 fois sur chaque poste, il y a 2 droits, 2 gauches et un face , mais nous ne connaissons pas à l’avance cet ordre. A l’issue de la sélection sur 125 plateaux ( Pour les hommes) ou 75 (Pour les dames) les six meilleurs tireurs reprennent la compétition pour une série « finale » de 15 plateaux “flash” (qui libère une poudre fluorescente lorsqu’il éclate) en sachant que les résultats des 125 (Homme) ou 75 (Dame) ne comptent plus. La finale et le Match Médailles se tirent avec seulement une cartouche dans l’arme pour chaque plateau.
Le Skeet est une discipline olympique. 2 cabines se font face à 39 m de distance. Face à elles, huit postes de tir. Ces cabines, l’une haute, l’autre basse, lancent respectivement un plateau plongeant (le pull) et un plateau montant (le mark) vers un point central. Autour de ce point central, il y a 7 postes de tir disposés en arc de cercle. Le huitième est situé entre les cabines. Les trajectoires sont très rapides mais connues et codifiées. Le tireur se déplace du poste n° 1 au poste n° 8. Il tire ainsi tous les plateaux sous des angles différents. II est désépaulé au commandement et tire selon les postes, des plateaux simples et des doublés simultanés. Il n’a qu’1 cartouche par plateau.
Le skeet olympique se pratique sur un parcours comportant deux cabanes de lancement distantes de 40 mètres. L’une, haute, appelée “pull” ; l’autre, basse, appelée “mark”. De ces cabanes partent des plateaux dont les trajectoires sont définies et constantes. Les tireurs se déplacent sur 7 postes de tir équidistants placés sur un arc de cercle. Les cabanes de lancement se trouvent à chaque extrémité. Un huitième poste est situé au centre de l’arc de cercle. Les participants tirent des “simples” (plateaux uniques lancés depuis le pull ou le mark), ou des “doublés” (plateaux lancés simultanément de chacune des cabanes). Ils disposent d’une seule cartouche par plateau.
La compétition se déroule sur 125 plateaux pour les hommes et 75 plateaux pour les femmes, tirés par séries de 25. A l’issue de la compétition sur 125 ou 75 plateaux, les six meilleurs tireurs reprennent la compétition pour une ultime série de 25 plateaux “flash”.
Ce tir se veut visuel, rapide, et spectaculaire, de façon à mettre en scène le tir aux Jeux olympiques. Il s’apparente à la Fosse olympique mais uniquement sur des doublés. Les machines utilisées sont les 3 centrales des 15 lanceurs de la Fosse olympique. C’est un tir épaulé sur 2 plateaux fuyants, qui partent simultanément selon des trajectoires et des angles différents.
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Le double trap se pratique sur les mêmes postes et installations que la fosse olympique. Seuls les appareils du groupe 3 sont utilisés. La distance de chute des plateaux est de 55 mètres. Les angles sont de 0° pour le plateau central, et de 5° pour celui de droite ou gauche. Il existe 3 schémas différents de doublé. Les tireurs disposent d’une seule cartouche par plateau. La compétition se déroule sur 150 plateaux pour les hommes ou 120 plateaux pour les femmes, par série de 25 ou 20 doublés soit une série par schémas réglementaires. Les 6 meilleurs tireurs participent à une finale sur plateaux “flash”.
La Fédération Française de Ball-Trap gère toutes les autres disciplines (non représentées aux Jeux olympiques) : le Parcours de Chasse, le Compak Sporting, la Fosse Universelle, la Fosse DTL, le Tir aux Hélices, et la Trap 1. La FITASC organise chaque année une cinquantaine de compétitions internationales sur les 5 continents, sous sa responsabilité, et celle des fédérations nationales membres. Contrairement aux épreuves ISSF, ces épreuves sportives internationales ne sont pas limitées aux équipes nationales.
Le Parcours de Chasse simule le tir de chasse. Selon la configuration du terrain, le Parcours de Chasse doit être équipé d’un nombre suffisant de lanceurs de plateaux afin que les tireurs retrouvent les conditions de tir de chasse au gibier naturel : perdreaux, canards, faisans, bécasses, lapins etc. Les pas de tir sont disposés au gré du traceur officiel, suivant les trajectoires, la visibilité, et le degré de difficulté recherché en fonction de l’épreuve. Un minimum de 4 lanceurs est exigé pour les épreuves officielles sur parcours conventionnel, ou 3 lanceurs sur le système de ligne de tir FITASC. Un minimum de 5 postes de tir, disposés dans la nature, et dont la position peut varier d’une planche à l’autre, permettent le tir de plateaux dont les trajectoires peuvent être dans n’importe quel sens. Il existe plusieurs types de plateaux, dont certains sont roulants au sol. Tous les tireurs se succèdent sur le même poste de tir, où chaque plateau aura été montré avant le tir. Les distances de tir varient de 5 à environ 50m du plateau concerné. Les plateaux peuvent être simples, doublés simultanés, ou doublé au coup de fusil. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour les simples, et d’une seule pour les doublés. Le tir s’effectue arme dés-épaulée.
Le Compak Sporting est une forme simplifiée de Parcours de Chasse, tout en restant varié et excitant. Il est destiné aux stands qui ne possèdent pas de terrains suffisamment vastes pour pratiquer dans de bonnes conditions le parcours de chasse. Ce concept permet aussi de faire tirer rapidement 25 plateaux à 5 tireurs, en moins de 20 minutes, plus rapidement qu’un Parcours de chasse ordinaire. Le terrain est délimité par une zone rectangulaire de survol obligatoire des plateaux Cette zone est matérialisée au sol par 4 piquets d’environ 50 cm de haut, portant un fanion, afin de faciliter le travail des traceurs, et dont les côtés sont, dans le sens des aiguilles d’une montre et en partant de la gauche : AB-BC-CD-DA. L’emplacement des lanceurs est libre, à condition que les plateaux lancés ne présentent aucun danger pour les tireurs, les arbitres, le personnel et les spectateurs. Il s’agit d’une discipline résultant du mélange des 2 disciplines précédentes. Les postes de tir sont positionnés comme pour la fosse universelle, avec un appareillage limitant les angles de tir, les trajectoires des plateaux ressemblent davantage à celles du parcours de chasse, c’est-à-dire pouvant avoir n’importe quel sens, le tir s’effectuant dans une zone délimitée devant les tireurs. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour les simples, et d’une seule pour les doublés. Le tir s’effectue arme dés épaulée.
Une Fosse Universelle comporte 5 appareils de lancement qui sont placés dans une excavation (fosse) munie d’un toit fixe ou articulé. Les 5 supports sont placés de telle sorte que les 5 lanceurs peuvent être armés avec un plateau sur le bras de lancement de chacun d’eux. Un système électronique “pulleuse” assure la répartition entre les tireurs, ce qui fait que tous les tireurs auront tiré exactement les mêmes plateaux, mais dans un ordre différent. Les plateaux sont envoyés à des distances variables, 60, 65, 70 ou 75 m. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour casser 1 plateau. Les 5 appareils sont disposés en ligne droite sur des supports scellés, rigoureusement alignés et parfaitement de niveau. Cinq postes de tir équidistants de 2,60 m situés à 15 m des lanceurs. Face au poste central (le 3e), un groupe de 5 lanceurs envoie un plateau à chaque passage, le départ du plateau s’effectuant 50cm plus bas que le niveau des postes de tir. Soit 5 lanceurs dont les trajectoires sont différentes. Un système électronique “pulleuse” assure la répartition entre les tireurs, ce qui fait que tous les tireurs auront tiré exactement les mêmes plateaux, mais dans un ordre différent et inconnu avant le lancement. Les plateaux sont envoyés à des distances variables, 60, 65, 70 ou 75 m. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour casser un plateau.
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La DTL qui signifie « Down the line » et que l’on peut traduire en français par « sur la ligne » est une discipline épaulée, qui est un dérivé de la fosse universelle et du Compak Sporting. Le tir se pratique sur 5 postes disposés en arc de cercle, et situés à 15 m d’un lanceur qui envoie des plateaux dans un espace limité de 30° à droite et 30° à gauche. Dans cet espace, les trajectoires sont aléatoires, et les plateaux sont projetés sobrement à une distance unique de 55 m. Le lanceur doit être capable de lancer des plateaux simples ou des doublés, dans les limites angulaires, de hauteurs et de distances (vitesse).
Cinq postes de tir disposés en arc de cercle à 15m d’un lanceur unique robotisé et posé à la hauteur du pas de tir. Ce lanceur envoie un plateau dans un espace limité de 30° à droite à 30° à gauche. Les trajectoires sont aléatoires dans cet espace. Les plateaux sont envoyés à une distance unique de 55m. Chaque tireur dispose de 2 cartouches pour casser un plateau. Le tir s’effectue arme épaulée. Si le plateau est cassé avec la première cartouche, il comptera pour trois points ; deux points si le plateau est cassé par la deuxième cartouche et zéro point si le plateau est raté.
Le Tir aux Hélices simule et remplace le tir aux pigeons vivants, dans les pays où ce sport est interdit. Le terrain est composé d’un pas de tir gradué de 24 à 30 m. Devant ce pas de tir sont disposées 5 machines pouvant projeter chacune une hélice. Ces machines sont espacées entre elles de 4,5 mètres. Le stand de Tir aux hélices doit se situer sur un terrain plat, orienté au Nord ou Nord-Est. Le tir consiste à casser l’hélice de façon à ce que le témoin blanc - qui est fixé sur la partie centrale - se détache des pales et tombe à l’intérieur de l’enceinte. En effet, les hélices ont un vol aléatoire se rapprochant du vol des pigeons, il est donc nettement plus difficile pour le tireur d'anticiper la trajectoire de l'hélice. Cette discipline demande aux tireurs d'être très attentifs et très vifs car le disque doit être touché le plus rapidement possible. Le pas de tir représentant un carré d'un mètre sur un mètre est placé à une distance de 24 ou 32 mètres des appareils de lancer.
Un stand de Trap 1 comporte un seul appareil de lancement oscillant horizontalement qui est, soit placé dans une excavation couverte au niveau du sol par un toit fixe ou articulé, soit posé au sol, son socle étant à la même hauteur que le pas de tir. Une distance horizontale de 15 m doit être mesurée entre la ligne frontale des pas de tir et celle passant par le bord frontal du toit de la fosse. Il y a un pas de tir dénommé poste d’attente, derrière le pas de tir n°1. Le tir s’effectue debout et épaulé.
Question de M. M. La chasse à la palombe en « palombière » est, dans le grand Sud-Ouest, une activité cynégétique traditionnelle. C'est une chasse technique qui nécessite un savoir-faire important. Elle consiste à faire poser un vol d'oiseaux en migration à l'aide d'appelants vivants et à tirer sur un oiseau posé, le reste du vol s'envolant à la déflagration, cela va sans dire. Elle est considérée comme un art cynégétique que les chasseurs du Sud-Ouest souhaitent préserver et transmettre aux générations futures.
Or depuis 2003, la réglementation autorise l'utilisation des appelants vivants de colombidés pour le tir au vol de la palombe dans des départements de plus en plus nombreux (86 actuellement). La chasse aux appelants qui était une chasse de partage et de prélèvement modéré est devenue une pratique de consommation de masse. Les vols de palombes sont attirés vers les chasseurs qui les mitraillent littéralement avec pour conséquences beaucoup plus de prises et d'oiseaux blessés, et un effarouchement des vols qui intègrent très rapidement qu'après la vue des appelants qui s'agitent, il y a une rafale de coups de feu. Les chasseurs traditionnels de palombes du Sud-Ouest souhaitent que l'utilisation d'appelants soit exclusivement réservée à la chasse au posé, du 1er octobre au 20 novembre, pendant la période migratoire.
Dans le cadre de la chasse à tir des colombidés, l'emploi d'appelants vivants non aveuglés et non mutilés, des espèces de pigeon domestique et de pigeon ramier, est aujourd'hui autorisé dans les 86 départements listés à l'article 4 de l'arrêté du 4 novembre 2003, relatif à l'usage des appeaux et des appelants pour la chasse des oiseaux de passage, du gibier d'eau et de certains corvidés et pour la destruction des animaux nuisibles, modifié en dernier lieu par un arrêté du 19 mars 2014. En effet, suite à une enquête réalisée par la Fédération nationale des chasseurs en 2013, il était apparu que 13 nouveaux départements souhaitaient pouvoir utiliser des appelants vivants pour la chasse des colombidés. Les motifs sont les suivants : la recherche d'une cohérence nationale ou régionale, l'intérêt croissant des chasseurs pour ce mode de chasse, le bon état de conservation des populations de pigeons ramiers qui dans certains départements, sont classés nuisibles et le moindre recours aux opérations de destruction par une chasse plus efficiente.
Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a donc rendu un avis favorable à cet arrêté le 28 janvier 2014 et ces 13 départements ont été ajoutés à la liste le 19 mars 2014 par arrêté ministériel modificatif de l'arrêté du 4 novembre 2003. Si les chasseurs traditionnels de palombes du Sud-Ouest estiment que la pratique de leur chasse est compromise par l'utilisation abusive des appelants dans les autres territoires, il convient qu'ils saisissent la Fédération départementale des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques et la Fédération nationale des chasseurs afin qu'ils réalisent ensemble une étude sur le comportement des palombes suite au succès de ce mode de chasse.
Dès 1866, l’association concessionnaire décide d’étendre la gamme de ses activités sportives et crée des installations de tir. Après trente ans, la concession du Cercle des Patineurs est reprise en 1895 par une société sportive, Les Acacias. En 1899, la Société pour l’Encouragement des Tirs en France, association régie par la loi de 1901 constituée à cet effet le 15 juillet 1899, lui succède et constitue le Cercle du Bois de Boulogne. Le tir aux pigeons, sport désormais emblématique du Cercle du Bois de Boulogne, fonde sa réputation à travers une saison jalonnée de prix et de concours internationaux. C’est au début du XXème siècle le premier club de tir en France et l’un des premiers d’Europe, comptant parmi ses membres le Baron de Coubertin et accueillant lors de l’Exposition Universelle de 1900, comme lors des années suivantes, des concours internationaux prestigieux.
L’Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne poursuit après la seconde guerre mondiale une politique ambitieuse d’investissements au service du sport de haut niveau. Dans la discipline du tir, devenu ball-trap et tir aux assiettes, l’Association organise ainsi le Championnat de France, le Grand Prix de Paris, et en 1962 la Coupe des Nations, le site disposant de la fosse olympique la plus belle et la plus rapide d’Europe.
Dans le cadre d’une concession donnée par la Ville de Paris à la Ligue de Paris de Tennis (devenue Comité de Tennis de Paris) l'Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne, désormais également appelée "LE TIR", en référence à son histoire est devenue « club résident » du site pour une durée de 30 ans, soit jusqu’en 2037.
Nous y découvrions un de ces endroits privilégiés où ces messieurs et, parfois, quelques dames du beau monde venaient « taquiner la gâchette », au tournant des 19ème et 20ème siècles. Non, rassurez vous, il s’agissait là de tirs sur pigeons artificiels, l’ancêtre du ball-trap en quelque sorte, car en cette fin de 19ème siècle nous n’étions plus des sauvages tout de même ! Voyons ça de plus près. L’installation est à la pointe de la technique de l’époque et son site judicieusement choisi car implanté à l’écart des habitations. Les boites dans lesquelles étaient autrefois enfermés les pauvres pigeons sont à présent remplacées par des appareils munis de puissants ressorts projetant des disques d’argile. Et comme il est possible de régler à loisir la direction et la vitesse du projectile, voici qui ajoute à la difficulté et au plaisir, surtout que le tireur ne sait pas quand ni dans quelle direction le disque part. Des volets masquent au tireur le moment du départ et la direction du vol.
La tour est visible à gauche, au bord de la propriété du comte de Lambert. Une très originale barrière de bois en forme de tonneau permet de protéger les autres participants tout en leur laissant profiter du spectacle. Tout tir intempestif vers les spectateurs semble exclu. Le tir aux pigeons de l’île Seguin appartenait à la société civile « Le Fusil de Chasse ». Parmi les adhérents de ce cercle très select : R. Pour terminer sur une note insolite, un de nos fidèles lecteurs, Monsieur Steve Légère, nous signale que le tir aux pigeons fut aussi le théâtre de compétitions de « tir de duel », très à la mode en cette fin de 19ème siècle.
Un des grands compétiteurs fut monsieur Léon Lecuyer rencontré lors de notre première visite de février 2020. Personnage réputé fort sympathique mais également champion de sabre et d’épée. Le sujet du « tir de duel » est inspiré des archives de Monsieur Steve Légère. Il s’agit d’un article du n°6 de la revue « La vie au grand air » du 15 juin 1898.
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