Les Jeux paralympiques mettent en lumière des sports adaptés pour les athlètes ayant divers handicaps, notamment visuels. Parmi ces disciplines, le goalball et le cécifoot se distinguent par leurs règles spécifiques et leurs adaptations pour les joueurs non-voyants et malvoyants. Cet article résume les principales règles de ces sports.
Le goalball est un sport collectif réservé aux joueurs déficients visuels, sans équivalent olympique. Inventé en 1946 pour les vétérans de la Seconde Guerre mondiale ayant perdu la vue, il est devenu paralympique en 1976 pour les hommes et en 1984 pour les femmes. Il n'y a qu'une seule catégorie pour tous les athlètes. Dans le cadre des Jeux paralympiques 2024, les épreuves de goalball débutent le 29 août.
Les joueurs doivent porter des masques opaques afin de neutraliser les inégalités de vision et de protéger les yeux. Les équipes sont composées de 3 joueurs de champ et de 3 remplaçants. Le but du goalball est de lancer la balle dans le but adverse, défendu par trois adversaires. Pour marquer, les joueurs lancent la balle à la main, au ras du sol, vers le but adverse.
Le ballon du goalball contient des grelots, pour en connaître la trajectoire. Le public doit donc rester parfaitement silencieux afin de ne pas perturber les athlètes. Pour protéger sa cage, un seul moyen : plonger au son du ballon. Au goalball, tout est donc une question d'attention, et de réactivité, alors qu'une équipe n'a que dix secondes pour tirer après un arrêt.
Un match comporte deux mi-temps de 12 minutes. Les arrêts de jeu sont décomptés. En cas d’égalité à la fin du temps règlementaire, une prolongation de 2 fois 3 minutes est engagée.
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Les matchs se déroulent en intérieur, sur un terrain de volley-ball aménagé (9m x 18m) et divisé en 6 parties égales de 3m, soit 3 parties dans chaque camp. Le but mesure toute la largeur du terrain, soit 9m. Les matchs de goalball des Jeux paralympiques se dérouleront à l’Arena Paris Sud, à la porte de Versailles, du 29 août au 5 septembre.
Le jeu est très codifié. Le joueur placé au centre agit comme un capitaine, il est légèrement avancé, c’est le meilleur défenseur. En défense il faut être très vif et tonique, avec un placement très précis.
En attaque, le rôle de l’entraîneur est primordial : il dissèque les faiblesses identifiées chez l’adversaire et choisit en conséquence le type de tirs à privilégier. De plus, il voit le jeu et peut orienter ses joueurs dans les phases d’arrêt du jeu.
Il est également possible de réaliser des tirs « écrasés », par lesquels les joueurs tentent de limiter la résonance des clochettes. Ce sont le plus souvent des tirs en ligne, dans l’axe du terrain, où on limite la distance parcourue par la balle.
Le cécifoot est un sport paralympique exclusivement masculin, se jouant entre deux équipes de cinq joueurs. Les épreuves de cécifoot débutent le 1er septembre aux Jeux paralympiques 2024 à Paris.
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Les quatre joueurs de champ ont un handicap visuel et portent un bandeau opaque. Le gardien n’est pas contraint d’être en situation quelconque de handicap et joue sans masque. Comme au goalball, des grelots sont insérés dans le ballon, permettant aux joueurs de se déplacer. Dans ce jeu, le son se substitue aux informations visuelles.
Le gardien participe activement à l’orientation de ses joueurs en zone défensive. Chaque joueur qui ne porte pas le ballon a l’obligation de se signaler en disant de façon claire et distincte le mot “voy”. Pour rappel, “Voy” signifie “je vais” ou “j’y vais” en espagnol.
Le terrain est aux mêmes dimensions qu'au futsal ou au handball (40 m x 20 m), avec des barrières sur les côtés pour empêcher la sortie du ballon. Le but a la même taille que celui du hockey sur gazon (3,6 m x 2,4 m).
Sur le terrain, les joueurs disposent de guides pouvant les orienter. Ils sont au nombre de six, trois par équipe. Au centre du terrain, ce rôle de guide est attribué à l'entraîneur, en défense, il revient au gardien.
Le cécifoot actuel est très exigeant physiquement. Le joueur moderne ne doit pas avoir peur des chocs et des chutes, être prêt au combat, capable d’attaquer comme de défendre. Le joueur moderne est nécessairement complet, bon défenseur et bon attaquant.
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Soit les deux équipes pratiquent un football “total”, tous les joueurs participant aux phases d’attaque et de défense et alors il s’agira de profiter de la moindre erreur défensive pour déclencher un tir. Auquel cas il sera plus difficile pour l’équipe adverse de pouvoir se créer des occasions de buts dans le jeu. La tactique sera alors d’attaquer la défense adverse avec des joueurs lancés, n’ayant pas peur du contact, sur lesquels les défenseurs seront contraint de faire des fautes pour les arrêter.
Enfin, le gardien adverse étant voyant, il faut être capable de le surprendre en déclenchant une frappe très rapide en donnant un minimum d’informations au gardien sur la direction du tir.
Comme au football classique, les fautes donnent lieu à des coups-francs. Ils peuvent être directs ou indirects. Le coup-franc se joue à l’endroit où la faute a été commise. Sauf si celle-ci a eu lieu dans la surface de réparation : elle donnera alors lieu à un pénalty.
Les joueurs de l’équipe adverse doivent se trouver à au moins 5 mètres de l’endroit où le coup-franc sera tiré. L’exécutant du coup-franc a 4 secondes pour le tirer après le coup de sifflet de l’arbitre.
Autre spécificité, durant chaque mi-temps, à partir de la cinquième faute commise par des joueurs d'une même équipe, une double pénalité est sifflée. La double-pénalité est un tir direct à 8 mètres du but, dans l’axe, sans mur. Tous les autres joueurs doivent se placer derrière le ballon à au moins 5 mètres. A la fin de la mi-temps, on remet le compteur des fautes d’une équipe à 0.
Tout joueur qui commet 5 fautes personnelles pendant un match sera exclu du terrain.
La Fédération Française Handisport est délégataire pour le cécifoot et le goalball. Ses clubs proposent des activités régulières et sont susceptibles de vous accueillir.
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