Le para tir à l'arc a une longue histoire avec les Jeux paralympiques. Présent depuis le commencement du paralympisme en 1960, le para tir à l'arc combine force, concentration et précision. Comme beaucoup d’autres sports paralympiques, il était utilisé à ses débuts en activité de rééducation.
Les Bases du Para Tir à l'Arc
Le para tir à l’arc est ouvert, aux Jeux Paralympiques, aux athlètes handicapés physiques. Ce sport exige précision, force et concentration. Contrairement au tir à l'arc olympique, deux types d'arc sont utilisés : un arc classique et un arc à poulies permettant de tendre l'arc avec moins de force nécessaire. En fonction de l'arc, la distance de tir est également différente.
Distances et Cibles
- Pour l'arc classique les archers tirent à 70 mètres sur une cible de 122 cm divisée en dix cercles concentriques.
- Pour les compétitions avec un arc à poulie, la distance est réduite à 50 mètres et pour la catégorie Open les zones 1 à 5 sont masquées et ne rapportent aucun point.
Règles et Déroulement des Compétitions
Pour remporter un match en Open avec un arc classique en phase éliminatoire, il faut que l'archer remporte six points. Le match se déroule par set, avec une volée de trois flèches par athlète et par set. Le vainqueur du set remporte deux points, et les points sont partagés, un chacun en cas d'égalité. Pour les compétitions avec un arc à poulies, le système de points est différent. La phase de qualification (round robin) durant laquelle les archers tirent 72 flèches en 1h30. Dans un second temps, débute la phase de duels éliminatoires. Pour gagner un duel il faut totaliser 6 points. Le gagnant d’une volée de 3 flèches marque 2 points. En W1 et arc à poulies, les duels se font sur 5 volées de 3 flèches. Le gagnant est celui qui a le plus grand nombre de points à l’issue des 15 flèches. Il s’agit d’une toute autre compétition, les archers doivent avoir une capacité à résister à la pression. Si la régularité prime en arc à poulie et en catégorie W1 du fait des duels en 15 flèches, en arc classique, la hiérarchie peut être plus bousculée.
Catégories de Compétition
Il existe différentes catégories de compétition en fonction du type d'arc et du niveau de handicap des athlètes :
- Open arc classique : Les archers tirent debout, à partir d’un siège haut ou d’un fauteuil roulant, avec un arc classique à 70m de la cible. Les archers de cette catégorie ont un handicap physique minimal, les handicaps représentés sont très divers, en fauteuil roulant, amputé de membres supérieurs, inférieurs...
- Open arc à poulies : Les archers utilisent un arc muni d’une scope, d’une visette et de poulies permettant de limiter la force nécessaire pour maintenir la tension de l’arc. Les archers de cette catégorie ont un handicap physique minimal. L’arc à poulies permet de décupler la force. L’arc peut avoir une puissance de 60 livres mais une résistance résiduelle de 17 à 20 livres dans les bras.
- W1 arc à poulies : Classe réservée aux athlètes dont le handicap impacte la stabilité du tronc, les membres inférieurs et supérieurs. Les athlètes de cette catégorie ont un handicap plus impactant dans la pratique du tir à l’arc. Ce handicap doit affecter la stabilité du tronc, les membres supérieurs et inférieurs. Ils tirent avec un arc à poulies, limité à 45 livres, sans scope ni visette. Les archers ont un handicap assimilé à une tétraplégie, avec un déficit aux membres inférieurs, au tronc et à un bras.
L'Équipe de France à Paris
À Paris, les Bleus disposent d’une équipe où chacun à un parcours de vie unique, mais guidés avec un même objectif, celui de performer chez eux. Trois d’entre eux ont déjà vécus les Jeux Paralympiques, Damien Letulle à déjà participé aux Jeux Olympiques, tandis que pour les 2 autres, ce sera une première.
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- Guillaume Toucoullet, actuellement n°2 mondial, basque licencié à Compiègne, fait partie des prétendants au podium paralympique pour ses deuxièmes Jeux après ceux de Tokyo en 2021.
- Auteur d’une belle saison avec notamment un titre européen, le Choletais Thierry Joussaume dispose d’une belle carte à jouer pour sa première expérience paralympique.
- Son coéquipier Maxime Guérin, qui a déjà participé aux Jeux de Rio en 2016, compte bien faire un retour gagnant à Paris.
- L’un des deux sera également associé en équipe mixte à Julie Rigault-Chupin, 5e à Tokyo. Là aussi, les Bleus peuvent aller chercher un podium, en équipe mixte.
- Enfin, ce sera la première participation aux Jeux Paralympiques pour Aziza Benhami, que nous retrouverons dans l’épreuve individuelle et également en mixte avec Guillaume Toucoullet.
- Pour Damien Letulle, en revanche, ces Jeux seront un véritable clin d’œil à son histoire personnelle.
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